Dernière mise à jour :
29/04/2009
Présentation
Cette sirène est de type deux tons : contrairement à
celles présentées avant sur ce site, elle n'est pas de
type "modulée en continu", mais produit deux tonalités
fixes alternées.
Elle n'utilise que des composants très courant et pas chers.
Le schéma
La totalité de la sirène deux tons est
représentée dans le schéma qui suit. On y trouve
un circuit intégré de type CD4093 entouré de
quelques composants récupérables sur n'importe quel
téléviseur des années 1970 (vous pouvez aussi les
récupérer dans le poste de radio de votre petite soeur,
mais demandez-lui avant si elle veut bien).
Le principe général
Le montage repose sur trois oscillateurs distincts, construits selon le
même principe et dont la seule différence réside
dans la fréquence du signal généré. Chaque oscillateur est basé sur
l'emploi d'une porte logique trigger de Schmitt de type CD4093 :
- U1:A => oscillateur TBF (Très Basse Fréquence),
oscillant lentement, à une fréquence de l'ordre de 2 Hz;
- U1:C => premier oscillateur BF (Basse fréquence) produisant une
première tonalité audible;
- U1:D => second oscillateur BF (Basse fréquence) produisant une
seconde tonalité audible.
Pour
des explications détaillées sur le fonctionnement d'un
oscillateur basé sur une porte trigger de Schmitt, voir page
Oscillateur
rectangulaire à base de CD4093. L'oscillateur TBF fonctionne tout
le temps, et les deux oscillateurs BF
fonctionnent de façon alternée, au rythme du signal
oscillant du premier. La sortie de la porte U1:A change d'état
logique toutes les demi-secondes environ. Quand elle est à
l'état haut, l'oscillateur BF construit autour de la porte
logique U1:C est activé, et l'oscillateur BF construit autour de
la porte logique U1:D est désactivé, du fait de la
présence de la porte logique U1:B câblée en
inverseur entre les deux. Quand la sortie de la porte U1:A est à
l'état bas, les rôles sont inversés et c'est la
porte U1:D qui est activée. Les sorties des deux
oscillateurs construits autour de U1:C et U1:D aboutissent en un point
unique grâce aux deux résistances de sommation R5 et R6,
qui devient la sortie principale Out sur laquelle on trouve les signaux
BF des tonalités alternées. La présence de la
résistance R4 se justifie pour former avec R5 et R6, un pont
diviseur dont le seul but est d'atténuer l'amplitude du signal
de sortie, qui sans elle prendrait des allures de tempête
comparé au signal audio sortant de votre platine CD en train de
jouer une Sonate au clair de lune. Les condensateurs de liaison C4 et
C5 sont obligatoires car la sortie de la porte U1:C ou U1:D qui n'est
pas active délivre en continu un niveau logique haut.
Variations sur la (les) sortie(s)
Les sorties des deux oscillateurs BF peuvent également
être mixées en passant par des diodes, mais qui seront
montées "à l'envers" du fait que l'oscillateur U1:C ou
U1:D présente un état logique haut et non pas un
état logique bas quand il est au repos.
L'anode de chacune des deux diodes est portée au potentiel
positif via les résistances R4 et R5, de sorte qu'elles
conduisent uniquement quand la sortie des portes U1:C et U1:D est
à l'état bas. On est ainsi assuré que la sortie de
la porte active ne puisse débiter de courant dans la sortie de
la porte au repos. Pour la sommation, on se contente là encore
de deux résistances (R6 et R7), lesquelles sont
précédées de condensateurs de liaison (C4 et C5).
Pourquoi faire plus compliqué alors que le premier montage
fonctionne bien tel quel ? Admettons que la question émane d'un
professeur qui souhaite une réponse pour la semaine prochaine...
Variations sur la variation de fréquence
Dans le premier schéma, nous disposions de deux oscillateurs qui
généraient des signaux périodiques de
fréquence différente et qui fonctionnaient de
façon alternée. Il est également possible de
n'utiliser qu'un seul oscillateur BF et de modifier sa fréquence
de fonctionnement en modifiant la valeur de l'un des composants qui
déterminent la fréquence d'oscillation. Ainsi, si on
change la valeur du condensateur qui lui correspond en cours de route,
la fréquence d'oscillation change. C'est ce que montre le
schéma qui suit, dans lequel l'inverseur mécanique SW1
permet de mettre en fonction soit le condensateur C1, soit le
condensateur C2.
Mais il va de soi qu'il est bien moins fatiguant de faire travailler un
transistor plutôt que ses petites menottes fragiles. Le
schéma pourrait ainsi être modifié de la
façon suivante, où l'inverseur mécanique SW1 est
remplacé par un interrupteur électronique, à
savoir ici un transistor (on pourrait tout aussi bien utiliser une
porte analogique de type CD4016 ou CD4066 ou un transistor FET de type
BS170).
La chose est aisé ici car une des bornes du condensateur est reliée
à la masse, et la mise en place d'un transistor NPN monté en
interrupteur se fait très simplement. Remarquez que l'on ne fait
pas ici une commutation entre C1 et C2,
comme c'était le cas juste avant avec l'inverseur
mécanique SW1. C1 est toujours en service, et C2 lui est
collé au c.., pardon, en parallèle, au rythme de
l'oscillateur construit autour de la porte U1:A. Quand la sortie de la
porte U1:A est à l'état haut, le transistors Q1 est
saturé et la borne "gauche" du condensateur C2 est reliée
à la masse, (presque) comme son confrère C1. Du coup,
comme la mise en parallèle de deux condensateurs équivaut
à sommer la valeur des deux, on obtient une tonalité plus
grave quand les deux sont en service. Bref, on obtient le même
résultat sonore qu'avec le premier schéma, en ayant
ajouté un transistor et une résistance, mais en ayant
retiré deux portes logiques. Ceci dit, pas tout à fait le
même résultat sonore car j'ai volontairement
modifié la valeur des condensateurs C1 et C2 de sorte à
avoir deux tonalités plus distantes (dans ce dernier schéma,
l'écart est de 1 octave, fréquence du simple au double). Vous aurez
sans doute compris
l'intérêt des deux solutions : celui de faire avec ce
qu'on a sous la main.
Le circuit imprimé
Réalisé pour le premier schéma.
Typon aux formats PDF,
EPS et Bitmap 600 dpi