Dernière mise à jour :
19/06/2006
Présentation
Un métronome que certains
électroniciens, notemment amateurs, devraient adorer...
Difficile de faire plus complexe en effet ! Mais pourquoi donc une
telle complexité, alors qu'il est si simple de réaliser
un métronome avec un ou deux transistors, ou avec un bête
NE555, ou encore avec quelques portes logiques de type CD4011 ? Tout
simplement parce que de tels schémas circulent
déjà en masse, et que vous n'aurez aucune
difficulté pour mettre la main dessus.
Le schéma qui suit répond à une demande un peu
particulière : le métronome doit pouvoir :
- faire "Tic, Tic" dans un haut-parleur
- allumer une led ou une petite ampoule (ou deux, de façon
alterné)
- allumer une ampoule 230V (ou deux, de façon alterné)
Il est construit de façon "modulaire", de telle sorte que vous
pouvez choisir le ou les blocs à implémenter.
Malgré la modularité, je concevrai un circuit
imprimé unique, où tout ou partie des composants pourront
prendre place.
Le schéma
Le schéma complet a été scindé en plusieurs
parties afin de simplifier son descriptif. La section Oscillateur qui
produit les impulsions à intervales réguliers, la section
Ampli BF qui transforme les impulsions en bips sonores grace à
un haut-parleur, la section Diviseur de fréquence qui permet
d'obtenir un rapport cyclique de exactement 50% (nous en verrons
l'utilité plus loin), la section Commande basse puissance
permettant de piloter des leds ou de petites ampoules à
filament, et enfin la section Commande "haute" puissance qui permet
l'allumage d'ampoules 230V.
Section
Oscillateur et Ampli BF
La section de gauche est l'oscillateur, celle de droite est
l'amplificateur BF. L'oscillateur est basé sur un NE555,
composant utilisé depuis bien longtemps dans nombre de montages,
y compris pour la réalisation de métronomes. Si vous avez
envie de vous arrêter à cette section, rien ne vous
l'interdit, il suffit de relier un petit haut-parleur entre le
pôle positif du condensateur C2 et la masse, et de ne pas tenir
compte des transistors Q3 et Q4 et des résistances R8 et R9, qui
ne sont ici que pour donner un peu de punch aux bip sonores. Vous
pouvez aussi bien sûr conserver les transistors et vous contenter
de cette section, c'est ce que j'ai fait pour le métronome de
mon fiston (
métronome
002). La
constante de temps, et par conséquent la fréquence
d'oscillation, est déterminée par C1, R1, R2 et RV1. Si
la plage de fréquence ne vous convient pas, vous pouvez modifier
la valeur de C1 : augmenter sa valeur pour espacer les bips sonores ou
diminuer sa valeur pour les rapprocher. Le potentiomètre RV1
permet de régler la cadence, il est monté en
résistance variable, son curseur est relié à l'une
de ses extrêmités. Plus la valeur résistive de ce
potentiomètre est élevée, et plus les bips sonores
sont espacés. La
led
D1, facultative, s'allume au rythme des impulsions de sortie du NE555.
Avec la valeur donnée ici aux composants, cette led reste plus
longtemps éteinte qu'allumée.
L'amplificateur BF, ou tout du moins la section que l'on ose appeler
ainsi, se contente de permettre le passage d'un courant plus important
dans le HP, que ne pourrait le faire le NE555 seul. Pour cela, deux
transistors
courants
montés en push-pull sont mis à contribution. La structure
de cet ampli est très simple parce qu'on travaille avec des
signaux rectangulaires et que la distorsion est ici peu critique. Il va
de soi que l'ampli aurait dû être un peu plus
élaboré s'il s'était agit d'amplifier une source
audio musicale. Le
condensateur
de
liaison C3 empêche toute tension continue de parvenir au HP
(ce qui lui serait fatal) et ne laisse passer que les changements
d'état, ce qui permet de produire ce petit cloc bref si
particulier qui convient si bien pour marquer le rythme.
Section Diviseur de
fréquence et Commande basse puissance
La section Diviseur par deux, à gauche sur le schéma
ci-dessous, n'aurait pas été nécessaire pour un
montage traditionnel. La volonté ici est de pouvoir allumer non
pas une
lampe, mais deux, de façon alternée, et que chacune
dispose du même temps de "parole". Comme il est assez
difficile de faire délivrer au NE555 un signal périodique
dont les états haut durent aussi longtemps que les états
bas (rapport cyclique de 50%) sans trop compliquer davantage le
montage, une bascule de type CD4013 a été
mise en oeuvre afin de délivrer une fréquence
moitié de celle qui lui est appliquée (OSC) - dit en
passant, une bascule JK de type CD4027 aurait aussi bien convenu.
Cablée comme elle l'est ici, ses deux sorties délivrent
deux signaux en opposition de phase : quand une sortie (Q par exemple)
est à
l'état haut, l'autre (Q barre) est à l'état bas.
Le
changement d'état de ces deux sorties se fait donc au rythme de
la fréquence appliquée sur l'entrée D (OSC),
aucune d'elles n'est lésée.
L'étage de commande qui suit ce diviseur par deux, permet
d'attaquer dans de bonnes conditions n'importe quelle led ou même
petite ampoule à filament genre celles utilisées pour les
lampes de poche. De simples transistors NPN assurent à eux seuls
un gain en courant plus que suffisant pour cette application. Notons
cependant que l'emploi de transistors un peu plus "costauds" (des
2N1711 par exemple) est conseillé pour la commande d'ampoules
à filament, qui possèdent une résistance
très faible quand elles sont éteintes. Par contre, pour
la commande de simples
leds
qui ne consomment que quelques mA, des transistors NPN quelconques
(tels les 2N2222 ou BC107) conviennent parfaitement.
Section Commande de
"haute" puissance
Il s'agit là d'un étage additionnel, qui permet
l'allumage d'ampoules 230V. L'interfacage est cette fois confié
non pas à des transistors, mais à des
triacs,
bien plus
appropriés pour ce genre de travail. La commande de ces derniers
pourra surprendre ceux qui sont un peu habitués à ce
genre de composants, et qui savent qu'il est possible de faire plus
simple. L'interêt de cette "configuration" est de garantir un
déclanchement franc des triacs, quelqu'ils soient, même
s'il s'agit de type "grand public d'origine douteuse" auquel il
faudrait en temps normal quelques 30 ou 50 mA en continu pour un
fonctionnement
correct. Ici, la consommation est bien plus faible (quelques mA) et de
type
impulsionnelle. La complication du montage (qui n'est finalement pas si
importante que ça) vaut vraiment le coup et vous évitera
sans doute des déboires avec des triacs capricieux. Je ne suis
pas l'auteur de cette astuce, j'ai simplement mis en application
quelques petites lignes écrites il y a quelques années
par H. Schreiber dans son livre "Electronique Pratique" (encore merci
à lui).
Avertissement : dans
cette dernière section de commande, le secteur est raccordé à la basse
tension au travers de la ligne positive ((+V). Il faudra donc être
extrêmement prudent avec ce montage ! Ne le touchez surtout pas quand
il est sous tension !