MAO > Equipements
> Microphone - Impédance et préamplification
Dernière mise à jour :
xx/xx/xxxx
Pourquoi devoir utiliser un préampli micro ?
Parce que les microphones travaillent avec des niveaux de tension
très faibles. Si vous n'utilisez pas de préampli micro,
le signal enregistré avec le microphone sera extrêmement
faible et quasiment noyé dans le souffle (bruit de fond). La
présence de souffle à elle seule empêche
d'amplifier le signal enregistré pour lui redonner un volume
suffisant. Je ne parlerai même pas de la plage
de tension réellement utilisée par le convertisseur
analogique-numérique, qui se trouve dans ce cas être
très faible, et qui équivaut à un enregistrement
numérique avec une quantification de
quelques bits au lieu des 16, 20 ou 24 habituels... C'est pour cette
raison
qu'un préampli micro est absolument indispensable pour
enregistrer
avec un microphone. Ce préampli peut être
déjà
intégré à votre système d'acquisition
audio,
il peut aussi faire partie d'une tranche dans une console de mixage, ou
encore se présenter sous la forme d'un rack spécialement
dédié
à cet usage, avec plus ou moins de possibilités de
traitements
autour (égaliseur, compresseur, limiteur, dé-esseur,
enhenceur,
etc).
Remarque : si vous utilisez un microphone
électrostatique
(AKG C414 ou Neuman TLM103 par exemple), vous devez disposer d'un
préampli fournissant une alimentation phantom (d'une valeur
généralement égale à +48V). Cette
alimentation phantom est nécessaire pour alimenter la partie
électronique incluse dans le microphone. Sans cette
dernière, le microphone restera muet. Aucune alimentation de ce
type n'est par contre requise pour l'utilisation de microphones
dynamiques (tels les shures SM57 ou SM58).
Impédance d'entrée d'un préampli micro
L'interaction entre le micro et le préamplificateur influe de
façon sensible sur la sonorité. En particulier, des
différences notables
peuvent être observées en terme de réponse en
fréquence
et de niveau électrique, selon le micro et le préampli
utilisés.
Les micros professionnels offrent généralement une
impédance
de sortie faible, et il est possible d'en obtenir un niveau
élevé
dès l'instant où l'impédance d'entrée du
préampli
est plus élevée que celle du micro (voir
ci-après).
Avantages des micro à faible impédance de sortie
Les micros possédant une faible impédance de sortie sont
moins sensibles aux parasites par induction (rayonnements), et
permettent
l'utilisation de grandes longueurs de câble sans
atténuation
notable des fréquences aigues du fait que la (faible)
capacitance
des cables de liaison a moins d'impact. D'un autre côté,
celà
implique que l'impédance d'entrée du préampli a
une
incidence plus grande sur le niveau de tension fournie par le micro. Un
préampli dont l'impédance d'entrée est trop faible
va fortement atténuer le signal fournit par le micro, ce que
bien
évidement il va falloir éviter. Une adaptation
d'impédance
de type "impédance entrée préampli 200 ohms pour
impédance
de sortie micro 200 ohms" ne convient pas, car dans ce cas on ne
récupère
qu'une partie (la moitié pour l'exemple donné) du signal
fourni
par le micro, soit une perte de 6dB ! Pour obtenir le maximum de
transfert
en tension, l'impédance d'entrée d'un préampli est
généralement d'au moins dix fois supérieure
à
l'impédance de sortie du micro (en général de
2Kohms
au minimum, souvent au moins 10Kohms). La plupart des micros dynamiques
et à condensateur professionnels présentent une
impédance
de sortie assez faible, comprise entre 150 ohms et 300 ohms.
Sonorité des micros
Les micros possèdent tous des "accidents" plus oui moins
prononcés dans leur réponse en fréquence (courbe
de réponse),
ce qui leur confère des sonorités parfois très
différentes entre eux : certains ont des bosses
marquées dans les aigus, d'autres dans les médiums,
certains ont plus de graves, etc.... Il existe certes des micros
possédant une réponse en fréquence presque plate,
mais ces derniers sont souvent considérés comme "trop
transparent" ou "trop froid". La sonorité d'un micro peut
être modifiée dans certaines proportions par le simple
fait d'utiliser
une impédance d'entrée inférieure sur le
préampli. Le fait d'abaisser l'impédance d'entrée
d'un préampli atténue généralement un peu
les fréquences les plus aigues et les plus graves, et accentue
les zones "accidentés". Utiliser une impédance
élevée permettra de conserver une réponse
globalement plus linéaire et de relever (ou conserver) du
détail et de la clarté dans les aigus.
Particularité des Micros à ruban
L'impédance des micros à ruban est très faible,
inférieure à 1 ohm. Les résultats sonores obtenus
avec ce genre de micro peuvent dépendre dans de grandes
proportions de l'impédance d'entrée du préampli.
L'utilisation d'un transformateur de
sortie (rapport d'au moins 1/30) est quasi indispensable pour pouvoir
les
utiliser dans de bonnes conditions. Un préampli doté
d'une
impédance d'entrée de 600 ohms convient parfaitement pour
un
micro à ruban doté d'un transfo dont le secondaire
présente
une impédance allant jusqu'à 100 ohms. Au delà, il
vaut
mieux utilise un préampli dont l'impédance
d'entrée
est supérieure à 2Kohms.