Dernière mise à jour :
20/12/2009
Présentation
Le présent éclairage est composé de 110 leds
rouges haute luminosité, permettant de composer un panneau lumineux
clignotant ou allumé en permanence, au choix.
L'alimentation
s'effectue
au moyen d'une batterie de 12 V, choix justifié par le grand nombre de
leds et par la consommation conséquente qu'elles engendrent, même s'il
s'agit de leds haute luminosité pouvant être quelque peu
sous-alimentées. En régime d'allumage permanent, la consommation totale
est de 440 mA si les leds sont parcourues par un courant de 20 mA. La
consommation moyenne est divisée par deux - soit 220 mA - en régime
clignotant, le rapport cyclique étant d'environ 50 %. Les
composants utilisés permettent un fonctionnement en régime permanent,
sous-entendu avec une autonomie qui dépend bien sûr de la capacité - en
A/h - de la batterie. Une petite batterie au plomb de 12 V - 4 A/h
permet ainsi une autonomie d'environ 20 heures en régime clignotant.
Avertissement
Je
n'ai pas personellement réalisé ce montage, mais je ne pense pas
qu'il puisse souffrir de gros défaut de fonctionnement, car il est
conçu sur un principe simple et normalement éprouvé. Il a été
élaboré suite à la demande d'un service de travaux publics, et est
prévu pour fonctionner la nuit en extérieur.
Schéma
Sans grande surprise, la fonction de clignotant est confiée à un "timer" de type NE555.
Fonction clignotant
Le NE555 est câblé comme on a
l'habitude de le voir, avec toutes ses broches utilisées. La constante
de temps d'oscillation (la fréquence, en d'autres termes) est définie par la valeur de C1, R1, RV1 et R2 : plus ces
composants ont des valeurs élevées et plus le clignotement est lent. Si
vous n'avez pas besoin du réglage de la vitesse de clignotement
offerte par le potentiomètre RV1, vous pouvez le strapper et remplacer
R1 par une résistance de 470 KO (ou plus ou moins). Cette résistance R1
sera alors câblée directement entre les pattes 6 et 7 du NE555.
Section puissance
Le
NE555 n'est pas capable à lui seul de fournir la totalité du courant
requis pour l'alimentation des 110 leds, et on doit y ajouter un
amplificateur de courant. Cet amplificateur peut se résumer à un seul
transistor, qui peut être de type bipolaire ou de type MOSFET. Un
transistor bipolaire assez costaud suffit mais comme le courant commuté
est tout de même assez important (si on le compare à un clignotant
à leds alimenté sur pile), la chute de tension qu'il introduit en mode
passant est de quelques volts, ce qui lui fait dissiper de la chaleur
pour rien. Par exemple, avec un 2N3053 (qui supporte une dissipation de
puissance pouvant aller jusqu'à 5 W), la chute de tension entre E et
C est de l'ordre de 3 V, ce qui donne, pour un courant de 440 mA, une
dissipation de puissance voisine de 1,3 W, imposant la mise en
place d'un dissipateur thermique. Ca fonctionne donc mais ce n'est pas
totalement parfait. On pourrait certes faire descendre un peu cette
tension de déchet aux alentours de 2,0 V à 2,5 V en augmentant le
courant de base du transistor (en réduisant la valeur de la résistance
en série avec la base), mais cela se ferait au détriment de la
consommation globale, qui augmenterait de l'ordre de 10 %. En employant
un transistor de type MOSFET, la
dissipation thermique est bien moindre, le composant ne chauffe
quasiment pas et il n'y a pas besoin de dissipateur thermique. Et le
courant de commande est quasi-nul ! Avec le
transistor MOSFET IRFZ44 utilisé ici, la tension perdue est inférieure
à 100
mV, ce qui conduit à une dissipation thermique qui ne dépasse pas 44
mW, en régime d'allumage continu ! En bref, c'est mieux qu'avec le
transistor bipolaire.
Remarques -
Je sais très bien que je vais en choquer quelques-uns en ayant fait le
choix d'un transistor capable de commuter des courants de plusieurs
dizaines d'ampères. Mais d'une part il m'arrive d'être provocateur, et
d'autre part je pense pafois à des extensions futures...
- Si vous
décidez d'utiliser un transistor bipolaire, vous pouvez
réduire un peu la valeur des résistances qui sont en série avec les
leds, pour compenser la chute de tension introduite par le transistor.
De 100 ohms, elles peuvent ainsi passer à 68 ohms, par exemple (vous
devrez sans doute faire quelques essais pour déterminer la valeur de
résistance la mieux adaptée, en fonction du transistor employé). Tiens,
au fait, un classique 2N3055 pourrait sans doute vous donner
satisfaction... à condition de bien réduire la valeur de la résistance
de base, car ce coquin est costaud mais aussi quelque peu gourmand (son
gain n'est pas très élevé).
Panneau de LED
On
a affaire ici à une association de type série / parallèle, comme cela
est conseillé à chaque fois que l'on veut mettre en oeuvre un
grand nombre de leds. Les leds utilisées sont des modèles haute
luminosité 2000 mcd, de tension nominale 2,0 V et de courant
nominal 20 mA. Comme la tension d'alimentation est de 12 V, il
aurait été un peu juste de câbler 6 leds en série, je me suis donc
rabbattu sur la valeur de 5 leds en série, ce qui nécessite donc 10 V
et laisse un peu de champ libre pour la résistance de limitation de
courant et pour la chute (perte) de tension apportée par l'élement de
puissance (le transistor dont nous parlions juste avant). Le nombre de
branches de leds nécessaires pour caser les 110 composants est de 22
(110 divisé par 5), ce qui conduit à un courant max de 440 mA (22
branches de 20 mA chacune).
Circuit imprimé
Réalisé en simple face.
Typon au format PDFRéalisation pratique et mise en boite
Ce
circuit étant conçu pour un montage en extérieur, il convient de
respecter quelques points pour en assurer une fiabilité minimale.
L'humidité et les grands écarts de températures sont autant de point
ennemis pour un montage électronique.
Précautions côté mécanique
- Le circuit doit être parfaitement réalisé, les
soudures doivent être parfaites. Vous noterez que les pistes du
circuits sont larges, bien que les courants y circulant sont modérés
dans l'ensemble. Si vous câblez l'ensemble
des composants sur un circuit imprimé tel que celui
présenté ci-avant, les pistes de cuivre devront
impérativement être étamées, de
préférence avec de la "vraie" soudure et pas seulement
avec un étamage chimique qui laisse une couche d'étain
trop fine pour résister au temps.
- Recouvrir le circuit d'une couche de vernis,
qui le protègera de l'humidité et des poussières.
Précautions côté électrique
- Le montage décrit ici est simple et ne possède pas de régulation en courant (comme c'est le cas dans mon
projecteur à leds 002),
ce qui aurait peut-être été mieux. Le courant circulant dans les leds
dépend de la température ambiante, mais ne dépassera pas 25 à 30 mA
dans le pire des cas. La
fiabilité du circuit devrait donc être assez
bonne, bien qu'en toute franchise je n'ai pas assez de recul pour en
parler sérieusement.
- Un soin tout particulier doit être apporté au raccordement
électrique du montage dans son coffret, qui sera étanche à la pluie et
au ruissellement. Pour le raccord du CI à la batterie, préférez des
cosses de type Fast-on, plus robustes et
moins susceptibles de se défaire d'elles-mêmes.
- L'insertion d'un fusible en série avec l'arrivée
d'alimentation sera un point additionnel positif. Vu que le circuit ne
présente pas de pointe de courant importante à la mise sous tension,
le calibre du fusible peut être choisi juste au-dessus de la
valeur de la consommation nominale du circuit, c'est à dire
un peu au-dessus de 500 mA. Vous pouvez ainsi prendre un fusible calibré
à 630 mA ou à 1 A.
Historique
20/12/2009
- Première mise à disposition.