Dernière mise à jour :
16/05/2010
Présentation
Le détecteur de sonnerie décrit ici permet de commander
un appareil à
partir de la sonnerie électronique d'un petit
réveil ou d'un
téléphone portable.
Il convertit le "bip.bip...bip.bip"
ou
"tu.tu.tu.tu...tu.tu.tu.tu" en une tension continue apte à
commander un
appareil quelconque, via bien sûr une interface logique
appropriée. Voir aussi
Détecteur
sonnerie réveil 002.
Schéma
C'est le gribouilli qui suit.
Placer un microphone et un circuit de détection sonore à
côté de l'engin qui sonne est certe une solution, mais
question
fiabilité il me semble que l'on peut faire mieux. Je
préfère
personnellement raccorder directement un circuit de détection
purement
électrique sur l'engin, surtout si ce dernier a
été acheté 2 euros pour
l'occasion. Première chose à faire donc avant de se
lancer dans la conception de ce
genre d'utilitaire (ou gadget, appelez ça comme vous voulez) :
avoir
une idée de la forme et de l'amplitude des signaux
électriques que l'on
peut trouver sur l'élement qui fait le bruit et que l'on
souhaite
exploiter.
Le truc qui fait du bruit
Le
transducteur - c'est plus long à dire que "truc" mais
ça fait plus
sérieux, vous ne trouvez pas ? - qui converti en ondes sonores
(bip.bip) les petites impulsions électriques, est bien souvent
un petit
buzzer piezo. Ce genre
de composant est en effet assez robuste, il est petit et tout plat, et
ne coute pas cher. Pour l'activer (pour qu'il fasse du bruit), il faut
lui fournir un signal périodique (alternatif) ayant une
fréquence de
l'ordre de 2 à 4 KHz et une amplitude de quelques centaines
de mV
à quelques volts. Dans un réveil, où la tension
d'alimentation est
bien souvent réduite à 1,5V, on peut s'attendre
à trouver un
signal dont l'amplitude est voisine du volt, ou au maximum de 3 volts
s'il est fait usage d'un étage de sortie en pont, comme je l'ai
fait
pour mon
oscillateur
pour buzzer 001.
Je pense qu'il est sage de se baser sur une valeur min de 1 V et de
faire en sorte que le système fonctionne encore pour des
amplitudes
allant jusqu'à 10 V, afin de garantir un fonctionnement correct
avec la
majorité des réveils. Ceci étant posé, nous
pouvons commencer à
décortiquer le réveil, avant de décortiquer le
schéma électronique lui-même.
Démontage du réveil et repiquage du signal de sonnerie
Le
démontage de ce genre d'appareil est en général
assez aisé, celui-là ne
m'a causé aucun soucis particulier et l'accès au
transducteur piezzo
était réellement aisé.
Je
me suis contenté de souder deux fils (verts) en parallèle
sur les deux
fils (rouges) déjà soudés au transducteur, et de
faire un petit trou
pour faire sortir ces nouveaux fils à l'arrière du
boitier. Une
fois le boitier du réveil refermé, les tests ont pû
commencer, en
raccordant les deux fils verts sur le connecteur J1 marqué In
sur le
schéma (peu importe le sens de branchement des fils, puisque
l'alimentation du réveil est indépendante de celle du
détecteur).
Etage d'entrée
Nous
nous
raccordons donc aux deux bornes du buzzer d'un petit réveil
alimenté de
façon autonome par pile, et nous voulons détecter le
signal
électrique appliqué à ce buzzer quand l'heure
d'alarme est atteinte.
Puisque nous partons du principe que le signal en question
possède une
amplitude d'au moins un volt, nous pouvons penser qu'un simple
transistor monté en interrupteur, et auquel une tension
d'au moins
0,7 V sur sa base suffit pour le rendre conducteur, convient (si
l'amplitude du signal que vous souhaiter détecter est moindre,
merci de vous tourner vers la page
Détecteur
sonnerie réveil 002). J'ai donc
dans un premier temps, vérifié que le signal de sortie du
réveil était
disposé à allumer une led via un banal transistor NPN
monté en
interrupteur. Montage similaire à celui proposé
ci-avant, mais
avec led montée dans le circuit collecteur de Q1 avec une
résistance série de 470 ohms, et rien après le
transistor. La sonnerie
déclanchait bien l'allumage de la LED, j'ai donc continué
avec le
redresseur à diode. Ah ! j'allais oublier... la diode D4 a
été ajoutée
pour écrêter toute tension négative qui serait trop
importante et
préjudiciable à la bonne santé de Q1.
Redresseur à diode et commande
Le
redresseur à diode est composé des deux diodes D1 et D2
et des deux
condensateurs C1 et C2. Il permet d'obtenir une tension continue fixe
à
chaque fois qu'un bip retentit. Cette tension continue, disponible aux
bornes de C2, pilote ensuite le transistor Q2 au travers de
la résistance de limitation de courant R3 (je ne tiens pas
à changer le
transistor Q2 après chaque bip), qui lui-même se voit
confier la
tache d'allumer la LED D3 au travers de la résistance de
limitation de courant R4 (je ne tiens pas à changer la LED
D3
après chaque bip). La commande se résume ici à
allumer une
led,
mais vous pouvez commander ce que vous voulez d'autre, en utilisant la
tension de commande présente aux bornes de C2, ou en utilisant
un
relais à la
place de la led. Moyennant la mise en place d'un
optocoupleur ou un
optotriac à la place
de la LED, vous pouvez même commander une charge directement sur
le secteur 230 V (
exemple).
La valeur des deux condensateurs C1 et C2 devra sans doute être adaptée
en fonction de la nature des bips. En fonction des réveils, montres ou
minuteurs, on peut en effet avoir plusieurs types de son : "bip-bip -
silence - bip-bip - silence" ou bip-bip-bip-bip - silence
- bip-bip-bip-bip" par exemple. La durée des silences entre bips
et entre groupes de bips, ainsi que la fréquence des bips elle-même
peut diffèrer d'un cas à l'autre. Dans la pratique, vous pouvez
observer un clignotement de la LED au moment des bips, si ces derniers
sont bien espacés les uns des autres. Si cela arrive et que ça
vous gêne, vous pouvez augmenter la valeur de C1 et de C2 jusqu'à
disparition du clignotement. Plage de valeurs possibles : 100 nF à 100
uF pour C1 et 220 nF à 100 uF pour C2. Un internaute m'a signalé
qu'il avait dû mettre 22 uF pour C1 et 10 uF pour C2 pour un
fonctionnement correct du détecteur avec son réveil. Notez le signe +
marqué pour C1 et C2 sur le schéma : cette indication n'est bien sûre
valable que si vous utilisez des condensateurs polarisés
Historique
16/05/2010- Première mise à disposition.