Dernière mise à jour :
09/03/2008
Présentation
Cette réalisation permet d'obtenir des craquements audio style
"parasites" et un allumage aléatoire d'une ampoule style
"mauvais contacts". Bonjour l'ambiance si vous utilisez ça sur
une scène. Le principe de fonctionnement repose sur le bruit
généré par une jonction PN d'un transistor, dont
on ne garde que les fréquences basses : les fréquences
aigues sont filtrées et les fréquences basses restantes
sont utilisées pour commander un haut-parleur ou une ampoule, au
travers d'un comparateur à seuil permetant de doser l'effet
sonore et visuel. Dans le même style, voir aussi les pages
Bougie 001 et
Générateur
de bruit 001, dont le fonctionnement de base est identique.
Le schéma
Voici le schéma, qui au vu des possibilités qu'il offre,
ne gagne pas à être considéré comme
compliqué. Il n'utilise que des composants bon marché et
faciles à trouver.
Le générateur de bruit
Le générateur de bruit est basé sur l'utilisation
d'une jonction PN "bruyante" d'un transistor. Toutes les
jonctions PN, de diodes ou de transistors, sont plus ou moins
bruyantes, et ce qu'on aimerait ici est avoir le maximum de bruit
aléatoire. On doit
donc choisir un composant qui soit le plus bruyant possible. Il
s'avère que les transistors 2N3392 et 2N3565 sont de bons
candidats, même
si les autres références proposées sur le
schéma donnent aussi de bons résultats. Vous aurez
peut-être un peu de mal à trouver les
références proposées pour le
transistor Q1, mais ce n'est pas grave. Vous pouvez essayer autant de
transistors de "rebus" que vous le souhaitez, du moment qu'il s'agisse
d'un modèle NPN, et que vous fassiez bien attention au cablage
(le plan de connexion des électrodes E, B et C des transistors
est loin d'être universel). La jonction PN Base-Emetteur de Q1
est
polarisé sous une tension d'alimentation de 15V - cette tension
est un minimum pour obtenir un bon fonctionnement du montage, au
travers de la résistance R1. On
récupère le bruit sur l'émetteur du transistor,
que l'on transmet illico à l'amplificateur construit autour de
Q2, au travers du
condensateur
de
liaison C1.
L'amplificateur de bruit
L'amplificateur est en fait constitué de deux parties : la
première basée sur le transistor Q2, et la seconde
basée sur l'
AOP U1:A
(première moitié d'un LM358). C'est un amplificateur BF
simple et classique, dont les performances
n'ont pas besoin d'être hautement hifi pour l'application qui
nous
concerne. Pour la section d'amplification basée sur Q2, R2 et R3
fixent le point de polarisation (de fonctionnement)
et le gain. La présence du condensateur de forte valeur C2 en
parallèle sur la sortie de Q2 permet de ne laisser passer que
les variations de tension lentes, toutes celles qui sont rapides sont
"absorbées" par ce condensateur. J'ai essayé plusieurs
valeurs pour ce condensateur, comprises entre 1 uF et 10 uF.
Personnellement, je préfère les résultats obtenus
avec une valeur de 2u2, mais à vous de voir ce que vous
préférez comme "mouvements globaux". La deuxième
section amplificatrice est axée sur U1:A, dont le gain est
déterminé par le rapport de valeurs entre RV1 et R6, RV1
étant un
potentiomètre
monté en résistance variable. Il est ainsi possible
d'adapter le taux d'amplification en fonction du bruit
généré par le transistor Q1. Les deux
résistances R4 et R5 constituent un
pont diviseur fixant
le point de fonctionnement de l'AOP sur une tension égale
à la moitié de la tension d'alimentation (
masse virtuelle).
Au final, le signal de bruit aléatoire est disponible fortement
amplifié, sur la broche 1 de U1:A, c'est à dire au point
marqué A sur le schéma.
Comparateur à seuil
Cette première partie du montage est suffisante pour obtenir une
fonction "mouvement bruit ou lumière aléatoire", et
utilisable pour un effet flamme vacillante de bougie. Mais le but
recherché ici est différent. On souhaite obtenir des
signaux aléatoires de type tout ou rien, et non de type
progressifs. Pour cela, nous rajoutons un comparateur qui ne laissera
passer le signal aléatoire que s'il possède une amplitude
suffisante. C'est le rôle donné à l'AOP U1:B
(deuxième moitié du LM358) monté ici en
comparateur. La sortie de cet AOP (borne 7) délivre maintenant
des signaux portés au potentiel positif (un peu moins de +15 V)
ou portés à la masse (un tout petit peu plus que 0 V, en
fait), selon l'amplitude du signal aléatoire
délivré par U1:A et selon la position du curseur de RV2,
qui fixe le seuil de déclanchement.
Commande sonore et lumineuse
Le circuit proposé ici dispose de trois sorties :
- une sortie directe HP, permettant d'obtenir des sons tout à
fait audibles mais à un niveau sonore tout de même
très moyen (le LM358 est un AOP et pas un amplificateur BF de
puissance);
- une sortie ligne, pour raccord à un amplificateur de
puissance; là, les résultats sonores dépendront
des moyens mis en oeuvre, mais attention tout de même aux HP, une
forte puissance de signaux tels que ceux générés
ici peut faire mal. Modérez vos envies;
- une visualisation lumineuse locale, par une led qui "clignote" au
gré des craquements.
Proto
Réalisé sur une plaque d'expérimentation.
Le transistor servant de générateur de bruit (premier
boitier plastique noir tout à gauche) est ici un 2N3565.
Branchement d'une ampoule 230V pour utilisation scénique
Il suffit d'ajouter l'interface de puissance suivante, en
remplaçant la led D1 du générateur de craquements
(reliée à la sortie de U1:B via R9) par la led D1 du
schéma ci-dessous, et de remplacer la résistance R9 du
générateur de craquements par la résistance R1 du
schéma ci-dessous.
En réalité, il n'est pas obligatoire de conserver la led
D1 car la led de l'optocoupleur suffit, mais je préfère
avoir un indicateur lumineux fonctionnel même quand le secteur
230V n'est pas raccordé. Pour plus de détails concernant
cette interface de puissance, merci de vous reporter à la page
Interface de
puissance 5V / 230V 001.