Dernière mise à jour :
12/12/2006
Présentation
Cette réalisation est simple, un peu moins il est vrai que celle
du
régulateur
simple
pour moteur 001, mais reste tout de même abordable,
même
pour le débutant. Son schéma, provenant d'une revue
d'électronique aujourd'hui disparue, est très proche de
celui décrit à la page
Régulation
simple pour
moteur 002, ce qui vous permettra de voir que les agencements
de
composants ne sont pas toujours figés. Ce montage est
déstiné à faire varier la vitesse d'une petite
perceuse à courant continu, sous une tension d'alimentation de
12V.
J'ai réalisé ce montage il y a plus de 20 ans, et n'avais
pas réouvert une seule fois le boitier depuis sa fabrication. Si
je l'ai fait aujourd'hui, ce n'est que pour agrémenter cette
page de quelques photos. Nous verrons que c'est l'occasion de revoir un
ou deux points de conception qui n'étaient pas parfaits.
Schéma
Le circuit fait appel à un classique NE555 pour
générer un signal périodique rectangulaire de
fréquence fixe, mais dont le
rapport
cyclique peut varier
grace au potentiomètre RV1.
Génération du signal PWM
PWM ? Qu'est-ce donc que cette bête ? PWM signifie simplement
Pulse
Width
Modulation, qui en
français
plus buvable donne
Modulation
de Largeur d'Impulsion. Un signal PWM
n'est ni plus ni moins qu'un signal rectangulaire dont on peut faire
varier le rapport cyclique, c'est à dire le rapport de temps
entre le moment ou le signal est à l'état haut et le
moment ou le signal est à l'état bas (un rapport cyclique
de 10% signifie que le signal reste 10% du temps à l'état
haut et 90% du temps à l'état bas, alors qu'un rapport
cyclique de 80% signifie que le signal reste 80% du temps à
l'état haut et 20% du temps à l'état bas). Le
signal PWM est donc généré par le circuit
intégré NE555, dont le montage classique en
multivibrateur a été légèrement
adapté. La valeur du rapport cyclique est rendu ajustable par le
potentiomètre RV1. Les diodes D1 et D2 assurent au signal
rectangulaire de sortie, une forme la plus parfaite possible, de telle
sorte que le transistor de sortie commute le plus rapidement possible.
En procédant ainsi, la dissipation thermique du transistor de
sortie s'en trouve réduite, et on peut se passer de radiateur.
Interface de sortie
La sortie du NE555 (borne 3) n'est pas en mesure de délivrer un
courant suffisant pour piloter directement un moteur,
aussi ce circuit intégré est-il épaulé par
un transistor de puissance de type 2N3055, qui fait ainsi office
d'interface de puissance (il est cablé en amplificateur de
courant continu). Le choix du transistor s'est porté sur
un 2N3055 car ce dernier supporte bien des pointes de courant de
plusieurs ampères. L'appel de courant créé au
démarrage d'un moteur est en effet très important, par
rapport au courant consommé en continu une fois la vitesse
nominale du moteur atteinte. Notons au passage que le transistor n'est
pas un interrupteur parfait, et que la chute de tension
créée entre ses bornes émetteur est collecteur,
même si elle est faible, enlève un peu de la tension qui
arrive au moteur. Si à cela on ajoute que le signal
rectangulaire de sortie n'aura jamais un rapport cyclique de 100%, on
prend bien conscience que le moteur n'atteindra jamais son plein
régime s'il est raccordé à ce montage. Mais
rassurez-vous, les pertes sont assez faibles et on peut
considérer qu'en pratique cela n'est pas gênant du tout.
Protections
La diode D3 placée en parallèle du moteur est
obligatoire, elle permet d'absorber les crêtes de tension
générées par ce dernier. Sans cette
dernière, les surtensions
provoquées par le moteur auraient vite fait de venir à
bout du transistor 2N3055 et de le griller (même s'il s'agit
pourtant d'un transistor costaud). Le condensateur C3, placé lui
aussi en parallèle sur les bornes du moteur, permet d'absorber
les parasites et de limiter les perturbation dans l'entourage
immédait (parasites sur radio, télé).
Alimentation
L'alimentation pourra être comprise entre +9V et +15V. Elle sera
impérativement de type continue, pas d'alternatif possible ici,
à moins bien entendu d'ajouter un pont de diodes et un
condensateur de filtrage de queque 1000uF à 2200uF (voir en fin
de page).
Circuit imprimé
Je pensais le redessiner un jour, mais quelqu'un de fort sympathique
m'a envoyé le typon de ce circuit pour en faire profiter les
visiteurs de cette page. Je remercie donc chaleureusement Patrick M.
pour les fichiers qu'il m'a transmis.
Typon
Régulateur moteur 003 (format BMP et sources Eagle)
Analyse du CI après plus de 20 ans de bons et loyaux services
Ce circuit a été fabriqué à partir de
pastilles transfert et de rubans adhésifs pour les pistes.
C'était l'époque où j'utilisais aussi encore de
temps en temps un feutre spécial pour CI (voir
Fabrication de
circuits
imprimés). Le circuit imprimé n'est pas très
beau, mais je m'en fiche. C'est ce que je faisais à
l'époque, et il a tout de même tenu bon... Cependant, une
chose m'a sauté aux yeux quand j'ai réouvert le boitier :
deux composants ont manifestement beaucoup chauffés, et ont
noirci le circuit imprimé.
Il s'agit de la diode D3 placée en parallèle sur le
moteur, et de la résistance R3 limitant le courant dans la base
du transistor Q1. Dans le schéma
régulation
moteur 002, la valeur de cette résistance est de 1K. Je vous
conseille de choisir pour cette résistance une valeur plus
élevée que celle préconisée à
l'origine (270 ohms) : entre 680 ohms et 1K ohms. Le courant de base
sera suffisant même avec une 1K. Pour la diode, que dire ? La
remplacer par une diode plus "puissante" ? Une BY225 ferait
peut-être mieux l'affaire, c'est possible. En tout cas, premier
reflexe à avoir : surélever ce composant du circuit
imprimé (même chose pour R3 d'ailleurs).
Alimentation d'origine en alternatif ?
Vous souhaitez utiliser ce montage avec un transformateur de
récupération qui dispose d'une sortie en alternatif ? Il
vous faut alors ajouter le
circuit de redressement / filtrage ci-dessous pour obtenir une tension
continue utilisable avec le montage. Si vous appliquez une tension
alternative au montage, ce dernier ne vivra pas longtemps (c'est
valable pour tout montage électronique).
Le redressement est assuré par quatre diodes. Il peut s'agir de
quatre diodes individuelles de type BY255 ou MR754, ou d'un pont de
diodes moulé de type B80C5000 ou B250C5000. Le filtrage est
quant à lui assuré par le condensateur de 2200uF. Pour
plus de renseignements, merci de vous reporter à la page
Bases -
Alimentations.
Remarque :
la tension continue
obtenue sera un peu supérieure à la tension alternative
spécifiée en sortie transformateur. C'est normal : la
tension alternative spécifiée est une tension efficace,
et sa valeur crête est supérieure dans un rapport de 1,4
fois (racine de 2). Les diodes de redressement apportent quant à
elles une chute de tension de l'ordre de 1,2V à 2V (cela
dépend des diodes). Avec 9V~ en entrée, on a environ
11,5V en sortie. Avec 12V~ en entrée, on a environ 15V en sortie.