Electronique
> Bases
> Construire son amplificateur audio
Dernière mise à jour :
20/10/2019
Présentation
Vous êtes nombreux à vouloir construire un amplificateur audio de vos
propres mains. Un petit amplificateur
d'appoint pour une sirène trop silencieuse, un ampli intégré à
une
enceinte portable pour
jouer dans la rue, ou encore un ampli pour guitare ou de type hifi
pour le salon. Très bonne idée ! Mais par où commencer ? Amplificateur
à tubes électroniques (lampes) ou à transistors ? La question revient
d'autant plus souvent qu'on trouve désormais des composants ou des
modules qui semblent faciliter la tâche.
Amplificateur à tubes (lampes) ou à transistors ?
Voilà
une des questions qui revient le plus souvent chez
le débutant,
qui souhaiterait en même temps et si possible, commencer avec un
circuit "simple". La notion de
simplicité est difficilement quantifiable. Du seul point de vue "nombre
de
composants", certains amplis à tube sont plus simples que certains
amplis à transistors. En revanche, un ampli à tube(s) pose des
contraintes
que l'ampli transistorisé n'a pas.
- Vous
êtes un vrai débutant ? Commencez donc avec un petit amplificateur à
transistor alimenté par pile(s). Les amplificateurs à tubes
réclament des
hautes tensions (entre 250 V et 450 V en général) et ces tensions sont
mortelles, donc à priori dangereuses.
- Vous voulez jouer dans la
rue ? L'amplificateur doit pouvoir fonctionner sur batterie, et pour
cela la technologie à transistors ou circuit intégré est toute
indiquée. On peut certes rendre portable un ampli à tubes, mais cela
impose l'emploi d'un convertisseur élévateur de tension qui réduit
l'autonomie. Sans parler de la fragilité des tubes et des
problèmes liés aux vibrations durant le transport (tube qui sort petit à
petit de son
support).
- L'ampli
doit loger dans un boîtier minuscule ? Dans ce cas vous n'avez
pas
trop le choix, vous devrez vous contenter de la technologie transistor
ou circuit intégré (CMS s'il le faut).
Pour
toute utilisation où l'autonomie est le critère principal
(sytème mobile alimenté par pile ou batteries) je vous conseille un
ampli numérique (classe D). On trouve des modules amplis tout faits de
rapport qualité/prix convenable et surtout de dimensions adaptées aux
projets nomades. Certains possèdent même un récepteur Bluetooth
intégré, pour un prix très attractif (quelques euros seulement) !
Amplificateur "standard" (analogique) - Par quoi commencer ?
Vous êtes nombreux à vouloir foncer tête baissée dans la
réalisation d'un ampli à lampe pour guitare, ou dans celle d'un ampli
transistorisé
pour le salon (parfois c'est l'inverse, à chacun sa route). Je me
rappelle de mon premier ampli de puissance comme
si c'était hier. Un ampli "booster" pour autoradio à base de TDA2002,
qui
n'avait rien à voir avec l'année en cours. Il tenait dans un petit
coffret plat Teko en aluminium (type P1 si j'ai bonne mémoire), composé
de deux demi-coquilles
assemblées par quatre vis. Le boîtier faisait office de radiateur,
c'était drôlement pratique !
Ampli
BF 002
Le plus drôle est que ma première version d'ampli (deux TDA2002 par
voie, typon ressemblant à celui montré ci-avant) sortait du
son avec un "truc" superposé dessus et pas agréable
du tout.
Pour sûr, le montage oscillait (je ne savais pas d'où cela venait) et
le son, qui était bel et bien amplifié, était complètement
"écrasé". Je parlerai de ce genre de truc dans quelques
lignes.
Dans le
cas présent, le problème était lié au fait que la masse des quatre
TDA2002 était reliée sur la piste de masse du circuit imprimé, et en
même temps au boîtier en alu, à travers la semelle métallique des
amplis intégrés.
Une fois retirée cette jolie boucle de masse et raccourci les fils
volants, tout
fonctionnait correctement. Tout ceci pour dire que je suis parti sur un
ampli 2 x [plein de watts] sans peur du qu'en dira-t-on. Alors pourquoi
pas vous ? Mais si vous avez envie de vous faire les dents sur un
ampli plus modeste avec un seul TDA2002 ou même un petit LM386, je n'ai
rien
contre.
Ampli
BF 003
Lors
d'un échange de courrier avec un internaute, je me suis rappelé que
j'avais en stock une certaine quantité de TAA611 (avec ses broches
disposées en quinconce) et de TBA820, qui à une
certaine
époque
étaient très utilisés dans les circuits grand public. Je crois que ces
amplis intégrés ont fait partie des premiers amplificateur
audio
de puissance qui étaient vraiment à la porté de
tous. Chose curieuse, je n'ai pas accroché plus que ça avec ces
circuits et en suis longtemps resté avec mes TDA20xx et LM386. La vie
est parfois
curieuse, peut-être ma peur était-elle proportionnelle au nombre de
broches des circuits en question. Si aujourd'hui on me demande conseil
sur le "meilleur ampli à faire soi même", je suis bien incapable de
répondre. Tout au plus pourrais-je suggérer les TDA7293 ou
TDA7294 qui sont de bonnes bêtes : ils équipent bon nombre
d'amplificateurs
du commerce, ce qui quelque part est rassurant. Le LM3886
est pas
mal aussi dans sa catégorie.
Ampli
BF 010
Ces circuits conviennent pour quelques dizaines de watts, les TDA2030
et TDA2040 (certes un peu moins performants) sont également bien placés
pour des puissances modestes (jusqu'à 10 W ou 15 W).
Ampli
BF 008
Vous
aurez
remarqué que je n'ai parlé que d'amplificateurs intégrés, alors que
tout le monde sait (sauf ceux qui ne savent pas) qu'on peut aussi faire
un ampli de puissance uniquement avec des transistors, sans aucun
circuit intégré et parfois avec des réglages qui mal ajustés
provoquent la fusion de
composants autres que les fusibles. Si on doit parler
de ces
amplis, disons rapidement qu'il en existe deux sortes : ceux avec
protection et ceux sans
protection. Ceux sans protection sont plus simples à construire (il y a
moins de composants) mais en cas de pépin, le haut-parleur qui y est
raccordé peut se trouver autant en danger que l'ampli.
Amplificateur "miniature" pour usage nomade
Vous
êtes tout aussi nombreux à vouloir réaliser un amplificateur
miniature et autonome, avec alimentation sur pile ou accu,
dans un
boîtier à
part ou carrément intégré dans un instrument de musique ou dans une
enceinte faite maison.
Pour jouer dans
la rue (ampli avec HP) ou dans le train (ampli avec casque). Les
principales
contraintes posées par un amplificateur portable (sans prise secteur)
sont la taille, le poids et l'autonomie (alimentation
obligatoire par pile ou accumulateur).
Amplificateur pour casque
Pour
un tel amplificateur, on peut assez facilement faire quelque chose de
très petit et disposer d'une bonne autonomie, car la puissance demandée
est faible et la consommation de courant réduite (quelques dizaines de
mW suffisent). Une alimentation avec une petite pile 9 V (la fameuse
rectangulaire 6F22) est envisageable, mais pour un usage régulier il
est tout de même préférable d'opter pour
un accumulateur (voir paragraphe Source d'alimentation). Il
existe plusieurs
types d'amplificateurs pour casque, qu'on peut classer en trois grandes
familles :
- amplificateurs intégrés de type AOP standard, capables de
délivrer une puissance modeste;
- amplificateurs intégrés "de puissance" spécialement conçus pour cet
usage;
- amplificateurs tout transistors.
Je me suis essayé à ces trois types de circuit. Montage à
AOP LM741 ou NE5532 à mes débuts quand j'étais pauvre (
exemple1
ou
exemple
2),
tout transistors quand j'étais aisé et circuits intégrés spécialisés
(style TDA2822) une fois atteint le statut de millionnaire (
exemple).
L'avantage premier d'être millionnaire est qu'on peut sous-traiter la
réalisation de ses circuits imprimés. C'est cool. Depuis pas mal de
temps maintenant, il existe des amplificateurs audio intégrés "dédiés
casque" qui fonctionnent en classe D (numérique), G ou H, et
dont
le rendement est excellent (cela permet une plus grande autonomie).
Quelques exemples entre
autre : TPA6139 (25 mW), LM4908 (120 mW), LM4980 (42 mW), MAX4410 (65
mW), MAX97200 (45 mW) et MAX9723 (60 mW). Certains, tel le LM4980,
fonctionnent en basse tension (par exemple 3 V) et sont vraiment idéaux
pour les applications portables. Et comme leur cible est justement les
appareils portables, ils existent en version miniature - ce qui gêne
certains et ravit d'autres.
Amplificateur pour casque avec sortie ligne ?
Si
en plus de la sortie casque vous voulez disposer d'une sortie ligne
pour brancher l'engin sur un amplificateur externe plus puissant,
sachez que là encore, c'est possible. Deux solutions au moins :
- le
capteur (microphone ou piezo par exemple) est relié à un
préamplificateur audio, qui lui même est relié à un amplificateur de
puissance. La
prise de sortie ligne se câble dans ce cas en sortie
de la section préampli, au niveau du potentiomètre de volume (voir
aussi ma page Ajout
d'une sortie ligne).
- le capteur est relié à un amplificateur audio
qui intègre déjà le préampli. Dans ce cas il n'y a pas de prise
intermédiaire à
disposition, et c'est la sortie amplifiée de l'ampli qui peut faire
office de sortie
ligne. Si l'ampli est prévu pour travailler avec une charge de faible
valeur, alors il faut en prévoir une en sortie de l'ampli (par exemple
33 ohms) quand
cette sortie est reliée à une entrée ligne. Cela n'est pas toujours
requis et on peut essayer avec ou sans pour voir si cela change quelque
chose. Attention avec l'emploi d'un circuit amplificateur qui travaille
en basse tension (1,5 V ou 3 V) : l'amplitude de sortie pourra se
révéler insuffisante si l'ampli qui fait suite possède une faible
sensibilité.
L'usage
d'un connecteur jack stéréo est possible en tant que sortie,
même si l'ampli est mono. Il suffit en effet de relier ensemble les
deux broches
du jack qui correspondent aux sorties gauche et droite (par contre, ne
faites jamais cela sur un jack d'entrée qui recevrait une source stéréo
: cela provoquerait un court-circuit déplaisant entre les sorties G et
D de la source).
Amplificateur pour HP
Pour
une amplification plus conséquente destinée à alimenter un HP,
l'autonomie va dépendre
de la capacité des piles ou de la batterie, ainsi que de la
puissance
accoustique demandée. Pour cette dernière, mieux vaut avoir un HP qui
présente un très bon rendement, pour "entendre fort sans
pousser les
watts électriques". En effet avec un HP dont le rendement est mauvais
et pour obtenir une même puissance acoustique, il faut fournir plus
de puissance électrique, donc plus
de courant consommé et autonomie réduite. Pour une même puissance
accoustique donnée, il est préférable d'utiliser un HP de 5 W
qui a un rendement de 100 dB/W/m plutôt qu'un HP de 10 W qui a un
rendement de 97 dB/W/m. Ah,
ces watts
qui nous sont si chers...
Si les besoins sont modestes, on peut très bien se contenter d'un
amplificateur de quelques centaines de mW, qui avec son HP de 0,5 W et
sa pile de 9 V peut tenir dans un paquet de cigarettes. Connecteur jack
6,35 mm compris. Pour jouer dans la rue, ce n'est pas l'idéal il faut
le reconnaitre, et là il faut pousser un peu plus, d'où la nécessité
(souvent) d'utiliser une batterie si on veut disposer d'une autonomie
confortable (batterie au plomb en général car bon rapport capacité /
poids / prix). Cela surprend toujours quand on dit qu'un ampli de
quelque 10 à
20 W peut suffire pour jouer devant quelques personnes. S'il s'agit
d'un bon ampli avec un bon HP, c'est pourtant tout-à-fait possible.
Classe d'amplification
Vous
avez très certainement déjà entendu parler de ces fameuses classes
d'amplification qu'on désigne avec une lettre de l'alphabet : classe A,
classe AB ou encore classe D. Dans le cas d'une application portable,
on peut faire confiance aux petits amplificateurs qui
travaillent
en classe D, lesquels sont de type numérique. Quand je parle
d'amplificateur audio numérique, je ne fais pas allusion
aux amplificateurs analogiques dotés d'une entrée numérique
(donc
avec convertisseur
numérique/analogique) mais bien d'amplification de puissance
en
"tout ou rien". La classe D offre un rendement énergétique excellent
(supérieur à 90%) et permet de miniaturiser les amplis de façon
considérable car l'échauffement est faible et pour les "faibles"
puissances on peut se passer de
dissipateur thermique (pour les puissances très élevées, un tel
dissipateur est encore requis). Bref, avec un ampli numérique classe D,
vous avez de la puissance pour une plus faible
consommation (et donc plus grande autonomie) et un poids/encombrement
moindre qu'avec un ampli de puissance équivalent en classe AB. Voici
quelques exemples de modules bas coût qui peuvent donner envie
d'essayer (les
puissances
annoncées sont sans surprise peu détaillées) :
Dans l'ordre des photos, de gauche à droite :
Ampli 2*15 W, alim 12 V (6 V à 15 V) : environ 4 euros
Ampli 2*20 W, alim 12 V (12 V à 24 V) : environ 6 euros
Ampli 2*100 W, alim 24 V (12 V à 24 V) : environ 16 euros
Il est
vrai que certains amplis numériques qu'on trouve à bas coût offrent
parfois une sonorité curieuse (si peu qu'on ait des HP suffisament bons
pour en juger). Je crois qu'on trouvera toujours du bon et du moins bon
en analogique, de même qu'en numérique. Mais nous débatterons
de
cela une autre fois, car il est l'heure de sortir votre fer à souder !
Source d'alimentation
Quelque
soit le type d'amplificateur que vous décidez de réaliser (transistors
ou circuits intégrés, classe A, AB ou D), l'alimentation a une grande
importance. De sa
qualité dépend directement la qualité de restitution audio. Une
mauvaise alimentation sur un très bon ampli donne des
résultats
désastreux. Un amplificateur travaille la plupart du temps sur une
puissance moyenne assez faible, mais présente des crêtes de puissance
vigoureuse quand il faut reproduire des coups de grosse caisse
(le
plus
gros de l'énergie sonore se situe dans le bas du spectre, tout du moins
pour une musique normalement constituée, car avec des synthés on peut
trouver de tout). L'alimentation doit être capable de fournir
un courant élevé à tout instant, et elle doit correctement
réagir
aussi bien aux
fréquences
élevées qu'aux fréquences basses. Oui, je sais, c'est une alimentation
continue. Mais la tension continue doit justement être continue et le
rester le plus possible. Et avec une alimentation mal conçue ou
inadaptée, la tension de sortie risque de faire de jolis yoyos (baisses
de tension et/ou suroscillations) dès qu'on la sollicite un peu plus
que la moyenne. Pour un usage fixe, la source d'alimentation est
généralement le secteur, et pour un usage nomade il est plus aisé de
s'encombrer de piles ou batteries.
Usage fixe / domestique : alimentation secteur
Une
alimentation secteur peut être de type linéaire ou à découpage. Pour
les amplificateurs audio de faible puissance, je vous conseille une
alimentation linéaire avec transfo abaisseur de tension, pont de diodes
et (gros) condensateurs de filtrage. Pour des amplis de forte puissance
(plusieurs centaines de watts) je vous conseille une alim à découpage,
non pour sa qualité globale, mais pour son prix, son encombrement et
son poids. Mais l'idée ici n'est pas de débattre du meilleur type
d'alim. Les condensateurs de filtrage d'une alim linéaire (juste après
le pont de
diodes) ont souvent une valeur assez élevée (plusieurs milliers de uF
au moins, pas rare de voir plusieurs dizaines de milliers de uF) et on
les trouve parfois par "paquets" pour des questions purement mécaniques
(encombrement) et/ou électriques (abaissement de la résistance série
interne parasite - ESR).
Usage nomade : alimentation par pile(s) ou batterie(s)
L'avantage
d'une alimentation par pile(s) ou batterie(s) est qu'elle ne risque pas
de provoquer de la ronflette due à un mauvais filtrage de la résiduelle
50/100 Hz. Mais surtout, elle permet de rendre portable un
ampli.
Une alim par pile finit par coûter cher à l'usage, aussi est-il souvent
préférable d'utiliser un ou plusieurs accus que l'on peut recharger. Il
existe plusieurs chimies (Pb, Cd-Ni, Ni-MH, Li-Po) et le choix
dépendra beaucoup de la capacité/heure désirée, de la rapidité de
charge souhaitée et de l'encombrement et du poids en regard de la
capacité globale.
Important
: les batteries mal utilisées
ou chargées par un chargeur inadéquat peuvent exploser. Il est donc
primordial d'adopter un chargeur adapté à la batterie utilisée (
en savoir plus...).
A ce jour et pour des amplificateurs de quelques watts ou dizaines de
watts, vous pouvez opter pour une batterie Li-Ion (Lithium-Ion) de
12 V plutôt qu'une batterie au plomb "traditionnelle" (pour
voiture par exemple) ou de type "gélifiée" (pour centrales d'alarme par
exemple). Sur les photos ci-après, on peut voir de gauche à droite une
batterie Li-Ion 12 V / 4500 mAh, une batterie Li-Ion 12 V / 15000
mAh (coût entre
20 euros et 70 euros selon source d'approvisionnement et promotions en
cours) et une batterie Li-Fe 12 V / 7500 mAh (environ 100 euros). Cette
dernière (Li-Fe) présente un poids 70% plus faible que celle d'une
batterie plomb, à capacité égale (bon pour le dos).
D'une manière générale, on peut considérer qu'une capacité de
5 Ah (5000 mAh) ou 7 Ah (7000 mAh) suffit pour des besoins nomades
classiques (pas fait pour une "party" de 100 personnes). Pour des
besoins très modestes (1 W maximum) une batterie
Li-Ion de 3,7 V telle que celle utilisée dans les
téléphones
portables peut suffire, en admettant bien sûr que l'amplificateur audio
choisi puisse travailler avec une alimentation aussi faible.
Utilisation d'un
convertisseur de tension DC/DC ?
Il
peut être intéressant, dans certains cas, d'utiliser un convertisseur
de tension DC/DC pour réhausser la tension fournie par la ou les
batteries, afin de disposer d'une puissance supérieure. Un ampli prévu
pour fonctionner sous une tension de 12 V à 24 V pourra en effet
délivrer une puissance supérieure sous 24 V à celle qu'on peut espérer
avec 12 V. En utilisant une batterie 12 V avec un convertisseur DC/DC
élévateur 12V/24V, on peut ainsi gagner en puissance... mais perdre en
autonomie puisque le rendement d'un tel convertisseur n'est jamais de
100%. Attention aux convertisseurs basse puissance premier prix qui ne
supportent pas les appels de courant élevés et risquent de se mettre en
protection et couper la sortie de façon plus ou moins brève (coupure franche du son ou forte distorsion
assurée).
Découplage, régulation des étages préampli (secteur ou
batterie)
La
section amplification demande parfois de forts courants et cela n'est
pas sans répercussion sur les lignes d'alimentation, qui présente une
résistance ohmique parasite, certes faible mais bien présente. Des
variations de tension peuvent ainsi être observées en divers points de
"puissance", et il ne faut surtout pas que ces variations soient vues
par les étages préamplificateurs, sous peines de jolis "rebouclages"
et oscillations parasite à plus ou moins basse fréquence. Pour éviter
ce phénomène, on prend toujours soin de bien "découpler" les étages
sensibles, en leur ajoutant un circuit de filtrage ou un régulateur de
tension supplémentaire (
détails
supplémentaires).
Exemple avec préampli et
ampli sous alimentation simple
Une
information comme ça, mais ne le répétez surtout pas : certains
audiophiles alimentent leur préampli et/ou ampli de salon hifi (usage
fixe) avec des
batteries de voiture au plomb...
Générateur d'ultrasons
Hors sujet ? Hum... pas si sûr. Savez-vous qu'un amplificateur peut se
conduire de façon étrange et délivrer un signal qu'on n'entend pas car
bien au-delà de la limite supérieure de la bande audio (qui est de 20
kHz quand on est jeune) ? Oui, un amplificateur taillé pour reproduire
des sons dans la bande audible peut aussi délivrer à notre insu un
signal parasite
inaudible, qui ne sera pas vraiment reproduit
mécaniquement par le transducteur (HP) qui y est raccordé
(sauf éventuellement un tweeter)
mais qui pourtant pourra faire chauffer votre appareil de façon
exagérée et/ou déteriorer considérablement la qualité du signal audio
utile. Pourquoi aborder ce sujet ? Parce que vous êtes maintenant en
âge de comprendre. Quand ce phénomène se produit-il ? Eh bien par
exemple quand on expérimente un nouveau tracé de circuit imprimé, ou
quand on assemble les composants sur une plaque d'expérimentation, avec
des fils de grande longueur. Oh, je ne dis pas que vous serez
systématiquement confronté à ce type de problème. Mais comme la loi de
Murphy n'épargne aucun coin de la planète, cela risque de vous arriver
au moins une fois dans votre vie.
Alors autant que vous soyez averti au plus tôt. Existe-t-il un
moyen de se
rendre compte d'un tel phénomène non désiré ? Oui : consommation
anormale de
l'ampli sans modulation (source audio) à l'entrée, échauffement rapide,
distorsion très nette du signal utile même à bas volume. Le moyen le
plus sûr de constater/confirmer le problème est de visualiser
avec
un oscilloscope ce qui se passe en sortie de l'ampli. Un
signal
de forte amplitude à une fréquence supérieure à 20 kHz alors qu'aucun
signal n'est appliqué à
l'entrée, montre qu'une oscillation parasite a pris sa place. La
supprimer
n'est pas toujours évident, ce n'est pas en ajoutant un condensateur
de 1000 uF aux bornes d'alimentation que tout ira forcément mieux (je
vous dis ça car il fut une époque où j'en étais persuadé).
Cela
fait partie du jeu. Certains amplis, surtout ceux à base de circuits
intégrés, sont très chatouilleux, et le tracé des pistes (largeur,
longueur, position) est très important. Dans la mesure du possible,
appuyez-vous sur des dessins de CI qui existent déjà.
Historique
20/10/2019
- Ajout infos sur les sources d'alimentation (batteries Li-Ion et Li-Fe).
16/04/2017
- Ajout infos sur les sources d'alimentation.
15/01/2017
- Suite de la suite.
01/03/2015
- Suite (puisque cela vient après) de la première mise à disposition.
07/04/2013
- Première mise à disposition.