Dernière mise à jour :
15/06/2014
Présentation
Potentiomètres et gain... quel drôle de titre.
Pourtant, ne vous êtes vous jamais posé une des questions suivantes :
- Quel est le type de ce potentiomètre, rien n'est indiqué sur le schéma ?
- Ce potentiomètre anti-logarithmique difficile à
trouver, peut-il être remplacé par un modèle
linéaire ou logarithmique ?
- Ce potentiomètre logarithmique peut-il être remplacé par un linéaire, ou inversement ?
- Les lois de variations sont certes différentes, mais si on
adopte des valeurs ohmiques identiques, ne peut-on pas s'accomoder
d'une variation "manuelle" différente ?
Il existe plusieurs types de montages (pré)amplificateurs, et
les potentiomètres mis en place pour permettre une modification
du gain de l'étage ne sont pas toujours câblés de
la même façon. Ce petit article passe en revue les
montages les plus typiques et indique au travers de tableaux et de
courbes, les variations de gain que l'on est en droit d'obtenir selon
la position du curseur dudit potentiomètre. Il est ainsi
possible de voir que dans telle ou telle configuration, tel type de
potentiomètre est plus adapté que tel autre.
Le classique potentiomètre de volume en entrée ou en sortie
Cette configuration de câblage ne peut pas vous avoir
échapée si vous aimez les montages audio. Il s'agit du
câblage type d'un potentiomètre branché en diviseur
de tension, et qui permet de prélever sur son curseur, une
fraction plus ou moins élevée du signal audio qu'on applique entre
ses deux bornes extrêmes, l'une des deux étant
reliée à la masse. Dans ce cas précis, on ne parle
pas de gain (car la fonction est entièrement passive) mais
d'atténuation, que l'on peut aussi qualifier de gain
négatif (personnellement, je préfère éviter
de parler de gain négatif quand il s'agit d'atténuation,
car confusion est parfois faite avec "gain assorti d'une inversion de
polarité"). Le schéma suivant montre un tel câblage,
avec curseur du potentiomètre en position centrale.
Dans cette position, on récupère au curseur du
potentiomètre la moitié de l'amplitude du signal entrant. En
réalité un tout petit peu moins à cause de
l'impédance de sortie de l'étage qui
précède qui n'est pas nulle, et de l'impédance
d'entrée du montage qui suit qui n'est pas infinie, mais on ne
va pas chipoter. Si l'amplitude du signal d'entrée est de 700
mV, alorsl'amplitude du signal de sortie est de 350 mV, soit 6 dB
d'atténuation (on aurait 12 dB d'atténuation si le
curseur était positionné à 25 %, car on aurait
dans ce cas au curseur le quart de l'amplitude du signal entrant). Le
schéma suivant montre la même chose, mais avec le curseur
en position minimum, c'est à dire entièrement
tourné vers la gauche, tout contre la masse.
Dans cette position, le signal de sortie est à son minimum.
Minimum ne signifie pas nul, car il existe en fait une
résistance résiduelle dans le potentiomètre,
même très faible, qui fait que le curseur ne se retrouve
pas complètement à la masse (résidu compris entre
0,1 ohm et 1 ohm, par exemple). On a cependant une atténuation
très forte qui laisse penser que plus rien ne sort, et on s'en
contente fort bien. Puis sur le schéma suivant, la même
chose mais cette fois avec le curseur en position maximale, c'est
à dire entièrement tourné vers la droite, tout
contre le signal entrant.
Là, le signal entrant est transmis vers la sortie avec son
maximum d'amplitude. Certes, là encore le système ne peut
se targuer d'être 100 % transparent puisque la valeur totale du
potentiomètre, même si elle est élevé,
contribue à une atténuation légère puisque
combinée à l'impédance de source du circuit qui
précède. Mais cette atténuation faible est
négligeable.
Variations min - max
Dans ce montage, la loi de variation d'un point de vue
électrique est facile à mettre "en équation". Si
le potentiomètre est de type linéaire, et que le curseur
est en position centrale, l'amplitude du signal
récupéré en sortie est moitié du signal
appliqué en entrée (-6 dB). Et quart de l'amplitude (-12
dB) à 25 % de la course du potentiomètre, et
dizième de l'amplitude (-20 dB) à 10 % de sa course. On
pourrait penser que c'est
là chose idéale, puisque à priori la puissance
sonore du signal qui sera amplifié par la suite répondra
à la même loi de variation : mi-puissance à
mi-course. Mais point du tout. La variation de puissance ne
répond pas à une loi "linéaire" par rapport
à
la variation de tension, tout du moins dans le sens "perception sonore"
du terme. L'oreille à une sensibilité de type
"logarithmique", il faut que la puissance double (+3 dB) pour en
percevoir une augmentation sensible. Et c'est pourquoi mettre un
potentiomètre linéaire pour un réglage de volume
est possible mais donne une impression de "réglage bizarre"
entre les doigts. Oh, et pour rappel : +3 dB en puissance correspond
à un doublement de puissance, alors qu'en tension +6 dB
correspond à un doublement de tension (voir page
Décibel).
Bref, les correspondances ne sont pas si simples qu'il peut
paraître à première vue, et on peut parfois se
gratter la tête, si tant est qu'on en possède une.
Remplacer le potentiomètre linéaire par un modèle
logarithmique permet de comparer les "courbes" de variation que l'on
pourrait avoir avec chacun d'eux, pour le montage en diviseur de
tension vu ci-avant :
On constate d'office une répartition plus étalée
des valeurs d'atténuation exprimées en décibels,
quand le potentiomètre est de type logarithmique, même si
l'on a toujours un tassement important en début de course, dans
les dix premiers pourcents. En pratique, l'effet d'atténuation
est plus rapide quand le curseur du potentiomètre log est
situé au maximum et qu'on le tourne vers la gauche, c'est
à dire quand on baisse le volume. On a l'impression qu'il "agit
mieux".
Remarques
- sur ces derniers dessins, les valeurs en pourcentage expriment
la position relative du curseur du potentiomètre et non le taux
d'atténuation, bien que cela soit la même chose pour le potentiomètre
linéaire.
- la valeur d'atténuation -100 dB indiquée à la
position 0 % n'est pas "réelle", elle est en théorie
infinie. Mais -100 dB correspond tout de même à une
atténuation de 100000 (cent mille) !
Mais au fait, un potentiomètre logarithmique n'étant pas
symétrique par rapport à son centre, que se passerait-il
si on inversait ses deux pattes extrêmes ? Et bien nous aurions
ceci :
Interressant, non ? L'emploi d'un potentiomètre logarithmique
inversé ou d'un potentiomètre anti-logarithmique ne
présenterait ici que fort peu d'intérêt, vu que la
variation du curseur permet une évolution de
l'atténuation sur une plage de seulement 6 dB sur 90 % de la
pleine échelle. Cherchez donc à peaufiner le volume
sonore avec un tel étalement ! Inutile de s'étaler plus
sur le sujet...
Remarque : un
potentiomètre de type logarithmique monté à
l'envers n'est ni plus ni moins qu'un potentiomètre de type
anti-logarithmique dont le sens de rotation du curseur est
inversé.
Avant ou après l'ampli ou le préampli ?
Cela n'a pas vraiment de rapport avec nos affaires de gain, mais cette
question m'a été posée plusieurs fois et on peut
prendre le temps d'en parler. Doit-on placer le potentiomètre de
niveau avant l'étage d'amplification, ou après ?
On peut faire les deux, cela dépend de la situation.
L'étage amplificateur possède un certain gain (un certain
taux d'amplification), est fabriqué avec des composants choisis
par son concepteur, et est alimenté sous une certaine tension
d'alimentation, qui peut valoir quelques volts ou quelques dizaines de
volts. Ces critères conduisent à l'acceptation d'un
signal d'entrée dont l'amplitude doit être comprise dans
une fourchette de valeurs permettant un foncionnement nominal.
Amplitude du signal d'entrée pas trop faible pour ne pas
être noyé dans le souffle, et amplitude du signal
d'entrée pas trop forte pour ne pas saturer l'entrée de
l'amplificateur. Cette deuxième condition détermine en
grande partie si un potentiomètre doit être pacé
à l'entrée de l'amplificateur. Si le signal
appliqué à l'entrée risque d'être trop fort,
il est recommandé d'insérer un potentiomètre pour
en réduire l'amplitude dans une juste proportion, pour
éviter toute saturation (ecrêtage). En même temps,
il ne faut pas oublier qu'un étage préamplificateur ne
donne satisfaction que si le signal d'entrée est assez fort -
par rapport à sa sensibilité d'entrée, sinon on
doit amplifier plus pour un même niveau de sortie et on
dégrade le rapport signal / bruit, que l'on souhaite toujours le
plus grand possible. Dans le cas où le signal d'entrée
est "conforme" à ce qu'attend l'étage d'amplification,
aucun potentiomètre de niveau n'est nécessaire. Autre
point qui a son importance : un potentiomètre classique à
piste carbone, comme toute résistance classique de même
famille, produit du souffle (du bruit) qu'on ne peut négliger
(surtout s'il possède une valeur élevée)
dès lors que l'on travaille à faible niveau. Si l'on
travaille avec un préampli à grand gain (supérieur
à +50 dB par exemple) et que la source sonore à amplifier
possède une amplitude nominale de l'ordre de quelques centaines
de uV (quelques dizièmes de mV), un potentiomètre n'est
guère le bienvenu avant l'étage de
préamplification. Si par contre l'amplitude du signal source est
de plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de mV, ce point est
nettement moins critique, ce qui explique en partie que les
potentiomètres de niveau câblés juste après
un micro guitare passif ne soient pas plus décriés que
ça, même si bien sûr l'ajout d'un petit
préampli ou "booster" entre micro guitare et
potentiomètre est souvent recommandé (surtout si on
emploie une grande longueur de câble pour le raccord à
l'ampli).
Correspondance entre position potentiomètre et gain préampli - Cas N° 1
Nous avons vu comment pouvait "rendre" un potentiomètre
câblé en atténuateur. Nous allons maintenant voir
comment se comporte la courbe de variation de gain d'un
potentiomètre monté dans un circuit actif, selon que son
type est linéaire, logarithmique ou anti-logarithmique. Pour
cela, ressortons un vieux schéma qu'on nous sert à toute
sauce en milieu scolaire, celui d'un amplificateur linéaire
non-inverseur à amplificateur opérationnel (AOP), qui
peut d'ailleurs fort bien servir de préampli micro bas
coût.
Dans ce schéma, le gain est déterminé par la
valeur de la résistance de contre-réaction R2, par la
valeur de R3 et par la position du curseur du potentiomètre RV1
qui est monté en résistance variable puisque son curseur
est relié à une de ses extrémités. La
valeur exacte du gain est déterminée par la formule
mathématique simple suivante :
Gain = (R2 / (R3 + RV1)) + 1
Le gain est maximum quand RV1 est en position minimum et que sa valeur est nulle. Dans ce cas, on a
Gain = (10000 / 100) + 1 = 101 (ce qui correspond à +40 dB)
Le gain est minimum quand RV1 est en position maximum et que sa valeur est maximale. Dans ce cas, on a
Gain = (10000 / (100 + 10000)) + 1 = 2 environ (ce qui correspond à +6 dB)
Tout comme cela a été fait précédement avec
le potentiomètre monté en diviseur de tension (pardon, en
réglage de volume), voyons la "courbe" de gain de cet
étage amplificateur selon la position du curseur du
potentiomètre RV1, quand il s'agit d'un modèle
linéaire et quand il s'agit d'un logarithmique. Parce que vous
avez bonne mémoire, je supprime les indications de pourcentage
autour des dessins et ne laisse que les valeurs de gain
exprimées en dB. Plus tard, je supprimerai tout pour voir ce que
vous avez retenu.
Le moins que l'on puisse dire est que l'étalement permis par ces
deux types de potentiomètre n'est pas formidable, même si
on juge les résultats moins "désastreux" avec un
potentiomètre linéaire. Voyons voir ce que donnerait un
potentiomètre logarithmique monté à l'envers ou un
potentiomètre anti-logarithmique dans toute sa splendeur et sa
formidable capacité à rester caché dans
l'arrière boutique des revendeurs de composants
électroniques.
Ah ! C'est déjà nettement mieux avec
l'anti-logarithmique, tout de même ! Ce qui montre que chaque
type de potentiomètre à finalement sa place. Votre
revendeur préféré ne possède pas de
potentiomètre anti-log, et vous voulez absolument finir votre
montage pour le WE ? Vous pouvez utliser un potentiomètre
logarithmique câblé à l'envers, mais il faut alors
accepter de travailler avec un gain qui va augmentant quand on tourne
le curseur vers la gauche, ce qui est loin d'être évident
quand on n'a pas l'habitude ! Si c'est pour un ajustage
"définitif" avec un potentiomètre ajustable, n'ayez pas
de remords...
Correspondance entre position potentiomètre et gain préampli - Cas N° 2
Deuxième cas d'école, celui d'un potentiomètre de
réglage de gain dans un étage d'entrée de type
différentiel. Et comme un cas d'école est plus facilement
digéré avec une application pratique, j'ai pensé
bon de reprendre le schéma du
préampli micro Green,
dont le gain est fixé non pas par un potentiomètre, mais
par une ou plusieures résistances fixes choisies parmi
plusieures grâce à un commutateur rotatif. Ce montage est
interressant à étudier dans le cas qui nous concerne car
pas mal de monde a cherché ou cherche encore à remplacer
le commutateur et ses résistances par un unique
potentiomètre. Le schéma qui suit est une version
édulcorée du schéma d'origine, qui reprend
toutefois l'essentiel et fonctionne heureusement de la même
façon.
Première remarque : le commutateur rotatif et ses
résistances associées ont été
remplacés par le potentiomètre RV1 de 1 KO. Parce qu'il
faut bien mettre quelque chose pour commencer. Deuxième remarque
: le schéma d'origine (merci de vous y reporter) montre qu'en
fonction de la position du commutateur rotatif SW1 (appelé Gain
rotary switch sur le schéma d'origine), le gain de
l'étage préampli peut aller de quelques +6 dB à
+65 dB, ce qui couvre tout de même une bonne plage de valeurs.
Troisième remarque : les résistances mise en jeu pour le
réglage du gain sont de valeur très différentes :
une résistance de 1,5 ohm pour un gain de +65 dB et une
résistance totale de plus de 150 KO pour un gain de +6 dB. Avec
un commutateur rotatif, cela ne pose aucun problème de
travailler sur une telle étendue de valeur, mais avec un
potentiomètre, c'est une autre paire de manche. Dans les valeurs
de gain les plus élevées (+30 dB à +65 dB), on
travaille avec des résistances de quelques ohms ou quelques
dizaines d'ohms seulement, et le saut est assez abrupte quand on passe
vers les valeurs de gain faibles. D'office, on voit qu'il va falloir
faire attention dans le choix du potentiomètre, ne serait-ce que
pour sa valeur nominale (totale). En effet, si on veut couvrir la
même plage de valeurs de gain, il faut utiliser un
potentiomètre de 150 KO (pas facile à trouver) ou de 220
KO (plus facile à trouver). Or, le réglage risque
d'être quelque peu délicat dans le domaine des fortes
valeurs de gain, ce que montre les dessins suivants, selon que l'on
utilise un potentiomètre linéaire ou logarithmique.
Avec le potentiomètre linéaire, on dispose d'une plage de
variation de gain de +3 dB à +6 dB environ pour une variation de
position du curseur de 90 %, et une plage de variation de gain comprise
entre +6 dB et +65 dB sur les 10 % restant de la course du
potentiomètre. Avec en prime le plus gros de la variation sur le
dernier pourcent de la course. Formidable. Avec le potentiomètre
logarithmique, non seulement ce n'est guère mieux, mais c'est
pire. L'usage d'un potentiomètre anti-log par contre, rend les
choses plus digestes :
On gagne en effet 6 dB de variation de gain sur les 90 % du
"début" de course du curseur. Mais ça reste tout de
même sacrément pas pratique à régler ! La
solution ? Puisque les variations de gain sont énormes pour les
petites valeurs ohmiques du potentiomètre, pourquoi ne pas
prendre une valeur de potentiomètre plus faible, par exemple 1
KO ou même 100 ohms ? Un potentiomètre de 100 ohms permet
de dilater un peu la plage de réglage dans les fortes valeurs de
gain, mais interdit en revanche de descendre le gain très bas,
ce qui risque de nous amener à de la saturation potentielle avec
des microphones (ou chanteurs) énergiques. Pour tout dire, le
gain serait ajustable entre seulement +35 dB et +65 dB, ce que l'on
pourrait réserver à des sources qui ont toujours besoin
d'un gain minimal de quelques +30 dB. Comme vous le voyez, remplacer
des résistances fixes de valeurs très différentes
par un potentiomètre unique n'est guère évident.
Pour bien faire, il faudrait un potentiomètre taillé sur
mesure, dont je vous laisse rêver le prix. Ah, au fait, avez-vous
envisagé l'emploi de deux potentiomètres en série,
l'un de forte valeur (100 KO linéaire) et l'autre de faible
valeur (100 ohms anti-log) ? Pensez-vous que cela pourrait donner
quelque chose d'intéressant ? Je me demande tout de même
si finalement, l'auteur du préampli Green n'a pas bien fait
d'utiliser un commutateur mécanique... Ca simplifie bien les
choses, et en version stéréo, l'équilibre entre
les deux voies est plus facile à obtenir. Enfin il me semble...
Cas du [-Gain / 0 dB / +Gain]
On rencontre si souvent des
montages où un potentiomètre est câblé en réglage de volume, qu'on se
trouve fort dépourvu quand on en trouve un qui à lui seul permet
d'atténuer ou d'amplifier un signal audio, avec une position centrale
où il n'agit pas (gain de 0 dB). C'est le cas typique des égaliseurs graphiques et
correcteurs de gain. On peut peut-être expliquer ce phénomène
tordu en analysant un amplificateur en tension simple tel que celui
présenté ci-après.
Avec
ce type de montage, on dispose d'un gain égal à zéro quand le curseur
du potentiomètre est au centre, à condition que ledit potentiomètre
soit de type linéaire. En effet, il s'agit d'un
amplificateur inverseur, dont le rapport en tension est égal au
rapport des deux résistances qui l'encadrent (ici, les deux résistances
sont matérialisées par le potentiomètre RV1, le point commun de ces
deux "résistances" étant le curseur du potentiomètre). Quand le curseur
est au centre, les deux portions de résistances sont égales et le gain
est de 1 en tension (0 dB). Quand le curseur
se déplace vers la sortie de
l'AOP, le gain de l'étage diminue car la portion de résistance du
potentiomètre qui se trouve dans la contre-réaction diminue, alors que
celle située avant augmente. Quand le curseur se déplace vers la source
audio, le gain de l'étage
augmente car la portion de résistance du potentiomètre qui se trouve
dans la contre-réaction augmente, alors que celle située avant diminue.
Juste pour le fun, comparons l'évolution du gain de ce type
d'amplificateur avec des potentiomètres de type différent :
Sans
commentaire, il faut bien utiliser un modèle linéaire si on veut une
courbe de variation symétrique et surtout avec le 0 dB au centre. Notez
que les valeurs extrêmes (potentiomètre complètement à gauche ou à
droite) sont "approximatives" mais donnent tout de même un bon ordre de
grandeur. Le montage suivant permet lui aussi de travailler avec un 0
dB au centre et une atténuation ou une amplification selon qu'on met le
curseur du potentiomètre d'un côté ou de l'autre. Le potentiomètre RV1
doit là encore être de type linéaire.
Si
vous remplacez R3 par un filtre passe-bande (réseau RLC par exemple), l'atténuation
ou l'amplification se feront alors autour de la fréquence centrale du
filtre. Et si vous ajoutez plusieurs potentiomètres en parallèle sur
RV1 (une des broches extrêmes sur l'entrée inverseuse de l'AOP et
l'autre broche extrême sur l'entrée non-inverseuse) avec un filtre
différent sur chaque curseur, eh bien vous pouvez obtenir... un
égaliseur graphique ;-)