Ce phasemètre (corrélateur de phase) permet d'évaluer le taux de déphasage entre deux voies G et D d'un signal audio stéréo. Il s'agit d'une évolution du phasemètre 001, qui offre une plage de mesure plus étendue et une détection d'absence de modulation.
Un phasemètre (ou corrélateur de phase) n'est pas un indicateur de défaut de phase fiable à 100%. Il analyse en effet le signal audio dans sa globalité, incluant l'ensemble des fréquences du spectre audio (20 Hz à 20 kHz). Si dans le signal audio analysé il se trouve une grande composante de graves "en phase" avec une petite composante d'aigus "en opposition de phase", le corrélateur de phase ne montrera pas le problème situé dans les aigus, car le "gros signal" de basses aura le dessus. Il est donc important d'associer un second outil au corrélateur de phase : une paire d'oreilles. Remarque : j'ai développé une solution technique qui rend le corrélateur de phase très fiable, mais comme il n'habitue pas l'opérateur du son débutant à faire travailler ses oreilles, je garde l'idée pour moi ;)
Partie supérieure du schéma pour la conversion phase/tension et régulation d'alimentation, et partie inférieure pour l'affichage LED.
La technique de mesure de déphasage reste la même que celle adoptée pour le phasemètre 001. Seul le module d'affichage a été revu pour permettre une plage de mesure plus étendue : 15 points, 21 points, 25 points ou 31 points. Le comportement de l'affichage dépend du mode d'affichage (décrit en détail plus loin) mais répond globalement au descriptif ci-après :
Bien entendu, l'intérêt de cet appareil de contrôle est très limité en cas d'absence audio sur l'une des deux voies...
Le convertisseur phase/tension est axé sur les comparateurs de tension U1:A et U1:B (contenus dans un même boîtier LM393) et sur les deux portes logiques OU exclusif U2:B et U2:C (les portes U2:A et U2:D ne sont pas utilisées). Le résultat de la "conversion logique" est un signal numérique composé d'une suite d'états logiques haut et bas dont les durées dépendent des signaux audio appliqués sur les entrées G et D. Ce signal passe ensuite dans le filtre passe-bas intégrateur R9/C4, lui-même suivi de l'atténuateur résistif R10/R11. Ce dernier a pour but de réduire l'amplitude de la tension représentative de la phase car le circuit d'entrée est alimenté en 12 V, alors que le PIC qui va recevoir cette tension "de phase" est alimenté en 5 V.
En résumé, on dispose au point noté Vph, d'une tension "continue" dont la valeur dépend du déphasage entre les voies G et D. Plus le déphasage entre voies gauche et droite est élevé, et plus la tension Vph est élevée.
En absence de signal audio sur l'entrée gauche, la LED centrale jaune s'allume en permanence. Dès qu'un signal audio est appliqué sur les entrées audio, l'affichage évolue en fonction des différences de phase entre les deux voies gauche et droite. La détection de présence audio ne s'opère que sur la voie gauche, car si on applique un signal stéréo contenant un signal mono avec les deux voies en parfaite opposition de phase, le signal résultant de la sommation est nul. Et dans ce cas, l'afficheur indique absence audio au lieu d'indiquer un déphasage à 180 degrés.
Le signal de la voie d'entrée gauche est appliqué à l'entrée RA1/AN1 après avoir subi un décalage (offset) de 2,4 V environ, tension ajustable via RV1. Le logiciel du PIC analyse en permanence la tension sur RA1/AN1, et en déduit si oui ou non il y a présence d'un signal audio (avec moyennage glissant sur les 50 dernières mesures).
L'affichage est de type multiplexé, la fréquence de rafraichissement est de l'ordre de 1000 Hz. La procédure d'affichage est réalisée en deux étapes totalement distinctes, mais évidemment "reliées" entre elles :
- détermination des LED à afficher, valeurs individuelles (binaires) stockées dans un seul mot long (32 bits, 4 octets)En procédant ainsi, et selon le mode d'affichage sélectionné (modes décrits ci-après), on peut avoir entre 1 et 8 LED allumées simultanément.
Deux possibilités donc :
- utilisation de LED standards / 20 mA -> buffer obligatoire et résistances série LED R17 à R24 de 100 ohms minimum.Dans le second cas, les lignes qui pilotent les anodes communes ne débitent pas plus de 8 mA, et la différence de luminosité entre 1 LED allumée et 8 LED allumées sur un même groupe se fait peu sentir.
Plusieurs modes d'affichages sont proposés.
La sélection du mode se fait en pressant le bouton-poussoir SW1. La première et la dernière LED de la zone active dépendent du mode sélectionné :
A chaque pression sur SW1, l'affichage indique pendant environ 1 seconde, le mode d'affichage en cours en allumant les LED extrêmes. Par exemple si le mode actuellement sélectionné est le mode 3 (affichage sur 25 LED), les LED N°4 et N°28 s'allument pour montrer l'étendue de la plage de mesure. Remarque : avec la version LE disponible en libre service, seul le mode 1 est disponible.
Le fait de garder la LED jaune centrale en position "LED16" offre l'avantage de conserver les 31 LED en place, même si on ne les utilise pas toutes, avec l'idée que le mode désiré peut ultérieurement changer.
Système amélioré par rapport au schéma 002 (ajout de composants et changement de valeurs).
Cette version 002b permet :
- un affichage avec n'importe quel type de LED jusqu'à 20 mA (par LED), même en mode ruban.Réalisés conformément aux dessin du circuit imprimé (PCB) ci-après, version 002b(-Rev1 et -Rev2), avec LED rectangulaires.
Cette version 002b-Rev1 comportait des erreurs qui ont été corrigées dans la version 002b-Rev2. 100% fonctionnelle, mais avec luminosité moindre si usage de LED normales (le buffer en courant ne pouvait pas être implanté, à cause d'une bête erreur de routage provoquant un affichage erroné).
L'étalonnage a été réalisé avec des signaux 1 kHz / 100 mV délivrés par un générateur de labo possédant deux sorties dont chacune peut être ajustée en phase au millidegré près. Je me suis contenté du degré près ;)
PCB corrigé, cette fois tout est conforme à ce que j'avais prévu au départ et le circuit est fonctionnel.
Les deux versions ont été finalisées.
Version initiale et fonctionnelle... mais dans laquelle j'avais oublié la connexion du bouton-poussoir permettant de changer le mode d'affichage.
Les LED peuvent être câblées sur la face "composants" (Top) ou sur la face "cuivre" (Bottom), selon qu'on désire avoir l'information "Déphasage 180 degrés / -1" à gauche ou à droite (généralement, c'est à gauche).
Non détaillé ici (erreur sur PCB imposant l'utilisation de LED haute luminosité).
Les LED ont subi une rotation de 90 degrés, le tracé des pistes a donc été un peu modifié. Bien entendu, j'ai profité de cette mise à jour pour inclure le bouton-poussoir permettant de changer le mode d'affichage, que j'avais oublié dans la V002.
Le logiciel pro dispose des 8 modes d'affichage. Le logiciel allégé (LE) disponible en libre téléchargement ici ne propose que le mode d'affichage N°1 (mode "point" sur 15 LED, LED9 à LED23).
Phasemètre 002 - PIC 16F88 - LE (18/03/2018)