Dernière mise à jour :
18/04/2008
Présentation
Ce métronome n'utilise que des composants classiques, aucun n'a
besoin d'être programmé. Il est assez simple, un peu moins
que le
métronome
002 il est vrai. Il s'agit d'un modèle on ne peut plus
classique
d'un point de vue fonctionnalité : il produit des tops sonores
et c'est tout.
Pour un modèle plus évolué, avec balancier
lumineux et choix de la signature rythmique, voir page
Métronome
004, qui décrit un circuit à base de PIC 16F628A.
Le schéma
Le schéma qui suit représente la totalité du
montage.
Comme pour tout métronome, on utilise un
oscillateur rectangulaire
comme base de temps. Le plus simple que l'on puisse concevoir est sans
doute celui mettant en oeuvre une porte NAND trigger de Schmit de type
CD4093, à laquelle sont associée une résistance,
un potentiomètre et deux condensateur (
exemple). En plus
du haut-parleur
ou de la led (ou des deux) il va de soi. On peut aussi utiliser des
portes NAND classique (CD4011), un NE555, deux transistors, ... Bref,
tout ce qui oscille peut être mis à contribution. Alors
quelle particularité offre celui décrit sur cette page ?
Pas grand chose pour être franc, si ce n'est une grande
stabilité, et une puissance sonore confortable. Stabilité
due à deux principes : d'une
part utilisation d'un condensateur d'assez faible valeur dans le
circuit de
la base de temps et non d'un
condensateur électrochimique de forte valeur, et d'autre part
stabilisation de la tension qui
alimente l'oscillateur.
Oscillateur
L'oscillateur est basé sur un CD4060, qui comprend tout ce qu'il
faut pour obtenir un signal rectangulaire avec seulement trois
composants externes branchés sur les pattes 9, 10 et 11. Ici,
nous comptons quatre composants car un potentiomètre est
ajouté pour permettre de régler la vitesse des battements
sonores, ce qui se révèle fort utile à l'usage. En
plus de la partie interne du CD4060 qui peut être utilisée
pour réaliser un oscillateur, on trouve une série de
diviseurs par deux (des compteurs) que l'on met ici à profit
pour passer d'une fréquence "élevée" et bien
stable, à une fréquence basse qui constitue les tops
auquels on doit s'accrocher pendant les répétitions.
Générateur sonore
La version précédente de ce métronome ne
comportait qu'un seul circuit intégré, le CD4060. La
sortie utilisée pour générer les tops sonores
attaquait le HP au travers d'un petit amplificateur en courant
composé d'un unique transistor darlington BC517 (via un
condensateur de liaison). Cela fonctionnait bien, mais mon fiston ne
trouvait pas le son assez fort quand il jouait de la guitare, et le
circuit ne lui était donc pas vraiment utile. J'ai donc revu ma
copie, et au lieu d'envoyer un simple "changement d'état" sur le
HP (petit clac sec), j'ai ajouté un monostable et un oscillateur
BF. L'oscillateur BF produit un son audible dont la fréquence
est de quelques centaines de hertz (entre le LA3 et le LA4, mais on
peut choisir la note que l'on veut), et le monostable limite la
production du son à une durée bien
déterminée, de l'ordre de 50 ms à 100 ms environ,
pour ne pas donner l'impression qu'on a affaire à une
sirène d'alarme. Monostable et oscillateur BF sont construit
autour des quatre portes NAND contenues dans U3, un CD4093.
L'oscillateur BF est construit autour de la porte NAND U3:D, la
fréquence du son émis est déterminé par la
valeur de R4 et C3. Pour un son plus aigu, diminuer la valeur de l'un
de ces composants. Le monostable quant à lui est construit
à l'aide des portes NAND U3:A et U3:B, la constante de temps
étant déterminée par la valeur de R3 et C2. Pour
diminuer la durée du top sonore, diminuer la valeur de l'un de
ces composants. L'amplificateur BF, construit autour de Q1 et Q2, est
très simple du fait que l'on travaille avec des signaux
numériques, et donc en tout ou rien. Cela n'empêche
cependant pas de pouvoir ajuster le volume sonore en sortie HP avec le
potentiomètre RV2, en faisant plus ou moins conduire le
transistor Q2, qui travaille alors en régime linéaire.
J'ai utilisé des 2N2222 mais pleins d'autres transistors NPN
conviendront parfaitement.
Stabilisation de la tension de l'oscillateur
La stabilisation de la tension est confiée à un
régulateur de tension intégré de type 78L05,
version 100 mA et en boitier plastique TO92 (petit frère du
LM7805 en boitier TO220, version 1 A ou 1,5 A). Les deux circuits
intégrés CD4060 et CD4093 sont alimentés en +5 V,
qui est la
tension de sortie du régulateur 78L05. La tension de 9V n'est
finalement exploitée que pour l'alimentation en "PLOPs" du
haut-parleur.
Le proto
Réalisé sur plaque d'expérimentation sans soudure.
Les crêtes de courant sont produites durant les tops sonores, et
"passent" avant le régulateur, directement depuis la pile. Il
est possible d'ajouter un condensateur chimique de forte valeur (220 uF
à 1000 uF / 16 V) en parallèle sur la pile, pour
permettre un meilleur fonctionnement quand elle commence à
s'user (la hauteur des tops sonores "glisse" moins). Je confirme que le
78L05 est amplement suffisant d'un point de vue
courant à fournir, puisque les circuits CMOS de la série
CDxxxx consomment vraiment très très peu de
courant. Mais pour garder un fonctionnement correct même quand la
tension de la pile descend à 6V, je vous conseille l'emploi d'un
régulateur de tension +5V à faible tension de
déchet (LDO, série LM340T ou autre). Si vous ne disposez
que d'un régulateur classique genre LM7805, cela fonctionnera
tout aussi bien, mais la consommation propre du régulateur, de
quelques mA, s'ajoute à la consommation moyenne du montage et
diminue un peu l'autonomie de la pile, qui devra dans tous les cas
être de type alcaline. Si vous optez pour une pile rechargeable
(accu), vous devrez impérativement utiliser un régulateur
de tension à faible tension de déchet, car les accus
format 6F22 (pile 9V rectangulaire) présentent.une tension
"officielle" de 7,2 V (c'est toujours un peu plus quand elles sont
neuves et bien chargées).
Dépannage
En cas de mauvais fonctionnement, il convient tout d'abord de
vérifier la tension d'alimentation des deux circuit CMOS, qui
doit être de +5V par rapport à la masse. Ensuite, il faut
savoir si l'oscillateur du CD4060 oscille bien. Pour cela, placer une
led (avec sa résistance de limitation de courant en série
- entre 220 ohms et 1 KOhms) su la sortie Q11 (borne 1) du CD4060. La
led doit clignoter plus ou moins vite en fonction du réglage de
RV1. Si la led clignote bien, la retirer et la mettre sur la borne 4 du
CD4093. Elle doit s'allumer brièvement à intervalles
réguliers. Si elle ne s'allume pas, vérifier le cablage
et la valeur de R3 et C2. Si elle s'allume, la retirer et la brancher
sur la borne 10 du CD4093. Elle doit s'allumer en continu et
s'éteindre brièvement à intervalles
réguliers (c'est l'inverse du point vérifié
précedement). SI tel est le cas, c'est l'oscillateur BF qui
n'oscille pas, ou qui oscille à une réquence inaudible.
Vérifier le cablage et la valeur de R4 et C3.
Circuit imprimé
Non réalisé.
Remarques et corrections
18/04/2008
- C'est juste pour info : dans une version intermédiaire non
publiée sur mon site, j'avais mis un seul transistor en sortie
du générateur sonore, directement sur la borne 11 du
CD4093 (avec la résistance série R5, tout de même).
J'ai usé une pile 9V en quelques minutes, et ai d'abord
pensé que la pile en question n'était pas fraîche.
J'en ai donc pris une neuve, et même chose, durée de vie
de la pile de quelques minutes seulement (je m'en suis rendu compte
assez vite car le son changait de tonalité rapidement). J'ai
cherché un petit moment, avant de me rappeler que la sortie de
la porte U2:D était active au repos. Entre chaque top sonore, le
HP recevait donc une tension continue permanente. Il tenait le coup,
mais chauffait tout de même un peu. J'ai donc ajouté un
petit transistor faisant office d'inverseur logique, devant celui
attaquant le HP. J'aurais mis une led à cet endroit, je me
serais immédiatement rendu compte de l'erreur, mais là,
je n'avais pas vu que la membrane du HP restait en déplacement.