Dernière mise à jour :
20/01/2009
Présentation
La présente réalisation montre qu'il est possible
d'utiliser un haut-parleur en guise de microphone, et de par sa
simplicité, est spécialement destiné aux
débutants. Sa consommation, de l'ordre de 2mA, permet une
autonomie de plusieurs heures avec une simple pile 9V. Rien ne vous
empêche cependant d'avoir recours à une alimentation
secteur stabilisée, ou encore à une cellule solaire...
Sources : ce
montage a
été décrit par l'anglais J. Smith, dans la revue
ETI de janvier 1979. Je l'ai également trouvé dans une ancienne revue
d'électronique française, schéma identique mais avec des valeurs de
composants différentes.
Le schéma
Comme dit avant, et comme vous pouvez le constater de vous même,
ce montage, qui ne requiert que 5 composants, est vraiment très
simple.
Le transistor Q1 est monté en base commune, ce qui n'est pas,
avouons-le, la structure la plus rencontrée dans les montages
amplificateurs BF. C'est la raison pour laquelle sa base est
polarisée par rapport à la ligne de masse
(négative) par R1, et découplée par C1 (ce
condensateur pourra être remplacé sans autre forme de
procès par un 22u ou un 47u si vous ne trouvez pas facilement de
33u). Deuxième "curiosité" : l'alimentation passe
"à travers" le HP. Ce qui, intuitivement, laisse présager
que le courant qui circulera vers l'émetteur du transistor
variera au rythme de la pression d'air appliqué au HP, en
d'autre termes, en fonction du son qui lui sera appliqué.
L'émetteur du transistor est donc l'entrée du montage. Et
son collecteur constitue sa sortie, amplifiée mais pas tant que ça.
Notons au passage
la valeur assez élevée de la résistance de sortie
R2 de 27K, qui détermine en grande partie l'impédance de
sortie. L'impédance de charge (impédance d'entrée
de l'équipement auquel vous raccorderez la sortie de ce montage)
devra impérativement être au moins égale à
cette valeur ou supérieure, je vous conseille une
impédance de charge d'au moins 47K. Si vous avez le moindre
scrupule à conserver une telle impédance de sortie,
ajoutez un transistor ou un AOP pour l'abaisser à une valeur
plus conventionnelle. Pour finir, nous retrouvons le traditionnel
condensateur de sortie (C2 de 470n) dont la valeur peut sembler
à première vue un peu faible, mais qui s'explique par
l'impédance de sortie un peu élevée.
Remarques
Transistor Q1 - L'auteur de ce
montage préconisait à l'origine un
transistor au germanium de type 2N1184. Ce transistor, obsolète,
peut être remplacé sans problème par d'autres
transistors germanium (quelle drôle d'idée) ou silicium.
Personnellement, j'ai essayé le 2N2907 (PNP silicium très
courant), en association avec un petit HP de 8 ohms 0,5W, et cela
fonctionne. Il n'est pas impossible cependant que cela
fonctionne encore mieux avec d'autres transistors, à vous
d'expérimenter un peu.
Valeur de R1 - La
valeur de R1 notée entre parenthèses (220K, issue du deuxième schéma
trouvé) est très différente de la première valeur (470), avec un
rapport entre les deux de plus de 500. Je pense que la bonne valeur est
la plus basse.
Qualité
- Il
ne faut pas trop attendre de ce genre de montage. J'ai noté une
distorsion assez nette pour des faibles signaux (quand on chuchotte
dans le HP), comme si le son ne passait qu'à partir d'un certain
seuil.
Je pense qu'il vaut mieux priviléger une telle structure pour
une
fonction d'interphonie ou pour un détecteur sonore, là
où la qualité
n'est que secondaire; son utilisation en tant que microphone d'appoint
dans une sono me paraîtrait non bienvenue. A moins bien sûr
de vouloir profiter de l'effet sonore un peu "vieillot", puisque dans
le domaine artistique tous les coups sont permis.
Version "améliorée"
Le précédent montage est certes simple, mais ne
bénéficie de quasiment aucun gain. Il est tout à
fait possible d'y adjoindre un second transistor pour combler ce
manque, comme le montre le schéma suivant.
Notez que la résistance R1 sert en même temps à la
polarisation des deux transistors Q1 et Q2 (cette idée n'est pas
de moi, et je n'y aurais sans doute pas pensé tout seul). Par la
même occasion, le transistor d'adaptation d'entrée est
devenu un NPN.