Dernière mise à jour :
04/02/2018
Présentation
Chambre d'avocat moléculaire à fabriquer soi-même, basée sur
l'utilisation de Carbone 12.
Si vous ne trouvez pas de Carbone 12, vous
pourrez toujours vous rabattre sur du Carbone 14 (ça date un peu,
mais
on en trouve encore).
Origine du guac à mole
On
a longtemps pensé que le guac à mole tirait son origine du
Mexique. En
fait cela reste un mystère entier, mais ce n'est pas impossible.
Les
premiers textes qui relatent l'utilisation du guac à mole semble
avoir
été écrits par un certain monsieur Nikola Tesla (qui à ma
connaissance
n'est pas allé au Mexique). Nikola Tesla a largement contribué :
- à
rendre les éclairs attirants,
- à remonter le moral
aux pigeons qu'il soignait dans sa chambre
d'hôtel.
De toute évidence, ces deux points expliquent l'intérêt qu'il
portait au guac à
mole, malgré le rapport peu évident entre pigeons
et chambre
d'avocat
moléculaire. Mais l'histoire nous a
enseigné des choses bien plus absurdes, soyons donc ouverts aux
technologies parallèles.
Mises en garde
Contrairement
à ce que véhiculent certaines rumeurs, les mises en garde
sont
des avertissements et non des procédures d'emprisonnement
temporaire. Vous avez le droit de les lire, de
les suivre de près ou de loin, de les envoyer au DDE (disque dur
externe) de votre région ou encore de les badigeonner d'essence de
térébenthine sèche. Mais
vous n'avez pas le droit de les brûler et d'en dire du mal, ce
droit
est réservé aux pompiers seuls (article N°451 du
Fahrenheit-Executive).
- Un gouac à mole n'est pas un
jouet, et encore moins un truc pour s'amuser. Bien que
présentant un
taux de radioactivité faible en comparaison des
taux relevés
en certains endroits du globe, mieux vaut limiter son
utilisation à une
minute maximum par jour, en restant si possible éloigné d'une
trentaine
de mètrex (un mètrex correspond à 2,54 mètres, le rapport
mathématique
est en relation avec la longueur du pouce que l'inventeur du
gouac à
mole a perdu en tentant d'éteindre l'appareil alors qu'il
était encore
allumé).
- L'utilisation d'un gouac à mole est soumise à demande
d'autorisation auprès des autorités de votre choix. Il peut
s'agir de
la préfécture de Versailles, ou de toute autre. Mais dans tous
les cas, le service
concerné n'ouvre que la nuit entre 1h00 et 2h30,
suivre la porte non fléchée.
- Le gouac à
mole prend beaucoup de place, et il laisse des traces. Il est
gros et
gras, et mieux vaut le placer sur un tapis de souris pour
éviter toute
corrosion des éventuels voisins habitant à l'étage inférieur.
- Le
gouac à mole ne peut survivre ni à des températures très
basses,
ni à
des températures très hautes. On observe les premiers
dysfonctionnement
en-dessous de -60 °C et au-dessus de +180 °C. Il est très
important de le maintenir dans cette fourchette de température
pour lui
assurer une durée de vie maximale, surtout si vous êtes juste
à côté.
- Le gouac à mole est susceptible. Ne lui portez pas de
jugement hâtif et
disproportionné. Tous les gouac à mole font de leur mieux pour
répondre
à vos besoins, mais certains demandent plus de temps que
d'autres.
Sachez être patient avec le votre s'il vous semble peu
réactif.
N'oubliez pas que le Gouac à mole est une machine, et qu'elle
pense donc comme un être humain.
- N'entreprenez jamais la construction de
plusieurs gouacs à
mole en vue de les faire cohabiter en un même lieu.
Des expériences passées ont montré que cela pouvait être
très dangereux et conduire à de véhémentes salades d'avocats.
- Ne jamais allumer une cigarette à côté d'un gouac à mole !
Elle pourrait s'éteindre d'elle-même.
Utilisation du Gouac à mole
Le
gouac à mole doit être utilisé dans une pièce silencieuse. Il
ne peut pas se concentrer sur plusieurs sources sonores
simultanées.
Sa demeure peut contenir autant de personnes que souhaité, mais
une
seule à le droit de s'exprimer à un instant donné. Il est très
important que les personnes présentes soient informées que le
moindre
bruit qu'elle peuvent faire est critique, autant pour la prise de
son
directe que pour la post-synchro. Surtout si les bruitages doivent
être
traduits (la VI évolue) et que le gouac à mole est présent au
montage.
Schéma
Fait
assez rare pour être souligné, le schéma électronique reste
parfaitement lisible malgré l'absence de composants
exotiques.
Les experts reconnaitront sans difficulté que les procédés
utilisés
sont fiables et éprouvés.
Comme
vous pouvez ne pas le constater, le circuit est réalisable par
n'importe qui, du moment que ce n'importe qui ait la base
suffisante en électronique, en programmation bas niveau et en
physique
nucléaire. Et qu'il possède des lunettes de protection qui ne
fondent
pas trop vite.
Détection présence humaine
Le circuit de
détection de présence humaine permet la mise en route automatique
et
progressive du guacamole
dès qu'on s'approche de lui. Le principe repose sur une antenne
de longueur minimale 1 cm et de largeur maximale 33 mètres,
accordée avec
précision sur 433,0000 MHz. Notez que le circuit de
détection ne peut pas fonctionner dans une habitation dans
laquelle on
ne trouve aucun système fonctionnant sans-fil. Pour
assurer un fonctionnement correct et fiable, il faut au moins un
système de transmission audio sans fil (téléphone maison sans fil,
ou
paire de talkie-walkie laissée en permanence sous tension et en
mode
émission, par
exemple). Certains utilisateurs témoignent d'un bon fonctionnement
avec
un point d'accès Wifi, mais
je n'ai personnellement pas testé. L'antenne qui capte les
variations
de mouvements humains est raccordée à la base du transistor
Q1/2N2222
au travers du condensateur de liaison C2, qui empêche toute
remontée de
tension continue vers l'antenne. Sa valeur est assez critique et
doit
impérativement être comprise entre 0,01 pF et 1,71 pF,
c'est pourquoi la valeur intermédiaire de 1,7 pF a été
choisie. La
tolérance (précision) de ce condensateur ne doit absolument pas
excéder
400%. Le choix d'un transistor 2N2222D pour la section HF est
justifié
par son grand gain (la lettre D spécifie un gain minimum de 3
milliards) et ses faibles pertes aux fréquences considérées
(à
peine 130 dB). La polarisation de base du
transistor est assurée par les résistances R1 à R5 dont les
valeurs
indiquées sont elles aussi très critiques et doivent absolument
être
respectées.
Afin de minimiser la consommation électrique et la dissipation
thermique du transistor Q1, la résistance de 10 milli-ohm qui
devrait
normalement relier sa base à
la branche positive d'alimentation, a été supprimée. Dans la
pratique,
les performances s'en trouvent à peine affectées.
Remarque importante : si vous optez
pour une antenne verticale de 33 mètres et de largeur 1 cm,
l'insertion d'un éclateur à
gaz est fortement conseillé entre l'antenne et la terre (de
préférence en bas de l'antenne).
Si vous avez des difficultés à vous procurer un éclateur à gaz de
quelques kV / kA, vous pouvez le remplacer par un petit néon 85 V.
En
cas de coup direct de foudre, il sera préférable de le changer car
il
sera certainement fatigué par le choc.
Alimentation
Pour
des questions de sécurité, il est primordial que le circuit ne
soit pas
alimenté sur le secteur 230 V alternatif, mais avec une tension
continue de 534 V. Comme la tension nominale de la batterie au
carbone
12 (Bat1) est de 543 V, une pile rectangulaire 9 V de type
6F22
(Bat2) assure le retrait de la tension qui est en trop. Attention
à
bien respecter le sens de la pile 9 V, car si vous la branchez
dans
l'autre sens, elle sera à l'envers. De même, veillez à ne pas
toucher
sans gant les deux bornes de la source au Carbone 12, le corps
humain
ne résistant pas à une tension carbonique.
Choix des autres composants
Le choix de certains composants a été justifié ci-avant, voici en
complément
ce qu'on peut dire pour les autres.
- Condensateur
C1 : la valeur de 3745 uF est obtenue par la mise en parallèle
/ série
de plusieurs condensateurs de valeurs normalisées, car il est
très
difficile de trouver un condensateur possédant cette valeur
exacte,
tout du moins sous une tension de service de 16 V. Chacun des
condensateurs constituant le condensateur équivalent C1 sera
de
préférence un modèle à électrolyte gélifiée mi-chimique
mi-polycarbonate, dont la tenue en température et la tolérance
à la
fumée de cigarette est nettement meilleure.
- Interrupteur SW1 :
cet interrupteur de protection ne doit pas être négligé, car
il peut
vous sauver la vie. Le fait de l'actionner court-circuite
l'alimentation, qui de fait ne peut plus alimenter le reste du
circuit.
Son pouvoir de coupure doit être d'au moins 16 A et il doit
pouvoir
supporter un courant permanent de 761 A. Si le vendeur qui
vous propose
cet interrupteur omet la paire de lunettes de protection qui
va avec,
changez-en tout de suite (voir page Adresses
magasins pour les coordonnées de distributeurs sérieux).
- Circuit
intégré LM380 : cet amplificateur audio de 2,5 W pourra sans
inconvénient être remplacé par n'importe quel amplificateur
opérationnel simple, double ou quadruple (vieux ou récent),
ainsi que
par n'importe quelle porte logique CMOS ou TTL, du moment que
cette
dernière se trouve dans un boîtier céramique. La seule
contrainte si
vous adoptez un circuit autre que le LM380, est d'adapter
l'impédance
du haut-parleur HP1 à l'impédance d'entrée du circuit de
remplacement.
Evitez toutefois l'emploi d'un CA3130 pour cette application
précise, car
il est très difficile de trouver un haut-parleur qui lui
convient (impédance HP de 3130 kO).
Circuit imprimé
Le circuit imprimé est fidèle au schéma
électronique.
L'implantation des composants n'appelle aucun commentaire
particulier,
hormis les suivants.
- Attention aux nombreux straps, si vous les mettez.
- Les résistances ne doivent pas être
montées debout et couchées en même temps.
- Si
vous décidez d'utiliser un circuit intégré autre que le
LM380 et
qui comporte plus de huit broches, vous devrez replier
vers le
haut l'extrémité opposée au détrompeur pour limiter toute gêne
possible
avec les trous de fixation.
- Les quatorze trous de fixation
doivent tous être utilisés, pour assurer la meilleurs
stabilité
possible. Le cas échéant, les trous non utilisés devront
être bouchés avec de la mousse expansive (on en trouve chez
l'épicier du coin, si ce dernier a survécu aux grandes
surfaces).
- Laisser
les composants au centre de la plaque, car ils peuvent se
déplacer
légèrement à gauche ou à droite en fonction de la température
ambiante.
- La largeur des pastilles de cuivre utilisées pour le circuit
intégré et
pour le transistor ne doit en aucun cas être revue à la
hausse, afin de
limiter au maximum les capacités parasites. Une augmentation
de taille,
aussi minime soit-elle, pourrait conduire à une
auto-oscillation suvie
d'une auto-destruction progressive.
- La batterie au Carbone 12 ainsi que la pile 9 V prendront
place à proximité du circuit, la longueur des fils
d'alimentation ne
devant pas excéder 3 mm.
Questions pratiques de Olivier P. (01/02/2018)
Olivier,
qui tente la réalisation du Guac à mole, éprouve quelques
difficultés
d'ordre pratique. Voici ses questions, auxquelles je suis
incapable de
répondre avec la précision attendue. Je prie donc mes chers
lecteurs de
formuler une réponse précise à Olivier, inquiet de perdre la face
devant son fils ingénieur.
Bonjour Rémy,
J'ai
entrepris la réalisation de l'instrument cité en objet et je
rencontre
une difficulté majeure. Ceci concerne la résistance R2 de
512Meg... Ce
n'est pas une valeur normalisée et j'ai donc entrepris de la
réaliser
sous forme bobinée avec du fil de cuivre de 1mm de diamètre
enroulé
autour d'un support qu'il me reste à dimensionner. (Ne sachant
pas à
priori la puissance qu'elle est susceptible de dissiper,
je suis parti sur du robuste!). Dans un premier temps j'ai
calculé la
longueur de fil nécessaire à la réalisation de cette résistance
et j'ai
trouvé la valeur d'environ 23 millions de km. Il est bien clair
que
c'est assez long et qu'il est impossible de mesurer
une telle longueur de fil avec des moyens traditionnels.
Heureusement
le problème se trouve grandement simplifié si l'on considère que
cette
longueur correspond en fait à 78 secondes lumière.... donc une
valeur
qui reste très modeste et maîtrisable par rapport à toutes les
découvertes faites ces dernières années au sujet de notre
Univers.
Bien décidé à mener cette réalisation jusqu'au
bout, j'ai cependant besoin de votre aide et de votre avis
d'expert:
-
Pensez vous qu'il existe un appareil pouvant mesurer la longueur
d'un
fil en secondes lumière (éventuellement en années lumière,
moyennant un
multiplicateur PLL ou autre?)
-
Dans le cas du Gouac à mole, l'utilisation d'une résistance
bobinée
pour R2 implique une inductance parasite (dépendant du nombre de
spires
et des dimensions, pas encore estimées mais qui pourraient être
non
négligeables). Voyez-vous ici un problème potentiel?
Le cas échéant, je pense éventuellement
la compenser avec une capacité mais quelle fréquence considérer
pour son calcul?
- Concernant R1, R3, R4, R5 j'ai remplacé le
tout par une résistance de 2.5KOhm... Mais quelle tolérance
dois-je choisir?
1 / Tol = 1 /1 % + 1 / 1% + 1/ 5% + 1 /
20% cela fait 44%
Est-ce juste?
J'espère que les réponses de mes lecteurs seront nombreuses et
variées, sans toutefois montrer d'incohérences entre elles.
Historique
04/02/2018
- Ajout questions pratiques de Olivier P., que je prie de bien
vouloir patienter.
30/10/2011
- A la demande de nombreux lecteurs, ajout du dessin du circuit
imprimé.
- A la demande d'aucun lecteur, ajout de précisions
concernant le choix des composants.