Dernière mise à jour :
19/04/2009
Présentation
Ce chenillard est la version secteur 230 V du
chenillard 001
à leds (une version pour pilotage lampes 12 V / 50 W y est également
proposée).
Il dispose de 10 sorties de puissance réalisées au
travers de triacs et est capable d'attaquer directement des ampoules
230V, dont la puissance ne devra pas excéder 200 W. Cette
limitation de 200 W est liée au fait que je n'utilise pas de
radiateur de
refroidissement
sur les triacs, afin d'alléger le circuit imprimé. Vous
pouvez toutefois prévoir d'ajouter des radiateurs de bonnes
dimensions pour porter la puissance maxi à 1000 W par voie.
Avertissement
Montage relié au secteur 230 V,
à lire avant de continuer.
Schéma
Le schéma qui suit montre un exemple de mise en oeuvre de triacs
pilotés par un CD4017, au travers de transistors faisant office
d'interfaces de puissance (amplificateurs de courant).
Oscillateur
Un classique du genre, exploitant un NE555 et ses quelques composants
périphériques. La vitesse de défilement, qui
correspond précisement à la fréquence
d'oscillation du NE555, est définie par la valeur du
condensateur C1 et par la position de l'axe du potentiomètre
RV1. Si vous jugez que la vitesse de défilement est trop rapide
même en position "vitesse min", augmentez la valeur du
condensateur C1, et passez-la à 6,8 uF ou même 10 uF. Si
au contraire vous jugez que la vitesse de défilement est trop
lente même en
position "vitesse max", diminuez la valeur du condensateur C1, en la
portant à
2,2 uF. Les impulsions de sortie du NE555, disponibles sur sa borne 3,
sont transmises à l'entrée d'horloge (borne 14) du
compteur CD4017, et alimentent en même temps une petite led
témoin (D1) qui permet un contrôle rapide du bon
fonctionnement de l'oscillateur.
Séquenceur et partie puissance
Là encore un bon vieux classique du genre, puisque l'on met
à contribution une vieille connaissance, le CD4017. La
capacité en courant des sorties du CD4017 est suffisante
pour faire s'allumer des leds récentes (les vieilles leds
demandent trop), mais un peu trop juste pour commander
directement la gachette d'un triac, sauf à la limite si ce
dernier est de type sensible. Afin de pouvoir actionner de façon
fiable des triacs sensibles ou classiques (qui réclament un
courant de gachette de l'ordre de 20 mA
à 50 mA), il vaut mieux leur apporter un petit soutien. C'est la
raison pour laquelle des transistors sont utilisés en guise
d'interface de puissance. Ces transistors sont tout aussi classiques
que les circuits intégrés utilisés, et leur
référence n'est quère critique. J'ai choisi des
2N2222 car j'en utilise depuis très longtemps et que c'est
devenue une manie d'en mettre dans mes montages quand il est question
de commutation basse puissance. Mais pous pouvez adopter n'importe quel
autre type de transistor NPN, du moment qu'il présente un gain
en tension (beta, ou hfe) d'au moins 50 et qu'il puisse commuter un
courant collecteur d'au moins 100 mA. Notez que les triacs sont
commandés par des impulsions "négatives", puisque les
transistors, quand ils sont commandés, mettent la gachette du
triac concerné à la masse, et que l'anode "de
référence" A1 est elle-même connectée
à la borne positive de l'alimentation basse tension (+9V). Pour
plus de détails concernant les modes possibles de
déclanchement d'un triac, voir page
Triac.
Circuit imprimé
Réalisé en simple face, avec cinq petits straps qu'il conviendra de
souder avant les autres composants.
Très important !
- N'oubliez pas qu'une des bornes du secteur 230V est reliée au
montage, et que pour cette raison, il est formellement interdit d'y
toucher quand il est sous tension. Si vous devez vérifier le
circuit, faites-le hors tension.
- La mise en boite devra impérativement se faire avec un coffret
plastique, et les sorties vers les lampes devront se faire au travers
de douilles isolées.
- Toujours pour des questions de sécurité
évidentes, le potentiomètre de réglage de vitesse
RV1, devra impérativement être un modèle avec axe
en plastique, et devra être fixé dans le boitier de telle
sorte qu'on ne puisse aucunement toucher à son corps
métallique, même si ce dernier est censé être
isolé du reste du montage.
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Version 3 voies
Il est possible de réduire le nombre de sorties actives, en
reliant l'entrée de remise à zéro du CD4017
à la sortie qui suit directement la dernière que l'on
souhaite active. Par exemple, dans le schéma suivant, la
quatrième sortie du CD4017 est relié à la RAZ du
compteur, ce qui transforme le chenillard en un modèle 3 voies.
Version en basse tension 12 V
Christophe m'a écrit pour me demander comment utiliser ce
chenillard pour commander non pas des ampoules 230 V, mais des ampoules
12 V / 50 W. Tel quel, ce chenillard ne convient pas pour un tel usage,
car les triacs, s'ils peuvent à la limite être
utilisés pour commander des ampoules en basse tension continue,
nécessitent d'être désactivés après
avoir été activés, ce qui ce fait de façon
naturelle avec une alimentation alternative, lors du passage par
zéro de l'onde secteur (voir page
Triacs).
Pour commander des ampoules de puissance sous une tension continue,
mieux vaut changer complètement le circuit de sortie, et
utiliser des transistors de puissance à la place des traics,
comme le montre l'exemple suivant.
Le fait de coupler un darlington de type TIP122 avec un bipolaire
simple 2N3055 peut sembler surprenant, mais cela s'explique simplement,
une fois que l'on a prit connaissance des points suivants :
- les ampoules choisies sont des modèles 12 V / 50 W (4 A en
régime établi, plus de 15 A à l'allumage, filament
froid).
- Le CD4017 ne peut pas délivrer plus que quelques mA sur ses sorties.
- Le TIP122 a un gain de l'ordre de 2000 à 2500 pour un courant
collecteur de 4 A, mais son courant collecteur ne peut dépasser
8 A en crête (5 A en continu, avec un très gros
radiateur). De plus, la chute de tension entre collecteur et
émetteur est de 4 V pour un courant de 4 A.
- Le 2N3055 accepte un courant collecteur continu de 15 A, mais son
gain est faible (de l'ordre de 20 pour un courant collecteur de 4 A).
En contrepartie, la chute de tension entre collecteur et
émetteur est de 2 V pour un courant de 4 A, ce qui est mieux que
ce qu'offre le TIP122.
L'association TIP122 + 2N3055 répond au "cahier des charges" :
faible courant de commande (quelques mA) et fort courant de sortie (15
A).
Remarques :
- La résistance qui joint le TIP122 au 2N3055 doit avoir une
faible valeur car le courant de base du 2N3055 doit être
élevé. La puissance dissipée dans cette
résistance est assez élevée, presque 3 W. Il est
cependant inutile de prendre une résistance de puissance
supérieure à 3 W car elle n'est sollicitée que
pendant 1/10 du temps total, et sa puissance dissipée moyenne
n'est que de 300 mW. Attention cependant, il ne faut pas en conclure
trop vite qu'une résistance 1/2 W suffit ! A la limite, vous
pouvez vous contenter d'un modèle 2 W.
- Si la puissance des ampoules n'avait pas dépassé 10 W,
on aurait pû se passer des 2N3055 et conserver uniquement les
TIP122.
Le montage qui précède peut sembler un peu
"dépassé", une solution plus élégante
consiste à utiliser des transistors MOSFET de puissance, qui
présentent une résistance ON plus faible et un courant de
commande négligeable (ce qui s'explique par le fait que la
commande se fait en tension et non en courant). Voici ci-après
un exemple de schéma mettant en oeuvre des transistors MOSFET de
type BUZ20, pouvant être remplacés sans difficulté
par des BUZ10 ou BUZ11.
Notez en passant la petite modification effectuée au niveau du
reset du CD4017 (broche 15 / MR) : en ajoutant C3 et R13, on est
sûr que c'est la première sortie Q0 du CD4017 est
activée à chaque mise sous tension. Cette modification
n'a évidement rien d'obligatoire, à mettre en place
seulement si vous constatez que parfois, le CD4017 démarre
bizarement....