Dernière mise à jour :
03/11/2013
Présentation
Vous trouverez sur cette page quelques exemples de réalisation
d'oscillateurs délivrant des signaux sinusoidaux. Il en existe
de
toute sortes et cette page est loin d'être exhaustive.
Oscillateur à transistor
Le schéma qui suit présente un exemple d'oscillateur
à transistor. Soyez assuré qu'il existe des dizaines de
schémas de ce type qui diffèrent de quelques valeurs ou
composants. Celui ci comporte une contre-réaction (rebouclage) entre
l'entrée de Q1 (sa base) et la sortie de Q1 (son collecteur) par un
réseau déphaseur composé des résistances R3
à R5 et des condensateurs C2 à C4.
Le potentiomètre RV1 de 470 ohms permet d'ajuster le gain
à une valeur
optimale et d'obtenir en sortie une onde sinusoidale avec le minimum de
distorsion. Le potentiomètre RV2 de 47 ohms permet quant
à lui
d'ajuster la fréquence F (dans une faible proportion).
Important :
les
résistances R3 à R5 doivent toujours avoir la même
valeur, et les condensateurs C2 à C4 également. Ce sont
ces six composants qui déterminent la fréquence du signal
de sortie, selon la formule suivante :
F = 1 / (2 * PI * R * C * RacineCarrée(6))
formule qui peut être simplifiée de la façon suivante :
F = 1 / (15,4 * R * C)
où R = R3 = R4 = R5 et où C = C2 = C3 = C4
Exemple avec R = 10 kO et C = 1 nF
F = 1 / (15,4 * 10000 * 0.000000001)
F = 1 / (15,4 * 0.00001)
F = 6493 Hz
Autres schémas basés sur une structure similaire :
Générateur
audio 001 - Petit générateur sinusoïdal 1 KHz
pour contrôles (pas pour mesures)
Générateur
audio 004 - Une version un poil améliorée du
géné audio 001.
Générateur
audio 006 - Un géné BF à deux sorties
symétriques,
même fréquence mais une sortie sélectionnable en ou
hors phase.
Oscillateur à AOP
Le schéma qui suit est basé sur le même principe
que celui du montage précédent à transistors : une
cellule de déphasage fait le lien entre l'entrée et la
sortie de l'AOP, ce qui permet d'entretenir l'oscillation.
Le potentiomètre RV1 doit être ajusté de telle
sorte que l'oscillation persiste et que la distorsion en sortie soit la
plus faible possible. Dans un cas extrême il y aura oscillation
entretenue mais avec une forte distorsion, et dans l'autre cas extrême
il n'y aura pas de distorsion mais l'oscillation va s'amortir et
disparaître rapidement. Une fois correctement réglé, ça reste assez
stable, mais on ne peut pas descendre très bas en fréquence, ni trop
haut d'ailleurs.
Important :
les
résistances R2
à R4 doivent toujours avoir la même valeur, et les
condensateurs C1 à
C3 également. Ce sont ces six composants qui déterminent
la fréquence
F du signal de sortie, selon la formule suivante :
F = 1 / (2 * PI * R * C * RacineCarrée(6))
formule qui peut là encore être simplifiée de la façon suivante :
F = 1 / (15,4 * R * C)
où R = R2 = R3 = R4 et où C = C1 = C2 = C3
Exemple avec R = 10 kO et C = 10 nF
F = 1 / (15,4 * 10000 * 0.00000001)
F = 1 / (15,4 * 0.0001)
F = 649,3 Hz
Remarque : la résistance de contre-réaction (RV1) doit avoir une valeur bien supérieure à la valeur de R (R2, R3 et R4)
Autres schémas basés sur une structure similaire :
Générateur
audio 010 - Un géné BF, bande 20 Hz
à 20 kHz, basé sur un AOP, montage de type pont de Wien.
Oscillateur haute fréquence
Un
système simple à transistor ou AOP tels que ceux montrés ci-avant ne
peut pas être envisagé pour délivrer un signal sinus de haute
fréquence. Pour des signaux de plusieurs dizaines ou centaines de MHz, on doit utiliser des
structures propres aux techniques HF (hautes fréquences), avec par
exemple un transistor que l'on fait entrer en oscillation avec un
circuit accordé LC (bobine + condensateur). Si la stabilité de la
fréquence de l'oscillateur est primordiale, alors cet oscillateur doit
pouvoir être piloté en fréquence par une tension de commande, et il faut lui
ajouter un système de verrouillage appelé PLL (Phase Locked Loop,
boucle à verrouillage de phase) qui corrige en temps réel ses dérives.
Générateurs numériques
Un
montage tout numérique, composé de circuits logiques et/ou
programmables (compteurs, PIC, etc) peut délivrer un signal sinusoïdal,
après passage dans un convertisseur numérique/analogique ou simple
filtre passe-pas. La pureté du signal sinus dépend de la résolution
(nombre de bits) du signal numérique (données parallèles ou PWM) et du
convertisseur N/A et/ou du filtre qui suivent.
Générateur avec compteur binaire
Si
on associe un convertisseur numérique/analogique "régulier" à un
compteur binaire simple tel que le CD4040, le signal analogique qu'on
obtient est une dent de scie montante et non un signal sinus, car le
passage d'un palier au suivant se fait toujours avec la même
régularité, la même différence de tension. La conversion doit donc
s'effectuer avec un "code de transformation" particulier qui nécessite
par exemple un réseau de résistance dont les valeurs sont calculées
pour obtenir une forme sinus plus ou moins réussie (un CNA intégré ou
un réseau R/2R ne conviennent pas ici).
Générateur numérique programmé
Une
façon simple consiste à délivrer des codes binaires dont la valeur
discrète correspond à une portion du signal sinus. Le générateur peut
être un simple PIC (ou autre microcontrôleur) ou un composant
spécifique "programmé en dur". Ensuite, un
convertisseur numérique/analogique "régulier" (réseau R/2R) et un
petit filtre suffisent pour disposer d'un signal sinus. On peut
calculer en temps réel la valeur de chaque "échantillon" de la sinus,
ou utiliser un tableau de valeurs préalablement stockées en mémoire
(cette deuxième méthode est plus rapide).
Générateur PWM
Cette
méthode consiste à délivrer un signal de fréquence fixe dont le rapport
cyclique varie continuelement pour former, après passage dans un filtre
passe-bas, un signal sinus. Elle est plus délicate à mettre en oeuvre
quand il s'agit de délivrer un signal sinus de fréquence élevée.
Composant spécifique DDS
DDS = Direct Digital Synthesis
Ce
terme générique regroupe les méthodes qui consistent à produire un
signal analogique périodique à partir d'un système numérique associé à
un convertisseur numérique/analogique (et à bien plus parfois).
Certains fabricants tel Analog Devices proposent des circuits prêts à
l'emploi, tel que le
AD9833
qui peut grimper à plus de 10 MHz et qui se pilote via un bus SPI (on
doit ajouter un microcontrôleur mais cela reste du domaine du
possible, même pour un débutant averti).
Petite explication en anglais.