Dernière mise à jour :
16/05/2010
Présentation
Le détecteur décrit ici permet de commander un appareil
sur présence d'une détection de choc mécanique. Vous pouvez aussi
l'utiliser pour signaler l'absence de vibrations (arrêt d'un moteur par
exemple).
Le coeur
du montage est basé sur un
buzzer
piezo-electrique,
monté en capteur de vibrations mécaniques. Il est simple
à réaliser et fonctionne très bien. Voir aussi
essai avec une version CMOS, à la page
Détecteur
impulsion mécanique 002.
Schéma
Ici, l'appareil commandé est une led, à vous d'adapter la
sortie en fonction de vos besoins.
Il peut être décomposé en trois parties distinctes :
- amplificateur d'entrée
- redressement et filtrage
- comparateur de tension
- étage de sortie
Amplificateur d'entrée
Le signal électrique produit par le capteur piezo PZ1, quand il
vibre ou quand il reçoit un choc, est tout d'abord
amplifié. L'amplification est confiée à l'AOP U1:A
de type LM358 (deux AOP - U1:A et U1:B - dans le même boitier 8
pattes). Le gain (taux d'amplification) est déterminé par
le rapport des résistances [RV1 + R1] et R2, le
potentiomètre RV1 permettant d'ajuster ce gain entre 2 et 10
environ. Si la sensibilité du montage se révèle
trop basse, vous pouvez diminuer la valeur de la résistance R2
(une 4,7 kO au lieu de 10 kO doublera la sensibilité). Les deux
diodes D1 et D2 protègent le circuit intégré
contre des tensions d'entrée trop importante, certains buzzers
piezo étant capable de délivrer des signaux de plusieurs
volts quand on frappe fort dessus. Avec une alimentation
générale de 9 V, ce n'est pas très risqué,
mais comme ce montage peut fonctionner avec une alim de 5 V (voire un
peu moins), l'amplitude du signal d'entrée peut devenir
dangeureuse et il vaut mieux dans ce cas l'écrêter en cas
de dépassement de la valeur de la tension d'alim.
Redressement et
filtrage
Le signal amplifié par l'AOP U1:A est appliqué à
un étage de redressement, qui prend la forme d'une simple diode
silicium de type 1N4148. Le condensateur C1 joue le rôle de réservoir
d'énergie et permet de filtrer (lisser)
le signal amplifié, de sorte à avoir une tension plus ou
moins continue. La résistance R4 permet de décharger le
condensateur en absence de signal d'entrée (en absence de
vibration sur le capteur), sa valeur détermine directement son
temps de décharge. Comme la valeur de cette résistance est élevée, elle
a peu d'incidence sur la charge du condensateur, par rapport à la
valeur de la résistance interne de la diode D3.
Comparateur de tension
La deuxième moitié du LM358, U1:B, est monté en
comparateur de tension. Son entrée non-inverseuse reçoit
la tension continue issus de l'étage redresseur qui
précède, et son entrée inverseuse reçoit
une tension continue fixe de référence provenant d'un
pont diviseur variable réalisé avec le
potentiomètre RV2. Comme la tension continue issue de
l'étage précédent diminue lentement dès que
le capteur ne reçoit plus de vibration ou de choc, ce
potentiomètre permet d'agir sur la durée de l'impulsion
de sortie. Si en effet la tension de référence disponible
au curseur de RV2 est faible, il faudra attendre plus longtemps que la
tension redressée et filtrée repasse en-dessous du seuil
du comparateur, et la sortie de ce dernier restera donc plus longtemps
activée. Ceci dit il faut relativiser les choses, la durée de décharge
de C1 est assez rapide car le condensateur a une valeur moyennement
faible et la résistance R4 en parallèle à ses bornes n'a pas une valeur
si élevée que ça. A ce sujet, rien ne vous empêche d'augmenter la
valeur de C1 et de R4 pour disposer d'un temps d'activation plus élevé.
Etage de sortie
Il
est assez basique. Un simple transistor de type NPN petite puissance
assure l'amplification en courant nécessaire pour activer sans soucis
une LED ou un petit relais. On pourrait à la limite se passer de ce
transistor si on se limitait à vouloir allumer une LED qui peut fort
bien se contenter de quelques mA, mais j'ai le sentiment intime que la
LED ne sera pas la seule charge possible. A la limite, vous pouvez
aussi vous contenter d'une résistance de charge en sortie du
comparateur et exploiter l'information (changement d'état) avec un
microcontrôleur. Et si vous manipulez déjà assez bien ce genre de
composant programmable, vous pouvez même vous passer du second AOP et
traiter directement avec une entrée analogique la valeur de l'amplitude
du signal présent sur C2. Vous disposerez ainsi d'une première
information de type "déclanchement" et d'une seconde information de
type "force de frappe", à condition d'un réglage bien fait au niveau de
l'amplificateur d'entrée. Il faut en effet rester dans un régime de
travail linéaire et non saturé, sion l'information "force de frappe"
sera toujours à sa valeur maximale. A noter qu'il existe une deuxième
solution pour déterminer la force de frappe : mesurer le temps pendant
lequel la sortie du comparateur est passée à l'état haut, puisque cette
durée est proportionnelle à la charge du condensateur C1.
Aperçu du fonctionnement
par
graphe
La courbe verte représente le signal tel qu'on pourrait le
trouver en sortie du capteur. La courbe jaune correspond au signal
amplifié, redressé et (un peu) filtré, pris au
point test TP1. Enfin, la courbe rouge représente le signal en
sortie du second AOP, point noté Out.
Prototype
Réalisé sur plaque sans soudure. Le
montage a été testé avec un capteur piezzo et avec un petit HP 8 ohms.
Essais avec le petit HP 8 ohms :
et essais avec le capteur piezzo :
Cela fonctionne très brien dans les deux cas. Avec la sensibilité
d'entrée à son maximum, il suffit de frôler le capteur (Piezzo ou HP)
pour que la led s'allume. A noter que le capteur piezzo est bien plus
"sensible" que le HP, ce dernier ayant un équipage mobile assez
imposant à faire déplacer pour produire une tension de sortie
exploitable. A titre de comparaison, le capteur piezzo utilisé ici
délivre des signaux dont l'amplitude dépasse sans problème le volt
quand on le tappe tout doucement, alors que le HP ne délivre au plus que quelques
dizaines de mV. Par contre, le HP est un peu plus sensible aux bruits
environnants, si on crie à côté par exemple. Souvenez-vous tout de même qu'à l'origine ce montage est
prévu pour détecter des chocs ou vibrations mécaniques avec un piezzo. Il n'est pas prévu pour un concours de cris aigus.
Circuit imprimé
Non réalisé.