Dernière mise à jour :
27/03/2016
Présentation
Le détecteur de toucher décrit ici possède deux
touches
sensitives, une pour la fonction marche et l'autre pour la
fonction
arrêt, et fait appel au célèbre NE555.
Ce type de circuit est visible sur de nombreux sites, mais pour
autant il ne fait pas partie des plus fiables. Je voulais l'essayer
avec différents types (marques) de NE555 que j'avais dans mes tiroirs,
juste pour voir...
Schéma
On peut trouver ce schéma à plusieurs sauces dans les anciennes
revues d'électronique ou sur le net, celui qui suit est le plus simple.
Le
NE555 est utilisé ici en bascule, sa broche 2 (Trigger) active la
sortie (broche 3) quand on la touche du doigt, et la broche 6
(Threshold) désactive la sortie quand on la touche. Le fonctionnement
en "touch-control" est possible car les deux entrées Trigger et
Threshold du NE555 possèdent une impédance d'entrée élevée (ces
broches aboutissent directement sur l'entrée de comparateurs de
tension). Les résistances R1 et R2 de "polarisation" des
entrées doivent être
de valeur élevée, entre 1 MO et 10 MO. J'ai pour ma part adopté
des 6,8
MO, mais mon proto fonctionnait aussi avec des 1 MO et 3,3 MO. La
sortie attaque deux LED, une seule s'allume à la fois. La LED rouge
LED1 est câblée vers le 0 V (masse
sur le schéma) et s'allume quand la sortie est à l'état haut. La LED
verte LED2 est câblée vers le +Alim et s'allume quand la sortie
est à
l'état bas. Bien sûr il est possible de ne câbler qu'une seule LED, qui
pourrait d'ailleurs aussi être remplacée par un optocoupleur (TIL111,
PC817 ou
autre) ou un optotriac (MOC3020 par exemple). La broche 7 du NE555 est
laissée en l'air, c'est normal. La broche 5 elle aussi est laissée en
l'air, inutile d'y raccorder le petit condensateur de 10 nF qu'on voit
souvent à cet endroit.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Quand
le corps humain (bout du doigt) établit une liaison entre une entrée
"de commande" et une des lignes d'alimentation (masse ou
+Alim), sa résistance ohmique forme un chemin électrique dans
lequel circule un infime courant. Ce courant est trop faible pour être
ressenti par l'homme mais suffisant pour être traité par
l'électronique. C'est le principe adopté avec les systèmes de
touch-control qui possèdent deux électrodes pour la commande On ou Off.
Mais ici, il n'y a pas de point de référence puisqu'on touche un seul
fil. Alors, où circule donc le courant en question ? Dans notre cas, il
faut plutôt considérer notre corps comme une antenne de réception qui
capte de multiples signaux, et notamment le 50 Hz qui rôde partout
autour de nous. Quand on touche une des entrées de commande du NE555,
les signaux captés par le corps humains se transmettent sous forme
électrique dans l'entrée du circuit. Mais avant d'aller plus loin,
faisons donc un petit rappel sur la structure interne du NE555.
Le
NE555 comporte deux comparateurs de tension dont la sortie change
d'état en fonction de la tension appliquée sur les entrées Trigger
(broche 2) et Threshold (broche 6). La sortie de ces comparateurs
pilote une bascule (flip-flop) dont la sortie peut rester dans un état
mémorisé. Pour faire simple, il faut admettre que :
- la bascule est
activée quand la tension appliquée sur l'entrée Trigger
(broche 2) est inférieure à 1/3 de Valim.
- la bascule
est désactivée quand la tension appliquée sur
l'entrée Threshold (broche 6) est supérieure à 2/3 de Valim.
Sachant
cela, on imagine ce qui peut se passer si on injecte une tension
"variable" (signal alternatif induit dans le corps humain) d'amplitude
suffisante sur une de ces
entrées. Si une crête de tension de valeur inférieure à 1/3 de Valim
est présente en broche Trigger, alors la sortie du NE555 (broche 3)
s'active. Et si une crête de tension de valeur supérieure à 2/3 de
Valim est présente
en broche Threshold, alors la sortie du NE555 est désactivée. Pour
dépasser ces valeurs de seuil, il faut tout de même que les signaux de
commande possèdent une amplitude de quelques volts. Ce qui
explique pourquoi ce système ne peut pas être fiable en toutes
circonstances, et qu'il sera plus réactif si vous vous trouvez dans un
endroit plus pollué d'un point de vue électrique/électromagnétique. A
ce sujet, notons que l'amplitude du signal "parasite" peut dans
certains cas être assez élevée pour présenter un danger pour le circuit
intégré. Par précaution, il pourrait être utile d'ajouter une
résistance de 100 kO à 220 kO en série avec lesdites entrées, pour limiter le risque de casse.
Prototype
Réalisé sur plaque sans soudure.
Les tests ont été concluants avec tous les types de NE555 que
j'avais en stock (NE555, NE555N et NE555V). Mais il faut noter qu'on ne
peut toutefois pas garantir une fiabilité élevée avec ce genre de
montage, qui est surtout fait "pour s'amuser". Pour mes premiers tests,
je me suis contenté de raccorder un simple fil électrique sur
la broche 2 du NE555 et un autre fil sur la broche 6. Cela
fonctionnait "globalement bien", mais pas à tous les coups. En
raccordant le bout des fils à une surface métalique conséquente
(surface de quelques centimètres carrés), le bon fonctionnement était
assuré à chaque fois. Si vous avez un doute sur le fonctionnement de
votre circuit intégré NE555, faites toucher directement l'entrée 2 à la
masse ou l'entrée 6 au +Alim, le changement d'état de la sortie (broche
3) doit être immédiat et franc.
Remarque
: il peut arriver que le changement d'état de la sortie du NE555 se
fasse avant même d'avoir touché franchement les entrées 2 ou 6.
Approchez très doucement votre doigt des surfaces de détection et vous
comprendrez ce que je veux dire... Rien de spécial chez vous ? Ah oui,
j'oubliais que cela dépendait de l'endroit où on se trouve...
Circuit imprimé
Réalisé en simple face, pour le fun seulement puisque je n'en avais pas du tout besoin.
Typon
aux formats PDF, EPS et Bitmap 600 dpi
Historique
27/03/2016
- Première mise à disposition.