Dernière mise à jour :
23/07/2009
Présentation
Le détecteur dont il est question ici est destiné
à repérer un câble secteur dans un mur, en
délivrant un signal accoustique d'autant plus fort que le
circuit s'approche du câble. En option, il dispose d'un affichage
à leds monté en ruban lumineux (bargraphe), dont le
nombre de leds allumées est proportionnel au champs
électrique reçu. J'ai ajouté cet affichage
à leds suite à une remarque judicieuse de mon papa, qui
me faisait gentilement remarquer que le circuit était bien, mais
peu pratique pour un malentendant ou pour un sourd. Je lui ai
donné raison et ai ajouté cette fonction lumineuse sur le
schéma, mais pas sur mon proto car mes oreilles fonctionnent
encore assez bien.
Avertissements
- Pour un fonctionnement correct et surtout pour un usage pratique, le
circuit présenté ici doit être alimenté avec
une pile 9V. L'emploi d'une alimentation secteur est
déconseillé car son propre rayonnement pourrait
être capté par le circuit et rendre difficile la recherche
de câbles encastrés.
- Le capteur à utiliser sera de préférence un
capteur téléphonique à ventouse pour amplificateur
téléphonique. Ce type de capteur est en effet
constitué d'une bobine à grand nombre de spires, et
constitue un transducteur "champs magnétique vers tension
électrique" assez efficace. D'autres capteurs - un peu moins
efficaces - peuvent toutefois convenir, comme vous le verrez à
la lecture des lignes qui suivent.
- J'ai utilisé ce montage pour rechercher des câbles dans
les cloisons de la maison dans laquelle je me repose, avant de faire
des trous pour fixer des meubles muraux. En fait, je vous dois la
vérité : j'ai utilisé ce montage pour rechercher
des câbles
après
avoir fait des trous... et des étincelles suivies de
disjonctions au tableau de distribution (bah oui, quand ce n'est pas
le lapin ou le cochon d'inde, c'est moi...).
- Pour une meilleure détection, il est conseillé de faire
parcourir un courant électrique dans le câble à
pister, en allumant les lampes ou en branchant un appareil electrique
dans les prises de courant concernées.
- La détection de câbles encastrés est plus
délicate, voire quasi-impossible, si le mur est en béton
armé.
-
Ce système n'est pas
infaillible ! Je ne saurais en aucun cas être tenu responsable
pour tout dommage causé suite à des trous fait à
un endroit où le détecteur décrit ici n'aurait
rien détecté !
Le schéma
Il n'y a guère de différence entre ce circuit et un
amplificateur téléphonique, puisque le circuit
détecteur n'est ni plus ni moins qu'un amplificateur à
très grand gain, dont le cateur est un capteur
téléphonique à ventouse (que je ne retrouve plus
malheureusement) ! Il est donc normal de trouver sur le schéma
qui suit, un préamplificateur et un amplificateur permettant
l'attaque directe d'un petit haut-parleur de petites dimensions et de
petite puissance.
Section préamplificateur
Section centrée sur le transistor Q1
Ce petit bout est un classique du genre, on le retrouve à toutes
les sauces dans des montages de préamplificateurs pour
microphone ou dans les détecteurs de fantômes. Le
transistor utilisé est un modèle basse fréquence /
basse puissance de la famille BCxxx, vous pouvez sans problème
utiliser un BC107, BC108, BC109, BC237, BC238, BC547, BC548 ou BC549.
De préférence avec la lettre "C" à la fin de la
référence, pour être sûr de disposer d'un
modèle dont le gain est assez élevé (par exemple
BC457C). Le transistor est monté en amplificateur alternatif,
son fonctionnement correct est assuré par le choix des valeurs
de résistances qui l'encadrent, à savoir R1 à R4.
Ne me demandez pas comment on calcule ces résistances, j'ai
oublié et je fais au pif. Une des rares choses dont je me
souviens est la raison d'être du condensateur C3 en
parallèle sur R4 : ce condensateur sert à redonner du
punch à l'étage préampli, grandement affaibli par
la valeur élevé de R4 (si le transistor Q1 me
représentait, R4 représenterait la température
ambiante, et C4 représenterait le bon sorbet à 16h00). Le
signal de très faible amplitude récupéré
par le capteur téléphonique est appliqué à
la base de Q1 autravers de C2, qui le restitue bien amplifié sur
son collecteur. Le condensateur C1 limite le risque de détection
radio en court-circuitant à la masse les signaux HF reçus
par le capteur. Le gain de l'étage préampli est
grosso-modo compris entre +34 dB et +40 dB, +40 dB correspondant
à une amplification dans un rapport de 100, et +34 dB
correspondant à une amplification dans un rapport de 50 (un
écart de 6 dB correspond à un facteur 2, un gain de +46
dB correspondrait à une amplification de rapport 200). Le signal
amplifié est ensuite envoyé vers l'amplificateur de
puissance, au travers d'un potentiomètre de volume RV1, dont la
présence peut être discutée car il reste en
pratique quasiment toujours à fond. Il ne sera pas idiot de ne
pas faire comme moi, et de supprimer ce potentiomètre, en
pensant toutefois à relier la sortie du préampli à
l'ampli qui suit, c'est à dire pôle négatif du
condensateur C5 directement relié sur la borne 3 de
l'amplificateur intégré U1 / LM386.
Section amplificateur
Section centrée sur le circuit intégré U1 / LM386
L'amplificateur de puissance, capable d'activer physiquement un
haut-parleur de quelques centaines de mW, est composé d'un petit
boitier à 8 pattes économique et facile à trouver,
le fameux LM386, que j'ai l'habitude d'utiliser un peu partout (
Theremin 002,
ampli BF 003,
entre autres). Il est en effet assez difficile de faire un
amplificateur BF plus simple, je vous laisse compter les composants qui
l'entourent... Le condensateur C6 câblé entre les pattes 1
et 8 permettent de tirer du circuit son gain maximum, la sortie HP se
fait en borne 5 via un condensateur de liaison C7, évitant
à la tension continue présente en sortie du CI de
détruire le HP.
Section affichage à leds
Section centrée sur le circuit intégré U2 / LM3914
J'ai ajouté cet affichage à leds suite à une
remarque de... mais je crois l'avoir déjà dit. Là
encore, du déjà vu et un fonctionnement assuré du
premier coup. Le plus dur peut-être est de trouver un LM3914 pas
trop cher, à moins que vous ayez trouvé une combine pour
ne plus payer de frais de port. Le LM3914 réclame une tension
continue sur son entrée de mesure (borne 5) pour afficher
quelque chose de stable. Aussi, un circuit de redressement est-il
ajouté pour transformer le signal alternatif capté
(à 50 Hz / 100 Hz / 150 Hz) en une tension continue dont la
valeur est proportionnelle à l'amplitude du signal alternatif.
Le redresseur en question est composé de D1, D2, C9 et R8, et le
signal à redresser est pris directement en sortie de
l'amplificateur de puissance, juste après le condensateur de
sortie C7 et donc directement en parallèle sur le HP. Non, il
n'est pas interdit de faire comme ça, et cela fonctionne ! On
profite en effet de la totalité de l'amplification
assurée par le préampli à transistor et par
l'ampli à circuit intégré. Avec les valeurs
données à R6 et R7, les 10 leds du bargraphe s'allument
pour une tension redressée (aux bornes de C9) de 1,8 V environ.
Si cette tension vous semble trop faible pour l'allumage
intégrale des leds, vous pouvez augmenter la valeur de R7, qui
pourra par exemple être portée à 1 KO ou plus. Qui
a dit potentiomètre ajustable ?
Remarques
- La bande passante de l'ensemble amplificateur est celle d'un ampli de
moyenne gamme, avec une petite baisse de 3 à 5 dB à 50 Hz
par rapport à 100 Hz. Cela ne constitue pas du tout une
limitation, dans la mesure où le signal qui sera capté ne
sera pas une sinus pure à 50 Hz (que peu d'oreilles entendent
précisement... surtout avec un petit HP de 5 cm ! ), mais un
signal 50 Hz distordu et donc comportant quelques harmoniques 100 Hz,
150 Hz et 200 Hz, qui elles sont parfaitement audibles.
- Le HP que j'ai utilisé est un modèle 25 ohms, mais vous
pouvez utiliser un modèle 8 ohms. J'ai utilisé ce HP car
il était le seul de mon stock a être assez petit pour
tenir sur le circuit imprimé sans déborder.
Le prototype
Réalisé sur
plaque d'expérimentation
à pastilles, ce proto n'inclue pas la section affichage à
leds, et ne comporte donc que le préampli et l'ampli BF.
A défaut de capteur téléphonique (je l'ai perdu),
j'ai essayé plusieurs petits transformateurs BF de
récupération (vieux récepteurs radio et
talki-walki), ainsi que diverses bobines
récupérées elles aussi à gauche et à
droite, principalement dans des récepteurs. J'ai même
essayé des têtes de lecture de magnétophone
à K7, mais sans grand succès. La meilleur
sensibilité a été obtenue avec les transfos BF de
"moyennes" dimensions, câblage sur l'enroulement
présentant la plus
forte résistance en continu (détection à 15 cm
environ du fil secteur, pour un courant circulant dans le câble
de l'ordre de 0,5 A).
Le HP est monté directement sur le circuit imprimé, avec un petit bout
de queue de composant soudé dessus pour assurer une rigidité mécanique
suffisante.
Le circuit imprimé
Non réalisé.