Dernière mise à jour :
15/07/2012
Présentation
Qu'est qu'un monostable ? C'est un circuit
électronique dont la sortie se trouve dans un état
électrique stable (par exemple à l'état bas,
sortie à zéro volt) quand il est au repos, et qui
lorsqu'il reçoit une impulsion dite de
déclenchement, fait basculer sa sortie dans l'état
électrique opposé (par exemple sortie à
l'état haut, +5 V), pendant un "certain temps". Ce nouvel
état est instable, et la sortie retrouve son état initial
au bout de ce "certain temps". Un monostable peut donc servir de base à
la construction d'un
temporisateur.
Caractéristiques principales
Un monostable présente quelques caractéristiques de base qu'il convient
de connaître. Si on en parlait ?
Impulsion de
déclenchement (ou
impulsion d'entrée)
Il s'agit de l'évenement qui conduit la sortie du monostable
à changer d'état. Il peut s'agir d'une courte impulsion
ou d'un changement d'état
logique sans retour à l'état initial. Attention, la
durée de l'impulsion de déclenchement doit être suffisement grande pour que
le monostable la voit. Le célèbre circuit
intégré "timer" NE555 demande une impulsion dont la
largeur doit être de l'ordre de 1 ms. Le monostable TTL SN74123
accepte quant lui une impulsion dont la largeur est de
quelques dizaines de nanosecondes seulement (même s'il faut 100
ns, ça nous donne un rapport de 10000 tout de même).
D'autres circuits plus rapides encore (série ECL) travaillent
sans faillir avec des impulsions de seulement quelques nanosecondes.
Intuitivement, on se rend compte que la fréquence maximale de
travail peut être limitée si la largeur de
l'impulsion est large.
Polarité de l'impulsion
de
déclenchement
Elle peut
être positive (bas-haut-bas ou bas-haut) ou négative
(haut-bas-haut ou
haut-bas).
Impulsion
de sortie
C'est ainsi que l'on nomme l'état instable
dans lequel le monostable se trouve lorsqu'il vient d'être
déclanché, c'est à dire quand l'état
logique de sa sortie se trouve à l'opposé de
l'état logique présent au repos.
Polarité de l'impulsion
de
sortie
Au repos, la sortie du monostable peut être
à l'état haut ou à l'état
bas, et sur présence d'une impulsion de déclenchement,
passer à l'état
opposé, bas ou haut.
Durée de l'impulsion de
sortie
C'est la durée du "certain temps", pendant lequel la sortie du
monostable reste dans son état instable, et ce que l'on ait
affaire à une durée de 100 ns (cent nanosecondes) ou de
100 s (cent secondes). Pour moi, une impulsion est un évenement
bref, mais mettons de côté mes états d'âme.
Redéclanchable ou non
redéclanchable
Un monostable non redéclanchable
délivre une impulsion de sortie dont la durée est
immuable, même si pendant l'état instable, surviennent
plusieurs impulsions de déclenchement. Un monostable
redéclanchable délivre une impulsion de sortie qui se "réactive" à chaque nouvelle impulsion de
déclenchement. Si une nouvelle impulsion de déclenchement
a lieu alors que la sortie du monostable n'est pas encore
retourné à son état stable (de repos), ou dit
autrement, si le temps qui sépare deux impulsions de
déclenchement est inférieur à la durée de
l'impulsion de sortie, la durée de l'impulsion de sortie est
prolongée d'un temps égal à la durée d'une
impulsion de sortie unique. Nous verrons plus en détail
celà plus loin.
Utilisations
Le monostable est un circuit très utilisé. Il permet :
- de fixer la durée d'un évenement
- de retarder la production d'un évenement
- de contrôler la présence ou l'absence d'un signal
périodique (surveillance rotation ventilateur par exemple)
- d'effectuer un filtrage (blocage d'un signal dont la fréquence ne répond pas à une certaine plage de valeurs)
- de mesurer des fréquences, si on l'associe à un intégrateur RC.
Fonctionnement de base
Pour commencer, examinons le fonctionnement d'un monostable simple
travaillant en logique positive. Le schéma simplifié
ci-après représente le monostable sous la forme d'une
"boite noire" dotée des points de connection suivants :
- une entrée CLK (Clock, horloge) qui est l'entrée de
déclenchement, active sur un front montant
- une entrée RESET que nous n'utilisons pas et qui est
reliée à la masse,
- une sortie Q qui est la sortie principale "positive",
- une sortie Q barre (Q avec point d'exclamation à gauche,
c'est
la façon de représenter la sortie Q barre dans le
logiciel d'électronique que j'utilise) qui est la sortie
complémentée ("négative" ou inverse) de la sortie
Q,et que nous n'utilisons pas ici.
Sur l'entrée CLK, nous appliquons une impulsion de
déclenchement positive Imp, et nous regardons ce qui se passe
sur la sortie Q (Out).
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Graphe
aa
Ce premier graphe montre ce qui se passe avec une impulsion de
déclenchement positive Imp dont la durée (50 ms) est
inférieure à la durée de l'impulsion de
sortie Out (500 ms). |
|
Graphe
ab
Alors que ce graphe montre ce qui se passe avec une impulsion
de déclenchement positive Imp dont la durée (500 ms) est
supérieure à la durée de l'impulsion
de sortie Out (50 ms). |
Dans les deux cas, une seule et unique impulsion est née en
sortie Q (Out) du monostable. Premier point à retenir : pour un
déclenchement isolé, la durée de l'impulsion de
déclenchement n'a pas besoin d'être inférieure (ni
supérieure) à la durée de l'impulsion de sortie.
Le fonctionnement observé ici est identique pour un monostable
non-redéclanchable et pour un monostable redéclanchable.
Durée de l'impulsion de
sortie
Dans le schéma simplifié ci-avant, aucun
élément visible ne permet de modifier la durée de
l'impulsion de sortie. C'est normal, car c'est un schéma
simplifié, les élements "de réglage" sont
cachés. Dans un montage réel, on emploie
généralement une résistance et un condensateur
pour fixer la durée de l'impulsion de sortie (voir plus loin,
paragraphe Exemples pratiques).
Impulsions négatives
Dans l'exemple précédent, les impulsions de
déclenchement et de sortie étaient toutes deux de type
positives. L'entrée CLK du monostable était active sur le
front montant de l'impulsion de déclenchement. Sur le front
montant ? Oui, le front montant désigne le passage de
l'état logique bas (zéro volt) vers l'état logique
haut (+5V par exemple). Normal qu'on appelle ça front montant,
puisque la tension monte. Même chose pour le front descendant,
qui designe le passage de l'état logique haut (+5V par exemple)
vers l'état logique bas (zéro volt) : la tension
descend. Il est tout à fait possible de travailler avec
des impulsions négatives ou de travailler sur des fronts
descendants. Ce qui n'est pas du tout la même chose, comme on va
s'en rendre compte avec les graphes suivants, où nous observons
maintenant l'état électrique des deux sorties Q et Q
barre.
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Graphe
ba
Déclenchement sur le front montant d'une impulsion positive
|
|
Graphe
bb
Déclenchement sur le front descendant d'une impulsion positive |
|
Graphe
bc
Déclenchement sur le front descendant d'une impulsion
négative
|
|
Graphe
bd
Déclenchement sur le front montant d'une impulsion
négative
|
Côté sortie Q (Out) et Q barre (Out_b), pas de
réelle surprise : quand Q (Out) est à l'état haut,
Q barre (Out_b) est à l'état bas. Et inversement. Si le
monostable possède de nature ces deux sorties
complémentées, cela permet de disposer
immédiatement de la polarité désirée, ce
qui peut dans certains cas éviter l'emploi d'un inverseur
additionnel. Côté entrée de déclenchement
(entrée CLK, signal Imp), les dessins (graphes) valent mieux
qu'un grand discours. Aussi, prenez bien le temps d'observer les
différences entre les quatres graphes.
Impulsion de sortie retardée
Tout est clair ? Bien, maintenant, imaginez ce qui se passe si
l'impulsion de déclenchement est positive et "longue", et que le
monostable réagit sur le front descendant de l'impulsion. Vous
préférez un petit graphe ? Vous avez raison, on voit
mieux de quoi on parle. En voici donc un ci-après qui illustre
ce contexte.
|
Graphe
be
Déclenchement sur le front descendant d'une impulsion positive,
l'impulsion de déclenchement étant cette fois plus
longue. L'impulsion de sortie du monostable est
déclanchée avec un retard égal à la
durée de l'impulsion de déclenchement. Cela était
déjà le cas dans les graphes bb
et bd, mais
ici, c'est beaucoup plus
visible.
|
Application première : ajout d'un retard, dont la durée
est aussi facile à spécifier que l'est la durée de
l'impulsion de sortie principale elle-même. Bien, mais comment
créer une impulsion de déclenchement qui joue le
rôle de retardateur ? Et bien avec un second monostable, par
exemple... Voyez le schéma qui suit, où deux monostables
sont branchés en série.
On utilise la sortie Q barre du monostable 1 pour déclancher le
monostable 2 via son entrée CLK. La sortie Q barre du monostable
1 produit une impulsion négative, et l'entrée CLK du
monostable 2 est active sur un front montant, ce qui permet de se
retrouver avec la même configuration de fonctionnement que celle
qui a conduit au résultat affiché sur le graphe
be précédent. Afin
de
mieux coordonner les évenements qui ont lieu dans ce circuit, un
point de mesure TP1 a été ajouté (TP = Test Point,
point test). Voici ci-après le graphe
ca,
qui dévoile le
chronogramme de fonctionnement du circuit.
|
Graphe
ca
Déclenchement du monostable 1 sur le front montant d'une
impulsion positive : l'impulsion de sortie a lieu immédiatement.
La sortie Q barre du monostable 1 (TP1) passe donc aussitôt
à l'état bas. Comme l'entrée CLK du monostable 2
(TP1 aussi) est uniquement sensible aux fronts montant, il faut
attendre que le monostable 1 repasse dans son état de repos,
c'est à dire que la sortie Q barre repasse à
l'état haut, pour que le monostable 2 soit
déclanché. A cet instant, une impulsion est produite par
le monostable 2.
|
Voilà, vous venez de voir comment peut être
constituée une alarme simple : le monostable 1, dont l'impulsion
de sortie est calibrée à 10 secondes, permet de rentrer
chez soi en laissant 10 secondes pour entrer un code, avant
déclenchement de la sirène. Si au bout des 10 secondes le
monostable 2 n'est pas inhibé, la fin de l'impulsion du
monostable 1 déclanche le monostable 2, qui lui-même
commande une sirène pendant un temps égal à la
durée de son impulsion de sortie. Une application pratique de ce double
monostable cascadé est proposée à la page
Alarme 004.
Bien entendu, ce n'est qu'une
application parmi d'autres.
Détection de présence ou d'absence de signal
périodique
Jusqu'à maintenant, nous n'avons parlé que d'impulsions
de déclenchement uniques et isolées. Nous allons
maintenant observer ce qui se passe quand plusieurs impulsions de
déclenchement se succèdent. C'est ici que prend toute sa
valeur la notion de redéclenchement. Mais là encore,
quelques graphes valent mieux que des dizaines de lettres de
l'alphabet. Ceux qui suivent émanent du circuit de base vu au
tout début de l'article :
Dans tous les exemples qui suivent, la durée de l'impulsion de
déclenchement est de 50 ms, et la durée de l'impulsion de
sortie du monostable est de 400 ms. Seule la durée qui
sépare les impulsions de déclenchement n'est pas toujours
la même.
|
Graphe
da
Monostable non redéclanchable, avec plusieurs impulsions de
déclenchement qui se suivent. Le temps qui sépare entre
elles deux impulsions de déclenchement, est supérieur
à la durée de l'impulsion de sortie. La sortie du
monostable est activée pendant une durée qui correspond
à sa durée d'impulsion nominale. Fonctionnement identique
à celui vu précédement.
|
|
Graphe
db
Monostable non redéclanchable, avec plusieurs impulsions de
déclenchement qui se suivent. Le temps qui sépare entre
elles deux
impulsions de déclenchement, est inférieur à la
durée de l'impulsion de
sortie, une nouvelle impulsion de déclenchement survient alors
que le monostable est toujours dans son état instable. Là
encore, la durée de l'impulsion de sortie correspond à la
durée d'impulsion nominale. |
|
Graphe
dc
Monostable redéclanchable, avec plusieurs impulsions de
déclenchement qui se suivent. Le temps qui sépare entre
elles deux
impulsions de déclenchement, est supérieur à la
durée de l'impulsion de
sortie. Pas de différence là non plus, la sortie du
monostable est activée pendant une durée qui correspond
à
sa durée d'impulsion nominale.
|
|
Graphe
dd
Monostable redéclanchable, avec plusieurs impulsions de
déclenchement qui se suivent. Le temps qui sépare entre
elles deux
impulsions de déclenchement, est inférieur à la
durée de l'impulsion de
sortie. C'est ici que les choses changent. Le monostable est
redéclanchée avant qu'il ne retourne à son
état de repos : tout repart à zéro, sans tenir
compte du temps déjà écoulé.
|
Cas du graphe dd
: La
durée de l'impulsion de sortie est rallongée à
chaque nouvelle impulsion de déclenchement, et comme celà
se
reproduit à intervalles réguliers, le monostabe ne
retourne jamais à
son état de repos. Il reste continuellement dans son état
instable. Nous avons vu que la durée de l'impulsion de
déclenchement n'était pas très critique pour un
déclenchement isolé, comme c'est le cas par exemple avec
une commande de minuterie d'une cage d'escalier. Nous voyons maintenant
que cette durée peut être critique si les impulsions de
déclenchement sont rapprochées et que l'on a affaire
à un monostable redéclanchable. Deuxième point
à retenir, donc. Un
peu perturbant, tout ça, non ? Toujours est-il que nous sommes
ici en présence d'un excellent système de
détection de présence ou
d'absence d'un signal périodique.
Cas d'utilisation 1
- Utilisez
un capteur optique ou magnétique placé vers un
élement en rotation, qui génère une impulsion
à chaque tour de l'élément en question, pour
déclancher le monostable. Utilisez la sortie Q, qui reste
à l'état haut tant que le monostable est
redéclanché, et vous obtenez alors un système qui
génère une information positive en présence de
rotation. Utilisez maintenant la sortie Q barre, qui reste à
l'état bas tant que le
monostable est redéclanché, et vous obtenez alors un
système qui génère
une information positive en absence de rotation.
Exemple pratique en page
Alarme
de non rotation 001.
Cas d'utilisation 2
- Imaginez
maintenant que les impulsions sont fournies par un logiciel, tant que
ce dernier "tourne" correctement. En cas de plantage, les impulsions ne
sont plus produites, et le monostable effectue un reset "hard", dont le
fonctionnement ne peut pas être perturbé par le plantage
logiciel.
Bien entendu, il ne s'agit là que d'applications entre autres.
Exemples pratiques
Voici maintenant quelques exemples de réalisations pratiques de
monostables, certainement plus recherchés et attendus que des
explications purement théoriques, même de base. Il est
possible de réaliser des monostables de différentes
façons :
- avec des circuits intégrés spécialisés
pour cet usage, tels les fameux CD4538 (CMOS) et SN74121 (TTL),
- avec des portes logiques (portes ET, OU, etc),
- avec un NE555, circuit intégré "timer" très
répendu et multi-usages,
- avec des diodes et/ou des transistors (avec des diodes
Tunnel,
possibilité d'avoir des impulsions de sortie très
courtes).
Utilisation d'un CD4538 (ou CD4528)
Le CD4538 (ou CD4528) comporte dans un même boitier de 16 pattes, deux
monostables que l'on peut utiliser de façon totalement
indépendante. Dans l'exemple qui suit, le premier monostable
U1:A est déclanchable par le front montant d'une impulsion de
déclenchement, alors que le second monostable est
déclanchable par un front descendant. La durée de
l'impulsion de sortie est définie par la valeur des composants R
et C (R1 / C1 et R2 / C2), selon la formule T = RC (R en ohms et C en
farads). Par exemple, si R = 1 Mohms et C = 1 uF, durée
impulsion de sortie = 1 seconde.
Remarque : le datasheet du
CD4538 de Fairchild indique qu'il faut relier la broche CX (borne 1 ou
15) à la masse, alors que le datasheet du CD4528 de NS (National
Semiconductor) indique que la broche CX ne reçoit que la broche du
condensateur et ne va pas à la masse. De mon côté je n'avais jamais
prêté attention à ce détail. J'ai commencé avec des CD4528 et ai
ensuite
continué avec des CD4538, sans jamais raccorder ces broches 1 et 15 à
la
masse. J'ai eu certains retours de la part de bricoleurs qui m'ont dit
avoir rencontré des difficultés de fonctionnement avec un CD4538 dont
la broche 1 ou 15 n'était pas reliée à la masse. Une chose est
sûre : si le constructeur dit qu'il faut le faire, il faut le faire.
Exemple d'utilisation :
Chenillard
011a,
Générateur
d'impulsions 005,
Métronome
005.
Utilisation de portes
logiques
Des portes logiques ET (AND), OU (OR), NON-OU (NOR), peuvent être
mises à contribution pour réaliser des monostables. Selon
le type de portes utilisées, le cablage peut
légèrement différer. Dans les circuits suivants,
la durée de l'impulsion de sortie est définie par la
valeur des
composants R et C (R1 / C1), selon la formule T = 0,5 x RC (R en
ohms et C en farads). Par exemple, si R = 1 Mohms et C = 1 uF,
durée
impulsion de sortie = 0,5 seconde.
Les schémas suivants ne mettent en oeuvre qu'une seule porte
logique. Pour un fonctionnement correct, R1 doit être faible
devant R2, et R1 doit être supérieure à 100 kO. Dans
ces conditions, la durée de l'impulsion de sortie est
définie par la valeur des
composants R et C (R1 / C1), selon la formule T = RC / 1.5 (R en
ohms et C en farads). Par exemple, si R = 1 MO et C = 1 uF,
durée
impulsion de sortie = 0,75 seconde. En pratique, la formule peut aussi
être T = 0,5 x RC, si la valeur donnée à R2 est de
10 kO (rapport R1/R2 plus faible).
Utilisation du NE555
Le NE555 est un exemple de réussite à lui tout seul. Il
s'agit d'un circuit intégré qui permet un tas de choses,
en tout cas dans le domaine du temps. Rappelons sa structure interne :
Le schéma qui suit
l'utilise en tant que monostable : sur une impulsion de
déclenchement négative, il délivre une impulsion
de sortie positive. Pour donner au schéma un côté
plus "pratique" et un poil plus attrayant, j'ai ajouté un bouton
poussoir pour produire l'impulsion de déclenchement, et une LED
pour visualiser l'état de la sortie Out.
Si l'on souhaite déclencher le NE555 avec une impulsion positive,
on peut le faire précéder par un transistor monté en inverseur logique, comme le montre le
schéma suivant.
On peut aussi déclencher le NE555 avec les
doigts, et non plus avec un bouton poussoir ou une impulsion
électrique :
Description d'un tel montage à la page
Temporisateur
003.
Un
câblage différent du NE555 est possible, comme en atteste le schéma
suivant, dans lequel la pauvre broche 7 est laissée à l'abandon.
Dans
ce montage, le NE555 est utilisé en simple comparateur et la sortie est
active tant que la tension aux bornes de C1 est inférieure aux deux
tiers de l'alimentation (soit un seuil de 6 V pour une alimentation
générale de 9 V). Le bouton poussoir SW1/Start, lorsqu'il est enfoncé,
court-circuite le condensateur C1 et la temporisation démarre dès cet
instant. Notez que la charge du condensateur ne peut pas s'amorcer tant
que SW1 est enfoncé. La durée totale de temporisation (d'activation de
la sortie) est égale à la somme de la durée nécessaire à la charge
du condensateur C1 pour atteindre 2/3 de Valim et de la durée d'appui
sur SW1. Avec les valeurs du schéma, on obtient une temporisation
de durée comprise entre une seconde et deux minutes environ (durée
enfoncement SW1 non comprise), selon la position du curseur du
potentiomètre RV1. Le test doit se faire sans l'extension secteur, avec
pour seul élément de contrôle la LED D1. L'extension secteur est
totalement facultative et constitue un exemple simple de commande
d'une charge résistive au travers d'un
triac,
dont la gachette G (broche de commande) est reliée à la sortie (broche
3) du NE555. Attention si vous réalisez ce montage avec le triac car
une des broches du secteur (celle marquée Neutre sur le schéma) se
trouve reliée à la masse (le montage fonctionne aussi si les fils
Neutre et Phase sont inversés). Et comme vous le savez,
le secteur n'est pas une pile de 1,5 V.
L'avantage de ce montage est que le NE555 est capable
d'injecter un courant suffisant (ici environ 50 mA) dans le triac,
ce qui assure un déclenchement plus sûr même avec des triacs "peu
sensibles". Le montage qui précède produit une "impulsion" positive,
c'est à dire que la sortie est active pendant la durée de la
temporisation. Avec le même NE555, il est possible de travailler à
l'envers, c'est à dire avec la sortie qui s'active au terme de la
temporisation. C'est ce que montre le schéma suivant, où on se contente
finalement d'intervertir condensateur et résistance de temporisation.
Comment
? Oui, vous avez raison, c'est peut-être mieux que de chaîner deux
monostables de type CD4528 ou CD4538. Ca fait moins de pattes. Mais...
avec ce schéma à NE555, la sortie reste activée après temporisation,
alors qu'avec deux monostables CD4538, on dispose d'une temporisation
active après une temporisation d'attente. Comme quoi il y a
toujours de la place pour tout le monde. A quoi sert la diode D2 ? A
décharger rapidement le condensateur quand le montage est mis hors
tension, elle est facultative. Ah oui, j'avais oublié de vous le dire.
Ce montage s'active automatiquement à la mise sous tension, le poussoir
SW1 n'est là que pour relancer la machine en cas de besoin. Ce type de
montage peut donc servir à mettre en route un équipement au bout d'un
certain temps après sa mise sous tension (la LED D1 et sa résistance série peuvent être remplacées
par un relais avec diode de roue libre câblée en parallèle dessus et en inverse).
Utilisation de transistors ?
Il est vrai qu'un circuit
intégré de type CD4528 ou CD4538, une résistance et un condensateur
suffisent pour réaliser un monostable qui peut être déclanché au choix
sur un front montant ou sur un front descendant. Mais quid des
transistors ? Ce type de composant pourrait-il être utilisé pour réaliser
la fonction de monostable ? Pas impossible...
Ce
circuit permet de produire une impulsion positive sur la
sortie Out, déclanchée par une
impulsion positive amenée sur l'entrée In. La durée de l'impulsion de
sortie dépend de la
valeur du condensateur C2 et de celle de la résistance R7. Les valeurs
données ici aux composants permettent de définir une durée d'impulsion
de 10 ms par paquet de 100 nF pour C2. Un condensateur de 220 nF
amènera donc une durée d'impulsion voisine de 20 ms, et avec un
condensateur de 1 uF on obtiendra une durée voisine de la seconde. Bien
entendu ces valeurs sont théoriques et vous pourrez observer de petites
différences avec votre maquette, l'important est de retenir l'ordre de
grandeur.
Historique
15/07/2012- Ajout schéma monostable "mise en route retardée" avec NE555 (electronique_monostables_001zfd).
08/07/2012- Ajout schéma "mise en route temporisée" avec NE555 (electronique_monostables_001zfc).
24/06/2012- Ajout monostable avec transistors (electronique_monostables_001zg.gif).