Dernière mise à jour :
08/10/2006
Présentation
J'ai réalisé cette bougie électronique il y a
quelques années déjà. Elle est basée sur un
générateur de bruit constitué d'une jonction d'un
transistor "pas fait pour la BF", suivi d'un filtre passe-bas
destiné à supprimer toutes les composantes de bruit
situées dans les "hautes" fréquences. Ne reste en sortie
du filtre, qu'une composante de bruit très basse
fréquence, qui correspond à une variation assez lente et
aléatoire d'une tension continue, qui une fois amplifiée
permet de piloter une petite ampoule à filament, dont le
degré d'éclairage varie de façon totalement
imprévisible et donne l'illusion vraiment très
réaliste d'une
flamme qui vacille. J'avais à l'époque utilisé une
petite ampoule à filament de type "luciole", que j'avais
intégré dans un large bougie de quelques six ou sept
centimètres de diamètre. Dans le même style, voir
aussi les pages
Générateur
de bruit 001 et
Générateur
de craquements audio 001. Ce deuxième lien décrit
comment obtenir des craquements audio style "parasites" et un allumage
aléatoire d'une ampoule style "mauvais contacts".
Le schéma
Voici le schéma, qui malgré sa relative
simplicité, peut encore être décomposé en
quatre sections.
Le générateur de bruit
Le générateur de bruit est donc basé, comme dit
auparavant, sur l'utilisation d'une jonction PN "bruyante". Toutes les
jonctions PN, de diodes ou de transistors, sont plus ou moins
bruyantes, et on aimerait ici avoir le maximum de bruit. On doit
donc choisir un composant qui soit le plus bruyant possible, il
s'avère que le transistor 2N3392 est un bon candidat, même
si les autres références proposées sur le
schéma donnent aussi de bons résultats. Vous aurez
peut-être un peu de mal à trouver les
références proposées pour le
transistor Q1, mais ce n'est pas grave. Vous pouvez essayer autant de
transistors de "rebus" que vous le souhaitez, du moment qu'il s'agisse
d'un modèle NPN. La jonction PN Base-Emetteur est
polarisé sous une tension d'alimentation de 16V (il nous faut un
minimum de niveau de bruit), au travers de la résistance R1. On
récupère le bruit sur l'émetteur du transistor,
que l'on transmet illico à l'amplificateur construit autour de
Q2, au travers du
condensateur
de
liaison C1.
L'amplificateur de bruit
C'est un amplificateur BF simple et classique, dont les performances
n'ont pas besoin d'être au sommet pour l'application qui nous
concerne. Il est constitué de Q2, de R2 et de R3, les deux
résistances fixant le point de polarisation (de fonctionnement)
et le gain. La présence du condensateur de forte valeur C2 en
parallèle sur la sortie de Q2 permet de ne laisser passer que
les variations de tension lentes, toutes celles qui sont rapides sont
"absorbées" par le condensateur.
Adaptation d'impédance
Le signal de bruit basse fréquence ainsi obtenu est pris en
charge par un
AOP
monté en suiveur de tension, qui présente la
particularité d'avoir une impédance d'entrée
très élevée et de ne pas perturber le circuit
d'où le signal utile est prélevé. La sortie de
l'AOP est à faible impédance, ce qui convient
parfaitement pour la suite des opérations.
Amplificateur de courant
Nous avons notre signal de bruit disponible sous faible
impédance, nous n'avons plus qu'à l'amplifier en courant
pour pouvoir attaquer directement une petite ampoule à filament
miniature. Cette amplification en courant est assurée par les
deux transistors Q3 et Q4 montés en darlington. Entre ces deux
transistor et la sortie de l'AOP, a été installé
un potentiomètre permettant de doser la quantité moyenne
de lumière diffusée par l'ampoule.
Circuit imprimé
Comme on peut le voir sur les photos ci-dessous, j'avais utilisé
un circuit imprimé d'expérimentation,
découpé sur deux coins pour permettre
l'intégration du circuit et du transfo d'alim dans un petit
boitier Teko P1.
Il est possible qu'un jour je redessine un petit circuit imprimé
"propre".
Montage de l'ampoule dans la bougie
Il faut faire un trou qui traverse entièrement la bougie de bas
en haut, afin de pouvoir passer le fil qui relie l'ampoule au montage
électronique. Attention en faisant le trou, la bougie peut se
casser (ça m'est arrivé avec la première bougie,
qui s'est carrément fendue en deux dans le sens de la longueur).
Pas de photo de la bougie, que j'ai jetée au moment de mon
dernier déménagement, cause cassée pour de bon.
Dommage car la bougie est tout de même l'objet principal de cette
réalisation. Enfin bon, votre imagination devrait vous permettre
de voir ce que ça peut donner.