Dernière mise à jour :
25/05/2015
Présentation
Ce montage permet de disposer d'une sortie symétrique à
partir d'une sortie asymétrique, en utilisant un classique AOP
quadruple de type TL084 (ou autre).
Outre la sortie symétrique, il dispose d'une sortie
asymétrique dont le niveau de sortie est amplifié dans un
rapport d'environ 4 (gain de +12 dB). C'est à peu de chose
près la même valeur de gain que celle apportée par
la sortie symétrique (+14 dB).
Schéma
Le schéma qui suit ne devrait poser aucun problème de compréhension.
On peut le décomposer en trois parties :
- l'étage d'entrée, centrée sur l'AOP U1:A
- l'étage de sortie asymétrique, centré sur U1:B
- l'étage de sortie symétrique, centré sur U1:C et U1:D
Etage d'entrée
Cet étage d'entrée est un classique AOP monté en
suiveur de tension : la sortie de U1:A délivre un signal
identique à celui présenté sur son entrée
non-inverseuse, mais sous basse impédance. L'impédance
d'entrée est ici fixée par la valeur de la
résistance R1, et vaut donc 10 KO. Cette valeur pourra
être un peu baissée ou augmentée, selon besoin.
Etage de sortie asymétrique
Il s'agit là d'un amplificateur non inverseur, bâti autour
de U1:B, dont la sortie délivre un signal dont l'amplitude est
environ quatre fois plus importante que celle du signal
d'entrée. Avec une alimentation de +/-15 V, l'amplitude maximale
du signal de sortie est de l'ordre de 24 Vcac, ce qui impose une limite
maximale de 6 Vcac pour le signal d'entrée. En
réalité, il faudra s'assurer que l'amplitude du signal
d'entrée ne dépasse pas 5 Vcac car l'étage de
sortie symétrique à un gain un peu supérieur
à celui de la sortie asymétrique. Entre nous soit dit, 5
Vcac pour un signal asymétrique est déjà pas mal...
Etage de sortie symétrique
Voilà de quoi occuper les deux derniers AOP du boitier quatorze
pattes. U1:C et U1:D, identiques aux deux premiers, travaillent main
dans la main pour fournir un signal symétrique.
L'égalité des amplitudes des signaux de sortie Out+ et
Out- est obtenue par l'ajustage du potentiomètre RV1, qui sera
de préférence un modèle multi-tours. Si vous
disposez d'un oscilloscope bi-courbe qui permet de soustraire les
signaux appliqués sur les entrées A et B (ou 1 et 2),
procédez comme suit :
- injectez un signal BF fixe sur l'entrée du symétriseur,
fréquence comprise entre 300 Hz et 2 KHz, et amplitude comprise
entre 100 mVcac et 1 Vcac;
- branchez la sortie Out+ sur l'entrée A (ou 1) de l'oscillo;
- branchez la sortie Out- sur l'entrée B (ou 2) de l'oscillo;
- Demandez à l'oscilloscope d'afficher la différence des deux signaux;
- Ajustez RV1 de sorte que le signal affiché sur l'oscillo soit le plus
faible possible;
- Inversez les signaux sur les deux entrées A et B de l'oscillo
et répétez l'opération, pour valider
l'identité de sensibilité des deux entrées de
l'oscillo.
Si vous n'avez pas d'oscilloscope, c'est embêtant mais il ne faut
pas avoir honte, c'est une chose qui arrive souvent dans le monde
amateur. Dans ce cas, deux solutions de secours :
- soit vous utilisez votre ohmètre et réglez le
potentiomètre à mi-course, pour obtenir une
égalité de résistance entre curseur et chaque
extrêmité, soit 5 K0 des deux côtés. La
symétrie ne sera pas parfaite mais pourra convenir dans les cas
"normaux".
- soit vous dégotez deux résistances de précision
0,1 % de valeur comprises entre 1 KO et 10 KO (les deux
résistances doivent avoir la même valeur), et vous reliez
les deux sorties Out+ et Out- sur un point commun via les deux
résistances. Vous reliez le point commun sur l'entrée
d'un ampli BF (celui de votre chaîne hifi par exemple) et vous
réglez RV1 jusqu'à ce que vous n'entendiez plus rien.
Attention car vous devrez sans doute monter un peu fort le bouton de
volume de l'ampli, pour un réglage précis. Pensez
à le baisser après la manip !
Au fait, pourquoi un tel gain sur les deux sorties ?
La plupart des symétriseurs n'apportent pas de gain, ou s'ils en
apportent il reste modeste, de +6 dB. L'idée ici est de pouvoir
utiliser des AOP qui risquent d'être instables avec un gain
unitaire mais qui sont bien stables quand le gain est au moins
égal à trois. Bref, un petit circuit avec lequel vous
pourrez essayez plein de modèles d'AOP différents, sans
trop de risques (TL064, TL074, TLE2144, etc).
Alimentation
Vous devez disposez d'une alimentation symétrique, telle l'
alimentation
symétrique 001.
Si ce symétriseur doit être intégré dans une
réalisation existante, et que cette dernière dispose
déjà d'une alimentation symétrique, vous pouvez
vous repiquer dessus sans problème. Un découplage local
est assuré par les résistances R20 et R21, et par les
condensateurs C1, C2, C3 et C4, qui se trouvent physiquement au plus
près du circuit intégré. Attention à la
tension maximale du circuit
intégré, qui est de +/-18 V, comme
grand nombre d'amplificateurs opérationnels. La tension
recommandée est comprise entre +/-12 V et +/-15 V. Notez bien
que l'utilisation d'une tension d'alimentation plus faible est
possible, mais du fait de l'amplification apportée sur les deux
sorties, l'amplitude maximale du signal d'entrée sera de fait
abaissée. Mais tant que ça ne sature pas en sortie, pas
de crainte - ni de soucis, ni d'angoisse, ni de cheveux blancs -
à se faire.
Circuit imprimé
Réalisé en simple face, avec quatre petits straps réalisés avec des queues de résistances.
Typon aux
format PDF, EPS et Bitmap 600 dpi
Attention à la taille des condensateurs C1 et C2 de 100 uF :
je
ne leur ai pas prévu une très grande place sur le CI. Les
modèles que j'ai choisis sont des panasonic miniatures, dont la tension de service est de 25V et qui tiennent tout
juste.
Historique
25/05/2015
- Ajout fichiers du circuit imprimé.
29/11/2009
- Première mise à disposition.