Dernière mise à jour :
29/09/2013
Présentation
Un temporisateur est un circuit
électronique qui permet de mettre en route un système
pendant un certain temps, ou qui permet de le mettre en route au bout
d'un certain temps. Les applications d'un temporisateur sont multiples
et variées, et on peut aussi bien avoir besoin d'activer un
circuit pendant quelques secondes que pendant quelques heures voir
plusieurs jours. Un temporisateur peut être construit à
partir d'un simple
monostable,
mais nous verrons qu'il existe d'autres solutions, un peu moins simples
mais qui permettent d'obtenir des durées de temporisation
très longues.
Utilisations (exemples)
Le temporisateur est un circuit très utilisé. Il permet par exemple :
- d'allumer une lampe pendant trois heures à partir du moment
où la
nuit tombe;
- d'allumer une lampe dans une cage d'escalier pendant 5
minutes
à partir du moment où un usager appui sur un bouton
poussoir;
- de laisser allumée une ampoule de
plafonnier de voiture pendant 1 minute, à partir du moment où les
portes sont fermées;
- de retarder la production d'un évenement, par exemple
déclancher une
sirène au bout de 15 seconde si aucun code valide n'a été saisi sur un
clavier, après détection de l'intrusion;
- de définir précisement le temps pendant laquelle une
sirène d'alarme doit se faire entendre (30 secondes par exemple).
Caractéristiques principales
On peut faire un rapprochement assez serré entre monostable et
temporisateur, même si la finalité n'est pas forcement
exactement la même. En effet, le monostable délivre une
impulsion d'une durée donnée et revient ensuite à
son état initial. Si le but de la temporisation est de faire
fonctionner un appareil
pendant
un
certain temps, un monostable peut donc faire l'affaire. Si
le
but de la temporisation est de mettre en route un appareil
au bout d'un certain temps,
un
monostable peut aussi faire l'affaire, non en agissant comme commande,
mais en agissant comme
retardateur
de commande. Il est donc normal de le voir partager certaines
caractéristiques avec celles du monostable.
Impulsion de
déclenchement (ou
impulsion d'entrée)
Il s'agit de l'évenement qui démarre la temporisation. Il
peut s'agir d'une impulsion
ou d'un simple changement d'état
logique sans retour à l'état initial. L'impulsion de
déclenchement peut provoquer le changement immédiat de
l''état logique de la sortie du temporisateur (si fonctionnement
pendant un temps donné) ou provoquer son changement
d'état de façon retardée (si démarrage au
bout d'un certain temps).
Polarité de l'impulsion
de
déclenchement
Elle peut
être positive (bas-haut-bas ou bas-haut) ou négative
(haut-bas-haut ou
haut-bas).
Etat de la sortie
C'est ainsi que l'on nomme l'état logique de la sortie dans
lequel le temporisateur se trouve lorsqu'il vient d'être
déclanché, c'est à dire quand l'état
logique de sa sortie se trouve à l'opposé de
l'état logique présent au repos.
Polarité de l'impulsion
de
sortie
Au repos, la sortie du temporisateur peut être
à l'état haut ou à l'état
bas, et lors de son activation,
passer à l'état
opposé, bas ou haut.
Durée de la temporisation
C'est la durée pendant laquelle la sortie du temporisateur est activée,
ou le temps au bout duquelle elle le sera.
Temporisateur simple, de quelques secondes à quelques
dizaines de
secondes
Le temporisateur simple permet de mettre en route un appareil pendant
un certain temps, dès apparition de la commande de
déclenchement. L'exemple qui suit permet d'allumer une lampe
pendant quelques secondes, à partir du moment où on
appuie sur un bouton poussoir. Comme vous pouvez le constater, le
nombre de composants requis est très restreint.
Le principe de fonctionnement est très simple : à la mise
sous tension du montage, le condensateur C1 est déchargé
et se comporte donc comme un court-circuit. Un courant s'établie
donc au niveau de la base du transistor Q1, via C1 et R2, et le
transistor conduit, provoquant l'allumage de la lampe L1. Puis le
condensateur se charge lentement au travers de R1, ce qui conduit
à une diminution lente du potentiel au point commun R1 / C1,
puisque le courant circulant dans R1 diminue petit à petit. Au
bout d'un certain temps, la tension aux bornes de R1 est trop faible
pour maintenir la conduction de Q1 : Q1 se bloque et la lampe
s'éteint. Pour redémarrer le processus, il suffit
d'appuyer sur le bouton poussoir SW1, ce qui décharge d'un coup
le condensateur C1, qui peut alors recommencer son cycle de charge. Ce
circuit est certes très simple, mais présente deux petit
inconvénients, qui n'en sont pas forcement toujours :
- pour obtenir une temporisation de quelques secondes seulement, il
faut utiliser un condensateur de forte valeur;
- la transition lampe allumée / lampe éteinte n'est pas
franche, la durée de l'extinction dépend de la valeur de
la résistance de base R2. Si la valeur de R2 est trop faible, le
courant de base pourrat être trop important au moment de l'appui
sur le bouton poussoir, et le transistor peut griller. Si la valeur de
R2 est trop grande, la temporisation sera allongée mais le
courant de base de Q2 sera probablement insuffisant et la lampe ne
s'allumera pas entièrement.
La diminution du courant de base de Q2, tout en conservant un
même courant de collecteur (pour un éclairage nominal de
la lampe) pourrait donc à priori améliorer les choses.
Connaissez-vous un moyen d'avoir autant de courant collecteur pour un
courant de base moindre ? Un gain de transistor (beta) plus grand ?
Oui, tout à fait. Et tant qu'à faire, plutôt que de
chercher un transistor NPN classique possédant un gain plus
important que celui du 2N2222 utilisé ici, pourquoi ne pas
choisir directement un transistor darlington ? Là au moins on
est sûr d'avoir un gain très grand (un darlington est une
association de deux transistors montés en cascade et dont le
gain total est égal à la multiplication des gains des
deux transistors). Essayons donc avec un petit transistor darlington de
type BC517, sans toucher la valeur des autres composants. La
temporisation est dans ce cas au moins dix fois plus longue, et on
atteint sans peine 40 secondes avec C1 = 100 uF et R1 = 220 KO ! En
poussant C1 à 1000 uF et en utilisant une 68 KO pour R2, la
temporisation atteint presque 100 secondes, soit plus d'une minute et
demi. Mais là encore, la transistion lampe allumée /
lampe éteinte reste assez progressive. Je le
répète, ce comportement n'est pas forcément une
tare, et on peut même l'exploiter de façon très
pratique, comme je l'ai fait pour la lampe basse tension à
extinction progressive décrite en page
Piano
lumineux 001.
Un circuit à peine plus compliqué, mettant en oeuvre un
transistor à effet de champ (transistor qui posséde une
très grande résistance d'entrée), permet
d'augmenter de façon assez nette la durée de la
temporisation. Ainsi, le circuit suivant permet d'activer un relais au
bout d'un temps qui peut atteindre 80 secondes avec un simple couple RC
de 1 MO / 100 uF, ou 800 secondes (13 minutes environ) avec un couple
RC de 1 MO / 1000 uF.
Le transistor FET 2N3819 est monté en suiveur de tension, haute
impédance d'entrée et faible impédance de sortie.
Le second transistor Q2, un NPN petite puissance quelconque, est
monté en interrupteur qui ne conduit que lorsque la tension
continue présente sur sa base (tension Ub) est d'au moins 6,8 V,
par rapport à la masse. Cette tension de seuil (de basculement)
correspond à l'addition de la tension Base-Emetteur du
transistor Q2 (qui est de 0,6 V) avec la tension nominale de la diode
zener D1 montée en série avec l'émetteur de ce
même transistor (qui est de 6,2 V). Ce montage peut sembler curieux au
premier abord et on peut se demander comment le transistor Q2 peut
survivre sans résistance de limitation de courant de base. En fait, une
fois que la durée de temporisation est atteinte, le circuit entre dans
un état d'équilibre car la diode zener et la jonction B-E de Q2
empêchent la tension de monter davantage aux bornes de R2, ce qui
s'apparente à ce moment à un générateur de courant. Du fait de
la
haute
impédance d'entrée du transistor FET, il n'est pas exclus
d'utiliser une résistance de 10 MO pour la charge du
condensateur, ce qui en théorie permettrait d'atteindre une
durée de l'ordre de 2 heures (et en pratique, ça
fonctionne) ! Mais se pose alors le problème du réglage
précis de la durée, il faut toujours un condensateur de
forte valeur et il faut de plus être très patient !
Temporisateur simple, de quelques minutes à une heure
Si l'on veut disposer d'une grande durée de temporisation tout
en conservant une valeur de condensateur raisonnable, il convient de
réfléchir à une autre façon de faire. Cette
autre façon de faire pourrait bien être un circuit mettant
en oeuvre un circuit intégré style "Timer" tel le célèbre NE555, ou
encore un
AOP
cablé en
comparateur de tension. Qu'en dites-vous ? Je vous propose donc les
deux schémas suivants.
Circuit à base de NE555
Ce circuit
à base de
NE555 permet d'atteindre une durée de l'ordre de
la demi-heure avec un condensateur de 2200 uF et une résistance
de 820 KO, à condition que le condensateur soit de bonne
qualité et présente un faible courant de fuite
(résistance parallèle
parasite la plus élevée possible). Si le condensateur
n'est pas de bonne qualité ou est trop vieux, son courant de
fuite l'empêchera de se charger au deux tiers de l'alimentation
(seuil de basculement "supérieur" du NE555) et la sortie restera
toujours activée. Le déclenchement se fait en portant la
broche 2 du NE555 à la masse. C'est ce que fait le poussoir
quand on appuie dessus, mais on peut aussi amener une impulsion
négative (active à l'état bas) sur la broche 2
(entrée de déclenchement In). En remplaçant le
bouton poussoir par un
condensateur, vous obtenez un temporisateur / minuteur
déclanché dès la mise sous tension, qui
s'arrête de lui-même une fois la durée de
temporisation atteinte. Exemple en page
Temporisateur
008.
Circuit à base d'AOP ou comparateur de tension
Ce circuit, un poil plus élaboré que le
précédent, autorise une durée de temporisation
d'environ 1000 secondes avec un condensateur C1 de 1000 uF et une
résistance associée R1 de 1 MO. Cela fait tout de
même une temporisation d'un quart d'heure, ce qui est tout de
même bien correct pour un circuit aussi simple. Et si on utilise
un condensateur de bonne qualité de 4700 uF pour C1 (pour la
même raison que celle évoquée ci-avant), la
temporisation dépasse une heure ! Le détail de
fonctionnement de ce temporisateur est décrit à la page
Temporisateur
001,
je vous invite à vous y reporter s'il vous interresse. Pour ce
montage comme pour le précédent à NE555, il faut
noter que la durée de la temporisation n'est pas très
précise et qu'elle peut différer de plusieurs secondes
d'un coup à l'autre.
Temporisateur de plusieurs heures avec composants classiques
Les choses se compliquent, car le principe du condensateur qui se
charge est valable tant que sa valeur ne prend pas des proportions
gigantesques. Pour obtenir une temporisation de très longue
durée, on préfère utiliser un condensateur de
faible valeur, dont la stabilité en température et dans
le temps est bien meilleur que celle d'un gros condensateur chimique
polarisé. Oui mais, un condensateur de faible valeur ne permet
pas d'obtenir des durées de charge très grandes ! Cela
est vrai. C'est pourquoi l'idée principale n'est pas d'attendre
que le condensateur se charge jusqu'à une certaine valeur, mais
de provoquer une suite de charges et de décharge du
condensateur, et de "compter les coups". Ainsi, on peut dire que la
temporisation est écoulée au bout de 100 coups, ou au
bout de 1000 coups, ou encore au bout de 65535 coups. De la sorte, un
cycle de charge / décharge opéré en une seconde
(ce qui est très simple à obtenir et de façon
précise), permet d'atteindre une temporisition de 100 secondes
au bout de 100 coups, une temporisation de 1000 secondes au bout de
1000 coups, etc... Mais ça devient une usine à gaz, ce
truc ! Pas du tout ! On a juste affaire à deux sous-ensembles
fort simples : un
oscillateur
rectangulaire
pour produire les "coups", et un compteur logique pour les compter.
Prenons l'exemple simple d'un NE555 monté en oscillateur de
période 1 seconde, suivi d'un compteur de type CD4017 (base
classique d'un petit
chenillard).
Le schéma qui suit n'est pas ce qui se fait de mieux en
pratique, il n'est proposé ici que pour le principe
général.
Avec ce montage :
- la sortie Out1 est active pendant la durée de la
temporisation, et se désactive une fois la temporisation
écoulée;
- la sortie Out2 est inactive pendant la durée de la
temporisation, et s'active une fois la temporisation
écoulée.
- une fois la temporisation écoulée, ce qui survient
après cinq impulsions d'horloge sur l'entrée CLK du
CD4017, le système est verrouillé.
Nous avons donc une temporisation de l'ordre de 5 secondes alors que la
base de temps n'est que de 1 seconde.
Bien entendu, le "gain de temps" n'est pas énorme, et il
convient de trouver un compteur avec beaucoup plus d'étages pour
profiter pleinement du principe. En son époque, le constructeur
EXAR proposait un circuit spécialement étudié pour
des temporisations de courte et longue durée : de quelques
microsecondes à plusieurs jours. Ce circuit était le
XR2240, qui permettait de compter entre 1 et 255 unités de
temps. On trouve encore ce circuit à la vente, mais moins
facilement que par le passé. Mais qu'importe, puisqu'on peut
reprendre le principe avec des composants fort courant et pas chers...
Voyez donc le schéma suivant, qui permet d'obtenir une
temporisation de 12 ou 24 heures, avec un seul circuit
intégré de type CD4060, qui intègre ce qu'il faut
pour réaliser la base de temps et le comptage.
A la mise sous tension, le compteur du CD4060 est remis à
zéro, grâce au couple C3 / R3 qui fournit une brêve
impulsion positive de RAZ sur l'entrée MR. A cet instant, toutes
les sorties du circuit intégré sont à
l'état logique bas. La constante de temps,
déterminée par C1, C2 et R1 est globalement de 1 secondes
avec les valeurs données sur le schéma.
Remarques :
- pour une constante de temps de 1 seconde, vous pouvez
utiliser une
résistance de 470 KO et des condensateurs de 10 uF, ou utiliser
une résistance de 100 K0 et des condensateurs de 47 uF. Si votre
circuit refuse d'osciller avec le premier couple, essayez avec l'autre.
- chaque sortie change d'état toutes les n secondes : la
sortie
Q3 change d'état toutes les minutes environ, et la sortie Q13
change d'état toutes les 24 heures environ. Si vous souhaitez un
état permanent de la sortie utilisée, vous devez ajouter
quelques composants pour bloquer l'oscillation une fois la
temporisation écoulée. Une simple bascule (bascule D ou
JK) peut suffire pour accomplir cette tache, mais vous pouvez aussi -
et c'est bien plus simple encore - ajouter une diode de type 1N4148
entre la sortie à utiliser et la broche 11 du CD4060, cathode de la
diode sur broche 11. En procédant ainsi, une tension positive est
appliquée à la broche 11 du CD4060 au terme de la temporisation et
bloque l'oscillateur. Pour faire redémarrer le tout, il suffit de
court-circuiter le condensateur C3 (application tension positive sur la
broche de reset).
- les sorties Q0 à Q2 ne sont pas disponibles sur le CD4060,
ce
qui rend l'opération de vérification de la durée
un peu fastidieuse (longue).
Ce circuit est donc intéressant si l'on souhaite obtenir une
temporisation de longue durée mais avec une précision
moyenne; on a un bon ordre de grandeur, mais on n'est pas à la
seconde près. Pour une grande précision, on doit utiliser
un oscillateur très stable, par exemple piloté par
quartz. L'inconvénient des quartz est qu'il n'en existe pas de 1
Hz. Mais comme on n'est pas à un circuit intégré
près quand on sait ce qu'on veut, on peut ajouter un ou deux
CD4060 pour "compenser" la plus grande rapidité de
l'oscillateur. Le schéma suivant montre ainsi un oscillateur
piloté par quartz oscillant à la fréquence de
32,768 KHz grâce à un quartz "d'horloger" de même
fréquence, suivi de deux compteurs assurant la
division
de
fréquence et donc la multiplication de la période (base de
temps).
Sur la sortie Q13 du premier CD4060, on récupère un
signal de fréquence 2 Hz, ce qui correspond à une
période de 0,5 seconde. Si on divise plusieurs fois par deux ce
signal de 2 Hz, on finit par atteindre des périodes très
longues, et ce avec une très grande précision. Ainsi, on
retrouve en sortie Q13 du second CD4060, un signal dont la
période est de plus de deux heures et quart. Et si l'on
recherche une plus grande durée encore, un troisième
CD4060 pourra là encore faire l'affaire. Ce troisième
CD4060, dont l'entrée RS serait reliée à la sortie
Q13 de U2, fournirait en effet sur sa première sortie Q3, un
signal dont la période serait proche de 32 heures !
Arrêt comptage (blocage oscillateur)
On
peut avoir besoin de bloquer le compteur quand on est arrivé à la
valeur finale désirée, par exemple au bout de 1024 impulsions de
l'horloge de base. On a vu comment faire pour de petites périodes, avec
le couple NE555 et CD4017, mais comment faire avec le CD4060 dont
l'oscillateur et le diviseur sont intégrés dans un même et unique
boîtier ? Une astuce consiste à ajouter une diode sur la broche 11 du
CD4060 (anode diode sur broche 11) et qui vient de l'information "fin
de comptage". Cette information doit être en logique négative.
Quand
la diode DX reçoit une tension positive sur sa cathode (point marqué
Start/Stop), elle est bloquée (non passante) et ne perturbe en aucune
manière l'oscillateur interne du CD4060. Si par contre on applique une
tension nulle (0 V) sur la cathode de la diode DX, elle se met à
conduire et bloque l'oscillateur. Pour que l'oscillateur puisse
redémarrer, il faut que la commande en tension nulle disparaisse. La
résistance RX n'est pas obligatoire et dépend du circuit qui ramène
l'information de blocage. Si cette information vient d'un transistor
NPN monté en émetteur commun (fonction commutateur tout ou rien qui
ramène la masse quand il est passant et qui ne ramène rien quand il est
boqué - on parle aussi de transistor en collecteur ouvert), alors cette
résistance RX permet simplement de fixer le potentiel de repos de la
diode à une valeur positive, pour que l'oscillateur puisse fonctionner
en absence de commande 0 V (point Start/Stop en l'air).
Division par une valeur non multiple de 2
Comme
vous
l'avez sans doute compris, le revers de la médaille d'un
système aussi précis que celui du diviseur à CD4060 est sa
difficulté à
produire de façon simple, une période de durée
comprise entre deux valeurs fixes, puisque les divisions
opérées à la suite augmentent toujours le temps
dans un rapport de deux. Moyennant quelques composants supplémentaires,
il est heureusement possible d'adopter un
facteur de division de valeur quelconque.
Ainsi, si on divise par 120 le signal de 2 Hz présent en sortie
Q13 du premier CD4060, on obtient une période de 1 minute toute
ronde, que l'on peut ensuite diviser avec des CD4017 pour obtenir des
temps de temporisation de 1 min, 2 min, 3 min, etc. Une solution
élégante consiste à utiliser une fonction "OU" avec des diodes
(classiques de type 1N4148) câblées sur les sorties du
compteur
binaire utilisé. Un tel exemple est proposé à la page
Diviseur
fréquence 004 :
Schéma 004b, version
diviseur avec diodes.
Notez que pour ce schéma de diviseur de fréquence 004, on n'utilise pas
des compteurs CD4060 mais des compteurs CD4040,
car ces derniers ne présentent pas de "trou" au niveau des sorties
(avec le CD4060, on ne dispose pas de la sortie Q10, ce qui ne permet
pas d'obtenir tous les facteurs de division possible).
Temporisateur de plusieurs heures avec composant programmable
Il est possible d'obtenir de grandes durées de temporisation
avec un composant programmable tel qu'un PIC, qui intègre
à lui seul l'oscillateur et la fonction de division, avec un facteur
fixe ou
programmable par l'utilisateur. Mon
temporisateur
006a permet par exemple d'obtenir une durée de temporisation
programmable comprise entre 100 millisecondes et 56 heures.
Bien entendu ce n'est pas parce qu'on utilise un composant
programmable tel un PIC que l'on doit se restreindre à des longues
durées. On peut aussi travailler sur des périodes moyennement longues
et même prévoir un réglage de la durée par potentiomètre. Exemple en
page
Temporisateur
010.
Temporisation de démarrage (durée de commande minimale)
Les
deux schémas qui suivent
montrent comment faire pour démarrer un système seulement si la
commande dure un certain temps. Ici, la commande est matérialisée par
un bouton poussoir, qui s'il n'est pas enfoncé assez longtemps, ne
produit aucun effet. Si le poussoir est enfoncé pendant plusieurs
secondes, la sortie est activée, sortie qui se désactive dès le
relachement du poussoir (le délai de commande ne joue que sur la mise
en route, pas sur l'arrêt). Le premier montage est à base de
transistors et le
second est à base de portes logiques, tout deux partagent la
particularité d'être simples.
Version à transistors (000ha)
Ce
premier montage ne comporte que quelques composants ordinaires, y
compris Q2 qui est un transistor darlington (transistor à grand gain)
facile à trouver et pas cher.
Poussoir relaché...
Quand
on met le montage sous tension, et en supposant que le bouton poussoir
SW1 n'est pas enfoncé, le premier transistor Q1 est saturé, du fait de
la présence d'une tension suffisante appliquée sur sa base (par rapport
à la masse), au travers de la résistance R2.
Remarque
: la résistance R1 n'est là que pour un effet visuel de
symétrie, vous pouvez en pratique la supprimer.
Q1
étant saturé (conducteur), le condensateur C1 est mis en court-circuit
: la tension à ses bornes reste faible et ne peut pas augmenter. La
tension appliquée à la base du second transistor Q2 est trop faible
pour le rendre passant et ce dernier reste bloqué. Son courant de
collecteur, même s'il n'est pas complètement nul, reste largement
insuffisant pour allumer la led (la led D1 et la résistance R6 peuvent
être remplacées par un petit relais avec sa diode en parallèle sur la
bobine).
Poussoir enfoncé
Si
maintenant on appuye sur le bouton poussoir SW1, la base du transistor
Q1 est directement mise à la masse et ce transistor se bloque aussitôt.
Le condensateur C1 n'est plus mis en court-circuit par la jonction E-C
de Q1, et il peut désormais se charger grâce à la résistance R3. Cette
charge se fait doucement, car la valeur de R3 et de C1 sont assez
élevées, la tension monte doucement aux bornes du condensateur. Au bout
d'un moment, la tension aux bornes du condensateur, qui est appliquée
au transistor Q2 via la résistance R4, atteint une valeur suffisante
pour faire conduire le transistor Q2 : la led D1 s'allume. Si on
relache le bouton poussoir avant la mise en conduction de Q2, le
condensateur C1 est aussitôt entièrement déchargé et il faut repartir
de zéro.
Tension d'alimentation
autre que 5 V ?
Ce
montage peut être adapté à d'autres valeurs de tension d'alimentation,
il fonctionne parfaitement entre 3 V et 24 V. Il faut juste retirer ou
modifier la valeur de certains composants :
- Alim 3 V : R1 = 10 kO, R2 = 1,2 kO, R3 = 22 kO, retirer R5
- Alim 5 V à 9 V : R1 = 10 kO, R2 = 2,2 kO, R3 = 22
kO
- Alim 9 V à 15 V : R1 = 22 kO, R2 = 4,7 kO, R3 = 68 kO
- Alim 15 V à 24 V : R1 = 22 kO, R2 = 6,8 kO, R3 = 100 kO
La
valeur donnée à R2 permet la circulation d'un courant de base
dans
Q1 de l'ordre de 1 à 5 mA quand il conduit (SW1 relâché).
Version avec circuit logique (000hb)
Le
principe de fonctionnement est le même que pour le schéma vu avant. Les
transistors de tout à l'heure ont été remplacés par des inverseurs
logiques inclus dans un circuit intégré de type CD4049 (on peut aussi
utiliser des portes logiques de CD4011 dont les deux entrées sont
reliées ensemble).
Poussoir relaché
L'inverseur
logique U1:A voit sur son unique entrée, un état logique haut du fait
de la présence de la résistance R1 entre cette entrée et le +5 V. Comme
il s'agit d'un inverseur, la sortie fait l'inverse de ce qu'il y a sur
l'entrée, et présente donc un état logique bas. Rien de particulier ne
se passe, sauf si vous avez branché le circuit intégré à l'envers (dans
ce cas, allez en chercher un autre pour remplacer celui qui vient de
fumer). Le condensateur C1 est déchargé, la tension à ses bornes est
nulle (voire très faible si votre maison est hantée) et l'inverseur
logique U1:B présente un état logique haut (+5 V) sur sa sortie. La led
D1 reste éteinte car pour qu'elle s'allume il faut lui appliquer une
tension plus basse sur sa cathode par rapport à son anode. Le temps
minimum requis pour activer la sortie dépend directement de la valeur
donnée aux composants R2 et C1.
Poussoir enfoncé
Le
fait d'enfoncer le bouton poussoir SW1 porte l'entrée de l'inverseur
logique U1:A à un état logique bas, ce qui a pour conséquence de faire
passer sa sortie à un état logique haut. C1 étant déchargé, la diode D2
se trouve avec un potentiel plus positif sur son anode (quasiment +5 V)
que sur sa cathode (quasiment 0 V) : elle devient donc passante et C1
peut commencer à se charger. D'ailleurs, il ne s'en prive pas. Au bout
d'un certain temps, la tension aux bornes de C1 est suffisante pour
être interprétée comme un niveau logique haut sur l'entrée de
l'inverseur logique U1:B, et la sortie de ce dernier passe à l'état
logique bas. La led D1 peut alors s'allumer. Si le poussoir est relaché
avant le terme minimum, le condensateur C1 se décharge rapidement au
travers de R3, D3 et l'étage de sortie de U1:A. R3 permet juste de
limiter le courant de décharge de C1 et de ne pas vexer l'inverseur
U1:A.
Historique
29/09/2013
- Ajout informations concernant le montage 000ha (temporisation au
démarrage).
06/11/2011
- Ajout astuce blocage oscillateur / compteur CD4060 pour arrêt
automatique en fin de comptage.
-
Ajout schéma et détail temporisateur avec CD4060 et diodes pour
utilisation compteur (diviseur) avec nombre différent d'un multiple de
deux.