Important : les deux schémas qui suivent sont fonctionnels, mais on préfèrera le plus récent (2020) au plus ancien (2008).
La symétrisation est assurée par deux amplificateurs opérationnels de gain unitaire, U1:A et U1:B. Le premier est monté en mode non-inverseur et le second est cablé en série avec le premier, en mode inverseur. On retrouve en sortie du premier AOP (borne 1) un signal BF en concordance de phase avec celui appliqué sur son entrée non-inverseuse (borne 3). Et on retrouve en sortie du second AOP (borne 7), un signal BF en opposition de phase par rapport à celui de l'entrée. Les condensateurs de liaison C1/C1' et C2/C2' bloquent la composante continue présente en sortie des AOP, tension continue liée au mode d'alimentation simple (non symétrique) adopté ici et qui vaut la moitié de la tension d'alimentation des AOP. Ces deux paires de condensateurs peuvent avantageusement être remplacés par deux condensateurs non polarisés.
Remarque : l'ancien schéma (de 2008) utilise un AOP double TL082 dont la consommation est un peu trop élevée en regard du courant que peut fournir une alimentation Phantom P48. Ce montage fonctionne mais il ne faut pas pousser l'amplitude du signal audio d'entrée à plus d'un volt. De plus, en fonction de l'exemplaire TL082 utilisé et de sa consommation réelle, le montage peut carrément ne pas fonctionner (alimentation récupérée du P48 insuffisante et signal de sortie fortement distordu) ! Le remplacement du TL082 par un TL072 (schéma de 2020) qui consomme moitié moins permet de disposer d'une tension d'alimentation nettement plus élevée pour les AOP et d'augmenter ainsi la plage dynamique.L'alimentation du symétriseur - et donc des deux AOP - est tirée de l'alimentation Phantom disponible aux bornes 2 et 3 de la XLR de sortie, qui elle-même doit être raccordée sur une entrée d'un préampli micro ou d'une console de mixage. La tension continue véhiculée sur le cable de liaison BF est récupérée par les deux résistances R1 et R2 et est filtrée par C3, qui absorbe ses éventuelles variations. Cette tension est de type simple (asymétrique) et il est donc nécessaire de polariser les AOP avec une tension de valeur moitiée de celle de l'alimentation générale, selon le principe de la masse virtuelle. Cela est fait ici grâce aux résistances R3 et R4 pour le premier AOP et grâce aux résistances R7 et R8 pour le second AOP. Ces résistances peuvent avoir une valeur comprise entre 47k et 470k, mais elles doivent être impérativement identiques pour chacun des deux ponts diviseurs. Notez que le pont R3/R4 fixe en grande partie la valeur de l'impédance d'entrée.
La diode zener D1 que j'avais prévue dans mon premier montage (2008) pour stabiliser la tension à 12 V n'était pas une bonne idée. Elle ne faisait pas de mal, mais ne servait à rien car la tension d'alimentation était toujours inférieure à 12 V... Dans mon nouveau schéma (2020), j'ai conservé cette diode zener dont la tension nominale est passée à 33 V. Quelle drôle d'idée ! Cette diode zener ne sert pas plus qu'avant en régime établi, mais peut être utile pour écrêter une surtension lors d'une commutation ON/OFF du P48 (ce que la zener de 12 V de l'ancien montage pouvait déjà faire)...
Important : la tension que l'on peut mesurer entre les broches 4 et 8 de l'AOP double dépend de la consommation réelle des AOP et peut être comprise entre 6 V et 24 V. Moins les AOP consomment et plus la tension d'alimentation récupérée du P48 est élevée, car la chute de tension dans les résistances R1 et R2 est moindre.Une faible tension, par exemple de 1,5 V ou de 3 V, peut être obtenue via l'adjonction d'un petit régulateur intégré de type LM317L (version miniature en boitier plastique TO92). Avec les valeurs du schéma, cette tension additionnelle (notée Vout) est de 1,5 V. Mais là encore attention, le régulateur lui-même consomme un peu de courant, l'appareil alimenté à travers ce régulateur en consommera aussi, et la tension d'alimentation générale du montage chutera encore plus !