Dernière mise à jour :
18/05/2014
Présentation
Ce
temporisateur
doté de quelques composants seulement permet de démarrer un
appareil dès la mise sous tension et de l'arrêter
automatiquement au bout d'un temps donné.
Qautre schémas sont proposés, tous basés sur l'emploi d'un
NE555 :
-
Schéma 008
: schéma de base qui permet juste d'allumer une LED, et qui peut par
exemple être utilisé comme minuteur
dentaire, avec autorisation de lacher la brosse à dent à
la fin de la temporisation, fixée ici à 3 minutes.
-
Schéma 008ab : idem version 008 mais ajustable entre 1 min et 5 min (par exemple pour insoleuse)
-
Schéma 008b
: schéma complété par un relais, pour une commande de
puissance.
-
Schéma 008cb
: même principe que les deux premiers mais avec coupure forcée
(anticipée) si le signal de commande disparaît.
Schéma 008
Que dire de ce montage, si ce n'est que la LED peut être remplacée par
un petit
relais
(voir plus loin) ou par un opto-triac pour commander un appareil
costaud ?
Déclenchement
Le déclenchement automatique à la mise sous
tension est assuré par un changement d'état
logique sur
l'entrée 2 du NE5555. Ce changement d'état est assuré de façon
"progressive" mais assez rapide, grâce au couple R2 / C2. En effet au
moment même de la mise sous tension, l'entrée 2 est portée à un état
logique bas car le condensateur C2 est déchargé. Au bout d'un certain
temps (bref), le condensateur est chargé et l'entrée de déclenchement
passe à l'état logique haut. La valeur à donner à R2 et à C2 n'est pas
très critique, mais on peut observer un mauvais fonctionnement avec des
valeurs trop faibles. Des bonnes valeurs semblent être 100 kO pour R2
et 100 nF pour C2, mais vous pouvez allez au-delà sans soucis. En
dessous de ces valeurs, le bon déclenchement semble dépendre de
l'origine (fabricant) du NE555. Je laisse donc les valeurs de 10 kO et
10 nF sur le schéma, pour vous laisser le loisir de cogiter et de faire
des essais.
Durée de temporisation
La durée de la temporisation (T) est définie par la valeur des
composants R1 et C1, selon la formule suivante :
T = R1 * C1 * 1.1
avec T en secondes, R1 en ohms et C1 en Farads.
Ici, on a donc
T = 750000 * 0.00022 * 1.1 = 181 secondes environ
Vous l'aurez vite compris, rien n'interdit d'utiliser des valeurs
différentes pour R1 et C1... même pour aboutir à
une même durée de temporisation ! J'ai en effet
noté un certain degré d'allergie à l'utilisation
de résistances de 750 KO. Si vous vous trouvez dans le
contexte difficile de ne pouvoir mettre la main sur une telle valeur,
rappelez-vous que deux résistances de 1,5 MO
câblées en parallèle équivalent à une
résistance unique de...
Relance de la temporisation
Il
peut arriver dans certains cas que l'on ait besoin de relancer la
temporisation sans pour autant devoir (ou pouvoir) remettre le circuit
hors tension puis sous tension. Dans ce cas de figure, il suffit de
décharger le condensateur C2 et de le laisser se recharger, pour
produire une nouvelle impulsion de déclenchement sur la borne 2 du
NE555. Le schéma montre que cela peut être fait par un simple bouton
poussoir SW2 ajouté en parallèle sur C2. Ce poussoir peut
aussi
être remplacé par un transistor NPN (par exemple 2N2222) monté en
commutation (émetteur à la masse, collecteur sur entrée 2 du 5555, et
base - avec résistance série de limitation de courant - pour la
commande, voir schéma 008c pour exemple). Si cela vous gêne vraiment de
voir un poussoir câblé
directement en parallèle sur le condensateur C2, vous pouvez ajouter
une résistance de 47 ohms en série avec le poussoir, pour limiter le
courant de décharge du condensateur. Dans le cas présent, je ne le fais
pas.
Schéma 008ab
Légère variation pour obtenir une temporisation réglable, avec un temps minimum de 1 minute et un temps maximum de 5 minutes.
Reprise
du premier schéma (008) avec remplacement de R1 par une résistance en
série avec deux potentiomètres : un premier ajustable de 100 kO (RV2)
pour fixer la durée minimale, un second "de tableau" de 470 kO (RV1)
pour le réglage général. Procédure de réglage :
1 - mettre RV1 complètement à zéro (curseur côté ligne positive d'alimentation);
2 - ajuster RV2 pour avoir la durée minimale (ici 1 minute).
A
noter que le condensateur C1 a lui aussi changé de valeur, on est passé
de 220 uF à 470 uF. La durée max ne sera pas forcément de 5 minutes
mais peut-être un peu plus car les condensateurs chimiques de forte
valeur ont tendance à présenter une valeur supérieure à la valeur indiquée.
Schéma 008b
C'est le même que précédement, avec un relais en plus sur la sortie du
NE555.
Ajout du relais
La LED D1 du premier schéma est conservée car elle est toujours
pratique pour
visualiser l'état de sortie du NE555. Surtout quand on a un doute sur
le fonctionnement du relais qui est étanche et dont on ne voit pas les
contacts, et qui de surcroit est silencieux. Mais attention, ce n'est
pas parque cette LED D1 s'allume que le relais colle. Pour être sûr que
le relais fait son boulot quand la sortie 3 du NE555 passe à l'état
logique haut, il faut - au moins dans un premier temps - visualiser
l'état des contacts travail / repos du relais. Ceci est assuré
ici
par l'ajout d'une seconde LED D5, qui s'allume quand
le
relais colle si elle est câblé sur le contact travail du relais (comme
sur le schéma), ou qui s'allume quand le relais est au repos si elle
est câblée sur le contact repos du relais. D'un point de vue protection
du NE555, on retrouve une diode montée en inverse et en parallèle sur
le relais (D4). Le rôle de la diode zener D2 de 2,7 V est d'abaisser la
tension de sortie du NE555 à une valeur plus normale pour le relais
utilisé ici, qui est un modèle 5 V. La chute de tension qu'elle
introduit, additionnée à la chute de tension provoquée par la diode D3,
provoque un abaissement de quelque 3,3 V, ce qui conduit au final le
relais à réceptionner une tension proche de 5 V (la sortie du NE555 est
un poil en dessous de la tension d'alim). La didoe D3 quant à elle
apporte une protection supplémentaire au NE555. Elle n'est pas
obligatoire pour certains 555 et est conseillée pour d'autres, alors
autant la mettre (en toute franchise je ne l'ai pas toujours
fait
et si ça devait pêter à chaque fois je m'en serais rendu compte).
Choix du relais
Le
schéma montre un exemple d'utilisation sous une tension d'alimentation
de 9 V, avec un relais de type 5 V. La diode zener D2 permet d'abaisser
la tension appliquée au relais. Vous pouvez aussi alimenter le montage
par une tension supérieure de 1 V ou 2 V par rapport à la tension
nominale du relais, par exemple tension d'alim de 13 V ou 14 V pour
usage avec un relais 12 V. Dans ce cas, pas besoin de diode zener en
série avec la sortie du NE555.
Contraintes à respecter dans tous les cas :
- la tension d'alim maximale du NE555 ne doit pas être
dépassée.
- la bobine du relais ne doit pas présenter une résistance
ohmique trop
faible, pour que le courant débité par le NE555 reste en-dessous du
maximum toléré. Essayez dans la mesure du possible de ne pas aller au
delà de 50 mA, disons 100 mA au grand maximum. Un relais 12 V
avec bobine 300 ohms convient
car le
courant engendré est de l'ordre de 40 mA. Si le relais est un gros
modèle et que sa bobine demande un courant trop important, il faudra
intercaler un transistor de commutation style 2N2222 qui lui accèpte
sans problème 500 mA.
- dissipation dans la diode zener, si elle est
présente : elle doit rester modérée, de quelques dizaines de mW. Avec
l'exemple donné, le courant qui la traverse est de l'ordre de 40 mA, la
dissipation de puissance est donc de l'ordre de 100 mW (2,7 * 0,04).
Une
zener 400 mW ou 500 mW est donc largement suffisante, mais
vous pouvez
aussi bien sûr utiliser un modèle 1,3 W.
Schéma 008c
Les schémas présentés ci-avant produisent une temporisation dont la
durée est la même quelle que soit la durée du signal de commande. Mais
que faire si on désire que la temporisation s'arrête avant l'heure dans le cas où le signal de
commande disparait ? Deux solutions possibles au moins :
- Inhibition du temporisateur quand le signal de commande est
absent. Dans ce cas la sortie du temporisateur est désactivée quand le signal de commande disparaît.
- Combinaison du
signal de commande avec le signal de sortie du temporisateur au moyen
d'une fonction ET. Dans ce cas la sortie du temporisateur reste active
quand le signal de commande disparaît, mais on l'empêche d'aller plus
loin.
Le schéma qui suit s'appuie sur la seconde méthode.
La
porte logique U2:A qui est de type AND (ET) ne présente sur sa sortie
(broche 3)
un état logique haut que si ses deux entrées (broches 1 et 2) sont en
même temps à
l'état haut. Il faut donc bien remplir les deux conditions énoncées
avant (signal commande actif et sortie du NE555 active) pour que la LED
s'illumine. Pour ce qui est de la commande en elle-même, on trouve le
transistor Q1 chargé de transmettre un signal "négatif" à l'entrée de
déclenchement du NE555 (broche 2) via le condensateur "d'isolement" C2.
Ce condensateur est là pour que la broche 2 du NE555 repasse bien à
l'état
logique haut même si le signal de commande subsiste. L'application d'un
signal de commande est représenté ici par le bouton poussoir SW2
(tient, SW1 a disparu) mais il peut aussi s'agir d'un signal issu
d'une porte logique ou d'un transistor monté en commutation. Il faut
juste veiller à ne pas injecter un courant de valeur trop élevée dans
la base de Q1 pour ne pas le faire griller.
Extensions possibles...
L'utilisation en "sablier dentaire" est intéressante mais il
existe des enfants qui ont du mal à respecter les règles.
Si vraiment vous ne trouvez aucune solution "amiable", vous pouvez
associer ce minuteur à un
générateur de haute
tension
qui délivre des décharges électriques à
l'utilisateur, si ce dernier repose la brosse à dent avant la
fin de la temporisation. Pour éviter tout effet d'accoutumance
(l'individu peut vite établir le lien qui existe entre la
décharge électrique et la dépose anticipée
de la brosse à dents dans son support mural), vous pouvez aussi
installer un détecteur de mouvement à infra-rouge passif
qui analyse les mouvements de la brosse, et qui déclanche les
décharges électriques en cas d'absence de mouvement
pendant deux secondes consécutives.
Conseil :
il est inutile de
gonfler exagérement la durée de la temporisation
au-delà des trois minutes réglementaires. Des
études sérieuses ont en effet montré qu'une
durée de brossage supérieure à trente minutes
poussait l'enfant à s'endormir sur l'évier.
Prototype (schéma 008)
Réalisé sur une plaque sans trou, il a fallu que je les fasse
moi-même un par un, avec un forêt carré. Vachement pratique.
Comme ça fonctionnait, je me suis dit que je pourrais peut-être
dessiner un
circuit imprimé. Mais j'ai renoncé devant la difficulté, et en plus il
était l'heure de se brosser les dents.
Circuit imprimé
Non réalisé.
Ah si. Mais que pour la version 008 sans relais.
Tiens, en parlant de relais, je vous laisse le prendre.