Dernière mise à jour :
17/07/2011
Présentation
Cette réalisation permet de façon entièrement automatique de couper
l'alimentation secteur d'un appareil
quand un autre est mis en service, et donc d'en rendre un prioritaire
sur l'autre.
J'ai conçu ce système
car j'en avais marre de devoir réenclancher le disjoncteur de la
cuisine qui sautait à chaque fois que le réfrigérateur et le four
électrique entraient simultanément en fonction. Je pouvais certes
débrancher le réfrigérateur le temps de faire fonctionner le four, mais
je considérais trop grand le risque d'oubli de rebrancher le premier
après usage du second. Dans le principe, on se trouve avec un
fonctionnement inverse de celui du système de prise
secteur asservie qui permet de mettre en fonction un appareil quand
un autre est mis en service (exemple
prise
secteur asservie 001).
Dans le texte qui suit il sera fait
allusion à un appareil maître et à un appareil esclave. Pour mon
application personnelle, l'appareil maître (prioritaire) est le four et
l'appareil esclave est le réfrigérateur. Quand le four est mis en
route, l'alimentation du réfrigérateur est automatiquement coupée ce
qui évite les pénibles disjonctions. Et quand le four
s'arrête, l'alimentation du réfrigérateur est automatiquement
rétablie. Ce délesteur a été conçu pour fonctionner avec un appareil
maître consommant au moins 600 W mais un ajustement en plus ou en moins
est tout à fait possible, ce point sera discuté en détail.
Avertissements
Ce montage fonctionne directement sur le secteur 230 V, merci de
penser
aux précautions habituelles.
A lire
impérativement !
Schéma
Si ce montage vous semble complexe, c'est tout simplement parce que ce
n'est pas le bon jour pour vous y pencher. Si tel est le cas,
revenez demain, ça ira mieux.
Contrainte principale
Le circuit de délestage doit réagir rapidement, plus rapidement en tout
cas que le disjoncteur du tableau de distribution électrique du
logement. Sinon évidement son intérêt serait plus que discutable.
J'avais au départ eu l'idée de baser le circuit de détection sur celui
employé pour la
prise
secteur asservie 001, en remplaçant l'
optocoupleur
par un
relais
électromécanique de puissance. Et c'est finalement ce que j'ai
fait.
Alimentation secteur
Elle est tout ce qu'il y a de plus traditionnel et pour votre
plus grande joie elle est simplifiée au maximum :
- un transformateur TR1 de faible puissance (donc peu volumineux et pas
cher) qui abaisse la tension du secteur 230 Vac en une tension de 9 Vac;
- un redressement double alternance assuré par les quatre diodes D6 à
D9 de type 1N4007 (des diodes 1N4004 conviennent aussi);
- un filtrage sommaire mais largement suffisant assuré par le
condensateur C2 dont la valeur doit être comprise entre 1000 uF et 2200
uF.
La tension continue obtenue après redressement et filtrage est voisine
de 12 V, tension correspondant grosso-modo à la tension crête des 9 V
efficaces présents au secondaire du transformateur TR1 et après chute
de tension dans les diodes de redressement D6 à D9 (détails développés
à la page
alimentation
secteur). Aucune régulation d'alimentation n'est prévue car
aucun des organes utilisant la basse tension de 12 Vdc (notée V+ sur le
schéma) n'est vraiment sensible. On ne trouve en effet que le relais
RL1 qui profite de cette tension, et la bobine de ce dernier peut sans
problème accépter une tension tournant autour de 12 V. Les tensions
limites inférieure et supérieure requises pour le faire coller
dépendent du relais utilisé, voir sa fiche technique personnelle (choix
du relais discuté plus loin). Ne
soyez pas surpris si un relais spécifié pour une tension de commande de
12 V colle déjà à 11 V et décolle à 9 V.
Mesure du courant consommé par l'appareil maître
Pour la mesure
du courant consommé par l'appareil maître, c'est la
résistance R1 qui est mise à contribution. Sa valeur est faible car il
convient de limiter la chute de tension qu'elle introduit, mais comme
le courant qui y circule quand l'appareil maître est actif est assez
important, on dispose rapidement d'une chute de tension suffisante pour
activer un petit transistor (chute de tension requise de 0,7 V au
minimum). La tension récupérée aux bornes de R1 est alternative et le
transistor Q1 requiert une tension de commande continue. Qu'à cela ne
tienne, il suffit d'ajouter deux composants, à savoir D5 et C5 qui
assurent la "conversion" par redressement et filtrage (ça sent le déjà
vu). La diode D5 prélève une tension "parasite" de 0,7 V (s'il s'agit
d'une 1N4148) ou de 0,5 V (s'il s'agit d'une BAT85) ? Peu importe,
il nous faudra un peu plus de tension au bornes de R1 pour que le
système fonctionne toujours correctement. A vue de nez, un courant
efficace de 5 A (environ 1100 W) circulant dans R1 provoque une chute
de tension de :
U = R * I
U = 0,47 (ohm) * 5 (A) = 2,35 V.
Tant qu'on y est, calculons la puissance que dissiperait R1 dans une
telle
situation :
P = U * I
P = 2,35 (V) * 5 (A) = 11,75 W
En pratique il faudrait utiliser pour R1 deux résistances de 1 ohm / 6
W
câblées en parallèle, résultant en équivalent à une résistance unique
de 0,5 ohms / 12 W. Le fait d'utiliser deux résistances au lieu d'une
seule facilite la dissipation des calories car il ne faut pas le
prendre à la légère, ces résistances chauffent. La marge est amplement
suffisante côté dissipation thermique et côté chute de tension. Si la
valeur du courant estimé maximal est de 5 A (puissance appareil maître
de 1,1 kW environ, les calculs précédents sont basés sur cette
valeur), le circuit pourra encore fonctionner avec un courant de 2,5 A
(puissance appareil maître de 575 W) :
U = R * I
U = 0,47 (ohm) * 2,5 (A) = 1,2 V.
Pour ma part j'ai choisi des résistances de 5 W mais j'aurais pu aller
en dessous.
Remarques
- Le mathématicien scrupuleux des valeurs justes trouvera sans doute à
redire sur la façon dont je présente les choses. Il est vrai que ça ne
fait pas très sérieux de présenter des formules où R1 prend la valeur
de 0,47 ohms, puis de conclure en disant que ladite résistance
fera finalement 0,5 ohms. Quel manque de rigueur ! Je rappelle que ma
façon de voir les choses impose toujours d'avoir à l'esprit un ordre de
grandeur. Selon le transistor Q1 utilisé (qu'il s'agisse du 2N2222
préconisé ou d'un autre NPN basse puissance qui fera aussi bien
l'affaire) et le modèle adopté pour D5, le seuil exact de déclanchement
du transistor ne peut être prévu avec une absolue certitude. Si on ne
peut prévoir précisement la valeur exacte, on peut
dire en revanche que la fourchette de valeurs sur R1 sera comprise
entre 1,2 V et 1,6 V. C'est cela qui est important : savoir qu'il faut
avoir une valeur voisine de 1,4 V (addition chute tension dans diode D5
avec chute tension jonction base émetteur de Q1) et non pas 100 mV
ou 10 V. De surcroit, la consommation de l'appareil maître est
déterminante dans le fonctionnement du circuit. Si votre appareil
maître consomme peu (par exemple 100 W ou 200 W), il vous faudra
augmenter la valeur de R1 à quelques ohms. Et s'il consomme plus... je
vous laisse à votre esprit naturellement déducteur.
- Encore plus scrupuleux des valeurs justes sera celui qui me fera
remarquer qu'il ne faut pas confondre valeur efficace avec valeur
crête. Dans les formules précédentes, j'utilisais à bon escient la
valeur efficace de la tension présente aux bornes de R1, afin d'être
sûr que la tension efficace après redressement et filtrage serait
suffisante pour les petits besoins du transistors Q1. Le principal est
que vous le sachiez.
Adaptation valeur R1 selon puissance appareil maître
Le
texte qui précède indique déjà partiellement comment faire mais je vais
vous simplifier la tâche en donnant quelques valeurs type valables pour
une tension secteur de 230 V. La valeur de la résistance R1 est
calculée
de telle sorte que la chute de tension à ses bornes soit de 1,4 V crête
à crête à la puissance indiquée et correspond à la valeur
maximale qu'elle
doit avoir (si valeur non normalisée, prendre la valeur directement
au-dessous
ou trouver une combinaison adéquate de deux résistances en parallèle).
La puissance indiquée que doit pouvoir dissiper la résistance
R1 correspond à une valeur
minimale.
- Puissance appareil maître 100 W (0,43 A) : résistance R1 = 1,4 / 0,43
= 3,25 ohms / 1 W
- Puissance appareil maître 200 W (0,87 A) : résistance R1 = 1,4 / 0,87
= 1,60 ohm / 2 W
- Puissance appareil maître 300 W (1,30 A) : résistance R1 = 1,4 / 1,30
= 1, 07 ohm / 2 W
- Puissance appareil maître 400 W (1,74 A) : résistance R1 = 1,4 / 1,74
= 0,80 ohm / 3 W
- Puissance appareil maître 500 W (2,17 A) : résistance R1 = 1,4 / 2,17
= 0,64 ohm / 4 W
- Puissance appareil maître 600 W (2,60 A) : résistance R1 = 1,4 / 2,60
= 0,54 ohm / 4 W
- Puissance appareil maître 700 W (3,04 A) : résistance R1 = 1,4 / 3,04
= 0,46 ohm / 5 W
- Puissance appareil maître 800 W (3,48 A) : résistance R1 = 1,4 / 3,48
= 0,40 ohm / 5 W
- Puissance appareil maître 900 W (3,91 A) : résistance R1 = 1,4 / 3,91
= 0,36 ohm / 6 W
- Puissance appareil maître 1000 W (4,35 A) : résistance R1 = 1,4 /
4,35 = 0,32 ohm / 7 W
- Puissance appareil maître 1100 W (4,78 A) : résistance R1 = 1,4 /
4,78 = 0,29 ohm / 7 W
- Puissance appareil maître 1200 W (5,21 A) : résistance R1 = 1,4 /
5,21 = 0,27 ohm / 8 W
Commande de l'appareil esclave
Le type de relais utilisé ici
possède une bobine de commande qui nécessite un courant assez élevé
(quelques bonnes dizaines de mA, tout est relatif). L'
alimentation
sans transformateur qui était suffisante pour la LED et
l'optocoupleur de la
prise
asservie 001
risquant d'être un peu limite pour le relais, j'ai préféré la
remplacer
par un traditionnel transformateur d'alimentation associé à son quintet
de composants. Chose pas vraiment compliquée allez-vous me dire, et
c'est bien vrai. D'ailleurs on en a parlé dans un paragraphe précédent,
vous en souvenez-vous ? Si non, revenez demain et reprenez au début. Le
relais est en position de repos quand le courant demandé par l'appareil
maître n'est pas à son maximum (courant nul ou courant de veille) et
passe en position travail (il colle) quand le courant demandé par
l'appareil maître est à sa valeur nominale. Relais au repos,
la
prise esclave PL3 délivre la tension secteur, tension qui est coupée
dès que le relais colle puisque les contacts utilisés sont point commun
(COM pour commun) et contact repos (R pour Repos, NF pour
Normalement Fermé ou NC pour Normalement Connecté) - pour plus de
détails sur les contacts du relais, voir page
relais. On
a bien coupure de l'appareil esclave quand l'appareil maître entre en
action. Cette façon de
faire garantit une durée de vie optimale du relais, qui est l'élément
que l'on pourrait qualifier de plus fragile dans l'ensemble de ce
montage, même s'il se présente sous une forme physique qui peut en
imposer.
Choix du relais
Vous pouvez opter pour un relais électromécanique de
puissance standard, inutile de chercher dans le haut de gamme.
Mais
évitez toutefois le relais de puissance à 1 euro, souvent douteux (je
pense à ce qu'on peut parfois trouver sur eBay). Côté commande, la
bobine doit présenter une résistivité de 200 ohms ou plus, pour une
tension nominale de 12 V. Côté pouvoir de coupure, le relais doit
supporter un courant nominal
permanent d'au moins 16 A sous une tension alternative de 230 Vac. Si
le capôt du relais est transparent et que vous observez
une étincelle entre les contacts mécaniques du
relais quand ce dernier change d'état, câblez un condensateur de 100 nF
/ 400 V en série avec une résistance de 100 ohms 1 W, le tout en
parallèle sur les contacts de commutation, comme le montre le schéma
suivant.
Les deux composants R2 et C3 absorberont l'éventuelle
étincelle et
contribueront ainsi à réduire votre peur dans un rapport estimé à 100
(environ 40 dB).
Choix d'un relais statique ?
Vous pouvez opter pour un relais statique si celui-ci est en mesure de
commander une charge de nature quelconque (résistive ou selfique).
Il ne doit pas être cantonné
à la commutation de charges purement résistives, soyez très attentif à
ce
point et consultez de près sa fiche de caractéristiques techniques
fournie par le fabricant (datasheet).
Prototype
Réalisé sur plaque d'expérimentation à pastilles, laquelle supporte
la majorité des composants.
Remarques concernant mon
proto
- Relais : j'ai essayé avec un modèle
électromécanique et un (vieux) modèle statique 400 V / 40 A.
Pour le modèle
électromécanique, j'ai relié en parallèle l'ensemble des contacts de
sortie pour bénéficier du pouvoir de coupure maximal.
- Transformateur
d'alimentation : n'ayant plus dans mon stock de modèle 230 V /
9
V, j'ai utilisé un modèle 230 V / 2 x 6 V / 1 VA dont les
deux enroulements secondaires ont été raccordés en série pour délivrer
du 12 Vac. La bobine du relais électromécanique chauffe un
poil
plus que la normale (quand elle est alimentée bien sûr) car la tension
continue après redressement et filtrage avoisine les 16 Vdc, mais j'ai
continué dans la foulée en me disant que ce n'était qu'un
proto...
qui risque
toutefois de durer, je me connais. Pas de panique, une diode zener de
3,6 V ou 3,9 V en série avec la bobine du relais pour faire chuter le
surplus et on n'en parle plus. Rien de spécial à faire en revanche
pour mon relais statique qui accepte en entrée une tension de commande
comprise entre 3 Vdc et 32 Vdc.
- Résistance
de puissance R1 : j'ai conseillé d'utiliser deux résistances de 1 ohm
câblées en parallèle, mais pour vous faire rager j'ai utilisé une
grosse résistance de 0,47 ohms.
- Potentiomètre ajustable RV1 :
j'ai utilisé un modèle multitours car je n'avais plus de modèle
standard de 10 kO sous la main. Je vous conseille le modèle standard à
piste carbone économique car il permet de voir où se trouve le
curseur et la précision du réglage n'impose pas du tout un élement de
précision.
- Voyants : j'ai ajouté deux LED qui ne sont pas représentées
sur le schéma. Une première pour la
présence alim secteur, câblée en parallèle sur le condensateur C2 avec
une résistance série de 1 kO. Et une seconde pour indiquer l'activation
du relais, câblée en parallèle sur sa bobine et là aussi avec
une résistance série de 1 kO.
Mesures réalisées
Je suis du genre à y aller doucement quand il s'agit d'un montage relié
au secteur.
- La première vérification a bien sûr consisté à mesurer la
tension d'alimentation continue générale, celle qui - vous vous en
souvenez,
quel gachis - ne sert que pour alimenter la bobine du relais
électromécanique. Résultat mesure = 16 Vdc, c'est conforme à ce que
j'attendais (12 Vac en sortie transfo que multiplie 1,41 et auquel on
retranche environ 1,2 V du pont de diodes).
- La seconde mesure a été réalisée aux bornes de R1
avec une charge de 100 W constituée de deux ampoules à incandescence.
Résultat mesure = 200 mVac efficaces, là encore tout à fait conforme
(courant efficace de 0,43 A). Valeur trop faible pour faire
commuter le délesteur, mais on n'en est pas encore là.
- Troisième mesure à "mi-puissance", charge appareil
maître de 300 W (un projecteur halogène 300 W). Relevé de tension sur
R1 = 720 mVac, conforme à peu de chose près (j'attendais plutôt 620
mVac).
- Quatrième
mesure à "pleine puissance", charge appareil
maître de 600 W (deux projecteurs halogène 300 W). Relevé de tension sur R1 = 1,2 Vac, valeur ecrêtée par
les diodes D1 à D4. Le délesteur entre en action, tout fonctionne donc
comme prévu.
La petite chose à laquelle je n'avais pas pensée...
L'essai
avec le relais statique s'est révélé concluant mais... ce dernier ne
posséde pas de contact repos ! Pour l'utiliser il fallait donc inverser
la polarité de la commande, à savoir relais activé en absence de
consommation de l'appareil maître. Pas dur à faire car il suffit d'un
transistor NPN additionnel monté en émetteur commun pour faire office
d'inverseur d'état logique, ce que j'ai fait (avec commutation possible
entre état normal et inversé avec un cavalier amovible). L'inconvénient
est qu'alors le relais fonctionne la majorité du temps, c'est l'inverse
de ce que je voulais obtenir au départ. J'avoue en toute honnêteté que
je n'y avais pas du tout pensé au moment de câbler la bête. Bref je
continue de conseiller le relais électromécanique mais faites comme bon
vous semble.
Mise en boîte
Prévue dans un boîtier
intégralement en plastique, pour des raisons de sécurité. Les deux
voyants "Présence alim" et "Activation relais" sont déportés sur la
face avant, il faut bien qu'ils servent à quelque chose. Au niveau
connectique secteur, je ne me suis pas embêté et ai utilisé
des
gros câbles avec prise de terre qui supportent 16 A, un côté
du
câble directement relié à la platine délesteur et l'autre côté du câble
aboutissant sur des connecteurs mâle et femelle de dimensions là aussi
correcte pour l'usage qu'on en fait (prises 16 A avec borne de terre).
Procédure de réglage
Oscilloscope non requis mais multimètre conseillé bien que non
obligatoire (si vous n'en possédez pas encore, sachez qu'on en trouve
facilement entre 5 et 10 euros, bien suffisant pour commencer).
Le montage étant relié
directement au secteur, une grande prudence de votre part est
demandée pendant le
réglage du système et lors de tout relevé de tension. Le réglage de
l'unique potentiomètre (ajustable RV1) doit impérativement se faire à
l'aide d'un tournevis isolé (manche tournevis en plastique).
Procédure de réglage
1 -
Délesteur hors tension, positionnez le curseur du
potentiomètre ajustable RV1 en position minimale, c'est à dire curseur
côté masse / neutre.
2 -
Brancher l'appareil maître sur la prise femelle PL2. Cet appareil
maître doit consommer son courant nominal maximal pendant cette étape
de la procédure. Si cela pose un problème (cause forte impatience ou
construction pour un copain), branchez un convecteur 1000 W ou
plusieurs lampes à incandescence en parallèle sur PL2 avec une
multiprise secteur (la puissance totale devant être de plusieurs
centaines de Watts, pas la peine de rester à côté si vous êtes déjà
assez bronzé).
3 - Mettre
sous tension le délesteur tout en étant prêt à arrêter le tout en cas
de surchauffe ou présence fumée. Si votre câblage est conforme
au
schéma le risque est très faible, mais jamais non nul.
4 -
Mesurez la tension présente aux bornes de R1 (voltmètre en calibre 2 V
alternatif). Elle doit être de quelques centaine de mV, disons environ
200 mV pour une charge de 100 W, d'environ 600 mV pour une charge de
300 W et d'environ 1,2 V pour une charge de 600 W. Vous l'avez compris,
la suite des opérations ne peut se faire que si la charge est d'au
moins 600 W... on vous avait prévenu !
5 -
La charge câblée sur PL2 étant d'au moins 600 W (tension aux bornes de
R1 de 1,2 V au moins), tournez l'axe du potentiomètre ajustable RV1
avec votre tournevis isolé jusqu'à ce que le relais RL1 colle.
6 -
Eteignez l'appareil maître branché sur PL2 et constatez le décollage du
relais RL1. Le décollage peut prendre jusqu'à une seconde, temps requis
pour une décharge suffisante du condensateur C1. Ce retard n'est
absolument pas pénalisant, l'important est que le relais colle
très rapidement.
Conseil de sage
N'ayant
inséré aucune résistance de limitation de courant entre curseur de RV1
et base de Q1, je vous conseille plus que vivement de ne pas mettre le
curseur de RV1 à fond et de vous contenter de la position à partir de
laquelle le transistor Q1 entre en action. A ce moment en effet, c'est
la portion de piste résistive du potentiomètre entre curseur et
extrémité "haute" qui fait office de limitation de courant. Et plus on
monte au niveau curseur et plus la valeur de cette résistance
diminue... Si cette façon de faire vous agace ou vous fait peur,
ajoutez une résistance de 1 kO entre curseur de RV1 et base de Q1. Vous
serez ainsi ravi d'avoir contribué de façon active à l'élaboration d'un
système et serez fier d'annoncer à votre entourage que vous savez faire
mieux qu'un certain Monsieur Sonelec.
Remarque concernant mon usage du système
Comme
je l'ai dit en introduction, l'appareil maître est un four. Il s'agit
d'un four micro-onde avec fonction chaleur tournante. La consommation
réelle du four peut prendre plusieurs valeurs selon qu'il est en veille
(seul l'affichage et le circuit de commande sont actifs), que le
ventilateur du fond est en route (chaleur tournante) et que le système
de chauffage principal (klystron pour les micro-ondes ou résistances
chauffantes pour four traditionnel) est ou non actif. Dans mon cas
précis, le seuil de
déclanchement du délesteur est ajusté juste au-dessus de l'état de
veille. Si le four consomme plus que ce qu'il consomme en mode veille,
on considère qu'il est en activité chauffage, quelque soit le mode de
cuisson et "thermostat" sélectionné.
Dysfonctionnement ?
Tous les montages faits maison fonctionnent du premier coup, c'est bien
connu. Sauf le votre, bien entendu...
- Première chose à vérifier, la présence d'une tension
d'alimentation
continue de valeur comprise entre 11 V et 14 V aux bornes du
condensateur C2. Si tel n'est pas le cas, vérifier le cablage du
transformateur TR1, des diodes D6 à D9 et du condensateur C2. Vérifiez
entre autre que la tension secteur 230 V arrive bien au primaire du
transformateur.
- Deuxième point à vérifier, la présence d'une
tension aux bornes de R1 quand une charge est connectée sur la prise
maître PL2. Avec une simple ampoule à incandescence de 60 W, vous
devriez mesurer une tension alternative d'au moins 100 mV (penser à
passer votre voltmètre en calibre alternatif). La tension aux bornes de
R1 doit être nulle quand rien n'est branché sur la prise maître PL2.
- Si tension normale aux bornes de R1 et pas de collage du
relais RL1,
vérifier en premier lieu que la tension sur R1 est d'au moins 1,2 V. Si
c'est le cas, vous devriez trouver une tension continue d'environ 0,6 V
à 0,8 V
entre cathode de D5 et masse, donc aux bornes de C1 (penser à passer
votre voltmètre en calibre continu). Si la tension aux bornes de C2 est
nulle ou très très faible, il y a de fortes chances que la diode D5
soit montée à l'envers.
- Si tension normale aux bornes de C1 et aux
bornes extrèmes du potentiomètre RV1, vérifier que la tension
présente entre le curseur de RV1 et la masse varie bien en fonction de
la position du curseur. Elle doit être égale (ou presque égale) à la
tension présente sur C1 quand le curseur est au maximum (côté C1). Si
ne n'est pas le cas, vérifier le câblage et le bon état du
potentiomètre.
- Si la tension entre le curseur de RV1 et la masse
atteint 0,6 ou 0,7 V et que le transistor Q1 reste bloqué (tension
mesurée entre émetteur et collecteur proche de la tension
d'alimentation +12 V), cela signifie que le transistor est mal câblé ou
défectueux.
- Si la tension mesurée entre émetteur et collecteur
de Q1 est basse (comprise entre 0 V et 1 V au maximum), cela indique
que le transistor est passant et que la bobine du relais reçoit une
tension normalement suffisante pour le faire coller. Il peut toutefois
arriver que vous vous trouviez face à un relais difficile qui réclame
une tension de commande plus proche de 12 V et que la chute de tension
provoquée par l'espace emetteur collecteur de Q1 soit suffisament
élevée pour faire capoter l'affaire. Dans ce cas deux solutions
possibles : soit opter pour un transformateur doté d'un secondaire de
12 V, soit remplacer le transistor Q1 par un MOSFET de type BS170 ou
autre de catégorie similaire. Mais avant d'adopter une telle
modification, assurez-vous déjà que le transistor Q1 sature vraiment
bien à fond, en ajoutant éventuellement une ampoule de 100 W à la
charge déjà connectée sur la prise maître PL2 (pour
augmenter un peu la tension aux bornes de R1).
Circuit imprimé
Exceptés le relais de puissance et le transformateur TR1,
tous les composants prennent place sur un circuit imprimé simple face,
y compris
R1. Au sujet de ce composant, R1 notée sur le schéma correspond aux
deux résistances R1 et R1' sur le circuit imprimé. Il fallait bien que
ce montage se distingue des autres par une quelconque anomalie de
langage...
Typon
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Câblage général
Comme le relais RL1 et le
transformateur d'alimentation TR1 sont exclus du circuit imprimé,
quelques précisions s'imposent quant au raccordement général. Les
indications de câblage qui suivent devrait lever les doutes que vous
pourriez avoir (clic dessin pour agrandir).
Comme
vous pouvez le constater, certaines connexions du schéma n'apparaissent
pas au niveau du circuit imprimé. C'est le cas par exemple du contact
Commun du relais RL1, qui est relié directement sur la borne A de la
prise esclave PL3. La liaison est donc assurée en direct par un fil,
pas besoin de passer par le circuit imprimé. Bien sûr il en est de même
pour l'absence du point de raccordement de la borne A de la
prise
esclave PL3 qui est reliée au contact Commun du relais RL1... Au final
vous devez avoir connecté 11 fils :
N° fil |
Réf.
schéma |
Point de départ |
Point d'arrivée |
1 |
Phase |
Prise secteur 230 V PL1 - Borne A / Phase |
Point PH sur le CI (Prise secteur - Phase) |
2 |
Neutre |
Prise secteur 230 V PL1 - Borne B / Neutre |
Point N sur le CI (Prise secteur - Neutre) |
3 |
Phase |
Transfo alim - Primaire borne 1 |
Point TR-P1 sur le CI (Transfo - Primaire borne 1) |
4 |
Neutre |
Transfo alim - Primaire borne 2 |
Point TR-P2 sur le CI (Transfo - Primaire borne 2) |
5 |
PL2-A |
Prise Maître PL2 - Borne A |
Point M-A sur le CI (Prise Maître - Borne A) |
6 |
PL2-B |
Prise Maître PL2 - Borne B |
Point M-B sur le CI (Prise Maître - Borne B) |
7 |
PL3-A |
Prise Esclave PL3 - Borne A |
Raccord direct sur relais RL1 - Contact borne Commun |
8 |
PL3-B |
Prise Esclave PL3 - Borne B |
Point E-B sur le CI (Prise Esclave - Borne B) |
9 |
V+ |
Relais RL1 - Bobine borne 1 |
Point RL-B1 sur le CI (Relais - Bobine Borne 1) |
10 |
Q1-C |
Relais RL1 - Bobine borne 2 |
Point RL-B2 sur le CI (Relais - Bobine Borne 2) |
7 |
PL3-A |
Relais RL1 - Contact borne Commun |
Raccord direct sur Prise Esclave PL3 - Borne A |
11 |
Phase |
Relais RL1 - Contact borne Repos |
Point RL-R sur le CI (Relais - Contact Repos) |
Attention !
Certains relais ont une bobine non polarisée que l'on peut brancher
dans le sens qu'on veut, d'autres ont une bobine polarisée
(avec
diode de protection intégrée par exemple). Dans le second cas, la borne
"positive" de la bobine du relais doit impérativement être connectée au
point RL-B1 sur le circuit imprimé, et la borne "négative" de la bobine
du relais au point RL-B2 sur le circuit imprimé. S'il s'agit d'un
relais statique (qui je le rappelle doit pouvoir commuter aussi bien
des charges résistives que selfiques), il faudra aussi faire attention
à la polarité de l'entrée de commande qui est le plus souvent polarisée.