Electronique > Théorie > Notation des composants

Dernière mise à jour : 14/02/2009

Présentation

Vous découvrirez ici la signification des appellations données aux transistors, diodes, triacs, thyristors et autres composants "codés". Ce qui vous permettra :

Il existe plusieurs systèmes de notation pour "décrire" un composant :


Notation "Pro-Electron"

Format : 2 lettres, [lettre], Numéro de série (ou Code série), [Suffixe]
Exemples : AC128, BC107, BFR90, BFY51

BFR90
||||
|||+-- 90 = Numéro de série
||+-- R = [troisième lettre]
|+-- F = seconde lettre
+-- B = première lettre


Première lettre
La première lettre désigne le matériau utilisé pour la partie active du composant

Seconde lettre
La deuxième lettre désigne la fonction principale du composant (type / application)

Code d'ordre
Le code d'ordre peut être composé de trois chiffres ou de une lettre suivie de deux chiffres :

[Lettre complémentaire]
Cette lettre, quand elle existe, indique une légère variation électrique ou mécanique par rapport au composant de base. Elle n'a pas de signification précise, excepté pour la lettre R qui indique toujours une polarité inverse.

[Suffixe]
Une sous-classification peut être utilisée pour des produits qui comportent plusieurs variantes. Ce suffixe dépend du composant :

Notation JEDEC

Format : Chiffre, Lettre, Numéro de série, [Suffixe]
Exemples : 2N2222, 2N3819

2N2222
|||
||+-- nombre "arbitraire"

|+-- toujours la lettre "N"
+-- identificateur composant (nombre de broches - 1)


Premier chiffre
Indique le nombre de connexions électriques effectives, moins une (le chiffre 2 indique qu'il y a 3 broches). Les chiffres 4, 5 et 6 sont réservés aux optocoupleurs (4N25 ou 6N136 par exemple)

Lettre
Il s'agit toujours de la lettre "N".

Numéro de Série
Le numéro de série peut prendre une valeur comprise entre 100 et 9999. Là non plus il n'existe pas de logique particulière pour l'attribution de ce numéro, qui reste à la "discretion" du fabricant. On peut cependant remarquer que l'ordre numérique correspond grosso-modo à l'ordre d'apparition dans le temps.

[Suffixe]
Le suffixe indique la fourchette de gain (hFE) du transistor, comme pour la notation Pro-Electron :
Cette "lettre de gain" était surtout utile pour les transistors des années 50 et 60, qui présentaient alors des caractéristiques assez variables. De nos jours, le gain d'un transistor donné est bien supérieur à son ancètre de même référence, ce qui permet un remplacement souvent aisé.

Remarques

Notation japonaise JIS

Format : Chiffre, 2 lettres, Numéro de série, [Suffixe]
Exemples : 2SA494, 2SC690

2 SC 82DA
| || | |
1 23 4 5

1 - Premier chiffre
Indique le nombre de connexions électriques effectives, moins une (le chiffre 2 indique qu'il y a 3 broches).

2 - Pour un semiconducteur enregistré sous l'EIAJ, cette lettre est toujours un S
Sinon, je ne sais pas...

3 - Troisième lettre : Polarité et application (usage)

4 - Order d'application pour l'enregistrement EIAJ.
Le numéro de série peut prendre une valeur comprise entre 10 et 9999.

5 - Niveau (ou degré) d'amélioration
Un composant amélioré peut être utilisé en lieu et place d'un composant de la génération précédente, mais l'inverse n'est pas forcement possible.

Autres Notations - Exemple : Texas Instrument et ses transistors TIP

Format : 3 lettres, Numéro de série, [Suffixe]
Exemples : TIP31A, TIP32

TIP31A
| | |
| | +-- dernière lettre
| +-- nombre pair (PNP) ou impair (NPN)
+-- Texas Instrument Power


A côté des trois normes principales JEDEC, JIS et Pro-Electron, certains fabricants ont introduit sur le marché leur propre appellation, principalement pour des raisons commerciales (en faisant apparaitre leur nom dans le code), ou pour "élargir" les types de composants nécessaires à des applications spécialisées. La notation TIP de "Texas Instrument Power" est un exemple parmis d'autre, en voici d'autres :

Même transistor, marques différentes : même qualité ?

Oui et non (je suis sûr que vous adorez ce genre de réponse). Il existe parfois des différences de qualité entre composants supposés être identiques mais fabriqués par des constructeurs différents (même chose pour les circuits intégrés, les résistances, les condensateurs, les diodes). Dans les applications grand public, les différences sont négligeables ou ne posent pas de problème majeurs. Les différences peuvent se faire plus sensibles pour des composants de puissance, et plus encore pour des composants HF (transistors de puissance haute fréquence par exemple). Malheureusement, il est des cas où les différences ne commencent à se faire ressentir qu'au bout de plusieurs mois ou années d'utilisation. Difficile alors de choisir des composants lors de la conception quand il s'agit de nouveauté et que l'on n'a aucun recul !

Quelques exemples


AC128
A = Germanium, C = Transistor BF petite puissance, 128 = Usage "Grand public"
BC107 B = Silicium, C = Transistor BF petite puissance, 107 = Usage "Grand public"
BC107C
Idem que BC107, mais avec gain élevé garanti
BLX94
B = Silicium, L = Transistor RF de forte puissance, X = Usage Professionnel
2N2222
2N = Transistor à 3 broches, 2222 = Nombre arbitraire donné par le fabricant
2N2222A Idem 2N2222, mais avec gain minimum garanti
TIP32
TIP = Transistor de puissance de Texas Instrument, 32 = nombre pair donc PNP
MJE3055
Le fameux 2N3055, en "version" Motorola
TIS43
TIS = Transistor petite puissance de Texas Instrument, 43 = Nombre arbitraire donné par le fabricant
C733
"Diminutif" de 2SC733. Comme le code des transistors japonais commence toujours par 2S, ce "2S" est parfois omis.
2 = 3 broches, SC = NPN HF, 733 = Nombre arbitraire donné par le fabricant