Dernière mise à jour :
04/09/2011
Présentation
Une réalisation qui date des années 80' et que j'ai ressortie en 2005 pour les besoins d'un internaute.
Il s'agit d'un
système permettant de connecter deux sorties MIDI sur une seule
entrée MIDI, par exemple deux synthés sur une
entrée MIDI d'ordinateur. Il
existe des appareils de ce type dans le commerce (
merger MIDI), qui assurent une
fonction de "mélange" intelligente, afin que les signaux MIDI
qui arrivent sur
deux entrées simultanément, ne se mélangent pas
entre
eux. Le récepteur connecté à la sortie de ce
système voit donc toujours des données "propres". Ici, il
n'en est pas de même, et les deux entrées MIDI ne
doivent pas recevoir en même temps des données, sous peine
de délivrer en sortie des données MIDI corrompues. En
contrepartie, ce montage est simple et ne fait appel à
aucun composant exotique ou programmable. Une version un tout petit peu plus évoluée est proposée à la page
merger MIDI 002. Voir aussi, tant qu'on y est, le
MIDI Merger 003 basé sur un PIC 18F46K22.
Schéma
Comme dit précédemment, il n'est fait usage ici que de
composants courants et bon marché. Les résistances
peuvent être
de type 5% ou 10%, carbone ou métallique.
Entrées MIDI
Chacune des deux entrées MIDI (MIDI IN 1 et MIDI IN 2)
abouti à un optocoupleur, chargé d'isoler galvaniquement
la sortie de l'instrument que l'on va y connecter. Celà est
ainsi fait pour les
entrées MIDI de n'importe quel équipement que vous pouvez
acheter
dans le commerce. L'absence de boucle de masse est ainsi garantie,
même
si l'on connecte de nombreux équipements MIDI entre eux (ce qui
n'est
malheureusement pas toujours le cas pour la partie audio analogique).
Les
résistances R1 et R2 sont chargées de limiter le courant
dans
la LED contenue dans l'optocoupleur, et les diodes D1 et D2 permettent
de
protéger ces mêmes LED en cas d'inversion de
polarité des fils du câble MIDI. Il faut reconnaître que sans diode de
protection une inversion de polarité aurait peu de chance de griller la
LED de l'optocoupleur, mais c'est une bonne pratique que je vous invite
à suivre dès qu'on utilise des fils de câblage qu'on a fait soi-même ou
dont le branchement est "douteux". Les optocoupleurs sont ici de type
"Sortie NPN", sachez qu'il existe aussi des optocoupleurs à "sortie
NAND" que l'on pourrait aussi utiliser (voir page
Interfaces MIDI).
Mélange des données MIDI
Soyons clair : le terme "mélange" signifie bien que l'on
peut envoyer des données MIDI sur les deux entrées sans
qu'il ne soit nécessaire de commuter manuellement quoi que ce
soit. Mais reprécisons qu'en aucun cas les deux entrées
ne doivent recevoir des données MIDI en même temps ! Ceci
(re)dit, voyons comment celà est possible, et commençons par voir ce
qu'il en est quand aucune donnée MIDI n'est reçue. Quand le
circuit est au repos, la LED contenue dans les optocoupleur est
éteinte, et le phototransistor qui lui fait face est bloqué (non
passant). Pour cette raison, on retrouve au niveau du collecteur des
optocoupleurs (broche 5) un niveau logique haut qui est imposé par les
résistances de rappel R3 et R4 de 1 kO reliées au +5 V, ce qui pousse
la sortie des portes logiques U3:A et U3:B à présenter un état logique
bas. Au point de sommation des diodes D3 et D4, on dispose d'un état
logique bas qui lui est imposé par la résistance de rappel R5 reliée à
la masse. Ce qui au final conduit à disposer d'un état logique haut sur
la sortie des portes logiques U3:D et U3:E. Les sorties MIDI MIDI OUT 1
et MIDI OUT 2 sont inactives. Si maintenant un signal MIDI arrive sur
l'entrée MIDI IN 1, la LED de l'optocoupleur U1 s'allume, provoquant la
conduction de son transistor interne qui se comporte alors comme un
interrupteur fermé (broches 4 et 5 en contact). La tension en
borne 1 de la porte logique inverseuse U3:A se trouve donc à un
potentiel bas qui à peu de chose près est celui de la masse (0 V). La
sortie 2 de cette porte logique U3:A bascule sur un potentiel haut (+5
V, puisqu'il
s'agit
d'une porte inverseuse). La diode D3 qui est montée en sens direct et
dont la cathode est
polarisée à la masse grace à la résistance
R5, se met à conduire, transmettant ce niveau haut vers l'entrée 13 de
la porte U3:D et l'entrée 11 de U3:E, dont les sorties respectives
passent de fait et tout naturellement au niveau bas. L'information MIDI
est
passée. Si on regarde maintenant la partie inférieure du
montage, qui correspond au traitement des données MIDI
acheminées sur l'entrée MIDI IN 2, on s'apperçoit
que le fonctionnement est rigoureusement identique. Aucune logique
n'empêchant les deux branches MIDI INI 1 et MIDI IN 2 de fonctionner en
même temps, l'arrivée simultanée de données MIDI sur ces deux
entrées conduit imanquablement à une grosse bouillie au point commun
des diodes D3 et D4, et les deux sorties MIDI délivrent alors n'importe
quoi. Il faut bien être conscient de ce qui signifie arrivée simultanée
de données MIDI sur les deux entrées MIDI. Si vous connectez un clavier
maître sur chacune des entrées et que vous jouez une ou plusieurs note
en même temps sur les deux claviers, ça ne va pas du tout. En revanche
si un seul clavier est sollicité à un instant donné, ça ne pose aucun
problème : vous pouvez jouer alternativement des notes sur chacun des
deux claviers.
Sorties MIDI
Je suis sûr que vous avez noté la présence de
deux sorties MIDI. Pourquoi s'en priver, alors que celà ne
demande que deux
résistances et un connecteur DIN supplémentaires ?
L'architecture de sortie est identique à ce que l'on retrouve
dans tous les équipements MIDI : borne 4 de la prise DIN
reliée au +5V au travers d'une résistance de 220 ohms,
borne 5 de cette même prise DIN recevant les données MIDI. Il va de soi
que si vous n'avez besoin que d'une seule sortie MIDI, vous pouvez
faire l'économie de trois composants.
Alimentation
L'emploi d'un circuit intégré régulateur de
tension
positif de +5 V de type 78L05 permet d'utiliser n'importe quelle source
de
tension comprise entre 9 V et 15 V. Un bloc d'alimentation secteur bon marché
fera
parfaitement l'affaire. Comme ce genre d'accessoire permet parfois de se
tromper
facilement dans les polarités "plus" et "moins", une diode (D5)
a
été ajoutée afin de prévenir toute
catastrophe
: en cas de mauvais branchement, le montage ne fonctionnera pas mais
sera
protégé. Un condensateur additionnel de 100 uF (C1)
assure
un filtrage minimal, celui des blocs secteur classiques laissant bien
souvent
à désirer. Enfin, la LED D6 signale sans
équivoque
si le bloc secteur est correctement branché et s'il délivre une tension.
Câblages des prises MIDI
Le câblage est le suivant, attention au sens de la vue (de devant ou de
derrière)
La borne 2 n'est reliée à la masse qu'au niveau des
sorties et non au niveau des entrées, pour éviter toute
boucle de masse entre équipements.
Circuit imprimé
Non réalisé, vue 3D uniquement là pour donner un aperçu des composants utilisés.