Dernière mise à jour :
07/02/2010
Présentation
Ce générateur permet de délivrer une première impulsion lorsqu'on
appuie sur un bouton poussoir, et une seconde impulsion lorsqu'on
relache ce même bouton poussoir. Les deux impulsions sont générées avec
deux circuits distincts ayant chacun leur propre sortie, ce qui permet
de leur donner à chacune une durée individuelle, par exemple 100 ms
pour la première (quand on appuie) et 300 ms pour la seconde (quand on
relache). Ce générateur est basé sur l'emploi de deux
monostables de type CD4538. Il est possible de combiner les deux sorties en une seule, le cas échéant. Trois schémas sont proposés :
- Schéma 005a : prévu pour commande active à l'état bas (état haut au repos).
- Schéma 005b : prévu pour commande active à l'état haut (état bas au repos).
- Schéma 005c : combinaison des deux sorties en une seule.
Petit rappel sur le CD4538
Avant de décrire en détail le montage complet, il est sans doute bon de
rappeler comment le monostable CD4538 peut être utilisé. Le
double schéma qui suit montre que ce circuit peut être déclanché soit
sur un front montant, soit sur un front descendant.
Chacun
des deux monostables contenus dans le circuit intégré
CD4538 possède deux entrées de déclenchement distinctes et deux
sorties complémentées (une est à 1 quand l'autre est à 0, et
inversement), et il suffit de suivre les exemples donnés ci-avant selon
l'usage désiré. La constante de temps (durée de l'impulsion de sortie)
est définie par la valeur de la résistance et du condensateur branchés
sur les pattes RC et CX, selon la formule suivante :
T = R * C
où T est exprimé en secondes, R en ohms et C en farads.
Par exemple, si R = 1 MO et C = 1 uF, alors T = 1 seconde.
Le schéma 005a
Prévu pour commande active à l'état bas (état haut au repos).
Génération des impulsions
Afin
de disposer de deux impulsions indépendantes, il est fait usage des
deux monostables contenus dans le CD4538, U1:A et U1:B. Le premier
monostable U1:A est ici câblé pour réagir (déclancher une impulsion sur
ses sorties) quand l'état logique de l'entrée 5 passe de l'état haut à
l'état bas, ce qui se passe quand on appui sur le bouton poussoir SW1.
Le second monostable U1:B quant à lui est câblé pour réagir quand
l'état logique de l'entrée 12 passe de l'état bas à l'état haut, ce qui
se passe quand on relache le bouton poussoir SW1. Le graphe qui suit
montre ce que l'on obtient sur les deux sorties Out1 (sortie du
monostable U1:A) et Out2 (sortie du monostable U1:B) quand le bouton
poussoir est enfoncé puis relâché au bout d'un certain temps, ce qui se
traduit par une impulsion "négative" sur l'entrée In.
Anti-rebonds
On
ne peut pas empêcher les rebonds mécaniques d'un bouton poussoir qui a
envie de rebondir à tout prix, mais on peut (et ici c'est même un
devoir) annuler ses effets. Cela est fait en plaçant le condensateur C3
en parallèle sur le poussoir SW1. Notez comme je suis taquin de n'avoir
pas dessiné ce condensateur juste à côté du poussoir... c'est bien sûr
fait pour vous habituer à lire des schémas tordus.
Sorties inactives à la mise sous tension
Afin
d'être sûr que les sorties Q (broches 6 et 10) ne s'activent pas "par
erreur" lors de la mise en route du circuit, les entrées de remise à
zéro (RAZ ou R - comme Reset) sont raccordées à un réseau RC
constitué de R4 et C4 qui fourni une "impulsion négative" au démarrage.
En réalité, le condensateur C4 se charge au travers de R4, et tant que
la tension à ses bornes n'a pas atteint une tension suffisante (ce qui
prend un certain temps, légèrement inférieur à la seconde dans le cas
qui nous concerne), les monostables sont bloqués et ne peuvent pas être déclanchés.
Sortie
La
sortie Q barre des deux monostables (broches 7 et 9) ne sont pas
utilisées, seules les sorties Q (broches 6 et 10) le sont. Ces
dernières attaquent la base d'un transistor NPN, qui se met à conduire
quand la sortie Q correspondante passe à l'état logique haut, c'est à
dire pendant toute la durée de l'impulsion. Les résistances R5 et
R7 ont une valeur telle que le courant de base des transistors est
suffisant pour faire s'allumer les leds (ou un petit relais avec sa
diode de protection en parallèle sur la bobine). La valeur de ces
résistances peut être baissée sans problème jusqu'à 2,2 kO.
Le schéma 005b
Prévu pour commande active à l'état haut (état bas au repos).
C'est
quasiment le même schéma que le précédent, mais les entrées de
déclenchements sont branchées un peu différement, à vous de jouer au
jeux des sept erreurs (ne cherchez toutefois pas trop longtemps, il n'y
en a pas autant). Remarquez que le condensateur C3 s'est déplacé, pour
toujours être en parallèle sur le poussoir SW1. J'en ai profité pour
l'allonger, car pauvre de lui, il était resté debout depuis le début de
l'article. Une fois n'est pas coutume, j'ai tout fait pour vous
faciliter la lecture du schéma.
Schéma 005c
Combinaison des deux sorties en une seule.
Cette
modification peut s'appliquer aux deux schémas précédents. Elle
consiste à combiner les sorties des monostables, ce qui revient à
remplir la fonction logique OU. Cette nouveauté est assurée par les
deux diodes D2 et D3, dont les cathodes sont reliées ensemble et
aboutissent à la masse au travers de la résistance R5 (résistance dont
le seul rôle est de polariser correctement les diodes pour être sûr
qu'elles conduisent quand on applique une tension positive sur leur
anode). Pourquoi mettre des diodes et ne pas relier les deux sortie
directement ensemble ? Pour éviter qu'une sortie active d'un monostable
ne vienne chatouiller la sortie de l'autre monostable qui est encore au
repos. C'est fragile, ces petites bêtes... Résultat de la modification
: on dispose de deux impulsions sur une seule sortie, une première
impulsion délivrée quand on appuie sur SW1, et une seconde impulsion
quand on relache SW1. Bien entendu en conservant le bénéfice des durées
d'impulsion individuelles.
Attention !
Si vous relachez le poussoir SW1 avant que l'impulsion délivrée lors de
l'appui ne se termine, vous n'aurez au final qu'une seule impulsion et
non deux, car les deux se chevaucheront ! A vous de trouver les temps
qui vous conviennent, et modifier le cas échéant les valeurs de R1 / C1
et R2 / C2 qui déterminent la durée des impulsions.