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résistifs
Dernière mise à jour :
07/03/2007
Présentation
Un diviseur de tension est un système qui permet de fournir une
tension de sortie donnée (par exemple 5V) à partir d'une
tension d'entrée donnée (par exemple 7V). La valeur de la
tension de sortie est toujours plus faible que celle de la tension
d'entrée, ça ne peut pas être autrement avec ce
type de système. On parle de diviseur de tension parce que la
tension de sortie est une fraction de la tension d'entrée, il
existe un rapport simple entre les deux valeurs. Le présent
article se réfère aux diviseurs de tension de type
résistif. Il existe d'autres types de diviseurs de tension
(diviseurs de tension capacitifs par exemple), c'est pourquoi je
précise bien "résistifs". Ce type de diviseur de tension
est largement utilisé :
- pour permettre à un voltmètre de disposer de plusieurs
calibres (0.2V, 2V, 20V, 200V, 2000V, par exemple);
- pour la création d'une
masse
virtuelle
dans un montage analogique audio;
- pour la définition de plusieurs seuils dans un circuit d'
affichage
ou
de mesure, tel qu'un
thermomètre
ou un
vumètre
à leds, par exemple.
La suite de l'article suppose que vous connaissiez déjà
vos besoins en terme de tensions désirées. Il explique en
effet comment calculer la valeur des résistances requises en
fonction des tensions disponibles et des tensions divisées
(diminuées) souhaitées.
Remarque :
vous trouverez sur
cette page plusieurs schémas électroniques, où
sont notées plusieurs
valeurs de tension. Toutes les tensions sont mesurées par
rapport à la
masse, qui sert de point de référence.
Diviseur de tension simple
Deux résistances suffisent pour constituer un diviseur de
tension. La valeur à donner à ces résistances
n'est pas forcement simple à déterminer, mais nous
verrons cela le moment venu. Commençons donc par le principe de
base, en analysant le schéma simple suivant, qui montre la mise
en oeuvre d'un diviseur de tension constitué de deux
résistances R1 et R2, et où la tension de sortie Vs
répond à la formule suivante :
Vs
= Ve * (R2 / (R1 + R2))
|
Les deux
résistances R1
et R2 sont reliées en série, et on applique sur
celles-ci, une tension d'entrée Ve, Ve étant la tension
dont on dispose et avec laquelle on veut obtenir une autre tension. Si
les résistances ont la même valeur ohmique, ce qui est le
cas sur ce schéma, elles vont s'approprier chacune la même
portion de tension. Puis on "récupère" la tension
disponible sur la résistance R2, qui est connectée
à la référence 0V. On obtient sur cette
résistance une tension de sortie Vs, qui est la tension que l'on
désire obtenir à partir de la tension d'entrée Ve.
Comme les deux résistances ont ici la même valeur, on
récupère en sortie, une tension Vs égale à
la moitié de la tension d'entrée Ve.
|
"Comme les deux résistances ont ici la même valeur, on
récupère en
sortie, une tension Vs égale à la moitié de la
tension d'entrée Ve.". Cela est vrai si l'on considère
que tout est parfait, c'est à dire :
- si la source de tension Ve possède une résistance de
source (résistance série) nulle;
- si les deux résistances ont effectivement la même valeur;
- si le circuit qui va exploiter la tension de sortie Vs possède
une résistance d'entrée (résistance
parallèle) infinie.
Comme vous le savez sans doute déjà, le monde parfait
n'est pas le notre. Les conditions énnoncées ci-avant ne
seront pas respectées. La source de tension possède une
résistance interne qui n'est pas nulle, la valeur réelle
d'une résistance n'est pas forcement celle qui est
indiquée dessus (à cause de sa tolérance), et la
tension de sortie sera appliquée à un circuit qui ne
possèdera pas une résistance interne infinie. Mais
l'important est de savoir si ce qui n'est pas parfait est utilisable ou
non. Ou de faire en sorte que cela soit le cas. Prenons un exemple
pratique, où l'on veut obtenir une tension de 4.50V à
partir d'une tension de 9.00V. Après ce qui a été
vu ci-avant, on se dit que deux résistances de 10K chacune font
parfaitement l'affaire, et on l'adopte donc. Dans le schéma qui
suit, nous reprenons donc le même schéma que celui vu
avant, mais afin de bien mettre en évidence les problèmes
potentiels, tous les défauts énumérés
ci-avant sont volontairement exagérés (mais pas tant que
ça). A savoir l'utilisation d'une source de tension Ve qui
possède une forte résistance interne RS de 1 Kohms, des
résistances réelles R1 et R2 qui ne font pas parfaitement
10 Kohms (ce sont des modèles ayant une tolérance de 5%),
et un circuit "utilisateur" qui présente une résistance
d'entrée RE de 20 Kohms.
On constate que les 4.50V attendus ne font en fait que 3.26V, ce qui ne
va pas du tout ! A quoi cela est-il dû ? Au simple fait que la
résistance "parasite" RS est mise en série avec R1, et
que la résistance "parasite" RE est mise en parallèle
avec R2. C'est comme si on disposait d'un pont diviseur avec une
résistance R1 de 11.4 Kohms et une résistance R2 de 6.5
Kohms ! Vous comprenez dès lors, qu'il n'est pas possible de ne
pas tenir compte du circuit qui précède et du circuit qui
suit le diviseur de tension. Mais en tenir compte ne veut pas dire pour
autant que tout va devenir très compliqué. Il faut juste
que la résistance globale R1 + R2 ait une valeur très
supérieure à la résistance parasite RS de la
source de tension, et que la valeur de R2 soit très
inférieure à la valeur de la résistance
d'entrée RE du circuit utilisateur. En même temps, il faut
penser aux points suivants :
- le courant consommé par le pont diviseur doit être en
relation avec la "capacité à fournir du courant" de la
source de tension.
- choisir des valeurs très faibles pour les résistances
n'est pas forcement compatible avec un système fonctionnant sur
pile et devant avoir la plus grande autonomie possible.
- choisir des valeurs très élevées pour les
résistances conduira à une consommation faible, mais
l'influence du circuit utilisateur sera plus grande.
Sachant cela, vous devriez être capable de choisir en
connaissance de cause les bonnes valeurs pour R1 et R2, sachant que les
valeurs couremment utilisées tournent entre quelques centaines
d'ohms et quelques centaines de KOhms.
Remarque importante
: le pont
diviseur résistif n'est pas toujours le moyen le mieux
adapté pour obtenir une tension donnée, tout
dépend du contexte d'utilisation. Il trouve sa place quand on
veut une tension de sortie Vs qui conserve un certain rapport avec la
tension d'entrée Ve. Un unique pont diviseur peut convenir pour
fournir une tension de référence à quelques
AOP
(amplificateurs
opérationnels), car l'impédance d'entrée des AOP
est généralement très élevée et
perturbe peu le pont diviseur. La fourniture d'une
référence de tension à des convertisseurs
analogique-numériques par exemple, ne peut pas se satisfaire
d'un tel montage, où il faut avoir recours à une tension
extrêmement stable qui ne peut être délivrée
que par un
régulateur
de tension très précis.
Pont diviseur simple variable
L'utilisation d'un
potentiomètre
simple en remplacement des deux résistances d'un pont diviseur
simple, permet de constituer un pont diviseur avec un rapport
d'atténuation variable.
Sur les quatre quartiers du schéma ci-avant,
la résistance R1 est matérialisée par la partie de
piste résistive du potentiomètre qui est située
entre l'extrémité reliée à Ve et le
curseur. La résistance
R2 quant à elle est matérialisée par la partie de
piste résistive du potentiomètre qui est située
entre l'extrémité reliée au 0V et le curseur. Si
le curseur se
déplace vers l'extremité 0V, la valeur de R1 augmente et
la valeur de R2 diminue. Si le curseur se déplace vers
l'extremité Ve, la valeur de R1 diminue et la valeur de R2
augmente.
Diviseur de tension multiple
Un diviseur de tension à deux résistances permet de
délivrer une seule tension. Un diviseur de tension à
trois résistances permet de délivrer deux tensions, selon
le même principe que le diviseur de tension simple à deux
résistances. Un diviseur de tension à quatre
résistances permet de délivrer trois tensions. Etc, etc.
Les formules permettant de déterminer les tensions de sorties
d'un diviseur de tension à trois résistances, sont les
suivantes :
Vs1 = Ve * (R3 / (R1 + R2 + R3))
Vs2 = Ve * ((R2 + R3) / (R1 + R2 +
R3))
|
Les trois
résistances R1,
R2 et R3
sont reliées en série, et on applique sur celles-ci, la
tension
d'entrée Ve. Si les résistances ont toutes la même
valeur
ohmique, ce qui est le cas sur ce schéma, elles vont
s'approprier
chacune la même portion de tension. Si Ve vaut 9.00V, chaque
résistance aura 3.00V à ses bornes. Puis on
"récupère" la tension
disponible sur le couple R2 + R3 pour la tension de sortie Vs2, ou sur
R3 seule pour la tension Vs1. Comme les trois résistances ont
ici la même valeur, on récupère sur les sorties Vs1
et Vs2, des tensions ayant un rapport direct : 3.00V sur Vs1, et 6.00V
sur Vs2. Valeurs théoriques, n'est-ce pas.
|
A quoi peut servir un pont diviseur à trois résistances ? A un
contrôle
fenêtré d'une tension, par exemple. Dans le montage pratique
qui
suit, les valeurs des résistances
"parasites" (résistance interne de la source de tension et
résistance d'entrée des circuits utilisateurs) ont repris
des valeurs plus convenables et (pourtant) totalement réalistes.
Et on constate, ma foi, que les tensions de sorties Vs1 et Vs2 que l'on
mesure, sont tout de même bien proches des valeurs
théoriques. 2.96V est proche de 3.00V, et 5.95V est très
proche de 6.00V. Cela fait bien plaisir à voir et nous conforte
dans l'hypothèse que l'on a pas travaillé pour rien. En
bref, et pour résumer, nous pouvons compter sur un diviseur
résistif pour fournir des tensions assez proches de celles
recherchées, si l'environnement direct (avant et après le
pont diviseur) est adapté.
Calcul des résistances pour un diviseur de tension simple
Cela est très simple. Nous connaissons la tension à
diviser (c'est Ve) et nous connaissons la tension à obtenir
(c'est Vs). La formule permettant de connaitre la tension de sortie en
fonction de la valeur des résistances, est pour rappel, la
suivante :
Vs
= Ve * (R2 / (R1 + R2))
Il suffit de retourner cette formule pour non plus calculer la tension
de sortie, mais pour calculer la valeur des résistances :
R2
= Vs * (R1 + R2) / Ve
R1 =
(R1 + R2) - R2
Pour pouvoir exploiter ces formules, nous devons définir de
façon arbitraire, la valeur ohmique totale obtenue par la somme
des deux résistances montées en série, R1 + R2. Si
on se souvient de ce qui a été dit tout à l'heure,
on choisira cette valeur ohmique totale en fonction de ce qui
précède et de ce qui suit le pont diviseur. Supposons que
la source de tension Ve ait une résistance de sortie (interne)
de 1 ohms, et que la résistance d'entrée du circuit
utilisateur est de 400 Kohms. On peut sans trop de risque dire qu'une
valeur ohmique totale de quelques 10 Kohms conviendra parfaitement. En
partant de ce principe, on peut mettre en pratique la formule avec un
exemple où la tension d'entrée Ve est de 6.8V, et
où la tension de sortie désirée Vs est de 2.5V. Ce
qui nous donne pour R1 et pour R2 , les valeurs suivantes :
R2
= 2.5 * 10000 / 6.8 = 3676
R1
= 10000 - 3676 = 6324
Reste à valider nos calculs :
Nous trouvons 2.48V au lieu de 2.50V, et ce dans le contexte
réel d'utilisation. Cela nous fait un écart de 0.02V,
soit une erreur inférieure à 1%. Pas mal, non ?
Calcul des résistances pour un diviseur de tension multiple
Voilà une chose de faite. Maintenant, nous allons voir comment
calculer les résistances d'un pont diviseur multiple pour
obtenir 5 tensions de référence de 0.27V, de 0.55V, de
0.77V, de 1.10V et de 1.55V. Pourquoi ces valeurs précises ?
Pour faire un vumètre à 5 leds avec seuils d'allumage
à -12 dB, à -6 dB, à -3 dB, à 0 dB et
à +3 dB (voir page
Vumetre
à leds - Conception). Cette fois, le calcul va se faire un
peu différement, bien que le principe de base reste totalement
le même : on décide d'une valeur ohmique globale pour
l'ensemble des résistances mises en série, et on fixe la
tension Ve. La valeur de cette tension Ve n'est pas critique, il faut
simplement qu'elle soit supérieure à la tension de
référence la plus élevée à obtenir.
Dans le cas présent, la tension Ve doit être forcement
supérieure à 1.55V, nous lui choisissons la valeur
arbitraire de
2.50V. La résistance d'entrée des AOP que nous utilisons
est de 2 Mohms. Nous pouvons fixer la valeur ohmique globale à
100K.
Le pont diviseur simple nous demande deux calculs, alors que le pont
diviseur multiple à 5 tensions de sortie nous en demande plus.
C'est plus en nombre, mais ce n'est pas plus en difficulté.
|
Pour déterminer la
valeur
des 6 résistances R1 à R6 qui sont nécessaires
pour obtenir les tensions désirées Vs1 à Vs5, nous
allons procéder par étapes. La première consiste
à considérer que les résistances R2 à R6
n'en forment qu'une seule, et à partir de là nous pouvons
calculer R1, comme nous l'avons fait avant avec le pont diviseur
simple. Une fois la valeur de R1 obtenue, et connaissant la valeur
ohmique totale des 6 résistances, nous considèrerons le
paquet R3 à R6 comme une seule résistance. Puis nous
ferons de même pour les paquets R4 à R6, R5 et R6, et la
résistance R6 viendra tout à la fin.
|
Pour simplifier les formules qui suivent, convenons des choses
suivantes :
Rtot
= R1
+ R2
+ R3
+ R4 + R5
+ R6 = 100K
Rtot /
Ve = 100000 / 2.5 = 40000
Calculons la valeur de R1, pour obtenir notre tension de
référence la plus élevée Vs5, égale
à 2.18V. Une fois la valeur de R1 connue, calculons R2. Une fois
la valeur de R2 connue, calculons R3, et ainsi de suite jusqu'à
R6.
R1
= Rtot - (Vs5 * Rtot / Ve) = 100000 - (1.55 * 40000) = 38000
R2
= (Rtot - R1) - (Vs4 * Rtot / Ve) =
62000 -(1.10 *
40000) =
18000
R3
= (Rtot
-
R1 - R2) - Vs3
* Rtot /
Ve) =
44000 - (0.77 * 40000) =
13200
R4
= (Rtot
-
R1 - R2 -
R3) -
(Vs2
* Rtot /
Ve) =
30800 - (0.55
* 40000) = 8800
R5
= (Rtot
-
R1 - R2 -
R3 - R4) -
(Vs1
* Rtot /
Ve) =
22000 - (0.27
* 44000) = 11200
R6 = (Rtot
-
R1 - R2 -
R3 - R4 - R5) - (0 * Rtot / Ve) = 10800
Les valeurs de résistances ainsi calculées sont arrondies
quand nécessaire, pour tomber sur des valeurs faciles à
trouver dans les séries de valeurs normalisées courantes.
Nous obtenons ainsi les valeurs de résistances suivantes :
R1 = 39K
R2 = 18K
R3 = 12K8
R4 = 9K1
R5 = 12K
R6 = 10K
Validation des calculs :
Erreurs faibles, cela me convient. J'espère qu'à vous
aussi ;-).
Application 1 : convertisseur Température /
Tension ou Lumière / Tension
Un pont diviseur constitué de deux résistances fixes
fournit une tension qui est directement proportionnelle à la
tension d'entrée. Il suffit de remplacer une des deux
résistances par un composant dont la résistance varie en
fonction de la température (CTN ou CTP par exemple), et nous
avons là un convertisseur Température / Tension, qui
délivre une tension proportionnelle à la
température ambiante. Exemple d'une telle utilisation visible
à la page
Thermomètre
001.
Et si vous remplacez une des deux résistances fixes par une
élement sensible à la lumière (LDR par exemple),
vous obtiendrez un convertisseur Lumière / Tension. Exemple
d'une telle utilisation visible à la page
Coeur
clignotant.
Application 2 : Plusieurs calibres pour un voltmètre
La mise en pratique d'un pont diviseur multiple est sans doute sous
votre nez, sans que vous le sachiez. Possédez-vous un
multimètre ayant une fonction Voltmètre, avec un petit
rotacteur permettant de choisir le calibre d'entrée 2V / 20V,
200V ? Oui ? Et bien voilà comment est conçu
l'étage d'entrée de votre voltmètre.
Sur cet exemple, les calibres sont de 1V, 10V, 100V et 1000V, car le
diviseur a été conçu pour un voltmètre fait
maison construit autour d'un CA3162 (convertisseur A/D) et CA3161
(décodeur BCD), qui permet d'afficher une tension continue
comprise entre 0V et 999 mV. Si la tension à mesurer est
inférieure à 1V, le rotacteur de sélection de
calibre doit être placé en position 4. Si la tension
à mesurer est comprise entre 1V et 10V, le rotacteur de
sélection de calibre doit être placé en position 3.
Les positions suivantes sont réservées pour les tensions
d'entrée plus élevées.
Position
Rotacteur
|
Tension
de
sortie Vs
(voir Note 1)
|
Commentaire
|
Position
4
(1V)
|
Vs = Vs4 = Ve * (RA
/ RA)
= Ve * 1
|
Aucun pont diviseur
utilisé, aucune division.
Si Ve = 0.5V, alors Vs = 0.5V.
|
Position
3
(10V)
|
Vs = Vs3 = Ve * (RB
/ RA)
= Ve * 0,0999
|
Tension d'entrée
divisée par 10.
Si Ve = 5V, alors Vs = 0.5V.
|
Position
2
(100V)
|
Vs = Vs2 = Ve * (RC
/ RA)
= Ve * 0,0099
|
Tension d'entrée
divisée par 100.
Si Ve = 50V, alors Vs = 0.5V. |
Position
1
(1000V)
|
Vs = Vs1 = Ve * (RD
/ RA)
= Ve * 0,0009
|
Tension d'entrée
divisée par 1000.
Si Ve = 500V, alors Vs = 0.5V. |
Note 1 :
Pour limiter la taille
des formules dans le tableau, les valeurs RA, RB, RC et RD ont
été attribuées à des groupes de
résistances :
RA = R1 + R2 + R3 + R4
RB = R2 + R3 + R4
RC = R3 + R4
RD = R4