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microphones sans fil (micros HF)
Dernière mise à jour :
01/01/2012
Présentation
Un système de microphone sans fil est toujours constitué
d'un émetteur (capsule microphone + électronique
d'émission) et d'un récepteur.
L'émetteur est doté d'une entrée destinée
à y raccorder un microphone et fonctionne sur pile. Le récepteur
dispose d'une sortie audio
destinée à être raccordée sur
l'entrée d'une console de mixage (ou tout autre système
d'amplification) et tire généralement son énergie
d'une alimentation secteur (il existe des récepteurs portables
fonctionnant sur pile). Suivent quelques mots décrivant les
caractéristiques principales des microphones sans fils. Nous
n'entrerons pas dans les détails, car le domaine de la RF est
vaste et assez complexe. Mais comme vous allez le voir, on peut déjà en
dire pas mal, même sans entrer dans les détails...
Emetteur main, émetteur de poche
L'émetteur HF peut être intégré dans le corps du micro
ou être totalement indépendant, dans un boitier à part que l'on peut
par exemple attacher à la ceinture (chanteur) ou cacher sous des
vêtements (acteurs).
Emetteur main (émetteur dans corps micro ou ajouté)
L'émetteur HF peut être intégré dans le corps même du micro,
c'est
le cas des microphones appelés émetteurs à main. Ces derniers se
présentent sous la forme d'un micro conventionnel, excepté le fait
qu'ils sont un peu plus grands, car leur extrémité (opposée à la
capsule de prise de son) comporte une antenne protégée par un petit
radôme en plastique (transparent aux hautes fréquences). La forme du
radôme peut différer selon les modèles de micro, mais ils sont
généralement conçus pour limiter les bruits de frottement quand celui
qui utilise le micro le tient en position plutôt verticale,
contre
lui. Ce type de micro HF est donc réellement "sans fil", puisque la
liaison audio entre
micro et émetteur n'est pas apparente.
L'emetteur
peut aussi être
une pièce rajoutée à un microphone standard style SM58. C'est le cas
par
exemple de l'extension "plug-on" de Sennheiser qui se présente sous la
forme d'un petit boîtier rectangulaire incluant émetteur HF et piles,
avec une prise XLR femelle que l'on peut directement enficher sur la
sortie XLR mâle d'un micro classique. Certains modèles ne fonctionne
qu'avec les microphones dynamiques car non prévus pour délivrer
l'alimentation phantom requise pour un microphone de type
électrostatique. D'autres modèles proposent une alim phantom 48 V
(exemple Sennheiser SKP500G2 ou SKP3000U). Remarque : rien n'interdit
de mettre un câble BF court
entre la sortie micro et le boitier plug-on, si on préfère mettre ce
dernier dans une poche (le micro est alors moins lourd à porter).
Emetteur de poche (boîtier indépendant)
L'émetteur
HF est dans ce cas constitué d'un boitier indépendant de
petites
dimensions et plutôt léger (parfois moins de 200 g) que l'on
peut accrocher à la ceinture ou cacher quelque part sur soi
(avec
un gros bout de scotch épais et large qui colle bien sur les poils, de
préférence). La liaison audio entre
l'émetteur et le micro est alors assurée par un câble léger et de petit
diamètre (on peut se le permettre car la distance entre les deux est
courte). Alors
que l'émetteur main semble plus dédié aux micros
chant ou animation, l'émetteur de poche peut se voir raccorder des
sources différentes : instrument (par exemple guitare), micro cravate
(visible ou dissimulé),
micro
serre-tête ou micro casque...
Mono-fréquence / Multi-fréquences / Double canal
24 MHz. 32 MHz. 36 MHz. 470 à 866 MHz. 742,5 à 744,5 MHz.
863 à 865 MHz, 2,4 GHz.
Fréquences utilisables...
Mono-fréquence
Certains
modèles de micro sans fil sont dits
mono-fréquences, mais sont cependant disponibles à
l'achat sous plusieurs fréquences. Le terme
mono-fréquence signifie que la fréquence
d'émission ne peut pas être modifiée, ou que si
elle peut l'être, ce ne sera pas facilement
(nécessité d'ouverture du boitier de l'émetteur
pour changer un composant - Quartz en général).
Celà peut être embêtant si l'unique fréquence
d'émission disponible est déjà exploitée sur
le lieu d'utilisation... Certains micros émetteurs
mono-fréquence bas de gamme ne possèdent aucun
système de stabilisation de la fréquence
d'émission, qui peut alors varier selon la température
ambiante ou l'environement. Il va de soi que ce type de micro est
totalement proscrit pour un usage professionnel, mais il
conviendra sans doute très bien pour un petit spectacle
en famille.
Multi-fréquences
16, 64, 1280 ou 1440 fréquences disponibles par exemple, avec un
certain nombre de fréquences mémorisables et que l'on
peut rappeler immédiatement (4 ou 8 par exemple, chacune étant
soigneusement choisies dans un plan de fréquences donné). Ce type
d'émetteur présente évidement plus de souplesse
d'utilisation, surtout dans les lieux où les fréquences
disponibles sont moindres. En contrepartie, et comme vous pouvez
aisement vous en douter, il est plus cher.
Choix des fréquences d'émission
Super,
mon nouvel équipement sans fil comporte 1440 fréquences, il y a de quoi
faire ! Oui mais... si cela est bien pour une seule liaison HF, ce ne
sera pas forcement un gage de bonne qualité en cas d'utilisation de
plusieurs liaisons HF. Dans ce cas en effet on ne peut pas utiliser
n'importe quelles fréquences, certaines ne s'entendant pas du tout avec
d'autres. Non pas au niveau même des fréquences d'émission, mais au
niveau des fréquences des harmoniques ajoutées à la fréquence
d'émission fondamentale. La première harmonique d'une fréquence
fondamentale - principale - est son double en valeur : un émetteur dont
la porteuse est à 500 MHz produit aussi une porteuse harmonique (H2) à
1000 MHz. C'est un peu mathématique et un peu long à
expliquer mais en résumé, le mélange de plusieurs fréquences conduit à
la formation de nouvelles fréquences. Par exemple si on mélange une
fréquence de 500 MHz avec une fréquence de 600 MHz, on crée deux
nouvelles fréquences "parasites" de 100 MHz (différence des deux
fréquences originales) et de 1100 MHz (somme des deux). Et si on
utilise deux fréquences de 550 MHz et de 610 Mhz, on crée deux
nouvelles fréquences "parasites" de 60 MHz (différence) et de 1160 MHz
(somme). Mais le plus
rigolo dans l'affaire est que les fréquences nouvellement créées
peuvent par association en créer de nouvelles, qui elles-mêmes pourront
en créer d'autres... Au final, avec seulement quatre fréquences
originales, on peut se retrouver avec une grande quantité de fréquences
(porteuses) parasites, qui parviennent comme les autres aux récepteurs.
Certaines combinaisons malheureuses de fréquences originales
contribuent à créer des fréquences qui vont se trouver très proches des
fréquences d'origine, pour au final brouiller le ou les récepteurs. En
clair,
on ne peut pas choisir les fréquences que l'on veut quand on souhaite
assurer plusieurs liaisons HF en même temps sur une même surface
géographique. Il fut un temps où il fallait bien connaitre tout ça et
calculer les produits d'harmonique pour s'assurer que tout se passerait
bien. Certains fabricants heureusement ont simplifié la chose en
précisant dans des tableaux les fréquences qui peuvent cohabiter sans
risque de provoquer des brouillages importants et gênants.
Les
fréquences utilisables doivent désormais être comprises dans une des
bandes suivantes marquées en vert :
- 470 MHz à 790 MHz
- à partager avec la bande de télédiffusion terreste, désormais
uniquement numérique.
- 790 MHz à 821 MHz
- bande reservée à la téléphonie mobile 4G.
- 821 MHz à 830 MHz
- avec risque élevé de perturbation avec la 4G (radiocoms), notamment
aux deux extrêmes de cette plage.
- 830 MHz à 832 MHz
- plage non autorisée (attente de décision de l'ARCEP) mais de toute
façon difficilement utilisable.
- 832 MHz à 862 MHz
- bande reservée à la téléphonie mobile 4G.
- 863 MHz à 865 MHz
- plage autorisée mais non régulée en Europe.
- 792 MHz à 862 MHz
- plus autorisé depuis
le 01/12/2011 (bande reservée à la téléphonie
mobile 4G).
- 174 MHz à 223 MHz
- plus beaucoup de risque désormais de collision avec les émissions
analogiques Canal+
- 1785 MHz à 1800 MHz
- Plage récente, ouverte en 2011.
La bande 470 MHz à 790 MHz est la seule à ce jour qu'on peut utiliser
librement en France, avec "moins de risques".
Amélioration de la qualité au niveau BF
Il est assez
amusant de lire
dans les publicités que les micros HF standards analogiques présentent
souvent des qualités dite de "studio". Dans la pratique on entend bien
la différence sonore entre liaison filaire et liaison sans fil, même
quand on utilise la même capsule de microphone. Cela est lié au fait
qu'une liaison HF apporte son lot de "coloration" et de dégradations
sonores, que les fabricants cherchent évidement à minimiser. Il existe
plusieurs
procédés permettant d'améliorer la qualité
de la transmission audio, grâce auxquels on peut voir affichées des
caractéristiques techniques quelquefois assez surprenantes
: rapport signal / bruit de
plus de 100 dB (mieux que la dynamique du CD audio standard avec ses 16
bits de quantification), ce qui pour un système HF est tout de même
plutôt bon !
Citons donc et parlons un peu de quelques-uns de ces
procédés.
Préaccentuation
/
Désaccentuation
Ce procédé consiste
à augmenter la quantité d'aigus (préaccentuation)
lors de l'émission, et à atténuer lors de la
réception (désaccentuation), le surplus d'aigus
apporté à l'émission, afin de retrouver le son
d'origine. Ce procédé est adopté pour la
transmission des émissions de radio en FM (modulation de
fréquence), et est similaire à celui adopté pour
la gravure des disques vinyl (selon la fameuse courbe RIAA).
L'amélioration se situe dans le rapport signal / bruit, qui est
dégradé par le principe même de la transmission en
RF : les circuits électroniques utilisés en
émission et en réception sont en effet complexes à
réaliser et ne permettent pas facilement d'obtenir de hautes
performances dans ce domaine. En outre, la modulation de
fréquence (FM) utilisée en général pour la
transmission HF des micros sans fil, apporte un bruit non
négligeable au signal utile.
Compression /
Expension
(Compendeur)
Compendeur
(ou compendor) est l'abbréviaton de
Compresseur Expendeur (ou expenseur). Tout comme avec la
préaccentuation /
désaccentuation, la compression de dynamique (à
l'émission) et l'expension de dynamique (à la
réception) permettent d'améliorer le bilan de
transmission pour les caractéristiques dynamique et bruit de fond. Ce
procédé peut être utilisé seul ou en
association avec le procédé de préaccentuation /
désaccentuation. Le principe est assez simple et permet de
"faire tenir" une dynamique large (celle autorisée par la
capsule
de prise de son) dans la dynamique (réduite) de la liaison HF. Pour
cela, un circuit spécialisé (la plupart du temps réalisé avec un
circuit intégré dédié, par exemple THAT4316) tasse la dynamique d'entrée (en sortie capsule et après préamplification)
en augmentant les niveaux les plus faibles et en diminuant les plus
forts.
Tous les sons contenus dans une dynamique de 100 dB
peut
ainsi loger dans une dynamique réduite de 50 dB si le
taux de
compression possède un rapport de 2:1. Une dynamique originale de 100
dB pourrait fort bien être réduite à 33 dB avec un taux de compression
de 3:1, mais il faut savoir que plus le taux de compression est élevé
et plus il est difficile de faire correspondre la fonction d'expendeur
à la réception (un mauvais alignement du niveau de référence entre
compresseur et expendeur peut résulter en un son plutôt
désagréable).
Réducteurs de bruit "propriétaires"
Certains
fabricants comme Sennheiser et Shure proposent des solutions
propriétaires destinées à améliorer le rapport signal / bruit lors de
la transmission HF. Bien que portant parfois des noms qui ne parlent
pas spécialement, ces systèmes se basent sur des procédés existants et
éprouvés. Il suffit d'en modifier légèrement le comportement de base
pour créer un système tout neuf et "plus performant", commercialement
parlant. C'est ainsi que Sennheiser propose son système HDX et que
Shure propose son système Audio Reference Companding, tous deux basés
sur les fonctions de compression (à l'émission) et d'expension (à la
réception). Sennheiser propose aussi un procédé appelé HiDyn Plus qui
lui aussi est basé sur le principe de compression / expansion, avec un
rapport de compression (ratio) de 2:1. On n'invente plus le procédé
mais on peut déposer autant de noms que l'on veut...
Squelch
Le
squelch est
un système de silencieux implémenté sur le
récepteur qui permet de couper (muter) le signal BF lorsque le niveau
de réception HF est insuffisant ou inexistant. Le seuil à
partir duquel agit le silencieux est parfois ajustable, mais cela est
assez rare et pas vraiment utile. Il ne faut pas confondre le système
de squelch qui analyse le niveau de réception HF avec le système
"noise-gate" (porte de bruit) qui interrompt le passage d'un signal
audio quand l'amplitude de ce dernier est passé sous un seuil
prédéfini. Le squelch coupe bien le signal BF en sortie du récepteur,
mais sa commande est liée au niveau de réception HF : il n'agit pas sur
les silences audio, mais sur les silences de réception HF (quand le
récepteur ne reçoit plus assez de signal HF).
Gain audio de
l'émetteur
Il est important que le gain du micro soit convenablement
ajusté pour pouvoir bénéficier de la plus grande
plage dynamique possible, et bénéficier ainsi d'un bon
rapport signal / bruit. Bien entendu, le bon réglage dépend toujours :
- de la sensibilité de la capsule (de la tension de sortie
qu'elle
délivre pour une pression accoustique donnée, par exemple 2 mV pour une
pression accoustique de 1 Pascal émise à 1 mètre dans l'axe du micro);
- de la distance entre la source sonore à capter et le
microphone (on a
pas du tout la même chose entre un Johnny qui s'époumone et un acteur
filmé dans un plan large avec la perche micro à 1,50 m);
- de la puissance de la source sonore (un
Depardieu en colère a plus de chance de saturer un étage préampli qu'un
timide acteur chuchotant à l'oreille de son amoureuse).
La
difficulté avec un micro HF est que le réglage doit être bien fait sur
la personne qui détient le micro, on ne peut pas
rattraper de trop larges écarts au niveau du mélangeur du preneur de
son. Bien sûr, si la dynamique du micro émetteur est très ample, les
rattrapages de niveau sont plus souples. Mais il faut tout de même s'en
méfier, surtout avec les systèmes numériques où la qualité sonore
(notament côté distorsion) baisse de façon audible quand le niveau
d'entrée baisse un peu trop...
Numérisation du signal BF
Conversion
analogique / numérique à l'émission,
associé à une conversion numérique / analogique
à la réception, permettent une haute qualité de
transmission, puisque les défauts qui affectaient la
transmission d'un signal analogique n'auront pas la même
influence sur une transmission effectuée en numérique. Le
signal reçu est certes toujours entaché des mêmes
défauts, mais y est beaucoup moins sensible. C'est le même
principe que celui adopté pour le transport des chaines
télé numériques depuis les nouveaux
émetteurs de diffusion TV et votre poste de réception TV
(attention, je n'ai pas dit que la transmission s'appuyait sur les
même normes et même procédés de modulation).
Bien que ce procédé donne d'excellents résultats,
il est bien plus couteux et pas encore majoritairement utilisé. Il est
important de noter que la numérisation du signal BF seul (en
conservant une modulation analogique traditionnelle AM ou FM) ne permet
pas de déjouer les caprices d'une transmission HF difficile et
perturbée (ce point sera vu plus loin). Un trou HF est un trou HF...
Amélioration de la qualité au niveau RF
Les choses
sont ici plus
délicates, car les conditions d'utilisation peuvent être
extrêmement variées. On peut se trouver dans un endroit "naturellement"
perturbé par un émetteur TV, on peut devoir utiliser une grande
quantité de micros HF. Il existe cepeandant quelques
façons de garantir un minimum de (ou d'améliorer la)
qualité de la transmission.
Puissance HF d'un microphone
Elle
est généralement de
quelques milliwatts (1 mW à 50 mW), sachant que la puissance
apparente rayonnée (PAR) maximum autorisée est de 10 mW en
VHF et de 50 mW en UHF. L'utilisation d'un émetteur de puissance
plus élevée permet une meilleur
portée et de meilleurs performances. Mais en contrepartie, plus
la puissance est élevée et plus la consommation est
élevée et donc plus l'autonomie des piles ou accus est
réduite. Il convient donc de trouver le bon compromis entre
puissance désirée et autonomie. A noter en
parallèle qu'un bon récepteur permet d'obtenir une bonne
qualité de transmission avec une puissance d'émission
"normale". Dit autrement, vous pouvez très bien n'obtenir que de
piètres résultats avec un micro émetteur puissant
si le récepteur qui lui est associé est de qualité moyenne...
D'une manière générale avec un émetteur dont la puissance de
sortie HF est ajustable, on voit ce que ça donne avec la
puissance minimale et on l'augmente si nécessaire.
Choix du récepteur
L'utilisation
d'un très bon récepteur, ayant une
bonne
sensibilité et une bonne sélectivité (la
sélectivité d'un récepteur determine son aptitude
à bien séparer deux canaux adjacents et donc plus ou
moins sa sensibilité au brouillage par des émissions sur
des fréquences voisines) permet en
général de meilleurs performances. Dans la mesure du possible,
privilégiez un récepteur à diversité de
fréquence ou à diversité de polarisation, qui
possède deux systèmes de
réception indépendants (deux antennes + un tuner pour les
systèmes d'entrée de gamme, et deux antennes + deux
tuners pour les plus perfectionnés) et
dont les niveaux de signal reçu sont comparés en
permanence (l'antenne ou le tuner recevant le plus haut niveau RF est
automatiquement sélectionné). Parenthèse : vous
pouvez vous demander comment deux antennes aussi rapprochées sur
un même récepteur peuvent ne pas recevoir le même
niveau de signal RF à un instant donné. Et bien il faut
savoir qu'en haute fréquence, le niveau de réception peut
varier dans de grandes proportions à quelques centimètres
près (si vous avez un poste de télé avec une
petite antenne portative, vous savez peut-être de quoi il s'agit). Cela
est en partie dû aux reflections multiples des ondes sur les
obstacles environnants, qui si elles arrivent en opposition de phase
sur l'antenne, s'annulent tout bonnement. Si les fréquences d'émission
étaient de l'ordre du MHz, on ne pourrait pas bénéficier de ce principe
avec deux antennes distantes de quelques centimètres seulement, car les
longueurs d'onde ne sreaient pas du tout dans les mêmes rapports.
Choix des antennes
La
possibilité de choisir une antenne est surtout valable côté réception.
Il est rare que l'on cherche à placer une antenne externe dégagée sur
un comédien, à moins de vouloir lui donner le look des
explorateurs de
l'ile mystérieuse. Si vous devez installer une antenne de
réception déportée,
assurez-vous que la bande de fréquences pour laquelle son
fonctionnement est optimal encadre la fréquence
d'émission de l'émetteur. Il existe en effet des antennes
dont la "bande passante" est limitée plus que d'autres, par
exemple bande 620 à 722 MHz, alors que d'autres vont de 470
à 870 MHz (attention toutefois avec les largeurs de bande annoncées,
qui si elles tiennent dans +/-15 dB ne signifient plus grand chose). Le
choix d'une antenne "inadaptée"
n'empêchera pas forcement le fonctionnement de l'ensemble, mais ne
permettra pas d'obtenir les meilleurs résultats possibles.
Sachez qu'il existe des antennes directionnelles, qui ont le
mérite d'apporter du gain (d'amplifier le signal reçu) de
façon entièrement passive, sans électronique. Le gain de ces antennes
est d'autant
plus élevé que la directivité augmente. Mais plus
c'est directif, et moins l'émetteur peut se permettre de bouger sur une
large zone de jeu.
Si on regarde ça d'un côté positif, l'utilisation de plusieurs antennes
directives peut permettre de
découper des zones sur une même scène, en vue d'augmenter le nombre de
liaisons sans fil. Pour ce qui est de l'émetteur, le choix de l'antenne
est encore
bien plus important, mais en règle générale, celle
fournie avec l'émetteur n'a pas à être
changée.
Positionnement des équipements
Celà peut sembler évident, et
pourtant... La meilleur transmission entre un émetteur et un
récepteur est obtenue avec une vue directe entre
l'émetteur et le récepteur. Tout obstacle (table, meuble, porte,
portique lumière, public) situé entre les deux
équipements atténue le niveau du signal qui arrivera au
récepteur, et doit donc être évité. Notez
que cette caractéristique de "directivité" est d'autant
plus importante que la fréquence du signal est
élevée (un peu moindre en VHF qu'en UHF, mais tout autant
applicable). Vous avez donc interêt de
placer le récepteur (ou son antenne) en hauteur, au dessus des
obstacles classiques tel le public venu vous écouter.
L'orientation des antennes est également importante, car ces
dernières travaillent dans une polarisation verticale ou
horizontale (généralement verticale pour les micros sans
fil), et la polarisation doit de préférence être la même en
émission et en réception. Si l'emetteur est
intégré au microphone, la polarisation de l'antenne
d'émission (également intégrée au micro)
bougera en fonction de la position du micro. Si l'emetteur est
déporté (boitier à la ceinture par exemple) la
polarisation de l'antenne d'émission changera peu pendant la
performance de l'utilisateur. Alors, quelle position adopter pour
l'antenne de réception ? En général, de meilleurs
résultats sont obtenus avec une antenne positionnée en
vertical. Au fait, on parle de polarisation horizontale ou verticale,
mais quid de ce terme ? Facile à retenir : une antenne
placée verticalement travaille en polarisation verticale, une
antenne placée horizontalement travaille en polarisation
horizontale. Ce n'est pas plus compliqué que ça. Un
récepteur à diversité de fréquence possède en
général deux antennes qui sont positionnées soit
verticalement (rare), soit inclinées à 45 degrés
(fréquent), les deux antennes formant alors un "V".
- Dans la mesure du possible, ne pas utiliser une fréquence
correspondant à une fréquence déjà
utilisée par un émetteur voisin (émetteur de
télévision par exemple). Le récepteur pourrait
être perturbé et donner des résultats
médiocres. L'utilisation d'un récepteur doté d'un
système de balayage automatique des fréquences (scan), peut
grandement faciliter la recherche des fréquences disponibles. Vous avez
la possibilité (et aussi le devoir dans un contexte professionnel) de
vous renseigner sur les fréquences utilisées par les émetteurs de
télévision sur la zone géographique où vous voulez mettre en oeuvre
votre ou vos liaisons HF.
- Ne jamais utiliser sur un même
lieu deux émetteurs travaillant sur la même
fréquence d'émission, car la réception serait tout
bonnement inexploitable.
- Ne pas placer côte à côte deux
émetteurs, même s'ils travaillent à des
fréquences d'émission différentes. Des
phénomènes de battement peuvent se produire et
provoquer des dysfonctionnements audibles. Séparer chaque
émetteur de quelques 10 cm au minimum.
- Ne pas approcher trop près un émetteur d'un
récepteur, saus si ce dernier dispose d'un atténuateur
RF. Un niveau RF trop important peut en effet provoquer une
saturation de l'étage d'entrée RF du recepteur et
ocasionner une disorsion importante du signal démodulé.
En règle générale, la distance entre
émetteur et récepteur doit être d'au moins deux
mètres.
- Ne pas placer les récepteur vers des équipements
connus pour être "rayonnants" : équipements
audio-numériques, alimentation à découpage de
puissance, gradateurs de lumière, néon, etc. De
même, ne pas placer les récepteurs à
proximité de surfaces métalliques imposantes.
- Le déport de l'antenne de réception, quand il est
possible (présence sur le récepteur d'un connecteur RF BNC 50 ohms pour
la
connection de l'antenne) peut apporter une amélioration des
performances de réception. Voir un peu plus loin le paragraphe
Antennes et cables.
Dans tous les cas, il est un accessoire qui sera d'une grande et
réelle utilité : l'affichage du niveau de
réception RF sur le récepteur, au moyen d'une
échelle de leds ou d'un galvanomètre à aiguille (ce dernier n'étant
tout de même plus vraiment à la mode).
Modulation HF numérique
Certains
systèmes récents de transmission sans fil (sur fréquence 2,4 GHz par
exemple) fonctionnent avec une modulation numérique et non plus avec
une modulation de fréquence, qui était privilégiée jusqu'alors. Ces
systèmes contribuent à limiter les risques de production de "trous HF"
et posent moins de problème au niveau du choix des fréquences
utilisables simultanément. Pour faire simple, les produits
d'intermodulation (création de fréquences parasites) existent toujours
mais cela pose moins de problèmes aux récepteurs.
Fonctionnement sur piles et autonomie
Du fait de leur
mobilité, les émetteurs fonctionnent obligatoirement sur pile ou sur
batterie. Certains font usage de piles standards telles les
célèbres pile 1,5 V au format baton LR6 ou pile 9 V au format
rectangulaire 6F22. D'autres réclament une ou plusieurs piles
aux formats certes connus mais moins répendus, comme des piles de
type "bouton" au mercure ou lithium comme des les piles 3 V de
type LR123. La liberté offerte par un système sans fil ne doit pas
faire oublier que la contrainte principale est que les systèmes
d'émission et de réception doivent être alimentés par une source
d'énergie interne (pile) ou externe (secteur, batterie voiture ou alim
caméra par exemple). Le problème n'est pas spécialement "pointu" pour
le récepteur, mais il faut bien penser à tout pour les deux
équipements, surtout pour l'émetteur. S'il est fait usage de piles
standard, pas de règle particulière à suivre, il suffit de faire le
plein avant de partir en tournée. Posez-vous toujours la question de
savoir si vous pourrez vous procurer les piles qu'il faut là où vous
irez.
Les piles traditionnelles sont tellement demandées par le grand public
que les stocks des
revendeurs n'ont pas le temps de moisir, et vous êtes quasi assurés
d'avoir des piles en bon état au moment où vous les achetez. En
revanche pour les piles exotiques moins demandées, les revendeurs qui
les tiennent en stock peuvent les garder pendant plusieurs années, et
leur performances sont moindre quand on les sort de leur emballage.
N'hésitez pas à regarder la date limite des piles vendues, on a parfois
des surprises (refusez celles dont la date limite d'utilisation
recommandée correspond
à l'année en cours).
Question
autonomie, vous devez impérativement prendre des piles de bonne
qualité, alcaline pour les modèles classiques. La fausse économie que
l'on peut faire avec des piles salines et les embêtements que l'on peut
avoir quand le système HF tombe en plein concert ou tournage, n'est pas
acceptable.
Pensez à réduire la puissance de votre émetteur HF quand la
distance avec le récepteur est faible et qu'aucun obstacle
métallique ne vient jouer les trouble-fête. Une puissance moindre à
l'émission conduit à une intensité de courant moindre de l'étage de
sortie HF du micro émetteur, et permet une autonomie largement
supérieure. Inutile donc de faire "pêter les watts" quand ce n'est pas
nécessaire. Pour info, l'autonomie indiquée par les fabricants n'est
souvent valable que pour la puissance d'émission la plus faible quand
elle est ajustable. L'autonomie de 5 heures annoncée pour un
micro
émetteur 10 mW / 20 mW / 50 mW peut n'être valable que pour une
puissance de sortie de 10 mW. Avec 50 mW de puissance HF, l'autonomie
peut très bien descendre à 1h30 ou 2 heures (le rapport entre puissance
min et puissance max n'est pas le même pour l'autonomie car il n'y a
pas que l'étage de sortie de l'émetteur qui consomme du courant). Les
micros émetteur à main (avec étage HF intégré) présentent généralement
une puissance de sortie de 20 mW ou 30 mW, et l'autonomie annoncée est
généralement de l'ordre de 8 h ou 10 h avec des piles récentes "haute
capacité". Attention aussi aux émetteurs qui disposent d'une
alimentation phantom. Lorsque cette dernière est activée, la
consommation est plus importante et l'autonomie s'en trouve bien sûr
réduite. A titre d'exemple, l'émetteur SKP3000U de Sennheiser (36 MHz /
30 mW) dispose d'une autonomie d'environ 8 h sans alim phantom et
d'environ 5 h avec alim phantom activée.
Antennes et câbles
Dans la majorité des cas, l'antenne raccordée directement
au récepteur suffit pour une qualité de réception
exploitable. Mais il est des cas où une mauvaise
réception du signal HF émis par l'émetteur donne
envie d'essayer ou impose de déporter l'antenne du récepteur. Cela
est notement vrai :
- quand des obstacles (surtout s'ils sont métalliques) se
dressent entre l'antenne d'émission et l'antenne de
réception;
- quand le récepteur est logé dans un rack avec d'autres
équipements;
- quand d'une façon générale le récepteur est situé dans une
zone où le
signal HF reçu est faible.
L'utilisation d'une antenne déportée s'effectue avec un
câble qui doit être choisi avec grand soin. Les
fréquences utilisées pour les microphones sans fil sont
en effet élevées (bande VHF - Very Hight Frequency - et
UHF - Ultra High Frequency) et on ne peut pas utiliser du câble
blindé standard pour signaux BF. Dans le domaine HF, on doit utiliser
du câble
blindé "spécial HF", et dans ce domaine comme dans bien
d'autres, il existe différentes qualités de câbles. Ce
qu'il faut retenir, c'est qu'un câble RF présente toujours une
perte d'insertion (atténuation du signal HF) qui est loin
d'être négligeable. Il serait bien dommage d'utiliser 10
mètres de câble et retrouver à son
extrémité un signal 10 fois plus faible que celui que
l'on aurait eu avec l'antenne d'origine. Il est donc important de ne
pas toujours penser que "plus l'antenne sera haute et mieux ce sera".
Choix de l'antenne
Dans la bande de fréquences qui nous concerne (mais c'est aussi
c'est vrai pour d'autres bandes, comme la bande CB sur 27 MHz),
l'antenne de réception présente de meilleurs performances
quand elle est positionnée sur un plan de masse (ground plane)
de dimensions suffisantes (environ 90 cm * 90 cm pour la bande VHF, et
environ 30 cm * 30 cm pour la bande UHF). Attention à ce que
l'antenne soit positionnée bien perpendiculairement au plan de
masse (surtout pas parallèle à ce dernier) : si le plan
de masse est horizontral, l'antenne doit être verticale, et
inversement. L'antenne est généralement de type
omnidirectionnelle, mais il est possible d'opter pour une antenne
directionnelle qui apporte du gain de façon entièrement
passive. L'inconvénient dans certaines situations est que les antennes
directionnelles sont plus encombrantes, surtout pour la gamme VHF. Il
est aussi possible
d'utiliser une antenne amplifiée, mais dans ce cas, il faut
faire très attention à ce que le niveau de
réception HF qui parvient à l'antenne ne soit pas trop
important, sinon il y a risque de saturation du préampli HF et
création d'intermodulations qui peuvent faire plus de mal (au
récepteur) qu'un niveau HF reçu trop faible !
Réserver de préférence l'antenne amplifiée
(appelée aussi antenne active) aux situations où
l'émetteur et le récepteur peuvent être très
éloignés, où dans les cas où une même antenne doit recevoir plusieurs
émissions différentes (issues de plusieurs micro émetteurs) et qu'il
faut utiliser plusieurs récepteurs.
Choix du câble
Comme déjà dit, le choix du câble est très
important, surtout si sa longueur est importante. L'atténuation
apportée par un câble RF est plus importante en UHF qu'en VHF,
aussi un même câble utilisé en UHF ne pourra-t-il pas
être aussi long que s'il est utilisé en VHF. Les
références de câbles RF les plus répendus sont les
suivantes :
- RG58 économique - Limiter la longueur à 4 mètres
en UHF, et à 10 mètres en VHF
- RG58 de qualité - Limiter la longueur à 7 mètres
en UHF, et à 16 mètres en VHF
- RG8 économique - Limiter la longueur à 9 mètres en
UHF, et à 21 mètres en VHF
- RG8 de qualité - Limiter la longueur à 14 mètres
en UHF, et à 33 mètres en VHF
- RG8 pro - Limiter la longueur à 23 mètres en UHF, et
à 55 mètres en VHF
(source pour les longueurs : site internet de Audio-Technica)
Pour des longueurs supérieures à celles indiquées
ci-avant, utiliser une antenne amplifiée ou un amplificateur
entre antenne et début de cable pour compenser les pertes
d'insertion du câble.
Couplage avec séparateur
d'antenne (splitter)
L'usage simultané de plusieurs récepteurs peut poser
problème avec des antennes déportées, car il faut
qu'elles soient suffisement éloignées les unes des
autres. L'usage d'une antenne unique est à ce titre une bonne
chose, mais qui n'est pas si simple à mettre en oeuvre autrement
qu'avec du matériel de très haute qualité. Il
existe deux types d'équipements permettant de coupler plusieurs
récepteurs à une seule antenne : les coupleurs /
séparateurs passifs (non amplifiés) et les coupleurs /
séparateurs actifs (amplifiés). Les coupleurs passifs ne
demandent aucune alimentation pour fonctionner, la répartition
du signal reçu sur leur entrée s'effectue par partage :
s'il y a deux sorties, on retrouve approximativement la moitié
du signal d'entrée sur chacune des sorties (perte de 3 dB sur
chaque sortie). Plus le nombre de sorties est grand, et plus le signal
se retrouve affaibli sur chaque sortie. Autant dire que ce type
d'équipement ne convient pas toujours très bien, surtout
si on utilise un cable RF de grande longueur ! Le séparateur
actif quant à lui apporte un certain gain au signal reçu,
avant sa distribution. Les pertes liées aux séparations
sur les diverses sorties sont donc compensées.
Inconvénient de ce type de coupleur : le même qu'avec une
antenne amplifiée, à savoir le risque de saturation de
l'entrée du préampli HF en cas de réception de
signal HF trop fort (émetteur du micro HF trop proche de
l'antenne de réception, le respect d'une distance minimale de 6
mètres entre les deux est recommandé).
Normes
Les microphones sans fil travaillent dans des bandes de
fréquence qui sont utilisées pour d'autres applications,
entre autres la télévision. Il est important de savoir
qu'aucune bande de fréquence n'a été
réservée pour l'utilisation des microphones sans fils,
ces derniers n'ont donc aucune priorité en cas de brouillage
avec d'autres équipements RF. En clair, si un microphone sans
fil brouille une télé, vous devez éteindre le
micro ou changer sa fréquence d'émission. Et si votre récepteur est
brouillé par un émetteur télé, vous n'avez pas le droit de vous
plaindre. Dans la réalité des faits, on se débrouille comme on peut.
Rappel : depuis le 01/12/2011, les fréquences utilisables
doivent désormais être comprises dans une des
bandes suivantes :
- 470 MHz à 790 MHz (UHF) - à partager avec la bande de
télédiffusion terreste, désormais uniquement numérique.
- 821 MHz à 830 MHz (UHF) - avec risque élevé de perturbation
avec la 4G (radiocoms), notamment aux deux extrêmes de cette plage.
- 863 MHz à 865 MHz (UHF) - plage non régulée en Europe.
- 174 MHz à 223 MHz (VHF) - plus beaucoup de risque désormais
de collision avec les émissions analogiques Canal+
- 1785 MHz à 1800 MHz - Plage récente, ouverte en 2011.
Tableau ci-dessous incomplet.
Sources :
Agence
Nationale des Fréquences
Bande
|
Fréquences
ou bandes de fréquences autorisées
|
Puissance
max.
|
Largeur
canaux
|
Remarques
/ Exemples
|
-
|
32,8 MHz
36,4 MHz
39,2 MHz
|
1 mW PAR
|
200 KHz
|
Arrêté du 11/03/1994
|
-
|
111 MHz à 125 MHz |
|
|
?
|
VHF
|
173,800 à 213,200
MHz |
|
|
?
|
VHF
|
Normes ETS 300/422
et 300/455, 8
fréquences
disponibles de 174.600 MHz à 204.600MHz |
|
|
?
|
-
|
182,400 MHz;
204,820 MHz;
212,320 MHz; 227,32 MHz; 235,820 MHz |
|
|
?
|
VHF
|
175,500 à 178,500 MHz
183,500 à 186,500 MHz
|
10 mW PAR |
200 KHz |
Arrêté du 11/03/1994 |
UHF
|
470 à 830 MHz
Bande M3 de 692 à 716 MHz
Bande P4 de 702 à 726 MHz
Bande P3 de 724 à 745 MHz
Bande Q2 de 748 à 784 MHz
Bande R7 de 782 à 810 MHz
|
10 mW PAR
ou
50 mW PAR
?
|
200 KHz |
1440 fréquences
réparties en plusieurs bandes de
fréquences larges de 36 MHz chacune :
- Bande A de 518 à 554 MHz
- Bande B de 626 à 662 MHz
- Bande C de 740 à 776 MHz
- Bande D de 786 à 822 MHz
- Bande E de 830 à 866 MHz (1)
1140 fréquences dans la bande 554 à 865 MHz
15 fréquences disponibles
entre 863 et 865 MHz.
16 fréquences disponibles dans une plage de 24 MHz.
|
UHF
|
863 à 865 MHz
|
10 mW PAR |
200 KHz |
Décision ART
N°99-799
et 99-800
Exemples :
863,100 MHz et 864,375 MHz
|
|
1785 à 1800 MHz
|
50 mW PAR |
200 KHz |
Recommandation
ERC/REC/70-03 -
Annexe 10
|
|
2400 MHz |
? |
? |
Utilisé pour les émetteurs à modulation HF numérique. |
VHF = 150 à 250 MHz environ
UHF = 450 à 950 MHz environ (canaux 21 à 69)
(1) La bande
865 à 868
MHz est aussi ouverte aux étiquettes électroniques
à radiofréquence (RFID).
Risques de brouillage
Brouillage ?
Le risque de brouillage du récepteur par un émetteur
"indésirable" proche et puissant existe bien. Cet émetteur indésirable
peut être un émetteur TV analogique ou numérique
(pour la bande UHF), un émetteur FM (pour la bande VHF), mais il
peut tout aussi bien s'agir d'un émetteur rayonnant une
fréquence qui à priori n'a rien à voir avec la
bande couverte par votre récepteur (une CB fonctionnant à
27MHz par exemple). L'arrivée de la TNT (Télévision Numérique
Terrestre) amène de
nouvelles questions, et cela est justifié. Elle peut augmenter le
risque de brouillages, pour la simple et bonne
raison qu'il s'agit d'émissions ajoutées à celle
actuellement diffusées en analogique. Il y a donc plus
d'émetteurs TV qui fonctionnent, et il y en aura de plus en
plus, jusqu'à déploiement prévu complet et tant que vivra la TV
analogique. C'est
comme à la maison : on rajoute un lecteur DVD, un ordinateur, et
le tuner de la chaine Hifi fonctionne moins bien pour les radios qu'on
arrivait tout juste à capter, parce qu'il est un peu plus
brouillé par les appareils environnants. Il y a de plus en
plus de rayonnements électromagnétiques dans les airs,
c'est comme ça, il faut faire avec. Pour rappel, les
fréquences autorisées pour les micros HF ne sont pas
prioritaires sur celle de la TV ou de la radio (ou de toute autre
fréquence allouée). Pour cette raison, il devient de plus
en plus judicieux d'opter pour un micro HF multi-fréquences
(c'était déjà indispensable avant pour les
professionnels). Si ça peut vous consoler : à une
fréquence donnée, la puissance d'émission des
émetteurs TNT est moindre que la puissance d'émission des
émetteurs TV analogique (rapport d'environ 10), mais le spectre
d'émission est étalé différement dans la
bande de fréquences, et s'apparente un peu à une grande
bande de bruit mais dont l'amplitude reste en relatif plus faible
à chaque fréquence diffusée.
Un peu de technique...
Un émetteur FM analogique émet sur
une fréquence (dite fréquence centrale ou porteuse) qui
varie en fonction de l'amplitude du signal audio que l'on veut
transmettre. On appelle ça de la modulation de fréquence.
Un émetteur TV analogique émet aussi sur une fréquence
centrale, mais la largeur de spectre occupée est plus importante
que pour la radio (plusieurs MHz pour la TV au lieu de plusieurs
dizaines de KHz pour la FM).
Et là, on ne fait pas varier la fréquence centrale, mais
son amplitude. On appelle ça de la modulation d'amplitude. En
télévision numérique, nous ne sommes pas en
présence de 1 porteuse - plus ou moins "encombrante", mais
de plus de 1000 (mille) "petites" porteuses d'amplitude identique,
chacune se
répartissant le signal à transmettre ! Chaque porteuse
n'a pas une amplitude extraordinaire en soi, mais les faits sont
là, il y en a plus. Le spectre fréquentiel est donc
beaucoup plus rempli, et laisse moins de places libres pour les micro
HF qui jusqu'à maintenant arrivaient assez bien à se
frayer un petit passage dans la jungle des porteuses...
Alors
que choisir ?
Si vous vous trouvez dans une zone
géographique où la TNT a démarrée, les risques
d'être brouillé peuvent être un peu plus élevés. Si vous en
êtes au stade de la recherche d'un équipement,
renseignez-vous sur les déploiements de la TNT, et demandez
à votre revendeur de micro HF de vous conseiller pour le choix
des fréquences utilisables.
Liens utiles
http://www.sennheiser.fr/loi-micro-sans-fil
http://www.sennheiserfrance.com/fr/icm.nsf/root/topics_dvbt-wireless_interaction
http://www.tdf.fr/tnt-cartes-couverture/
Agence
Nationale des Fréquences