Dernière mise à jour :
30/03/2014
Présentation
Ce chenillard (séquenceur) utilise deux CD4017 et permet de piloter 10,
20, ..., 90 ou 100 LED. Il est basée sur une ingénieuse idée de
Louiliam C., qui m'a suggéré un schéma de base qui nécessitait quelques
retouches pour fonctionner (j'en reparle un peu plus loin), mais l'idée était là et c'est le
principal ! Bravo à lui, donc.
Schéma
On retrouve sur ce schéma un classique NE555 (U101) qui délivre le
signal
d'horloge qui fait avancer le premier compteur décimal CD4017 (U102).
Là où les choses deviennent intéressantes, c'est ce que fait le second
CD4017 (U103)...
Oscillateur / source d'horloge
Doit-on revenir sur ce merveilleux composant qu'est le NE555 ? Pas dans
le détail, mais rappelons simplement que de la façon dont il est câblé
ici, il délivre un signal périodique sur sa broche 3 (sortie) dont la
fréquence (vitesse) dépend de la valeur des composants R101, R102,
RV101 et C101. Le réglage de la vitesse est assuré par le potentiomètre
RV101, et si vous trouvez que tout va trop vite, il suffira de donner
une valeur plus élevée à C101 (je vous laisse deviner quoi faire avec
C101 si au contraire vous trouvez que ça ne va pas assez vite). Le
signal d'horloge délivré par le NE555 arrive directement sur la broche
d'entrée horloge (CLK) du premier CD4017 (U102).
Compteur "principal"
Le premier CD4017 (U102) est utilisé comme
on a l'habitude de le voir dans la majorité des schémas de chenillards
ou séquenceurs. Son entrée d'horloge reçoit les signaux de commande et
ses sorties Q0 à Q9 s'activent l'une après l'autre, à chaque nouveau
front montant du signal d'horloge. Le plus souvent, on se contente de
raccorder une seule LED sur chaque sortie de CD4017, et là,
curieusement, on en met une, deux, trois ou plus, en parallèle. Enfin,
presque en parallèle car le point commun des LED (ici les cathodes) ne
sont pas reliées à la masse de manière directe mais à travers un
transistor qui assure le rôle d'interrupteur commandé. Imaginons par
exemple que ce soit la sortie Q0 du CD4017 (U102) qui est activée. Sur
cette sortie, trois LED sont raccordées (sur notre schéma, on peut
en mettre plus ou moins), il s'agit de LED1, LED11 et LED21. C'est
trois LED s'allument-elles en même temps ? Si leur cathode était reliée
directement à la masse, ce serait le cas (et le CD4017 plierait un
peu les genoux). Mais ici, un seul transistor de commande est actif à
un instant donné, ce qui fait qu'une seule LED peut être alimentée à la
fois. Si c'est le transistor Q101 qui est activé, alors c'est le groupe
de LED1 à LED10 qui à la faveur de se mettre en valeur, et seule la
LED1 s'allume. Si maintenant c'est le transistor Q102 qui est
activé, alors c'est le groupe de
LED11 à LED20 qui à la faveur de se mettre en valeur, et seule la LED11
s'allume. Le but de la manoeuvre est donc d'activer le transistor Q101
pour rendre possible l'illumination d'une des dix premières LED
(LED1 à LED10), ensuite d'activer le transistor Q102 pour rendre
possible l'illumination d'une des dix LED suivantes (LED11 à
LED20), puis Q103 pour le troisième groupe de 10 LED (LED21 à LED30),
etc. Une fois que chaque groupe de LED a eu son quota d'exposition, on
repart à zéro et ce sont à nouveau les dix premières LED qui reviennent
sur le devant de la scène. Voilà pour la commande des 10 LED, par
paquets de 10. Chaque LED dispose de sa propre résistance de limitation
de courant, c'est indispensable (ici, on ne peut pas garder le principe
de "une seule résistance suffit puisqu'une seule LED est allumée à la
fois").
Compteur "secondaire"
Le
second compteur décimal CD4017 (U103) est cadencé à un rythme dix foix
plus lent que le premier compteur CD4017 (U102). Il avance en effet
d'un seul cran à chaque fois que le premier compteur a parcouru dix
étapes (allumé ses dix LED de façon séquentielle). A la lumière de ce
qui a été dit ci-avant, vous ne serez donc pas surpris de constater que
chaque transistor de commande de groupes de LED est lui-même piloté par
une sortie individuelle du second CD4017. L'horloge utilisée par notre
compteur secondaire vient de la sortie CO (Carry Out) du compteur
principal. Cette sortie CO est active quand c'est l'une des cinq
premières sorties du compteur qui est active (Q0 à Q4) et est inactive
quand c'est l'une des cinq dernières sorties du compteur qui est active
(Q5 à Q9). La sortie CO repasse donc à l'état haut à chaque fois que
c'est la sortie Q0 qui s'active, ce qui nous arrange vraiment bien. En
effet, au moment où la LED D10 s'éteint, CO repasse à l'état haut
ce qui a pour conséquence de faire avance d'un cran le second compteur,
qui active sa sortie Q1. Le transistor Q102 s'active et ce n'est pas la
LED1 qui s'allume, mais la LED11. Et ainsi de suite.
Effet secondaire possible
Si vous utilisez des LED récentes de type haute luminosité qui
commencent à s'éclairer avec quelques centaines de uA, vous
pourrez constater une légère illumination des LED de même rang qui ne
devraient normalement pas s'allumer. Par exemple quand la LED1 est
allumée, il se peut que vous observiez une légère illumination des
LED11 et LED21. Cet effet est nettement moindre avec des LED
standard.
Petite pause sur le schéma original
A l'origine, le schéma proposé par Louiliam est le suivant.
Il
s'agit d'un schéma "de principe" et Louiliam m'avait averti, il manque
les résistances de limitation de courant dans les LED et les
transistors. Les points que j'ai corrigés sont les suivants :
- Avancée
du second compteur : tel que câblé là, le second compteur avance d'un
cran quand la sortie Q9 du premier compteur s'active. La dernière LED
du premier groupe de 10 LED ne peut donc pas s'allumer au bon moment.
Correction : câblage entrée horloge du second compteur à la sortie CO
du premier compteur.
- Remise à zéro du premier compteur : elle a
lieu lorsque la sortie Q9 s'active, ce qui lui laisse bien peu de temps
pour illuminer la LED corresondante (une fraction de seconde).
Correction : suppression de la remise à zéro (dans le cas présent, on
utilise toutes les sorties, le compteur revient de lui même à la
première sortie Q0 après avoir activé la dernière sortie Q9).
- Les entrées E (Enable) doivent être reliées à la masse.
- Les sorties CO (Carry Out) ne doivent pas être reliées à la masse, c'est destructeur.
Des petites erreurs donc, il faut vraiment s'attacher à l'idée qui elle est réellement positive !
Circuit imprimé
Non réalisé.
Historique
30/03/2014
- Première mise à disposition.