Dernière mise à jour :
10/09/2017
Présentation
Cette interface de puissance a été élaborée pour compléter mon
interface
MIDI 025.
Elle dispose de 12 voies (version 001) ou 8 voies (version 001b)
de puissance à transistors MOSFET, et peut travailler sous une
tension de 12 V ou 24 V. Les 8 ou 12
voies permettent de piloter des charges résistives ou
inductives (moteurs par exemple) 12 V ou 24 V, à partir
de commandes logiques 0/+5 V.
Avertissement
Projet pro : manquent volontairement quelques détails, références
de composants et routage du PCB.
Schéma 001 (12 voies)
Rien de bien nouveau, utilisation de transistors MOSFET de
puissance couplés à des diodes rapides.
Les composants ont été choisis pour un usage où les commutations
des transistors se font à un rythme "assez lent"
(quelques Hz max, mais l'interface peut travailler jusqu'à
100 kHz), et où les pertes à fréquence élevée pouvaient être
négligées. Les transistors choisis peuvent commuter un courant
maximal permanent de 20 A, mais sont utilisés ici en
"sous-régime", ce qui explique l'absence de dissipateur thermique.
La résistance en série avec la grille des transistors limite le
courant d'appel lié à la capacité parasite (Qg max = 64 nC
pour les transistors choisis), de sorte que le courant de commande
n'excède pas 10 mA, tout en garantissant un très faible "retard"
sur le temps de commutation (ici de quelques us). Les diodes de
"roue libre" assurent la protection des transistors quand ces
derniers pilotent des charges inductives (moteurs ou
électro-aimants par exemple). Il s'agit de diodes rapides
capables de supporter des courants et tension inverse de valeur
élevée.
Schéma 001b (8 voies)
Idem précédemment, simple suppression de 4 voies de sortie.
Prototype
Version 001 (12 voies), réalisé en double face, conformément au
dessin de circuit imprimé visible ci-après.
Le premier prototype mis au propre a été équipé de 3 types de
MOSFET différents (4 MOSFET de chaque référence) pour comparaisons en régime dynamique "poussé". J'ai ensuite
décidé de garder le "meilleur".
Procédure de test
L'interface a été conçue pour un usage en contexte musical, avec des
commutations "isolées" (jeu d'un musicien via une interface MIDI). Dans
un tel contexte, la fréquence de commutation ne peut excéder 1 kHz
environ, puisque chaque événement MIDI NoteOn dure environ 1 ms
(imaginez 1000 notes de musique jouées en une seule seconde...). Les
transistors de puissance, ici très largement dimensionnés, ne devraient
en théorie pas trop souffrir. J'ai toutefois tenu à tester l'interface
avec un régime de fonctionnement allant bien au-delà des besoins, afin
d'évaluer sa "robustesse" pour d'autres usages non-MIDI. J'ai
ainsi poussé la cadence des commutations jusqu'à 100 kHz, sous une
tension d'alim de 12 V et 24 V, et avec des charges résistives et
inductives:
-
Commande : signal carré TTL 0 V / +5 V, fréquence 1 kHz, 10 kHz et 100 kHz
-
Alimentation interface : testée sous +12 V et +24 V (débit max de 3 A par
sortie)
-
Charges : résistives (résistances de puissance Sfernice 12R et 4R7)
et inductives (relais puissance et électro-aimant)
Les copies d'écran qui suivent montrent l'allure générale des signaux à
1 kHz, 10 kHz et 100 kHz pour l'un des MOSFET utilisés (type #2). La
courbe jaune correspond au signal de commande, et la courbe bleue
correspond à la sortie du MOSFET testé (tension de Drain par rapport
à la masse). Sans surprise, la tension commutée met un certain temps
pour passer de l'état actif à l'état de repos (et inversement). Ce
temps est négligeable dans l'application prévue, mais ne peut l'être à
vitesse de commutation plus élevée (50 kHz et plus), car c'est lors de
ces périodes de transition que les pertes (et la puissance dissipée par
les transistors) sont les plus élevées. L'imperfection du signal
de commande est en grande
partie due au câblage utilisé entre mon générateur de signaux et
l'interface de puissance, câble coaxial 50 ohms suivi de fils nus
de plusieurs dizaines de cm. C'est volontaire, ça permet de sortir
un peu du contexte "labo parfait" ;-)
Les copies d'écran qui suivent montrent en détail les temps de
commutation en sortie MOSFET (courbe bleue) sur activation et
désactivation de la commande (courbe jaune), à 1 kHz et pour les trois types de MOSFET :
MOSFET type #1 | MOSFET type #2 | MOSFET type #3 |
| | |
| | |
Résultats de mesure relevés "à la louche" sur l'écran de l'oscilloscope (non respect du 10%-90%) :
- Temps de mise ON pour MOSFET types #1, #2 et #3 : respectivement 4 us, 2 us et 10 us
- Temps de mise OFF pour MOSFET types #1, #2 et #3 : respectivement 7 us, 1,5 us et 1,5 us
A
noter que le MOSFET le plus rapide n'est pas forcément le plus robuste
lors d'évenements "gênants" tels que court-circuits francs
ou charges fortement réactive... C'est bien d'aller vite, mais
parfois on se casse la g....
Circuits imprimés
Réalisés en double face, circuit de dimensions 96 mm * 76 mm pour
la version 12 voies, dimensions 72 mm * 76 mm pour la version 8
voies.
Les transistors MOSFET et les diodes ont fait l'objet d'un
traitement spécifique au niveau du routage, qui permet de les
dessouder facilement en cas de maintenance corrective (pas
de liaison "double face" sur la totalité des broches
de ces composants). Le dépannage possible au composant près a
d'ailleurs été (une fois de plus) à la base du choix de composants
uniquement de type traversant.
Historique
10/09/2017
- Ajout photos du prototype mis au propre, et essais
supplémentaires "plus durs".
30/07/2017
- Première mise à disposition