Dernière mise à jour :
16/05/2009
Présentation
Ce chenillard à 10 leds est un peu différents de ceux que l'on voit
habituellement. Il présente en effet la particularité de faire
s'allumer et s'éteindre les leds de façon progressive, avec une même
rigueur de variation quelque soit la vitesse de défilement réglée. Cela
ne l'empêche pas de rester simple à construire et de ne faire appel
qu'à des composants courants.
Le schéma
Je n'ai pas menti, il n'y a aucun composant bizarre dans cette
réalisation.
Principe de fonctionnement
Pour ce qui est de la fonction
chenillard en elle-même, le principe ne diffère pas des autres
chenillards simples. On fait appel à un oscillateur rectangulaire, que
l'on fait suivre d'un compteur décimal (
version de base).
Là où l'affaire se corse, c'est pour la variation de la luminosité. Si
cela est assez simple dans le principe (
exemple avec des
ampoules à filament),
on n'obtient pas facilement un effet convaincant avec des leds, surtout
avec les plus récentes qui s'allument franchement bien même avec une
faible tension et un faible courant. Pour faire varier l'intensité
lumineuse d'une led, il existe deux façons de procéder : par modulation
de largeur d'impulsion, ou par variation du courant dans la led. C'est
la deuxième façon de faire qui a été retenue ici. Pour ce faire,
on convertit la tension présente aux bornes du condensateur principal
de l'oscillateur (celui dont dépend la vitesse de défilement) en un
courant directement proportionnel. Ce courant est celui qui traverse la
led active. L'effet obtenu est donc un allumage et une extinction
progressive de chaque led, au rythme de l'oscillateur maitre. Cette
façon de faire garantit que le degré d'extinction et d'allumage reste
constant (sur une même plage de variation), quelque soit la fréqunece
de sortie de l'oscillateur (la vitesse de défilement des leds). Ce qui
ne serait pas le cas si on avait adopté l'usage d'un convertisseur
carré / triangle, ce derner étant "sensible" à la fréquence du signal
carré qu'on lui fournit (plus la fréquence est élevée, et plus
l'amplitude du signal triangulaire qu'il fournit se ratatine).
Le convertisseur tension / courant
Je
pense que l'on peut directement passer à ce bout de circuit qui
correspond à la moitié inférieure du schéma, puisque pour ce qui
précède tout est écrit à la page
Chenillard 001.
Ledit convertisseur est en fait composé de deux parties distinctes :
- un adaptateur de tension
- un convertisseur tension / courant
L'adaptateur
de tension est nécessaire du fait que la tension prélevée aux bornes du
condensateur C1, à la forme d'une "dent de scie / triangle" dont les
minimum ne descendent pas en dessous de 1/3 de Valim (sauf à la mise
sous tension, puisque ça part de zéro volt) et dont les maximum ne
passent pas au-dessus de 2/3 de Valim. Si l'alimentation générale du
circuit est de 9 V, alors ce signal en dent de scie se ballade entre 3
V et 6 V (c'est une caractéristique liée au fonctionnement du NE555,
dont les seuils de commutation internes sont fixés à 1/3 et 2/3 de
Vcc). Si l'on se contentait d'attaquer directement le convertisseur
tension courant avec un tel signal, on pourrait avoir la luminosité
maximale pour les leds, mais on ne pourrait pas avoir la luminosité
minimale. Bref, cette façon de faire est préférable. Pour faire simple,
la fonction de l'étage adaptateur de tension, centrée sur le circuit
AOP U3:A, permet d'étendre la plage de tension du signal en dent de
scie de +3 V à +6 V, en une plage étendue qui va de 0 V à +9 V. Cette
tension, une fois convertie en courant, permet d'obtenir une plage de
variation de courant (dans chaque led) qui va de 0 à 20 mA. La
conversion en courant est assurée par le couple U3:B et Q1, le courant
max étant obtenu pour une tension de commande maximale de +9 V (si alim
9 V) sur l'entrée non-inverseuse de U3:B (borne 5), et dépendant de la
valeur de la résistance R3. Si tension de commande de 9 V et R3 = 330
ohms, alors Iled = (9 - 2) / 330 = 21 mA. En réalité, j'ai choisi
de régler le courant max des leds à une valeur inférieure, car les leds
récentes produisent déjà pas mal de lumière avec un courant bien
en-dessous de leur valeur nominale. Et pour pouvoir s'adapter aux goûts
et couleurs de chacun, deux réglages sont disponibles au niveau de
l'adaptateur en tension : un permet d'ajuster l'amplitude de la
variation (distance entre min et max, avec RV3) et l'autre permet
d'ajuster la position (décalage vers le haut ou vers le bas, en tension
parlant, avec RV2). En utilisation "normale", les deux potentiomètres
RV2 et RV3 doivent avoir leur curseur en position centrale ou
légèrement décalée du centre.
Le prototype
Réalisé sur plaque d'expérimentation sans soudure. J'aime toujours,
même après plus de trente ans de pratique...
Remarque : évitez de faire
comme moi avec les leds. J'ai écarté un peu leurs pattes "en triangle"
pour faciliter leur implantation sur le circuit, mais cela n'est pas
conseillé car ces composants sont fragiles. On doit normalement
utiliser une pince et plier les pattes de façon à ce
qu'aucune contrainte mécanique ne se présente au niveau du boitier
plastique.
Alimentation
Alimentation sur pile possible, la consommation restant modeste (au max
de 20 mA, moyenne voisine de 10 mA). Les meilleurs résultats sont
obtenus avec une tension d'alim comprise entre 6 V et 12 V. Notez que
la valeur de R3 doit être ajustée en fonction de la tension d'alim :
- pour alim 6 V, R3 = 200 (ou 220)
- pour alim 9 V, R3 = 330 (ou 390)
- pour alim 12 V, R3 = 470 (ou 510)
Le circuit imprimé
Non réalisé.