Dernière mise à jour :
08/04/2012
Présentation
Ce gradateur est de type automatique et permet de simuler l'aube
(allumage progressif) ou le crépuscule (extinction progressive),
sur une période d'environ 30 minutes (durée qu'il est
possible d'ajuster en plus ou en moins, le cas échéant).
Le choix entre aube et crépuscule se fait via un petit
interrupteur (ou cavalier situé sur le circuit imprimé),
et le raccordement se fait directement sur le réseau 230 Vac.
Sans trop de surprise, la charge est une ampoule à incandescence
dont la puissance doit être comprise (de
préférence) entre 25 W et 100 W. Ce circuit est fort
similaire à celui présenté en page
Gradateur de lumière 011,
mais présente quelques différences qui justifiaient l'écriture d'un
nouveau code logiciel et d'une nouvelle page explicative. Une version
basse tension continue est présentée en page
Gradateur lumière 016.
Caractéristiques principales :
- Choix entre allumage automatique ou extinction automatique;
- Durée d'allumage ou d'extinction de 30 minutes (ajustable au niveau du code source fourni);
- Programmation du minimum d'éclairage désiré (optionnel);
- Programmation du maximum d'éclairage désiré (optionnel);
Avertissements
- Montage directement alimenté sur le secteur 230 Vac,
ne pas y toucher avec les doigts quand il est sous tension
! Deux potentiomètres de réglage optionnels sont prévus. S'ils sont
implantés, il faudra impérativement utiliser un tournevis en plastique
pour les ajuster.
A lire avant de continuer.
-
Aucun prototype avec alim secteur réalisé pour ce montage. Cependant,
maquette réalisée avec générateur 100 Hz pour vérification du bon
fonctionnement du logiciel du PIC (avec oscilloscope, voir paragraphe
Prototype).
Schéma
D'un côté une fiche PL1 pour branchement sur secteur, de
l'autre une ampoule à incandescence L1. Et entre les deux, le
minimum d'intelligence pour faire le lien.
Principe général de fonctionnement
Le principe de fonctionnement est simple et repose sur le fonctionnement classique d'un
gradateur de lumière
: à partir d'une impulsion synchronisée sur l'onde
secteur et qui se répète à chaque passage par
zéro des alternances (100 fois par seconde), une impulsion de déclenchement est
envoyée à un triac, pour le faire conduire pendant une
durée plus ou moins longue. Le temps qui s'écoule entre
l'impulsion synchronisée sur le passage par zéro des
alternances et le déclenchement du triac, définit
directement le taux d'éclairement de l'ampoule. Si le triac est
déclanché aussitôt après détection de
l'impulsion de synchronisation, la lampe restera allumée pendant
tout le cycle de l'alternance (positive ou négative) et brillera
à son maximum. Si au contraire le triac est
déclanché "longtemps" après détection de
l'impulsion de
synchronisation, la lampe restera allumée pendant une petite partie
seulement du cycle de
l'alternance (positive ou négative) et brillera à un
degré moindre. Le logiciel du PIC utilisé ici fait en sorte qu'à partir de la mise
sous tension du système, le retard à l'amorçage du
triac varie lentement dans le temps : retard de plus en plus long pour
une extinction progressive, ou retard de plus en plus court pour un
allumage progressif.
Synchronisation secteur
La synchronisation sur l'onde secteur s'effectue au travers des deux
résistances de très forte valeurs R3 et R4. La tension
appliquée sur l'entrée GP5 du PIC est
ecrêtée à la valeur de 4,7 V par
la diode zener D4, cette limite de tension est égale ou légèrement inférieure à la
tension d'alimentation du PIC et évite d'endommager ce dernier.
Le signal que l'on trouve sur l'entrée GP5 est donc une
sinusoïde de 230 Vac (amplitude crête de 324 V) rabotée
à 4,7 V, qui ressemble donc désormais beaucoup plus
à un signal carré qu'à un signal sinus. Chaque
passage par zéro de l'onde secteur va se traduire par un
changement d'état du signal "carré"
présenté sur l'entrée GP5, car on se retrouve avec
une tension quasi-nulle lors des alternances négatives et une
tension égale à la tension d'alim lors des alternances
positives. Finalement, on a rien de moins qu'un signal
quasi-carré de fréquence 100 Hz et de rapport cyclique 50
%. L'entrée GP5 du PIC est surveillée en continu par son
système d'interruption,
spécifiquement activé pour cette entrée, et une
interruption est ainsi déclanchée à chaque
changement d'état de l'entrée GP5. Comme dans le cas présent on dispose
d'un chagement d'état logique et non d'une impulsion à chaque passage
par zéro de l'onde secteur, il faut que les interruptions du PIC se
fassent de façon alternée pour les fronts montants et les fronts
descendants. Pour ce faire, le type de front à surveiller (montant ou
descendant) est changé à chaque nouvelle interruption : quand le PIC
détecte un front montant sur l'entrée GP2, on lui demande de surveiller
un front descendant Et quand le front descendant arrive, on lui demande
de surveiller un front montant. A partir du moment où une interruption
est déclanchée (et quelque soit le type de front qui l'a provoquée) un
retard plus ou moins long - de valeur comprise entre 0 et 10 ms -
est mis en oeuvre, au bout duquel le triac est déclanché.
Ce n'est pas plus compliqué que ça !
Min et max de lumière
Le logiciel du PIC comporte une routine de lecture des entrées
analogiques AN0 et AN1, sur lesquelles la tension appliquée
représente les valeurs des taux d'éclairement min ou max
désirés. Cette fonction est totalement facultative,
voici les procédures à suivre pour la mettre en oeuvre ou
pour l'ignorer.
Prise en compte niveau lumière min et max
- Câbler les deux potentiomètres RV1 et RV2 tel que
montré sur la partie supérieure du schéma
(curseurs sur points A et B);
- Mettre l'entrée GP3 (point C) au +5 V (+Valim), via la
résistance R6 (si interrupteur SW2 en place) ou directement (si
pas d'interrupteur SW2).
Non prise en compte niveau lumière min et max
- Ne pas câbler les deux potentiomètres RV1 et RV2;
- Mettre l'entrée GP3 (point C) à la masse.
Remarques
-
La présence de l'interrupteur SW2 (Min/Max) n'est pas
obligatoire, celui-ci sera mis en place si la fonction Min/Max doit
pouvoir être changée de façon aisée. On peut aussi prévoir la mise en
place de deux petits plots avec un cavalier pour faire office
d'interrupteur.
-
Bien que cette fonction de réglage des min et max est facultative, je
conseille sa mise en place car cela permet un ajustement très
précis des moments où le triac doit être amorcé quand le cycle prend
son envol ou qu'il arrive à terme.
Très
important : les potentiomètres RV1 et RV2 ont une broche reliée au
secteur d'alimentation (masse). Il faut impérativement utiliser un
tournevis en plastique pour les ajuster !
Alimentation
Le PIC ne consomme pas beaucoup de courant, et le triac à
seulement besoin d'une impulsion de déclenchement de quelques mA
qui ne durent que quelques microsecondes et qui ne se
répètent que 100 fois par seconde (100 Hz). Une
alimentation sans transformateur est donc tout à fait
envisageable, et on ne s'en prive pas. L'inconvénient majeur de
ce type d'alimentation est une connection directe du montage sur le
secteur, ce qui n'est jamais pratique (entendez dangeureux) pour triffouiller dedans quand il
est raccordé. Là, c'est clair, vous n'avez pas le droit !
Prototype
Réalisé
sur platine de développement EasyPic4, avec générateur externe 100 Hz
pour vérification du bon fonctionnement du logiciel du PIC. Pas de
raccord effectué sur le secteur lors de ce test (je ne voulais pas
raccorder le secteur non isolé sur ma platine de développement, je suis
sûr que vous comprendrez pourquoi).
Pour la synchro 100
Hz, je me suis servi du générateur intégré dans mon oscilloscope
portable Picoscope. Comme l'amplitude du signal de sortie de cet
oscilloscope ne peut excéder 2 Vcac, je l'ai configuré avec amplitude 1
V et offset 1 V pour ne pas avoir de tension négative par rapport
à la masse. Comme ce signal de commande 100 Hz ne disposait pas d'une
amplitude suffisante pour l'entrée du PIC alimenté sous +5 V, j'ai
ajouté un transistor 2N2222 pour faire l'interface et disposer de
signaux de commande 0 V / 5 V. Sur les graphes qui suivent (copie écran oscillo numérique), on peut
voir en rouge le signal 100 Hz et en bleu les impulsions de
déclenchement du triac (clic sur graphes pour agrandir).
Sur
le premier graphe, les impulsions arrivent très tardivement après le
passage par zéro de l'onde secteur, l'ampoule éclaire à peine. Sur le
second graphe, le triac est déclenché entre deux passage par zéro, la
lampe est allumée à moitié. Sur le troisième graphe, l'impulsion de
déclenchement du triac s'est bien rapprochée du passage par zéro, la
lampe s'allume plus longtemps et éclaire donc plus.
Logiciel du PIC
Disponible dans l'archive dont le lien suit.
Gradateur
lumière 011b - 12F675 (08/04/2012)
Si vous souhaitez recevoir par
la poste un PIC préprogrammé et prêt à
utiliser, merci de consulter la page
PIC - Sources.
Circuit imprimé
Réalisé en simple face.
Typon aux formats EPS, PDF et Bitmap 600 dpiHistorique
08/04/2012
- Portage du code dans la version V5.30 de MikroPascal.
- Amélioration générale du code pour usage avec ou sans les potentiomètres spécifiant les valeurs d'éclairement min et max.
-
Retrait de la procédure de stockage en EEPROM des valeurs min et max,
elles n'avaient pas vraiment d'utilité en fin de compte. Après tout,
soit on met les potentiomètres et on les laisse, soit on ne les met pas.
03/04/2011
- Première mise à disposition.