Dernière mise à jour :
29/08/2009
Présentation
Le présent montage permet d'allumer et d'éteindre un
appareil à l'aide d'une
touche sensitive.
Contrairement au
détecteur
toucher 001, celui-ci ne requiert qu'un seul contact qui fait
bascule.
Le schéma
Pas très compliqué, seulement deux circuits
intégrés courants et autres composants que vous devriez
reconnaître sans trop de mal.
Fonctionnement général
Le coeur du montage est basé sur l'utilisation d'une bascule D
de type CD4013 montée en diviseur de fréquence par deux.
Tel quel, la sortie Q de cette bascule change d'état à
chaque fois qu'une impulsion est appliquée à son
entrée CLK (Clock, horloge). Nous pourrions fort bien cabler une
touche sensitive sur l'entrée CLK, mais vous auriez alors une
surprise de taille : la sortie de la bascule, au lieu de basculer
à chaque appui sur la touche sensitive, changerait d'état
sans arrêt à chaque contact physique. Tout simplement
parce que la bascule verrait sur son entrée une multitude de
"contacts", même s'il vous semble appuyer franchement sur la zone
sensible. Il faut absolument placer un circuit "anti-rebonds" pour
bénéficier d'une commande unique et franche, même
si votre doigt ne rebondit pas au sens propre du terme comme le fait un
contact mécanique quand on l'actionne.
L'anti-rebond
Il existe plusieurs méthodes pour ne pas tenir compte d'une
série d'impulsions rapprochées quand une seule est
attendue. La bascule avec deux entrées On et Off
séparées peut être considérée comme
tel. Ici, nous utilisons un monostable, construit autour des deux
portes logiques NAND U2:Aet U2:B et des deux composants R1 et C1. Ce
monostable, lorsqu'on fait contact avec la touche sensitive,
délivre une impulsion calibrée dans le temps, d'environ 1
seconde (ce temps est défini par la valeur de R1 et de C1).
C'est cette impulsion en sortie du monostable qui arrive sur
l'entrée d'horloge de la bascule D et la fait basculer dans son
état logique opposé. La led D2 et sa résistance de
limitation de courant R3 sont facultatives. Cette led permet juste de
visualiser l'impulsion délivrée par le monostable, ce qui
est pratique pour voir si tout se passe bien côté touche
sensitive, dans le cas où la bascule ne changerait pas
d'état.
Utilisation en télérupteur
Ici, la led D1 est utilisée pour visualiser l'état de la
sortie Q de la bascule D. Vous pouvez bien entendu commander d'autres
types de charge, ampoule 230V ou autre appareil, via un triac (et
optocoupleur) ou via un relais connecté à la place d'une
des leds. Voir la page
Interface
de
puissance 230V et
Interfaces
logiques 001 pour quelques exemples. Le seul incovénient
avec ce montage est que l'on risque des déclenchement
intempestifs si la longueur de cable entre la touche sensitive et le
circuit électronique est trop grande. Si vous n'avez que faire
de la fonction "touche sensitive" mais que la fonction
"télérupteur" vous interresse, rien ne vous empêche
de remplacer les deux contacts de la touches sensitive par un ou
plusieurs boutons poussoirs cablés en parallèle. Dans ce
cas, vous pouvez descendre la valeur de la résistance R2
à 10K pour réduire l'impédance d'entrée du
système et limiter ainsi sa sensibilité aux parasites
ambiants.
Pas moyen de faire plus simple ?
Si, il y a moyen, et toujours sans composant programmable. C'est ce que montre le schéma suivant.
L'anti-rebond est assuré ici par le couple R3 / C2. La seule
chose qui me gêne un peu avec ce schéma, est que la sortie
change d'état quand on enlève son doigt et non quand on
le pose. Hum, mais j'y pense... que se passerait-il si on branchait
l'entrée CLK à la masse au repos (via R1) et non au +V ?
Essayons voir :
Ca par exemple, les changements d'état on maintenant lieu quand
on met le doigt sur la touche sensitive et non quand on le retire !
C'est fou comme on peut changer des comportements simplement en
changeant une résistance de place ! Il va falloir que j'essaye
cette astuce sur d'autres montages qui ne fonctionnent pas comme je
l'entends...
Précaution de réalisation
La sensibilité du montage au contact des doigts dépend
des individus. Pour certains il faut appuyer un peu sur les contacts,
pour d'autres il suffit de les effleurer. La sensibilité peut
être ajustée en modifiant la valeur de la
résistance R2. En baissant la valeur de cette résistance,
la
sensibilité est moindre. En augmentant sa valeur, la
sensibilité est plus
élevée. Mais attention, avec une sensibilité
très elevée, il y a plus de risques de
déclenchements intempestifs. Pour limiter ceux-ci, il est
impératif de limiter la longueur des liaisons entre le circuit
intégré et les touches de contact.
Remarques diverses
- Dans certaines situations, on peut constater un changement
d'état de la sortie du circuit CMOS même si on ne pose le
doigt que sur le contact relié à son entrée, c'est
à dire sans retour vers la masse ou vers le plus d'alimentation.
Celà s'explique simplement par le fait que nous "baignons" dans
un environnement riche en champs électromagnétiques, et
que le secteur 230V fait partie de notre quotidien. Notre corps fait
antenne et absorbe une partie des rayonnements
électromagnétiques environnants. En touchant
l'entrée du circuit CMOS, qui est à haute
impédance, la tension électrique induite par notre corps
peut avoir une amplitude suffisante pour faire basculer l'état
du circuit. Cette propriété est d'ailleurs mise à
profit dans certains montages détecteurs, qui amplifient la
composante électrique à 50 Hz induite dans notre corps,
et la redressent ensuite pour obtenir une tension continue facilement
exploitable pour le reste du circuit de commande.
- Pour un fonctionnement parfait, vous devez toucher les contacts
sensitifs franchement, sur une durée comprise entre 0,1 seconde
et 0,8 secondes. Le temps de poser le doigt franchement et de le
retirer, sans se presser ni trop s'attarder.