Dernière mise à jour :
02/10/2016
Présentation
Cette interface
DMX
dispose d'une entrée DMX (sur XLR) et de 8 sorties qui permettent de
piloter (faire varier la luminosité) de panneaux electro-luminescents (EL).
Le montage est construit autour d'un microcontrôleur
PIC 18F45K22. L'adresse
de base DMX peut être ajustée entre 0 et 511. Le nombre de sorties qui
est actuellement de 8 peut être augmenté moyennant des
modifications logicielles et matérielles.
Schéma
Schéma de l'interface DMX, l'étage d'adaptation aux panneaux
lumineux n'est pas montré.
Fonctionnement général
Les valeurs véhiculées dans la trame DMX
sont extraites et traitées par le logiciel du PIC afin de piloter
l'étage de commande des panneaux lumineux. Pour ces derniers, un étage
de sortie spécifique a été élaboré en tenant compte de leurs
particularités (tension/fréquence).
Adresse de base DMX
Le
choix de l'adresse de base se fait par le biais des interrupteurs
câblés sur les lignes RB0 à RB5 et RA0 à RA2 du PIC (groupe
d'interrupteurs DSW1, lignes A0 à A8). Un
interrupteur ouvert correspond à une entrée à l'état bas. En
fermant
un interrupteur, l'entrée correspondante est reliée au
+Valim et
se voit donc imposer un état haut.
Entrée DMX
Le circuit
d'interface MAX487 travaille ici toujours dans le
même sens,
ses entrées de direction RE et DE (broches 2 et 3) sont soumise à un
état bas pour passer en mode réception, après la phase d'initialisation
générale du PIC.
La résistance R1 de 120 ohms est
montrée câblée sur le schéma mais en pratique elle se
trouve en série avec un cavalier qui permet de la mettre en ou
hors circuit. On peut aussi ne pas la prévoir du tout et installer une
seconde prise XLR reliée en parallèle
sur J1 et
sur
laquelle
on pourra enficher une terminaison
(bouchon 120 ohms) ou un câble qui va vers un autre appareil
(récepteur) DMX.
Nombre de sorties
L'interface
a été conçue dès le
départ pour pouvoir piloter de
façon individuelle jusqu'à 32 panneaux ou ensembles de panneaux. La
limite actuelle est de 8 sorties, et est principalement posée
par le matériel mis en oeuvre pour l'étage de sortie. Les entrées de
sélection Q0 à Q2 permettent de spécifier combien de sorties doivent
être activées :
Q2=0, Q1=0, Q0=1 : 1 sortie
Q2=0, Q1=1, Q0=0 : 2 sorties
Q2=0, Q1=1, Q0=1 : 4 sorties
Q2=1, Q1=0, Q0=0 : 8 sorties - Selection à adopter pour le moment
Q2=1, Q1=0, Q0=1 : 16 sorties
Q2=1, Q1=1, Q0=0 : 24 sorties
Q2=1, Q1=1, Q0=1 : 32 sorties
Interface de sortie
Les panneaux ou bandeaux EL
nécessitent une tension alternative généralement comprise entre 70 Vac
et 170 Vac (souvent 100-120 Vac). La fréquence est comprise entre 200 Hz et
3 kHz (souvent entre 1 kHz et 2 kHz, cela s'entend - malheureusement -
très bien). Cette tension alternative peut être obtenue avec un
convertisseur AC/AC ou DC/AC (Inverter), pour ces derniers la tension d'entrée est
généralement de 3 Vdc, 5 Vdc ou 12 Vdc. L'ensemble [Inverter+EL] est à
l'origine prévu
pour être utilisé en tout ou rien, c'est-à-dire allumé ou éteint. Il
suffit de
naviguer un peu sur Internet pour se convaincre qu'il est toutefois
possible de faire varier la lumière d'un système EL. Mais on se rend vite compte aussi que cela
n'est pas si simple que ça, et attaquer en PWM l'entrée d'un
convertisseur DC/AC n'est pas forcément la meilleure approche. Pour
faire varier l'intensité lumineuse, on peut jouer sur
l'amplitude de la "haute" tension alternative, mais également sur sa
fréquence. Mais modifier la fréquence peut occasionner de drôles
d'effet, de la simple extinction des feux (fréquence trop faible) à un
changement de couleur (fréquence trop élevée). S'il n'existe
pas de documentation technique précise sur la méthode à adopter,
c'est parce que ce type d'éclairage n'est pas fait pour éclairer, mais
uniquement pour décorer (flux lumineux faibles). Dans ce
domaine, il faut donc expérimenter pour voir dans quelle mesure le
réglage de la luminosité est possible, et ce de façon fiable si on veut
en faire un usage scénique (quand on bricole chez soi, le montage
peut fonctionner pendant quelques heures, mais en "conditions
difficiles" et sur le long terme, c'est une autre histoire). Dans un
premier temps, il faut donc être curieux et aller voir de près ce que
font les "Inverter-Dimmer pour EL"... et s'y adapter.
C'est
bien beau, tout cela, mais comment interfacer tout cela avec un
"inverter" d'EL ? Les inverters du commerce qui disposent d'un réglage
de luminosité et qui se branchent directement sur le 230 Vac, ne
modifient pas l'amplitude du signal de sortie, mais seulement sa
fréquence. Les copies d'écran qui suivent montrent la forme du signal
en sortie d'un inverter "pro" pour trois niveaux de graduation (à
gauche luminosité max, à droite luminosité min). Mesures effectuées
avec sonde différentielle rapport 1:100.
La
sinus presque parfaite observée pour une luminosité max (fréquence
2,3 kHz) change radicalement de forme quand on descend la luminosité
(800 Hz au min). Dans les trois cas, la tension crête-à-crête mesurée
est d'environ 350 Vcac, soit une tension efficace d'environ 124
Vrms pour le signal sinus. L'idée de remplacer le potentiomètre
mécanique de réglage de luminosité par une version électronique m'a
bien sûr effleuré, mais quid des tensions présentes aux bornes du
potentiomètre de l'inverter testé ? Une rapide mesure au voltmètre en calibre DC
indique une tension comprise entre 0 Vdc et 3 Vdc. Bien, cela tient dans
les specifications des potentiomètres numériques tels que le MCP41100.
Mais allons un peu plus loin et regardons ce qui s'y trouve côté
alternatif :
Aïe,
là ça se gâte ! Signal "parasite" d'amplitude 60-70 Vcac (700 mV en
crêtes sur écran oscillo avec sonde 1:100). Là, inutile de dire qu'il
ne faut même pas essayer d'y placer un potentiomètre numérique standard
! Après réflexion, j'ai trouvé une parade, certes lourde à mettre en
oeuvre, mais qui fonctionne et qui surtout présente l'avantage de
laisser intact l'inverter d'origine (il suffit de débrancher
l'inverter de mon interface pour lui redonner sa pleine
autonomie). Autre petit soucis : commenter éteindre entièrement
les panneaux EL avec une valeur DMX de 0% ? Là encore, un peu d'astuce
et le tour est joué. Ah oui ? et en quoi consistent donc ces
mystérieuses parades ? Hum... et si pour une fois je gardais mes petits
secrets de fabrication ? ;-)
Alimentation
L'alimentation requise pour l'ensemble du circuit est de +5 V, elle
doit être capable de débiter un courant d'au moins 100 mA. Le
régulateur LM7805 adopté ici s'acquitte sans problème de cette tâche.
Points test
Broches du PIC inutiles en temps normal, utiles en cas de dépannage :
- DMXReset : brêve impulsion entre chaque trame DMX
- DMXRx : changement d'état à réception d'une nouvelle valeur
de canal DMX
Ces points n'ont pas besoin d'être reliés ailleurs, ils ne servent
qu'en
cas de problème (analyse sur oscilloscope ou analyseur de données).
Prototype
Pas encore réalisé.
Logiciel du PIC
Logiciel non disponible sur ce site.
Circuit imprimé
Non réalisé par mes soins.
Historique
02/10/2016
- Ajout copies d'écran de mesures effectuées sur un inverter "pro" du commerce.
25/09/2016
- Première mise à disposition.