Dernière mise à jour :
24/04/2011
Présentation
Un correcteur physiologique, appelé également Loudness,
permet d'apporter une correction en fréquence à un signal
audio, correction qui varie en fonction du réglage de volume.
Il
permet de compenser la plus faible sensisibilité de l'oreille dans les
fréquences graves et aigues (surtout graves) quand le son perçu est
de
faible amplitude. Ce circuit de loudness n'est finalement rien
d'autre
qu'un réglage de volume adapté aux conditions physiologiques de
l'oreille humaine. Les fréquences médiums sont plus atténuées que ne le
sont les fréquences graves et aigues, quand le potentiomètre est
en
position minimale. Au fur et à mesure que l'on monte le volume, la
différence de niveau entre graves/aigus et médiums s'estompe, la
réponse redevient de plus en plus "linéaire". Enfin en
théorie, car en réalité la réponse n'est
pas totalement linéaire, même à volume max. A noter
aussi que la réponse en fréquence de ce montage
diffère du
correcteur
physiologique 002, dans le sens ou la "correction" des aigus
est
ici moins marquée.
Avertissement
Un
tel correcteur n'est pas fait pour corriger les imperfections d'un
système d'écoute. Il est fait pour "contrecarrer" un effet lié à la
constitution de l'oreille, qui fait qu'elle est moins sensible aux
graves et aux aigus à faible niveau sonore (pour ceux que ça
intéressent, faire une recherche sur les courbes de sensibilité de
l'oreille en fonction de la pression accoustique perçue, établies par
Fletcher et Munson). Mais que les choses soient
claires : un tel système n'est pas parfait et ne rend pas les choses
merveilleuses sous tout contexte. Il peut apporter un certain confort
d'écoute à bas volume, mais la correction ne sera jamais ce qu'elle
devrait être pour toutes les fréquences et pour tous les niveaux. La
correction apportée est en effet plus ou moins prononcée selon la
position de l'axe d'un potentiomètre de volume. Et je suis prêt à
parier que pour un même volume sonore ressenti, et pour des sources
musicales différentes et variées, vous ne laissez pas le bouton de
volume sur la même position. Je me trompe ?
Schéma
Voici un exemple de réalisation possible, ne faisant appel
qu'à des composants courants. Certains correcteurs
physiologiques font appel pour le réglage de volume, à un
potentiomètre particulier à prise intermédiaire
(voir page
Potentiometre).
Ce n'est pas le cas ici, un classique
potentiomètre logarithmique est employé.
Schéma corrigé du 24/04/2011
Le signal d'entrée est appliqué sur un
potentiomètre cablé en diviseur de tension classique, on
récupère le signal plus ou moins atténué
entre le curseur et la masse, au travers de la résistance R1 de
47K. En parallèle de ce chemin simple, le signal se fraye
également un petit passage au travers des composants C1, R2 et
C2, qui constituent un filtre sélectif.
Correction activée
La correction physiologique est activée lorsque l'interrupteur
SW1 est fermé. Le filtre constitué des composants C1, R2
et C2 est alors en service, c'est lui qui permet le réhaussement
des graves et aigus par rapport aux médiums (tout de même plus dans les graves que dans les aigus, il faut l'avouer).
Correction désactivée
La correction physiologique est désactivée lorsque
l'interrupteur
SW1 est ouvert. A ce moment, le signal appliqué à
l'entrée ne subit
aucune correction en fréquence, et le potentiomètre agit
comme un simple potentiomètre de volume normal. Notez que dans
cette configuration, les composants C1, R2 et C2 se retrouvent tous
trois en série, cet ensemble étant lui-même en
parallèle sur les deux bornes extrêmes du
potentiomètre. Bien qu'ils ne peuvent être sans influence,
cette dernière est vraiment minime et parfaitement
négligeable.
Remarque :
comme il s'agit d'un
montage entièrement passif, il apporte une légère
atténuation, qu'il vous faudra peut-être
compenser par
une amplification additionnelle à la suite.
Circuit imprimé
Réalisé en simple face.
Corrections et remarques
24/04/2011- Correction erreur de câblage sur schéma.
- Correction valeur de R1. Elle était notée 47 kO (mauvaise valeur) au lieu de 4,7 kO (bonne valeur).
Ces
deux erreurs conduisaient à obtenir un son très atténué en sortie, même
avec potentiomètre au max (en fait une grosse partie du spectre - à
partir d'une fréquence assez basse - était bouffé).