Plusieurs alimentations symétriques ont déjà été présentées sur ce site et on peut se demander en quoi celle-ci peut se différencier. La réponse tient en quelques mots : les deux tensions de sortie +/-12 V sont obtenues à partir d'un transformateur à un seul secondaire de 6,3 V prévu initialement pour le chauffage filament d'un tube électronique (lampe).
Le schéma ci-après dévoile l'alimentation dans sa totalité. La régulation est assurée par des régulateurs de tension intégrés LM317 et LM337 déjà utilisés dans mon Alimentation symétrique 001.
La tension alternative du secteur 230 Vac est abaissée par le transformateur d'alimentation Tr1, dont l'unique secondaire simple (sans point milieu) délivre une tension efficace (RMS) de 6,3 V. Un tel transformateur est généralement en mesure de fournir une intensité de courant d'au moins 200 mA.
Comme on ne dispose ici que d'une seule source de tension alternative de 6,3 Vac et qu'on souhaite avoir deux tensions continues de polarité opposées de +/12 Vdc, il nous faut pratiquer deux opérations :
Quelle chance ! Je viens de remarquer que les condensateur de liaison "isolateurs" C101 et C201 font aussi partie des doubleurs de tension qui eux-mêmes sont constitués de C101, C102, D101 et D102 pour la branche positive, et de C201, C202, D201 et D202 pour la branche négative. Quelle économie !
En opérant de la sorte et avec les valeurs de condensateurs indiquées sur le schéma, on peut "tirer" 100 mA sur chacune des deux branches positive et négative. On ne peut guère espérer plus, c'est une limite du système, en tout cas avec la valeur attribuée aux condensateurs chimiques de filtrage principal qui est déjà bien élevée (2200 uF) pour "si peu".
Avec un débit de courant maximal de 100 mA, les deux tensions de sortie positive et négative ne souffrent pas d'une résiduelle alternative trop élevée, "ça fonctionne bien". Avec un débit de courant de 150 mA, la tension commence à se salir d'un résidu de 50/100 Hz. Avec 200 mA, c'est la catastrophe (prévisible) : les tensions de sortie chutent à 10 V et ne sont plus propres du tout.
Fixons donc le grand maxi de courant à 120 mA pour garder le sourire. Bref, un système bien sympa quand on a rien d'autre sous la main que ce "vieux" coucou de transformateur de 6,3 V, mais qu'on évitera si on peut disposer d'un vrai transformateur de 2*12 V.
Une fois de plus, j'ai fait appel au couple gagnant LM317 (pour la régulation positive) + LM337 (pour la régulation négative). Les tensions de sorties sont définies par la valeur donnée aux résistances R102 / R102 (pour la partie positive) et R201 / R202 (pour la partie négative), selon la formule suivante :
+Vout (tension de sortie positive) = 1,25 * (1 + (R102 / R101))Des résistances R102 et R202 de 1,9 kO ? Où puis-je trouver cela ? Deux résistances de 1,8 kO et 100 ohms en série, par exemple. Sinon, des 1,8 kO conviennent très bien dans le cas où des tensions de sortie de +/-11,5 V suffisent.
L'utilisation de régulateurs en boîtier TO92 limités à 100 mA est possible (gain de place certes, mais à côté des gros chimiques...). Dans ce cas, il faut prendre des LM317L et LM337L et non des LM317T et LM337T.
Hum... voilà contre toute attente le point le plus délicat de cette réalisation.
Si vous tirez moins de 20 mA sur les rails positif et négatif, vous devrez faire circuler un courant supérieur dans les LED à celui qui a été fixé avec la valeur donnée aux deux résistances R103 et R203. Pourquoi ? Parce que pour fonctionner correctement, les LM317T et LM337T réclament un courant de sortie minimal de quelques mA. Mais ne vous inquiétez pas, je vous mâche le travail :