Dernière mise à jour :
08/08/2010
Présentation
Ce circuit d'affichage dispose de 6 afficheurs sept segments et de 48 LED. 96 segments lumineux en tout...
L'ensemble de ces composants optiques est piloté au travers de
registres à décalage de type CD4094, que j'ai utilisé plusieurs fois
dans divers montages, notament à base de microcontrôleurs PIC. C'est
d'ailleurs parce que ce type d'affichage revenait assez souvent dans de
nouvelles réalisations que je me suis décidé à monter cette petite
plaquette, pour faciliter les tests grandeur nature. L'entrée se fait
via 5 fils seulement : deux pour l'alimentation (5 V) et trois pour les
signaux de commande transmis sous forme sérielle (Data, Clock, Strobe).
Comme certains de mes circuits sont basés sur un affichage à LED
individuelles et que d'autres utilisent des afficheurs sept segments,
j'ai décidé de mettre les deux ensemble plutôt que de faire deux
circuits séparés. Et comme les CD4094 sont des circuits CMOS et que
sous une tension d'alimentation de 5 V ils sont bien incapable de
piloter en même temps les LED séparées et les afficheurs sept segments
(on pourrait mais ce serait vraiment peu lumineux), j'ai ajouté des
réseaux de transistors darlington (six boitiers ULN2803). Si l'envie
m'en prenait dans le futur, je pourrais ainsi commander des
relais
électromécaniques en plus des LED...
Schéma
Il tient un peu de place sur le papier mais sur circuit imprimé il se
fait déjà plus discret.
Les
afficheurs 7 segments sont de type à anode commune puisque les
transistors inclus dans les ULN2803 sont montés en collecteur ouvert et
que ce qu'on amène sur les LED pour les allumer est un point de
connexion sur la masse.
Prototype
Réalisé sur plaque
prépercée à pastilles. Pour les LED individuelles j'ai
utilisé cinq barregraphes de 10 LED chacun, il y a donc deux LED en
rab qui ne servent à rien (me connaissant, j'en utiliserai sans doute
une comme témoin de présence alim).
L'implantation des composants est une chose, les liaisons une autre...
Je
me suis bien amusé, car ça n'a peut être pas
l'air comme ça, mais il y a pas mal de fils à souder.
Chose
rigolote à laquelle je n'avais pas pensée au départ : le nombre de
résistances (2 x 48 soit 96 au total) à faire tenir sur le CI. Et comme
il y en a deux câblées sur chaque sortie de ULN2803, j'ai du les
superposer pour ne pas devoir utiliser un CI deux fois plus large.
Oh,
ce n'était pas si terrible que ça finalement. Juste 6 heures pour
l'ensemble du câblage. Les tests primaires ont été réalisés au garage,
module seul. Point besoin d'électronique de commande sophistiquée pour
tester les registres à décallages : il suffit de mettre les doigts su
les fils Data et Clock (la ligne Strobe étant activée) pour voir
les LED s'illuminer en défilant sur un rythme dansant. Ce brave
secteur 50
Hz dont nous sommes tous imprégnés a du bon quelques fois. Les photos
suivantes montrent bien la "relation" entre LED des barregraphes
et
segments des afficheurs.
Je
précise que les tests ont eu lieu avec une alimentation secteur indépendante de ma
carte EasyPic, la pauvre aurait eu sans doute bien du mal à délivrer le
courant nécessaire (cette carte est équipée d'un classique régulateur
7805 sur le circuit imprimé). Tiens, je vous laisse faire le calcul du
courant max requis quand toutes les LED sont allumées.Il y en a 96 en
tout, avec pour chacune un courant voisin de 15 mA. Une LED seule est
bien "innofensive", mais quand on met le paquet, ça commence à faire
n'est-ce pas ? Je ne vais pas m'amuser maintenant à changer
les 48
résistances correspondantes par d'autres de valeur plus forte, j'ai eu
ma dose de câblage pour ce WE. A ce propos, les afficheurs sept
segments utilisés brillent
incroyablement
fort, je n'en avais pas encore vu diffuser une telle luminosité sous
un courant aussi "faible". Ils sont certes donnés pour 50 mcd
sous
20
mA contre les 1 ou 2 mcd des afficheurs traditionnels, mais je ne m'y
attendais pas, surtout pour du bleu. Ils devraient être parfaits pour
de l'
affichage
multiplexé.
Pour diminuer le courant global à une
valeur convenable sans changer les résistances de limitation de
courant, une solution correcte consisterait à alimenter les LED
seules sous une tension plus faible, de 3,5 V ou 4 V par exemple,
tout en laissant les circuits logiques alimentés sous +5 V. Cela est
possible puisqu'on passe par des transistors (ULN2803) en collecteur
ouvert. C'est finalement ce que j'ai fait, en ajoutant deux diodes de
redressement de puissance (BY299) pour diminuer la tension d'alim de la
section affichage (chute de tension globale de 1,5 V tous voyants
allumés). Les afficheurs bleus n'éblouissent plus, c'est nettement plus
agréable.
Hum...
un dernier détail. J'ai du parfaire le découplage d'alimentation, les
petits condensateurs de 100 nF situés sous le circuit imprimé aux
bornes d'alim des CD4094 ne suffisaient pas. L'alimentation récupérée
présentait sur sa sortie 5 V une ondulation résiduelle trop
importante (de 300 mV sous 1 A) et le circuit faisait
n'importe
quoi une fois sur deux.
Une
autre diode de puissance et un gros condensateur de 1000 uF ajoutés sur
l'arrivée +5 V a résolu le problème. Il va (presque) de soi qu'un tel
ajout n'est pas nécessaire si votre +5 V est propre. La suite des tests
a consisté à piloter le circuit d'affichage via mon
logiciel ProgSeq,
en association avec un PIC programmé avec le code de l'
interface
série 001.
Circuit imprimé
Non réalisé "au propre". Vue 3D uniquement là pour décorer.