Dernière mise à jour :
05/01/2014
Présentation
Ce séquenceur a été conçu pour délivrer une série d'impulsions avec arrêt automatique.
Il fait appel à des composants courants et disponibles chez tout bon
distributeur de composants électroniques. Trois réglages sont
disponibles :
- intervale de temps entre chaque impulsion (200 ms à 15 s environ);
- nombre d'impulsions entre 1 et 255;
- durée des impulsions (10 ms à 1 s environ).
Ce montage existe aussi en version "simplifiée" avec un PIC 16F88, voir page
Séquenceur 006b.
Schéma
Quatre circuits intégrés, ça peut paraître beaucoup,
surtout quand on sait qu'un seul microcontrôleur (PIC ou autre) peut tous les remplacer.
Principe général
Le système repose sur un oscillateur principal
qui délivre des impulsions à intervalles réguliers. Un compteur est
incrémenté d'un point lors de chaque impulsion, et quand il atteind une
valeur définie par l'utilisateur, l'oscillateur principal est bloqué.
Chaque impulsion de l'oscillateur principal déclenche un monostable
dont la largeur d'impulsion peut elle aussi être réglée.
Oscillateur principal (NE555)
Montage
classique du NE555 (U1) en multivibrateur astable (en oscillateur, ça
va plus vite à dire). La périodicité du signal rectangulaire délivré
sur sa broche 3 dépend de la valeur donnée aux composants R1, R2, RV1
et C1. Le potentiomètre RV1 permet de faire varier l'écart de temps
entre deux impulsions successives, ici cela peut aller de 0,2 à 15
secondes environ. Pour des durées plus faibles, abaisser la valeur du
condensateur C1. Pour des durées plus grandes, augmenter la valeur de
C1.
Compteur (CD4040)
Le circuit intégré U2 est un
compteur binaire, dont les sorties Q0 à Q11 reflètent (sous forme
binaire) le nombre d'impulsions appliquées sur l'entrée d'horloge
(broche 10, CLK pour Clock) à partir du moment où il a été remis à zéro
(via broche 11, MR). Les sorties Q0 à Q7 sont reliées à un ensemble de
diodes (D1 à D8, diodes de commutation 1N4148) dont les anodes sont
interconnectées, via des petits interrupteurs (DSW1 est un ensemble de
8 microswitches). La position des interrupteurs DSW1 reflète (en
binaire) le numéro d'impulsion qui bloque l'oscillateur principal. SUr
le schéma, deux interrupteurs sont activés (mis en position ON),
il s'agit de ceux qui sont reliés sur les sorties Q0 et Q2 du compteur
CD4040. Cette configuration correspond à la valeur 5 (de Q7 à Q0, on a
00000101). Le nombre d'impulsions entières sur la sortie principale
sera de 4 car la cinquième est annulée quelques microsecondes après sa
naissance. Cette dernière impulsion présente une durée insuffisante
pour faire coller un relais, mais elle sera détecté si vous pilotez un
circuit logique. Dans ce dernier cas, il conviendra de filtrer cette
impulsion parasite avec un petit filtre passe-bas composé d'une
résistance et d'un condensateur. Le bloc de diodes D1 à D8 fonctionne
de la façon suivante : quand au moins une sortie du compteur est à
l'état bas (non active), la diode correspondante conduit car son anode
est portée à un potentiel plus positif (grâce à la résistance R3). Au
point commun de toutes les diodes (repère Stop), on trouve donc un état
logique bas dès l'instant où une sortie du compteur est à l'état bas et
si bien sûr l'interrupteur qui lui correspond est activé. Dès l'instant
où toutes les sorties utilisées du compteur passent à l'état haut, plus
aucune diode ne conduit et on retrouve un état logique haut au point
Stop. C'est ce signal de transition qui permet de bloquer l'oscillateur principal, nous en reparlerons dans quelques lignes.
Monostable (NE555)
Le
second NE555 du circuit (U3) est monté en monostable (désolé, pas de
mot plus court à proposer). La durée des impulsions de sortie (broche
3) dépend de la valeur de R6, RV2 et C3. Ici, le minimum est de 10 ms
et le maximum est de 1 seconde environ. Pour une durée plus faible,
abaisser la valeur du condensateur C3. Pour une durée plus grande,
augmenter la valeur de C3. Remarque : la durée des impulsions doit être
inférieure à l'intervalle de temps entre deux impulsions. Le
déclenchement du monostable survient avec l'application d'un front
descendant sur l'entrée Trigger (broche 2). Les signaux de
déclanchement proviennent de l'oscillateur principal (point repère Clk,
clock/horloge) et passent dans un filtre passe-haut pour transformer
les états logiques permanents en brèves impulsions. Les résistances R4
et R5 fixent le potentiel de repos du NE555 à une valeur comprise entre
1/3 et 2/3 de la tension d'alim (ici environ +4 V) et seuls les fronts
descendants du signal d'horloge déclenchent le monostable. Les diodes
D9 et D10 écrêtent les "surtensions" liées aux charges/décharges de C5.
Bascule marche/arrêt (CD4013)
Le
quatrième circuit intégré U4 comporte deux bascules D, une seule
est utilisée ici. C'est cette bascule (U4:A) qui assure la fonction
marche/arrêt du séquenceur. Le fait d'appliquer un état logique
haut sur son entrée Set (broche 6) a pour effet d'activer sa
sortie Q (broche 1), alors que l'application d'un état logique haut sur
l'entrée Reset (broche 4) désactive la sortie Q. La broche 4 de reset
des deux NE555 (active à l'état bas) est reliée à la sortie Q de la
bascule, ce qui fait que ces deux circuits (U1 et U3) ne peuvent
fonctionner que si la sortie Q de la bascule est à l'état logique haut.
La remise à zéro de la bascule U4:A (blocage des NE555) est provoquée
par le passage à l'état haut du point Stop qui vient des diodes D1 à D8
et ne survient donc qu'une fois le nombre d'impulsions désiré atteint.
Alimentation
Une
tension de +9 V est suggérée ici mais le circuit fonctionne dans une
plage de tension comprise entre +5 V et +15 V. Vous pouvez raccorder un
relais en sortie du second NE555, mais dans ce cas mieux vaut en
utiliser un dont le courant de bobine n'excède pas 100 mA, et surtout,
n'oubliez pas la diode de roue libre connectée en parallèle (et en
inverse) sur la bobine.
Circuit imprimé
Non réalisé.
Historique
05/01/2014
- Première mise à disposition.