Dernière mise à jour :
24/10/2007
Présentation
Une petite lampe qui s'allume à la tombée de la
nuit. Mode de transition éteint-allumé direct (en tout ou
rien) ou progressif. Pour une version secteur 230V, voir page
Interrupteur
crépusculaire 002. Un autre montage d'un type similaire est
proposé à la page
Interrupteur
crépusculaire 003, qui ne comporte que des transistors
(aucun circuit intégré).
Le schéma
Quatre résistances, un
AOP
archi-connu (pour ceux qui le connaissent, évidement), deux
potentiomètres,
une LDR (
Light
Dependant
Resistor,
résistance
dont la valeur ohmique dépend de son niveau
d'éclairement),
et un transistor utilisé en commutation. Et puis l'ampoule, bien
sûr,
ça peut servir. La liste est faite.
Le principe de ce montage est tout bête. Une LDR (cellule
photorésistante LDR1) de type LDR03 est associée à
une résistance (R1)
pour former un
pont
diviseur résistif fournissant une
tension dont la valeur est
fonction de l'éclairement de la LDR. Le potentiomètre
RV1, monté en
pont diviseur également, fourni une tension dont la valeur est
ajustable et
permet d'ajuster la sensibilité, c'est à dire
de modifier le seuil de luminosité à partir duquel vous
souhaitez que
le montage entre en action. Nous disposons donc d'une part d'une
tension dont la valeur dépend du taux
d'éclairement de la LDR, et d'autre part d'une tension dont
la
valeur est déterminée par la position du curseur de RV1.
Ces deux
tensions sont comparée en permanence par l'
AOP
U1. Supposons que le potentiomètre RV1 est en position centrale,
la
tension sur son curseur est donc d'environ 6V par rapport à la
masse (la moitié de la tension d'alimentation
générale). Lorsque
la LDR est dans la pénombre, sa résistivité est
très grande, et la
tension présente sur l'entrée non inverseuse de l'AOP est
donc grande
aussi, en tout cas supérieure à la tension de
référence de 6V imposée
par RV1. Dans ces conditions, la sortie de l'AOP est positive, le
transistor Q1 conduit et la lampe L1 s'allume. Si maintenant la LDR est
éclairée, sa résistance ohmique chute
énormément et la tension à ses
bornes diminue en conséquence, suffisement pour passer
en-dessous du
seuil de commutation (le seuil de commutation étant toujours
égal à la tension de référence 6V). Dans
ces conditions, la
sortie de l'AOP passe à 0V (à 1V en fait car ce circuit
intégré n'est
pas parfait), le transistor Q1 se bloque et la lampe L1
s'éteind.
Notons au passage qu'en
l'absence
de la résistance R4, la lampe serait
toujours allumée, du fait de la présence d'une tension
suffisante sur
la base du transistor pour le mettre en conduction (l'AOP sortant 1V et
non 0V). La résistance R4 forme avec R3 un pont diviseur
résistif (et
oui, encore un), qui divise environ par 5 ou 6 la tension fournie par
l'AOP. Quand ce dernier sort 1V, il ne reste qu'environ 200 mV sur la
base de Q1, ce qui est insuffisant pour le faire conduire. Quand l'AOP
sort 11V (sortie "posistive"), la tension restante est amplement
suffisante pour faire conduire le transistor. Une autre solution aurait
consisté à ajouter une diode de commutation
ordinaire (style
1N4148) entre la sortie de l'AOP et la base du transistor
- avant ou après la résistance R3 - pour faire
chuter la
tension disponible en sortie de l'AOP de 0,6V environ.
Le
potentiomètre RV2 permet de modifier le taux de
contre-réaction de l'AOP et donc de modifier son gain. Quand la
résistance du potentiomètre RV2 est grande, la
transistion
éteint-allumé (ou allumé-éteint) est
brutale, l'AOP travaillant alors
plutôt en mode "comparateur". Quand la valeur de RV2 est
petite, la transistion éteint-allumé est
légèrement progressive, l'AOP
travaillant alors plutôt en mode "amplificateur". Dans ce dernier
cas,
la
lampe s'allume doucement quand la LDR commence à être
moins éclairée,
un peu comme si elle cherchait à compenser la diminution de la
lumière
naturelle qui éclaire la LDR. Une fois que vous avez
trouvé le mode de
transition qui vous convient, vous pouvez retirer le
potentiomètre,
lire sa valeur à l'ohmètre, et le remplacer par une
résistance fixe. Ce
n'est bien sûr pas un circuit parfait,
et la plage de transistion n'est pas forcement adaptée à
tous les
goûts. Mais ce circuit permet tout de même de se faire la
main avec peu
de composants.
Pour terminer, un petit mot sur le transistor
utilisé ici comme interrupteur : j'ai choisi un TIP122, qui est
un
transistor darlington que j'aime bien. Il permet de commuter des
charges assez importantes tout en restant très modeste sur le
courant
de commande nécessaire. Si vous souhaitez utiliser une ou
plusieurs
leds à la place de l'ampoule à filament, vus pouvez sans
problème
remplacer ce TIP122 par un transistor classique de type 2N2222 ou tout
autre transistor de fond de tiroir, du moment que ce dernier soit de
type NPN et dont les caractéristiques techniques (notement
courant de
collecteur max) soient en adéquation avec ce qu'il devra piloter.
Précautions d'usage
La photorésistance LDR03 doit
impérativement être positionnée de telle qorte
qu'elle voit la lumière
du jour mais pas la lumière de l'ampoule électrique.
Sinon, vous allez
trouver très drôle la réaction du montage, qui se
comporte alors comme
un bête clignotant. Ce qui s'explique facilement : à la
tombée de la
nuit, plus assez de lumière, donc allumage de l'ampoule.
Dès que
l'ampoule est allumée, le montage se dit, "tient, il fait jour"
et
éteind donc l'ampoule. Le montage se retrouve à nouveau
dans le noir et
décide qu'il faut un peu de lumière dans la
pièce... Et ce petit cirque
risque de durer longtemps si vous ne faites rien.
LDR
-
Deux types de LDR connues