Dernière mise à jour :
29/08/2010
Présentation
Cette alarme est très simple à réaliser et n'utilise que des composants bon marché.
Elle se déclanche sur ouverture d'un contact
électrique, qui peut être de n'importe quel type :
détecteur de choc ou vibration, ILS (interrupteur à lame souple) interrupteur miniature, etc.
Schéma
Le schéma suivant constitue l'alarme dans son intégralité :
temporisation de sortie (activation), temporisation d'entrée et
temporisation d'alarme.
Principe général
Cette alarme est basée sur l'emploi de deux
temporisateurs.
Le premier temporisateur est déclanché par l'ouverture du ou des
contacts de détection d'intrusion et permet de disposer d'un délai
d'entrée pour désactiver l'alarme. Le second temporisateur est
déclanché si le premier est arrivé au terme de sa temporisation, c'est
à dire si on n'a pas désactivé l'alarme à temps. Sa durée détermine la
durée de l'alarme (déclenchement d'un flash ou d'une sirène,
transmission d'alarme par téléphone, etc). Pour disposer d'assez de
temps pour sortir de la zone protégée lors de l'activation de l'alarme, une troisième temporisation
active le tout au bout de quelques secondes après la mise en service.
Les deux temporisation d'entrée et d'alarme sont obtenues par deux
monostables inclus dans un unique boitier CMOS de type CD4538.
Temporisation d'entrée
La
temporisation d'entrée est assurée par le monostable U1:A et ses
composants périphériques. Elle est ajustable entre une fraction de
seconde et 10 secondes au maximum, la valeur exacte étant déterminée
par la valeur du condensateur C1 et du potentiomètre RV1 monté en
résistance variable, selon la formule suivante :
T = RV1 * C1
Avec T en secondes, RV1 en ohms et C1 en farads.
Par exemple, si C1 = 10 uF et RV1 = 100 kO, alors T = 1 seconde.
Comme
C1 est fixe, c'est RV1 que l'on doit ajuster pour régler la durée de
temporisation d'entrée. Le monostable U1:A est déclanché par
l'ouverture du contact SW1, état rendu visible par la LED D1 qui
s'allume. Le triplet de composants R2 / C3 / D3 absorbe les parasites
qui ne manquent pas de se produirent dans les environnements dans
lesquels nous vivons tous les jours, et limitent au maximum le risque
de déclenchements intempestifs. Si vous notiez encore des
déclenchements non désirés malgré la présence de ces composants, portez
la valeur de C3 à 470 nF voire même 1 uF (si le condensateur est de
type polarisé, le pôle moins sera câblé à la masse).
Temporisation d'alarme
La
temporisation d'alarme est assurée par le monostable U1:B et ses
composants périphériques. Elle est ajustable entre une fraction de
seconde et 50 secondes au
maximum, la valeur exacte étant déterminée par la valeur du
condensateur C2 et du potentiomètre RV2 monté en résistance variable,
selon la formule suivante :
T = RV2 * C2
Avec T en secondes, RV2 en ohms et C2 en farads.
Par exemple, si C2 = 47 uF et RV2 = 220 kO, alors T = 10 secondes environ.
Comme
C2 est fixe, c'est RV2 que l'on doit ajuster pour régler la durée de
temporisation d'alarme. Quand le monostable U1:B est déclanché par le
front (re)montant de l'impulsion de sortie du premier monostable, sa
sortie "normale (broche 10) passe à l'état haut, ce qui a pour effet de
saturer le transistor Q1 et de faire coller le relais RL1. Un des
contacts du relais est utilisé pour allumer la LED D2, tandis qu'un
autre contact est utilisé pour alimenter une sirène électronique. Le
choix d'une sirène électronique plutôt qu'une sirène mécanique est
justifié par le choix d'un relais de petite puissance (et donc pas trop
gros), capable de commuter un courant de 2 A ou 3 A au maximum. Une
sirène mécanique consomme en effet beaucoup plus au démarrage, comme
tout moteur. La LED D2 aurait pu être alimentée directement par le
transistor Q1 (en la branchant entre le collecteur et le +12 V).
Mais le fait de la faire transiter par le relais permet de tester
le bon fonctionnement de ce dernier en ayant débranché temporairement
la sirène (phase de test ou maintenance).
Temporisation de sortie
La
mise en ou hors service de l'alarme se fait grâce à l'interrupteur
SW2. Quand cet interrupteur est fermé, les deux bornes de remise à zéro
des monostables sont portées à un état logique bas puisque directement
reliées à la masse. Dans ces conditions, les deux monostables sont
inactifs et ne peuvent pas être déclanchés. Quand l'interrupteur SW2
est ouvert, le condensateur C4 se charge progressivement au travers de
la résistance R4 et la tension à ses bornes croit petit à petit. Au
bout
d'un certain temps, la tension présente sur C4 - et donc sur les
entrées de remise à zéro des monostables - est suffisement élevée pour
être considérée comme un état haut. A partir de ce moment les
monostables peuvent être déclanchés, l'alarme est active. Lors d'une
intrusion (déclenchement du premier monostable), il faut fermer
l'interrupteur SW2 avant la fin de la temporisation d'entrée, pour
désactiver les monostables. La durée de la temporisation est de l'ordre
de 10 à 12 secondes avec les valeurs proposées (100 kO + 100 uF). Vous
pouvez la modifier en diminuant ou augmentant la valeur de C4.
Attention, si C4 prend une valeur supérieure à 100 uF, il est conseillé
d'insérer une résistance de 10 ohms en série avec l'interrupteur SW2
pour limiter la valeur du courant de décharge du condensateur qui le
traverse quand on le ferme.
Alimentation
L'alimentation
du circuit intégré CD4538 est assurée par la source de tension +12 V
générale, mais après un filtrage énergique garanti par D5, C5 et C6.
Ces trois composants sont indispensables et évitent un
malfonctionnement de l'électronique quand la section de puissance
(relais et sirène) s'active ou se désactive (surtensions ramenées par
le relais et/ou la sirène sur la ligne d'alimentation). On aurait aussi
pu
utiliser un
régulateur de tension +8 V à faible chute de tension (LM2940-CT8 par exemple).
Conseils d'installation
Une
alarme, même simple, peut être assez efficace si son installation
répond au bon sens. Voici quelques points auquels penser pour une
sécurité accrue.
-
La sirène doit être posée aussi haut que possible et de préférence
n'être accessible qu'avec une échelle. Un coup de massue vient très
vite à bout de la plus stridente. Si elle n'est pas visible du premier
coup d'oeil, c'est encore mieux.
- Le circuit d'alarme (centrale)
doit être posé à un endroit autre que derrière la porte d'entrée. Il
est si commun de la trouver là que c'est le premier endroit que l'on va
ausculter.
- La temporisation d'entrée (réglage du premier
monostable) doit être la plus courte possible. Pendant les tests visant
à déterminer la meilleur durée, remplacez la sirène de puissance par un
petit buzzer.
- La LED D1 doit rester au niveau de la centrale et ne
pas être déportée. Elle n'est là que pour vérifier le bon
fonctionnement de l'alarme au moment de son installation. De même, ne
la remplacez pas par un petit buzzer servant de pré-alarme, rien de tel
pour aider le voleur à localiser la centrale !
- Si vous installez
des détecteurs infrarouges, ne les posez pas vers une bouche d'aération
ni proche d'un radiateur. Les changements de température brusques
peuvent provoquer des déclenchements intempestifs.
- Si vous
installez des câbles avec points de coupure (ILS) courants le long des
portes et fenêtres, utilisez plutôt un câble à quatre conducteurs style
câble téléphone. Deux conducteurs doivent être câblés en coupure (si on
coupe un des deux fils ça déclanche l'alarme) et deux autres doivent
être câblés en fermeture (si on les mets en court-circuit ça déclanche
l'alarme). Cette façon de faire limite le risque de voir tout le
câblage réduit à néant en court-circuitant simplement les deux fils de
la boucle travaillant en coupure... Notez que cette alarme est très simple et qu'elle ne
comporte pas d'entrée directe d'activation de la sirène. Pour ajouter
une telle fonction, je vous laisse réfléchir un peu.
-
Ne signalez pas la présence d'une alarme chez vous avec un
autocollant sur la boite aux lettres, rien de tel pour préparer les
voleurs. Une alarme inattendue surprend toujours plus.
-
Pour la
batterie de secours, utilisez un modèle au plomb gélifié, qui demande
peu d'entretien et présente un bon rappord poids / autonomie.
Pensez à en vérifier régulièrement la charge, et si possible faites lui
subir des cycles de décharge / charge complets quand vous êtes chez
vous. Cela améliorera grandement sa longévité et sa "tenue de route".
Qu'est-ce qu'un ILS ?
Un ILS est un
Interrupteur
à
Lame
Souple,
comportant en fait deux lames dans une enveloppe de verre,
reliée
chacune à une électrode extérieure que l'on peut
souder.
Une lame est
rigide et ne bouge pas, et l'autre lame est souple et peut bouger en
présence d'un champ magnétique suffisant. En approchant
un aimant de
l'ILS, les deux lames se touchent et constituent un interrupteur
fermé.
En éloignant l'aimant, la lame souple reprend sa position
d'origine et
ne touche plus la lame rigide : interrupteur ouvert. Il est donc assez
aisé de mettre en place une détection d'ouverture de
contact, en
plaçant par exemple un ILS sur le montant d'une porte et un
aimant sur
la porte elle-même, de telle sorte que les deux élements
soient proches
l'un de l'autre quand la porte est fermée, et distants l'un de
l'autre
quand la porte est ouverte.
Alimentation
Elle peut s'effectuer sur secteur mais alors
impérativement avec une batterie de secours prenant le relais en cas de
coupure d'énergie. Une méthode de mise "en parallèle" d'une
alimentation secteur et d'une batterie avec des diodes est présentée à
la page
Alimentation secourue par batterie 001.
Si vous optez pour cette méthode, vous devez utiliser des diodes qui
accèptent au moins 3 A de courant direct, par exemple des BY255.
Circuit imprimé
Non réalisé, vue 3D uniquement faite pour donner un aperçu des composants utilisés.