Dernière mise à jour :
28/01/2024
Présentation
Cette unité
de
retard audio qui travaille dans le domaine du numérique
repose
sur le principe de la modulation delta 1 bit.
L'indispensable convertisseur analogique numérique (CAN) est
construit avec un
comparateur de tension et une bascule D, tandis que le
convertisseur
numérique analogique (CNA) se contente d'une bascule de même
type et d'un réseau intégrateur RC. Les signaux de commande
sont obtenus avec des composants logiques traditionnels, aucun
microprocesseur (et donc aucun programme) n'est
requis.
La fréquence
de travail du convertisseur, fixée à 1 MHz, permet une
bande passante de
20 kHz pour un temps de retard dépassant la seconde.
Plusieurs schémas ont été étudiés, tous sont basés sur le même
principe de fonctionnement :
-
schéma 004a
: utilisation d'une mémoire vive "62256" de 256k (32k x 8 bits)
sous-exploitée, retard maximum 4 ms (à 1 MHz)
-
schéma 004b
: utilisation d'une mémoire vive "62256" de 256k (32k x 8 bits)
pleinement exploitée, retard maximum 32 ms (à 1 MHz)
-
schéma 004c/004d
: utilisation d'une mémoire vive "CY62158H" de 8 Mb (1 M * 8
bits),
retard maximum 1024 ms (à 1 MHz), 1 voie
-
schéma 004e
: utilisation d'une mémoire vive "CY62158H" de 8 Mb (1 M * 8
bits),
retard maximum 1024 ms (à 1 MHz), 8 voies
-
schéma 004f
: utilisation d'une mémoire vive "CY62158H" de 8 Mb (1 M * 8
bits),
retard
maximum 8192 ms (à 1 MHz)
Le but de cette série de montages est de
montrer qu'on peut
réaliser une ligne à retard audio de bonne qualité avec peu de
moyens.
Chose curieuse, la
particularité des montages proposés (tout du moins jusqu'à la
version
004d) est de gâcher de la mémoire. Je
le dis
sans honte, car je sais me rattraper.
Avertissements
- Le signal retardé est entaché d'un résidu de bruit
d'horloge
à 1 MHz, qu'il convient normalement de nettoyer. Toutefois et
pour un
usage expérimental, on peut se passer d'un filtrage évolué et
se
contenter d'un simple réseau intégrateur RC. Pour les
puristes,
je proposerai plus tard un schéma qui permettra d'assurer le
filtrage
passe-bas en sortie, mais aussi en entrée.
- Tout ce qui suit est
le résultat d'une étude purement théorique avec simulation
logicielle. Aucun essai pratique n'a été réalisé.
Préambule à l'étude
Avant d'analyser les schémas "définitifs" proposés, faisons un
tour
rapide des besoins et des moyens mis en œuvre pour ne pas être
déçus.
Compteur binaire, mémoire RAM, comparateur de
tension, bascules D et portes logiques... le temps est aux
révisions.
Principe de fonctionnement
Le signal audio (analogique) à retarder est "numérisé" grâce à
un
convertisseur basé sur la modulation delta. Le résultat est un
unique
bit de donnée qui n'arrête pas de changer de valeur (0 ou 1) au
gré des
variations d'amplitude du signal audio entrant. Dans le schéma,
ce "bit
variable" est appelé Din (Data_In), donnée qui
entre dans la ligne à retard et qui en ressort plus tard à
l'endroit marqué Dout (Data_Out).
Pour ne pas tout mélanger, je
traiterai séparément le cas du
convertisseur delta et celui de la ligne à retard numérique.
Convertisseur modulation delta
Le principe de base est visible sur le synoptique (schéma très
simplifié) suivant :
Dans
un premier temps, j'ai travaillé sur les convertisseurs
AN et
NA, la sortie du premier (broche 5 de U1:A) étant directement
reliée à
l'entrée du second (broche 12 de U1:B),
sans aucune ligne à retard entre les deux (ligne notée Data).
Sur le front montant du signal d'horloge Clock, la bascule U2:A
délivre
sur sa sortie Q (broche 5) un état logique qui dépend de l'état de
la
sortie du comparateur de tension U1. Cette sortie de comparateur
dépend elle-même de l'amplitude du signal audio actuellement
appliqué
sur son entrée [+] et de l'amplitude du signal appliqué sur
l'entrée
[-] qui lui-même est représentatif d'une amplitude
passée. On dispose
ainsi sur la sortie du comparateur d'un état
logique 0 ou 1 qui change continuellement, en fonction des
variations
d'amplitude instantanées du signal audio entrant et de ses
variations
antérieures.
L'objectif principal avec ce premier morceau d'électronique
était d'obtenir les
meilleurs résultats possibles du côté analogique, c'est à dire
avec le
minimum de différences entre le signal d'entrée analogique
(avant
conversion AN) et celui de
sortie analogique (après conversion NA).
Mine de rien, cette "simple" mise au point a
nécessité de nombreuses heures de travail, car sans les
calculs
imbuvables auxquels je refuse de me plier, il me fallait procéder
par
"approximations successives" pour plusieurs valeurs de composants.
J'ai
finalement trouvé des valeurs qui (me) conviennent, à en
juger les courbes entrée/sortie visibles sur les graphes suivants
(entrée en vert et sortie en rouge).
Le signal de sortie
filtré (en
rouge) est une restitution assez fidèle du signal d'entrée (en
vert)
Les
simulations bien sûr devraient être suivies d'essais pratiques pour
vérifier que tout se passe comme attendu. Pour cela, un circuit imprimé a déjà été
réalisé pour la seule partie "conversions", voir § Prototypes.
Une fois passée cette délicate épreuve d'essais multiples sur la
section "analogique", j'ai pu passer à la section de
retard
numérique.
Ligne à retard numérique
Dans le principe, un simple registre
à décalage série convient pour récupérer à un instant T2 une
valeur de
donnée insérée à un instant T1, selon un rythme (et donc temps
de
retard) imposé par une horloge externe. Malheureusement, les
registres
à décalage qu'on trouve facilement possèdent un nombre très
réduit de bits de décalage. Par exemple, les registres à
décalage
"SN74165" ou "SN74495" ne travaillent que sur 8 bits et il
faudrait au
bas mot plusieurs centaines de boîtiers pour obtenir un retard
de
seulement quelques millisecondes !
Principe de base - Cela
fonctionne, mais le temps de retard serait ridiculement faible
pour un
usage en audio
Il faut donc trouver autre chose que de simples
registres à décalage. Bien sûr, on pense rapidement aux mémoires
vives (RAM) qui intègrent des milliers ou des millions de
cellules.
Seulement voilà, une cellule mémoire est faite pour être lue ou
écrite,
pas pour être décalée. On peut bien sûr imaginer une logique de
commande basée sur un microprocesseur ou microcontrôleur afin
d'écrire
et lire les données aux moments adéquats (comme cela est fait dans
mon
Delay
003), mais dans ce cas, l'objectif annoncé en début
d'article
(pas de MCU)
devient caduque. Pour cette raison, il fallait ruser...
Le principe adopté en définitive est d'une simplicité
enfantine quand on y réfléchit
(même quand on n'y réfléchit pas). Il consiste à lire le contenu
d'une
cellule mémoire qui contient une ancienne information avant d'y
écrire
une nouvelle. Aussitôt après cette étape rapide de lecture et
d'écriture, on passe à l'adresse mémoire suivante et on
renouvelle
l'opération. Une fois parcourue la totalité de la zone
mémoire, on
revient au point de départ et on continue la manœuvre. Si la
mémoire
comporte 4000 cellules et qu'on passe de l'une à l'autre au
rythme de
100 us (fréquence d'horloge de 10 kHz), alors les données
enregistrées "ressortent" 400 ms plus tard.
Chouette alors, on dispose de 400 ms avec seulement 4000 bits
! Petite pause, jeune padawan, cela ne suffit pas (ce serait
trop beau).
Rappelons les points essentiels (à retenir) pour
une opération d'échantillonnage :
- le théorème de Shannon/Nyquist démontre que
pour bénéficier d'une bande passante Fmax de 20 kHz, la
fréquence
d'échantillonnage Fe doit être impérativement supérieure à 40
kHz (Fe > 2 * Fmax)
- dans
le cas qui nous concerne, ce principe du "Fe > 2 * Fmax" n'est pas valable,
car le signal audio échantillonné n'est pas numérisé en une
valeur
fine sur plusieurs bits, mais en une indication grossière de
sens
d'évolution sur un seul bit (dans les
grandes lignes, on regarde si la tension d'entrée augmente ou
diminue).
Pour cette raison, il faut plutôt compter sur une formule du
type Fe > 20 * Fmax
(oui, oui, 10 fois plus!). Tout compte fait, une fréquence
d'horloge
minimale de
400 kHz (et non pas de 40 kHz) est requise pour notre système.
Bien
entendu, l'utilisation d'une fréquence d'horloge (et donc
fréquence de
décalage) aussi élevée raccourcit beaucoup le temps de retard et
il
faut
compenser cette baisse par un nombre accru de cellules mémoire.
Fort
heureusement, les données retardées sont peu sensibles au
bruit de
fond et leur "régénération" d'une cellule à l'autre est
"automatique"
et en aucune manière problématique. On peut donc ajouter autant
de
cellules mémoire qu'on le désire, sans craindre de baisse de
qualité
sonore. C'est le point fort des lignes à retard numériques...
Il
reste toutefois un point noir pour les phases d'écriture et de
lecture
dans un espace mémoire donné, puisque dans une mémoire la même
ligne de
donnée peut
aussi bien servir en écriture qu'en lecture, grâce à un signal de
commande de type WE (
Write
Enable).
La méthode adoptée ici repose sur une caractéristique "ennuyeuse"
des
portes logiques qui est leur temps de transit entrée/sortie non
nul.
Ici,
j'utilise des portes logiques TTL de type 74HC04 (les mêmes que
celles
que j'utilise dans quelques unes de mes interfaces MIDI) dont le
temps
de transit d'environ 10 ns est mis à profit pour retarder les
signaux
de commande utilisés pour écrire ou lire dans les cellules
mémoire.
Il serait très difficile de faire aussi vite avec un
microcontrôleur et
de plus, le circuit est plus simple ! Voyons cela de près.
Schéma 004a
Dans le schéma qui suit, simplifié à l'extrême, la totalité de
l'espace
mémoire de la RAM 62256 n'est pas mise à profit. Seules les lignes
d'adresses A0 à A11 sont en effet utilisées, les autres sont en
permanence
reliées à la masse. Il s'agit d'un schéma de base que nous
étendrons
par la suite (le but ici est juste d'analyser le fonctionnement).
Un schéma simple... et
100% fonctionnel !
Ce qui suit doit être assimilé pour comprendre le séquencement
de l'ensemble :
- Le signal d'horloge Clk est un signal carré de 1 MHz qui rythme
l'ensemble
- Le compteur binaire U3 s'incrémente (ses sorties Qx changent
d'état) quand le signal clock passe à l'état bas (1->0)
- L'état logique de la ligne RE (
Read
Enable) est l'inverse de celui de la ligne WE (
Write Enable) grâce
à la porte logique U6:F
- Quand WE = 0 et RE = 1, la mémoire RAM est en phase d'écriture
et sa ligne D0 est connectée à la ligne Din grâce à U5:A
-
Quand WE = 1 et RE = 0, la mémoire RAM est en phase de lecture
et sa ligne D0 est connectée à la ligne Dout grâce à U5:B
Le graphe ci-après permet de visualiser ce qui se
passe dans un très court instant :
Séquencement de
l'ensemble
On
part d'un moment où Clk = 0 (WE = 1 et RE = 0, adresse
mémoire
quelconque) et on regarde ce qui se passe quand Clk passe de
0 à 1.
1
- La bascule U2:A prend en compte le nouvel état logique
fourni par le comparateur de tension U1. Cet état est verrouillé
sur la
sortie Q de la bascule (broche 5) et est disponible sur la ligne
Din
qui permettra la sauvegarde en RAM de la donnée actuelle.
2 - Un très
bref instant plus tard (10 ns), la ligne WE (
Write Enable) passe
à l'état logique bas (1->0). La mémoire RAM passe alors en mode
d'écriture et sa ligne D0 se déconnecte de la ligne
Dout car la porte U5:B s'ouvre. A ce stade, les sorties Qx du
compteur
binaire U3 ne changent pas d'état, elles conservent l'état
qu'elles
avaient quand l'entrée du compteur avait reçu un front descendant
(1->0).
3 -
Un très bref instant plus tard (10 ns), la ligne RE (
Read Enable) passe
à l'état logique haut (0->1), ce qui a pour conséquence de
relier la ligne Din à la ligne de donnée D0 de la RAM. La RAM, qui
est
en mode écriture, prend en compte (stocke) cette nouvelle valeur
injectée sur sa ligne D0.
Maintenant, regardons ce qui se passe quand Clk passe de 1 à 0.
4 - Le
compteur binaire U3 s'incrémente de 1 point, une ou plusieurs de
ses
sorties Qx changent donc d'état. Cela a pour conséquence de
positionner
la RAM sur un nouvel emplacement mémoire - qui servira lors de la
prochaine phase d'écriture.
5 -
Un très bref instant plus tard (10 ns), la ligne WE (
Write Enable)
passe à l'état logique haut (0->1). La mémoire RAM passe alors
en
mode de lecture et sa ligne D0 se connecte à la ligne
Dout car la
porte U5:B se ferme. On récupère donc ici une ancienne donnée
mémorisée.
6 -
Un très bref instant plus tard (10 ns), la ligne RE (
Read Enable)
passe à l'état logique bas (1->0). La ligne D0
de la RAM se déconnecte de la ligne Din car la
porte U5:A s'ouvre (voir remarque ci-après).
Remarque
: idéalement, la chronologie d'ouverture et de fermeture des
portes
logiques U5:A et U5:B devrait être telle qu'aucune des deux
portes ne
se ferme simultanément. Ici, on observe cet état
indésirable
pendant quelques ns, mais cela n'a pas de conséquence néfaste,
car la
mémoire RAM est à cet instant en mode de lecture et la bascule
U2:B ne
réagit pas au front descendant de l'horloge Clk.
Ceci étant vu, voyons ce qu'on obtient après balayage de la
mémoire RAM, avec ses phases alternées d'écriture et de
lecture.
Avec 12 lignes d'adressage de la mémoire (adressage
12 bits, de A0 à A11), on ne peut accéder qu'à 4096 cellules (2
puissance 12). En
utilisant un rythme d'horloge de 1 MHz (période 1 us), 4096 us
suffisent pour balayer entièrement la zone mémoire adressable.
Dans ces
conditions, le retard ne peut pas dépasser une durée de 4 ms
- durée insuffisante pour créer un effet d'écho.
Signal entrant (trace en
vert) et signal retardé (trace en rouge), le retard n'est que de
4 ms
Pour augmenter le temps de retard en conservant la même mémoire
62256, il faut simplement avoir accès à la totalité de ses
cellules et
pour cela il nous faut un compteur binaire doté de davantage de
sorties. Pas facile à trouver ? Qu'importe, nous
allons chaîner
deux compteurs, ce qui nous donne le schéma 004b où la totalité
des
adresses mémoire est désormais utilisée.
Schéma 004b
Avec le schéma révisé suivant, la mémoire se rend pleinement utile
et
jubile (on la comprend) !
Comme les circuits de conversion AN
et NA ne changent pas, inutile de les redessiner.
Le retard est effectivement augmenté
comme prévu, mais...
... grosse déception, car il n'est au maximum que de
32
ms. Finalement c'est logique,
puisqu'on double le retard à chaque fois qu'on
ajoute
une ligne d'adresse (l'ajout d'une ligne d'adresse double le
nombre de
cellules accessibles). Avec 3 lignes d'adresses en plus (15 au
lieu de
12), on a bien multiplié par 8 (2 puissance 3) le nombre de
cellules
utilisables, ainsi que le temps de retard.
Deux solutions permettent
d'allonger davantage le temps de retard : soit on trouve un
circuit
mémoire de plus grande capacité, soit on réduit la fréquence
d'horloge
Clk.
Pour la seconde solution, c'est hors de question ! Voilà
pourquoi on
aboutit au schéma 004c.
Schéma 004c
Adieu
mémoire vive "62256" de 256k (32k x 8 bits) et bienvenue mémoire
vive
"CY62158H" de 8 Mb (1 M * 8 bits). Là encore, les circuits de
conversion AN
et NA ne changent pas, inutile de les redessiner.
Si j'ai bien tout compris, la mémoire "CY62158H"
de 8 Mb possède 32 fois plus de cellules mémoire, on devrait donc
pouvoir atteindre un retard maximal de 32 * 32 ms, soit 1024 ms -
largement de quoi produire un effet d'écho.
Et c'est effectivement ce qu'on obtient. Cool !
Bien, nous disposons désormais d'une unité de retard de bonne
qualité sonore et doté d'un long temps de retard, mais comment
régler
le temps de retard ? Ah oui, ce détail m'avait échappé...
réfléchissons.
Réglage du temps de retard
Avec la méthode de lecture et d'écriture dans la RAM adoptée
dans notre système, on est obligé d'attendre un balayage complet
de
toutes les zones mémoire de la RAM pour retrouver notre signal
retardé.
Cela signifie qu'en l'état, le temps de retard est toujours à
son
maximum. C'est un peu embêtant... Deux méthodes ont donc
été mises en œuvre pour pouvoir
ajuster le temps de retard à la valeur désirée :
- réduction ajustable de la plage mémoire accessible (choix d'une
plage
de valeurs)
- ajustage de la fréquence du signal d'horloge Clk dans une plage
réduite de 500 kHz à 1,5 MHz (ajustage fin).
Cela nous conduit au schéma 004d (on n'arrête pas le
progrès).
Schéma 004d
Le schéma 004 nous montre comment réduire la plage de balayage de
la
mémoire RAM en vue de réduire le temps de retard.
La solution est très simple : il suffit de mettre les
compteurs binaires U3 et U7 à zéro quand on atteind une certaine
limite. Ici, cette limite correspond à l'activation d'une des
lignes de
sortie des compteurs binaires et donc également des lignes
d'adresse de
la RAM. Pour cela, un commutateur rotatif à 12
positions (SW1) remet les compteurs à zéro quand une de leurs
lignes de
sortie Qx passe à l'état logique haut, ce qui les empêche de
continuer
leur course folle.
Exemple 1
: commutateur rotatif SW1 placé en position Q9. Dans
ce cas, les compteurs U3 et U7 se remettent instantanément à zéro
quand
la ligne Q9 s'active, ce qui signifie que le balayage de la RAM ne
concernera que ses lignes d'adresse de A0 à A8, soit 9 lignes
d'adresse
seulement. Dans ces conditions, le temps de retard est limité à
0,5 ms
(2 puissance 9 = 512).
Exemple 2
: commutateur
rotatif SW1 placé en position Q13. Dans ce cas, les
compteurs U3 et U7 se remettent instantanément à zéro quand la
ligne
Q13
s'active, ce qui signifie que le balayage de la RAM ne concerne
que
ses lignes d'adresse de A0 à A12, soit 13 lignes d'adresse
seulement.
Dans ces conditions, le temps de retard est limité à 8 ms (2
puissance 13 = 8192).
Exemple 3
: commutateur
rotatif SW1 placé en position Qnc. Dans ce cas, les
compteurs U3 et U7 ne se remettent pas à zéro de façon prématuré,
ce
qui signifie que le balayage de la RAM concerne la totalité
de ses lignes d'adresse de A0 à A19, soit 20 lignes
d'adresse.
Dans ces conditions, le temps de retard est à son maximum de 1024
ms (2
puissance 20 = 1048576).
Cette façon de faire implique un rapport de durée de 2 entre
chaque
plage. Il nous faut désormais pouvoir ajuster la durée désirée au
sein
d'une même plage. Pour cela, nous allons utiliser un oscillateur
non
pas de fréquence fixe 1 MHz, mais de fréquence ajustable entre 500
kHz
et 1,5 MHz. Son schéma est le suivant, vous y retrouverez
les portes logiques initialement libellées U6:E et U6:F
visibles
sur les schémas précédents.
74HC04 et 74HC14 acceptés, mais
74HC14 conseillé
Remarques
:
- Ce type d'oscillateur n'est pas réputé pour être d'une
grande
stabilité. Mais dans le cas qui nous concerne, cela n'a aucune
importance, car sa légère instabilité produit d'infimes
variations
de retard que le cerveau ne peut percevoir de façon consciente
et qui
donne par ailleurs un grain particulier (pas désagréable du
tout, vive
le mode "digital vintage").
- Le
bruit de quantification superposé au signal utile varie quand
la
fréquence de travaille varie, mais l'avantage ici est que
ladite
fréquence de travail reste dans tous les cas très supérieure à
la
fréquence maximale du signal audio à retarder, ce qui permet
de
conserver un filtrage simple en sortie analogique.
Alimentation (pour tous les schémas proposés ci-devant)
L'alimentation doit être de type simple, de valeur +5V, comme
celle décrite à la page
Alimentation
simple 001.
Extensions anti-gâchis
Je vous ai averti en début d'article et n'ai pas menti en
disant que je gâchais de la mémoire vive. En effet, quel dommage
de
n'utiliser qu'un seul bit sur les 8 à un emplacement mémoire
donné ! Pour profiter des bits de données non utilisés,
j'ai
pensé à deux pistes "anti-gâchis" :
- anti-gâchis #1
- utilisation des bits non utilisés pour construire une unité
de
retard multi-canaux, avec ou sans rebouclage inter-canaux
(par
exemple une utilisation en stéréo avec deux canaux). Dans ce
cas, il
faut simplement multiplier les étages de conversion AN et DA,
ce qui
est très simple ! Rien à modifier du côté de la ligne à
retard, tous
les traitements se font en parallèle (avec le même temps de
retard pour
l'ensemble des canaux).
- anti-gâchis #2
- utilisation des bits non utilisés pour augmenter le temps de
retard
jusqu'à 8 secondes (wow). Dans ce cas, on passe à une nouvelle
adresse
mémoire toutes les 8 données. Une modification assez
conséquente est
requise au niveau de la ligne à retard, mais il n'y a rien à
modifier
du côté des convertisseurs AN et NA.
Si de nouveaux schémas doivent apparaître, ce sera dans les
lignes qui suivent.
Schéma 004e
Utilisation des bits non
utilisés de la RAM pour faire du multi-canal (simple stéréo ou 8
canaux).
Schéma non dessiné
La partie supérieure du schéma 004a (conversions AN et NA) doit
être
dupliquée en autant d'exemplaires que vous souhaitez de voies
indépendantes (maximum 8 voies en tout). Le circuit de retard
numérique
reste le même (schéma 004a, 004b, 004c ou 004d), sauf que bien sûr
on
utilise désormais tout ou partie des lignes D1 à D7 de la mémoire
RAM
et que pour chaque ligne utilisée il faut ajouter deux
interrupteurs
électroniques de type 74HC4066 (ou autres compatibles).
Schéma 004f
Utilisation des bits non
utilisés de la RAM pour allonger le temps de retard dans un
rapport de
8.
Simple idée de départ - schéma non
testé dans le monde réel, mais simulation prometteuse !
La simulation est prometteuse dans le sens où elle montre que
cela fonctionne en théorie.
Mais comme un autre élément à fait son apparition dans le système
(compteur U8), il convient de vérifier que cela fonctionne
réellement en pratique, avec prise en compte des nouveaux temps de
transit. A vrai dire, je suis assez confiant, puisqu'en cas de
dysfonctionnement on peut toujours ajouter une porte logique ici
ou là
pour retarder un signal qui arriverait trop vite (dans le domaine
des
nanosecondes, bien sûr).
Prototype(s)
Dans
un premier temps, j'ai décidé de tester la seule partie
conversions A/N+N/A. Pour cela, j'ai réalisé un circuit imprimé dédié à
ce test.
Le
comparateur rapide choisi pour les tests étant en boîtier CMS,
j'ai du le souder sur un adaptateur SO8-DIL8. J'ai commencé les tests
avec un signal sinus de 1 kHz (voir copie écran oscilloscope plus loin)
et j'ai ensuite passé de la musique un peu plus sympa. Dans les deux
cas, signal d'horloge de 1 MHz (avec une horloge à 100 kHz, le signal de sortie n'est
vraiment pas terrible, comme on pouvait s'y attendre).
Le système fonctionne dans les grandes lignes, comme en attestent les copies d'écran suivantes.
Trace supérieure = signal audio de sortie (1kHz), avant filtrage passe-bas Il est important de noter que le signal de sortie 1 kHz représenté par la trace supérieure
n'est pas filtré
et que pour cette raison, la composante 1 MHz résiduelle est
relativement élevée. Les tests effectués avec de la musique ne sont pas
concluants, il y a une espèce de gazouillis dans le haut du spectre.
Pas le temps dans l'immédiat
d'investiguer, je mets donc ce projet en pause.
Pour la partie ligne à retard (mémoire), aucun prototype n'a été réalisé à ce jour. Une seule raison à cela : difficulté
d'approvisionnement ou prix prohibitif des circuits intégrés de mémoires...
Circuit(s) imprimé(s)
Aucun circuit imprimé réalisé. Vue 3D uniquement pour aperçu des composants utilisés
pour la version 004d.
Historique
28/01/2024
- Tests partiels du convertisseur delta-sigma. Projet mis en pause suite à mauvais fonctionnement du proto.
17/12/2023
-
Ajout photo prototype de test de la section conversions A/N+N/A. Ce
proto n'est pas en état de fonctionner, il lui manque un composant.
03/09/2023
- Première mise à disposition.