Dernière mise à jour :
14/09/2014
Présentation
J'ai conçu et réalisé cet orgue pour que mes
enfants puissent s'initier aux joies des LASER, tout en limitant le danger
lié à ce type de composant.
Et par la même occasion, l'idée était de poursuivre un projet commencé en 2005 et qui n'avait pas beaucoup avancé, mon
piano-harpe laser. L'instrument présenté ici est constitué de dix couples LASER + LDR (photorésistances). Il est polyphonique et délivre des
notes MIDI en fonction des faisceaux dont on interrompt la course avec les doigts. Le coeur est basé sur un PIC 18F45K22, que
l'on pourrait estimer surdimensionné pour la tâche qu'on lui confie. C'est que j'ai d'autres projets d'avenir pour ce
montage ;-)
Schéma
Le schéma est "haut", à cause bien sûr des faisceaux LASER qui surplombent le PIC (on en voit 12 mais j'en ai utilisé 10).
Principe de fonctionnement
Il est extrêment simple. Le PIC
commande l'allumage des faisceaux LASER de façon séquentielle, un seul
LASER est allumé à la fois. Cette façon de faire présente plusieurs
avantages :
- consommation moindre;
- puissance lumineuse moyenne moins dangereuse pour les yeux (mais les précautions d'usage s'appliquent bien sûr toujours).
Elle
présente aussi un inconvénient, celui de monomoliser plus de
broches du PIC. Dans notre cas, on n'est pas en manque, mais
l'augmentation du nombre de notes (et donc de LASER) imposera l'emploi
d'un ou plusieurs expandeurs de port (maintenant que je connais bien le
MCP23017, je m'en donnerai à coeur joie).
A chaque fois qu'un LASER
est activé, on analyse l'état logique de l'entrée sur laquelle est
reliée la LDR qui lui correspond. Cette LDR, câblé dans un pont
diviseur de tension, permet d'obtenir une tension proche de 0 V quand
le LASER l'éclaire (état logique bas), et une tension proche de +Valim
(état logique haut) quand le faisceau LASER est coupé. Si un changement
d'état est constaté, on envoie un événement NoteOn ou NoteOff sur la
sortie MIDI.
Alimentation des LASER
Les
modules LASER que j'ai utilisés sont des modèles 5 mW et comportent
déjà une résistance CMS, ils sont prévus pour être alimentés sous une
tension de 5 V. J'ai ajouté une autre résistance en série avec chacun
des LASER pour réduire leur courant et par la même occasion leur
intensité lumineuse. Outre l'avantage d'une évidente économie
d'énergie, les cellules photorésistives (LDR) sont moins "saturées" et
la variation de résistance quand le faisceau apparaît ou disparaît est
plus rapide.
Horloge de référence
J'ai préféré utiliser un quartz
externe de 8 MHz pour garantir une bonne stabilité de la vitesse de transmission de la
liaison série utilisée pour les données MIDI, mais cela fonctionne
aussi avec l'horloge interne de 8 MHz.
Programmation des notes
Par défaut, les notes jouées vont
du Do3 au Si3 avec les altérations, et le canal MIDI est le canal 1.
Dans une prochaine version, on pourra spécifier d'autres notes, il suffira de jouer la note à configurer
en coupant le faisceau correspondant, et d'envoyer juste après sur
l'entrée MIDI IN, la note MIDI à faire jouer.
Mode Panique
Pas
encore utilisé ici, il sera fonctionnel sur la prochaine version
avec plus de faisceaux LASER (j'attend que ma commande d'autres LASER arrive). Cette
fonction sera déclenchée avec un faisceau à part, dont la coupure
provoquera un "reset" général, à savoir l'envoi d'événements MIDI de
type Note Off pour toutes les notes.
Alimentation
L'ensemble fonctionne sous
une tension d'alimentation régulée de +5
V obtenue grâce à un régulateur intégré de type 7805 (on peut utiliser
un 78L05 qui est la version 100 mA en boîtier plastique TO92). On peut
utiliser une pile 9 V pour un usage autonome, mais il ne faudra tout de
même pas compter sur des dizaines d'heures d'utilisation !
Prototype
Réalisé avec ma platine de développement EasyPic7 et une plaque sans soudure pour les quelques composants annexes au PIC.
Il n'y
a pas tant de composants que ça, quand on regarde bien. Les LASER
sont livrés d'origine avec deux fils de câblage souples, que j'ai vite
remplacés
par des fils rigides. Leur positionnement est bien sûr plus facile avec
des fils qui ne plient pas sous leur poids !
Dans un premier temps et pour les premiers tests, j'ai utilisé les plaques sans soudure pour
positionner les LASER et les LDR...
... mais c'était franchement casse-pieds
pour aligner les faisceaux, même avec une faible distance entre les LASER et les LDR ! Pour
la suite des tests, j'ai opté pour une solution
plus stable, avec des petites plaquettes pré-percées et étamées sur
lesquelles j'ai fixé les LASER, les LDR et les résistances associées.
Les
circuits imprimés ont été fixés sur des tasseaux de bois et relié au
PIC avec des câbles en nappe. Puis pour garantir à l'ensemble une
stabilité minimale, j'ai fixé les
deux tasseaux sur une latte d'un lit récupérée aux encombrants et sciée
en deux.
L'ensemble
est fonctionnel, mais la distance entre les lasers et les LDR fait que
le moindre choc sur la structure provoque un léger décalage d'un ou
deux faisceaux LASER et la LDR correspondante n'est plus éclairée... ce
qui se traduit par une note en continu ! Pour un usage pratique et
robuste, il faut revoir le système de fixation des éléments lumineux,
mais je précise que ce montage n'est qu'un prototype réalisé pour
valider une technique. Comme c'est concluant, je pourrai passer à la
suite !
Installation verticale ou horizontale, le mode polyphonique permet de jouer plusieurs notes à la fois.Remarque
concernant la réactivité des LDR : celles que j'ai essayées sont
données pour un temps de réponse de 20 ms. Mon programme active et
désactive les LASER à une vitesse de 1 kHz, chaque LDR est éclairée
pendant 1 ms toutes les 10 ms, et cela fonctionne très bien. Pourquoi ?
Parce que le temps de réponse spécifié par le fabricant est donné pour
une variation totale de résistivité entre obscurité et plein
éclairement. Sur mon prototype, les entrées du PIC réagissent autour
d'un seuil et peu importe que la résistance de la LDR ne soit pas
minimale ou maximale, l'important est que ça bascule au bon moment...
Comme mon prochain prototype comportera 96 LASER (2 pour chacune
des 48 notes, 4 octaves), il est probable que je revienne aux LED comme
capteurs de lumière, comme testé avec succès dans mon
piano-harpe LASER qui tarde... tarde...
Vidéo de démonstration
Vidéo vite fait pour montrer l'instrument en action, avec un son de harpe et un son plus "électronique".
Dans
cette vidéo, je me contente de jouer quelques notes les unes après les
autres. Je n'ai pas plaqué d'accord ni laissé plusieurs notes
s'exprimer en même temps à la suite, mais l'instrument en est bien
capable !
Logiciel du PIC
L'archive zip dont le lien suit contient le fichier binaire compilé (*.hex) du programme que j'ai utilisé.
Orgue
009 - PIC 18F45K22 (07/09/2014)
Si vous souhaitez recevoir par la poste un PIC
préprogrammé et prêt à utiliser, merci de
consulter la page
PIC
- Sources.
Circuit imprimé
Non réalisé.
Historique
14/09/2014
- Ajout vidéo de démonstration.
07/09/2014
- Première mise à disposition.