Divers >
Reflexions
> Incendie évité de justesse (épisode 2)
Dernière mise à jour :
29/08/2010
Je ne me souviens pas avoir pris un abonnement...
C'est dans la nuit du 24 au 25 juin 2010 que nous avions vécu notre
incendie à la maison.
Cet épisode appartenait au passé et nous ne pensions pas qu'un évenement similaire pouvait se reproduire si
peu de temps après. La nuit du 22 au 23 aout 2010 a été une occasion
pour les pompiers du coin de faire notre connaissance, nous étrangers
qui foulions le sol de la bretagne pendant nos vacances. Cette fois heureusement le feu
n'est pas parti, nous avons pû le contrôler juste à
temps. Mais un peu de panique allait tout de même s'emparer
des enfants, qui croyaient à juste raison qu'ils allaient revivre une scène qui les avait déjà bien marqués.
Pas de flammes ?
Cette fois-ci, nous n'avons vu aucune flamme. Nous
étions dans une maison louée en bretagne, juste au bord de la mer.
C'était le soir et tous les enfants étaient couchés. Ma femme et moi
discutions dans le salon, quand tout à coup mon nez a repéré une odeur
de chaud.
- Ca send le chaud !
Je me suis levé d'un bond et là j'ai carrément senti une odeur de
brulé.
- Il y a quelque chose qui brûle !
J'ai
couru dans toutes les pièces du bas pour repérer la source
de l'odeur, sans succès mais avec toutefois l'impression que ça
sentait plus dans les toilettes. Je suis ensuite monté à
l'étage où tous les enfants se trouvaient et j'ai ouvert une à une
toutes les portes pour voir si je voyais de la fumée (pas les fenêtres car je me suis vite
rappelé ma précédente mésaventure). L'odeur de brulé était
nettement
plus forte à l'étage. Les trois plus grands enfants se sont
reveillés, il faut dire que je n'avais pas l'intention de faire dans la
dentelle. Ils ont tout de suite compris ce qui se passait et ont
commencé à prendre peur. Ma femme et moi les avons rassurés et leur
avons demandé de descendre au rez-de-chaussé, pendant que nous prenions
dans nos bras les deux plus petites qui dormaient d'un sommeil profond.
En continuant de chercher, il devenait de plus en plus évident que
l'odeur était localisée dans les WC et dans la salle de bain. Comme
j'avais aussi senti l'odeur dans les toilettes du bas, j'ai fait
aussitôt le lien entre les trois pièces : conduits d'aération. Pour moi, le
problème venait du moteur de la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) situé sous le toit. J'en étais persuadé
à 90%. J'ai demandé à ma femme d'aller couper l'alimentation secteur de
la VMC, facilement accessible via interrupteurs posés dans la cuisine.
Puis nous avons invité les pompiers à venir faire un tour, car nous
ignorions totalement si un début d'incendie couvait. En attendant
leur arrivée, je suis sorti pour faire le tour de la maison,
regardant si de la fumée sortait par le toit à un endroit quelconque.
Mais il faisait nuit, il pleuvait et ventait très fort et on ne voyait
absolument rien. Quand je suis rentré, l'odeur de brulé commençait à
s'estomper un peu. La coupure d'énergie de la VMC semblait avoir fait
de l'effet, ce qui me rassurait car le diagnostic semblait bon.
Lumières dans la nuit
Vous
pensez bien que les enfants guettaient l'arrivée du camion avec sa
sirène et ses lumières clignotantes. Quand il est arrivé, ils ont été
un peu rassuré, ils savaient bien qu'on avait affaire à des
professionnels qui connaissent leur métier. J'ai résumé la situation
aux pompiers et qui m'ont dit avoir senti le brulé en arrivant.
Cela m'a un peu surpris car avec le vent et la pluie qui tombaient
je pensais que l'odeur ne pouvait aller bien loin. Mais j'avais oublié
qu'ils avaient le nez fin...
Problème réglé
Ils ont
fait
très vite, comme à leur habitude. Ils ont monté une
échelle à l'intérieur de la maison et deux d'entre eux se sont faufilés
dans les combles en passant par la trappe du plafond. Le problème a été
confirmé rapidement. Le boitier de la VMC s'était décroché de son
support et était tombé à la renverse. Le moteur s'était bloqué mais la
surintensité qui en résultait n'était pas assez importante pour faire
sauter le disjoncteur. Les poussières qui étaient dans le boitier
avaient brulé et la laine de verre sur laquelle le boitier était tombé
était chaude mais pas brulée. Ils ont sectionné les câbles de la VMC
après s'être assuré auprès de leurs collègues restés en bas que le
départ énergie (tableau disjoncteurs) était bien coupé. Puis ils ont
descendu le coupable, que le propriétaire de la maison - qui était
arrivé entre temps - a pris et emmené chez lui. Ce dernier était bien
embêté mais nous lui avons rappelé qu'il n'était pas fautif. Les
pompiers nous ont assuré que la majorité de leurs déplacements avaient
pour cause une VMC deféctueuse ou un feu de cheminé. Ca me fait penser
que je n'ai pas l'habitude de couper celle de notre habitation quand on
s'en va plusieurs jours...
Conclusion
Bof,
pas vraiment de conclusion. Les enfants ont eu du mal à aller se
recoucher, craignant qu'il ne subsitât un foyer caché prêt à faire des
siennes sitôt tout le monde endormi. Ma femme et moi leur avons
promis que nous n'allions pas nous coucher tout de suite et que
nous ferions des tours réguliers au RDC et à l'étage pour nous assurer
de l'absence d'odeur suspecte. Mais nous avions beau tenter de les rassurer, moi-même
avais aussi cette crainte, pas vraiment justifiée mais
compréhensible. Finalement tout le monde s'est endormi et le lendemain
matin toute odeur vilaine avait disparue. Ce qui n'est pas encore le
cas dans notre maison, deux mois après les évenements et malgré le grand nettoyage qui
a suivi !