Dernière mise à jour :
23/09/2008
Présentation
Le présent montage permet l'allumage d'une led quand la tension d'un
set de deux accus 1,2V (donc tension de 2,4V) dépasse un certain seuil,
que l'on peut par exemple fixer entre 2,2V et 2,4V.
Schéma
Difficile, n'est-ce pas ?
Nous avons ici affaire à un simple comparateur de tension,
doté d'une entrée non-inverseuse et d'une entrée
inverseuse. Le tout est cablé de sorte que l'on ait une tension
assez constante sur l'entrée non inverseuse, et une tension
proportionnelle à la tension d'alimentation
générale, sur l'entrée inverseuse. Le graphe qui
suit permet de voir dans quelles conditions la sortie (Out, en jaune)
change d'état selon la valeur de la tension d'alimentation (V+,
en vert), la tension de référence (Vref, en rouge) et la
tension "d'entrée" (Vin, en bleu).
Le principe est fort simple à comprendre, dès l'instant
où l'on sait que le comparateur utilisé ici (LP311) est
un modèle possédant sur sa sortie principale, un
transistor dont le collecteur et l'émetteur sont reliés
à une broche du circuit intégré (émetteur
en borne 1 et collecteur en borne 7). En reliant l'émetteur du
transistor (borne 1) à la masse, on se trouve en présence
d'un simple comparateur suivi d'un transistor monté en
commutation (en interrupteur). Dans un tel dispositif, on se retrouve
avec une sortie collecteur "raccordé" à la masse quand la
sortie du comparateur interne est à l'état logique haut,
et une sortie collecteur reliée à rien du tout quand la
sortie du comparateur interne est à l'état logique bas.
C'est la raison pour laquelle il faut penser "à l'envers" avec
ce genre de circuit : quand on a conduction du transistor, cela
signifie que la sortie est à zéro, et c'est à
cette condition que la led D1 s'allume. Et pour avoir zéro en
sortie du circuit, la tension présente sur l'entrée
inverseuse doit être supérieure à la tension
appliquée sur l'entrée non-inverseuse. Regardons
maintenant le graphique, qui montre ce qui se passe quand la tension
d'alimentation générale V+ (courbe verte) passe
progressivement de 0V à +4V. La tension Vin (courbe bleue)
correspond à la moitié de la tension d'alimentation, car
elle est tirée d'un
potentiomètre
linéaire monté en
diviseur
de tension
par deux (curseur au centre). Cette tension Vin augmente donc de la
même façon, avec valeur moitié. La tension Vref
quant à elle (courbe rouge) augmente progressivement
jusqu'à ce que les deux diodes D2 et D3 conduisent, et quand
c'est le cas, la tension à leurs bornes se stabilisent à
une valeur quasi constante, entre 1,2V et 1,4V selon les diodes
utilisées (entre 0,6V et 0,7V sur chacune d'elle). Au
début, la tension Vin est inférieure à la tension
Vref, le transistor en sortie du circuit comparateur est bloqué,
et la led reste donc éteinte. Puis vient le moment où il
y a "croisement" des tensions, c'est à dire quand la tension Vin
devient plus grande que la tension Vref. A cet instant, la sortie du
comparateur change d'état et le transistor en sortie conduit, ce
qui permet à la led de s'allumer. Le potentiomètre RV1,
qui permet de prélever une portion plus ou moins importante de
la tension d'alimentation, permet de fixer la valeur de la tension
d'alimentation qui provoque l'allumage de la led D1.
Remarque importante
Le comparateur de tension LP311 utilisé ici est la version basse
consommation et "basse tension" du célèbre comparateur
LM311. Le LM311 réclame une tension d'alim d'au moins 5V, et le
LP311 réclame normalement une tension d'alim minimale de 3V. Le
schéma proposé ici a été simulé mais
pas testé en grandeur nature, car je n'ai pas de LP311 sous la
main. Le circuit semble fonctionner correctement avec une alim qui ne
monte pas plus haut que 3V, mais je ne peux nullement garantir son bon
fonctionnement en toutes situations. Il arrive en effet que des
circuits intégrés fonctionnent bien en dehors des plage
spécifiées par les fabricants, mais ces derniers
déclinent toute responsabilité en cas de
dysfonctionnement.