Dernière mise à jour :
10/05/2016
LED = Light Emitting Diode, diode électro-luminescente
DEL = Diode Electro-Luminescente
HB-LED ou HBLED = High Brightness LED, Leds haute luminosité
HP-LED ou HPLED = High Power LED, Leds haute puissance
COB = Chip On Board
Voir aussi
LED,
Watts, Lux, Lumen, Candela... et
LED bleue et
blanche : Danger ?
Avertissement
Cette page a été mise à jour en février 2016
pour parler (un tout petit peu) des LED COB (chapitre LED haute
puissance). Tout le reste n'a pas été mis à jour depuis 2012 mais reste
vrai.
Présentation
La LED est un composant dit passif, de la famille des
semi-conducteurs
(comme la
diode).
Il s'agit
d'une diode un peu particulière, qui a la
propriété d'émettre de la lumière quand un
courant la parcourt (de l'Anode vers la Cathode).
|
K
= (K)Cathode, pôle "négatif" de la LED, patte la plus
courte.
A =
Anode, pôle
"positif" de la LED, patte la plus longue.
Remarque : il m'est arrivé d'avoir entre les mains des LED
dont
la patte la plus longue était la cathode. |
Il en existe de
plusieurs sortes, fabriquées avec des matériaux
différents, qui seront choisi par
le constructeur en fonction du rendement et du type de lumière
désirés. Certaines LED ont un rendement très
supérieur
à d'autres, on les réserve à de l'affichage en
extérieur (feux tricolores, feux stop des voitures, panneaux
d'affichage vidéo), ou pour de la signalisation critique en
intérieur (voyant d'alarme par exemple).
Particularité de la LED
La LED est un semi-conducteur, et son sens de branchement est
important. La
tension inverse d'une LED étant très faible (de l'ordre
de quelques volts), ne la branchez jamais à l'envers sous
peine de la détruire. De même, une LED est prévue
pour fonctionner à un courant nominal donné, par exemple
10 mA ou 20 mA. Faire parcourir à la LED un courant trop
intense
risque de la détruire. Une LED doit toujours
être alimentée au travers d'un système de
limitation (voire de régulation) du courant, qui se
résume la plupart du temps à une simple
résistance.
Le calcul de la valeur de la résistance est très simple,
et
s'effectue en fonction de la tension d'alimentation disponible, du
courant
qui doit traverser la LED, et de la chute de tension qu'elle
présente
à ses bornes à son courant nominal. La chute de tension
d'une LED dépend de sa
structure. Une LED rouge standard présente une tension de
seuil
de 1,6 V à 2 V, tandis que pour une LED bleue ou pour
certaines LED haute luminosité, cette tension se
situe
plutôt autour de 3 V, voire 3,6 V. Lorsque la chute de tension sur
la résistance chutrice est
importante, vous devez prévoir une résistance capable de
dissiper la puissance nécessaire. Car si un courant
consommé de 20 mA peut sembler faible à première
vue, calculez donc la puissance que la résistance devra dissiper
pour une chute de tension de 30 V... Et oui, il faut une
résistance de 1 W ! La classique 1/4 W ne résistera pas
longtemps à la chaleur ! Un conseil : montez deux
résistances en parallèle de 0,5 W pour faciliter la
dissipation thermique.
Pour des exemples pratiques, merci de vous reporter à la page
Alimentation
d'une LED.
A retenir :
- Une LED doit impérativement être branchée dans le
bon sens
et avec une
résistance de limitation de courant. Si un de ces deux points n'est pas
respecté, le risque qu'elle grille est supérieur à 95 %.
- Dans la
grande majorité des cas, le pôle plus de la LED (anode)
correspond à la
patte la plus longue. Mais attention, il arrive que l'anode corresponde
à la patte la plus courte ! En cas de doute, il convient de vérifier la
polarité de la LED avec une tension de 3 V maximum (deux piles
de 1,5 V
en série) et avec une résistance série de valeur comprise entre 100
ohms et 470 ohms - avec un tel dispositif, la LED ne
risque
pas de
griller même si on la branche à l'envers.
Forme physique
Elle va bien, merci.
La LED peut se présenter sous différentes formes : ronde,
carrée, rectangulaire, triangulaire, très petite, petite,
moyenne ou grosse. Certaines sont prévue pour un soudage direct
sur circuit imprimé côté cuivre (led au format
CMS), d'autres sont plus adaptées à un montage panneau
(face avant), certaines sont déjà intégrées
dans des boutons. Certains boîtiers intègrent plusieurs LED (2
4, 6, 8 ou 10 leds par exemple) accessibles
individuellement (pour réalisation de barregraphes par exemple)
ou toutes raccordées entre elles (dans ce dernier cas, on les
appelle des leds multipoints et sont utilisées dans des
systèmes d'affichage critiques où la faille d'un voyant n'est pas
permise). Voici ci-dessous quelques photos de différentes leds.
Il existe deux types d'opacité de boitier : les boitiers
translucides, parfois appelés "cristal" (on voit très
bien la puce et les fils de connection à l'interrieur du
boitier) et les boitiers opaques (on ne voit pas grand chose dedans).
On trouve aussi des LED dans les
afficheurs à
segments permettant l'affichage de chiffres ou de lettres.
Durée de vie
Une LED est un élement qui s'use dans le temps, et dont la luminosité
décroit au fil des ans. La rapidité de la décroissance dépend du
courant qui la traverse. Si ce dernier est égal à la valeur
nominale spécifiée par le fabricant (par exemple 20 mA), alors la LED
peut espérer vivre le temps indiqué, à condition toutefois de ne pas
être soumise à des températures ambiantes trop élevées. Si le courant
dans la LED est bien inférieur à son courant nominal, elle s'éclaire
moins mais sa durée de vie est allongée. Si le courant est trop élevé,
la LED s'allume un peu plus fort mais vieillit et grille prématurément.
La durée de vie d'une LED est normalement
spécifiée par le constructeur, elle peut atteindre 100000
heures (environ 10 ans). Attention cependant, la durée de vie
spécifiée correspond à une utilisation en continu,
sous un courant contrôlé et stable (par exemple 20 mA) et à
une température ambiante donnée (par exemple 25°C).
Tout écart (courant plus important ou température plus
élevée) peut conduire à une réduction
importante de la durée de vie. Certaines LED sont données pour
une
durée de vie de 25000 heures, parfois même "seulement" 10000 heures.
Luminosité (taux d'éclairement)
La luminosité d'une LED est spécifiée par
l'unité "mcd" (milli-candela), unité faisant
référence à la lueur d'une bougie. Cependant,
certaines LED sont vendues avec une puissance spécifiée
en Watts (en général à partir de 1 W). Il n'est pas
rare de trouver aujourd'hui des LED présentant un taux
d'éclairement d'au moins 25000 mcd (voir plus
loin, "LED très haute luminosité"). A comparer aux 0,1
mcd des premières LED (j'en possède encore plusieures) et aux
quelques mcd des LED classiques
actuelles et des affichages
numériques (affichage rouge / vert radios réveils)... La
"concentration" de la
lumière émise par la LED joue forcement sur la
luminosité obtenue à une distance donnée dans
l'axe du rayonnement lumineux. Le fabricant peut en effet chosir et
fixer l'angle de rayonnement à une valeur plus ou moins large,
8° ou 15° par exemple. Il va de soi que l'angle de rayonnement
est un paramètre dont il faut tenir compte en fonction de
l'application envisagée. Notons au passage que l'impression de
puissance lumineuse n'est pas la même pour toutes les couleurs,
l'oeil n'étant pas sensible de la même façon
à toutes les longueurs d'onde du spectre visible. Ainsi, l'oeil
est globalement plus sensible au vert et est plus sensible à certains
rouges qu'à d'autres (voir
plus loin, "Longueur d'onde").
Voir aussi
LED,
Watts, Lux, Lumen, Candela...
Caractéristiques principales (longueur d'onde, chute de
tension, consommation)
Différentiation
à faire entre LED d'une seule couleur (rouge, verte, jaune, bleue) et
LED blanche qui comporte plusieurs LED de couleurs différentes (Rouge,
vert et bleu).
LED mono-couleur et LED blanche
- Consommation
- La
consommation d'une LED "normale" ou "haute luminosité" est faible,
comparée à celle
nécessaire pour une ampoule à incandescence
émettant la même énergie lumineuse. Le rapport de
consommation est en effet de l'ordre de 1/10 ! Elle peut toutefois
varier dans de larges proportions, certaines LED se contentant
de 1 mA
(il s'agit en
général de LED à intensité lumineuse
"normale") et d'autres réclamant 100LEDmA. Mais une valeur courante
est de 20 mA, aussi bien pour les LED
classiques que pour les LED haute luminosité. Celà
permet de
fabriquer des systèmes d'éclairage peu gourmands et
surtout, lorsqu'ils sont portables, qui possédent une grande
autonomie. Il n'est pas rare en effet d'atteindre une autonomie de
plusieurs heures (voire dizaines d'heures) pour des lampes portables
alimentés par de simple piles de 1,5 V !
- Longueur
d'onde
- La
lumière visible est une onde électromagnétique
comme l'est l'onde qui vous permet de recevoir la télé ou
la radio. Sa principale particularité est d'être...
visible. Toute onde électromagnétique est définie
par sa longueur d'onde, qui couvre la plage 400 à 800
nanomètres environ pour le spectre visible. Cette piqure de
rappel passée, vous ne serez sans doute pas surpris des valeurs
indiquées ci-dessous...
- Matériau
utilisé
- Le matériau utilisé dépend de la longueur d'onde
(couleur) désirée.
- Chute de
tension
- La chute de
tension dont il est question ici est la tension présente aux
bornes de la LED quand elle est parcourue par son courant nominal. Il
s'agit de la valeur de la tension que vous devrez faire intervenir dans
votre calcul de limitation de courant. Plus de détail à
la page Alimentation
d'une led. Attention
!
Quand j'écris qu'une LED verte peut présenter une chute
de tension de 3,0 V à 3,6 V, cela ne signifie pas que vous pouvez
adopter n'importe quelle tension dans cette plage ! Cela signifie que
l'on trouve des LED qui présentent une chute de tension de 3,0
V, et d'autres LED qui présentent une chute de tension de 3,6
V.
Vous devez respecter les valeurs données par le fabricant de
la LED, au risque de la sous-alimenter ou au contraire de
réduire
sa durée de vie !
Récapitulatif
- Les
valeurs données dans le tableau ci-dessous sont approximatives,
elles
dépendent des modèles et des fabricants, je les ai
d'ailleurs relevées d'après leurs fiches techniques. Mais
celà
vous permet tout de même de vous faire une idée de l'ordre
de grandeur des principales caractéristiques.
Couleur
|
Matériau
|
Longueur
d'onde (en nanomètres)
|
Chute
de tension (en volts)
|
|
Indium-Antimoine
(InSb)
|
-
|
|
Infra-rouge |
Germanium (Ge)
|
1180 nm
|
1,6 V
|
Infra-rouge |
Silicium (Si)
|
1150 nm
|
1,6 V |
Infra-rouge |
Gallium-Arsenic
(GaAs)
|
770 à 1100 nm |
1,6 V |
Rouge foncé
|
Aluminium-Antimoine
(AlSb)
|
775 nm
|
1,6 à 2,0 V |
Rouge clair
|
Arséniure/phosphure
de
gallium (GaAsP) |
610 (ou 625) à 660
nm (1)
|
1,6 à 2,0 V
|
Orange foncé
|
-
|
602 à 610 (ou 625)
nm
|
2,0 V
|
Orange clair |
- |
590 à 602 |
- |
Jaune
|
-
|
570 à 590 nm
|
2,1 V
|
Jaune-vert
|
Phosphure de
gallium (GaP) |
530 à 570 nm
|
2,1 à 2,5 V
|
Vert
|
Silicium-Carbone
(SiC), Nitrure
de gallium (GaN) ou Phosphure de gallium (GaP) |
500 à 565 nm
|
2,1 à 2,5V - 3,0 à
3,6 V
|
Bleu turquoise
|
-
|
480 nm
|
2,1 à 2,8 V
|
Bleu
|
Séléniure de zinc
(SnSe), Nitrure de gallium/indium (InGaN) ou Carbure de silicium (SiC) |
410 à 470 nm (ou
450
à 500)
|
2,5 à 2,8 V - 3,2
à 3,6 V
|
Rose
|
-
|
-
|
3,1 à 3,6 V
|
Violet
|
-
|
380 nm (ou 400 à
450)
|
3,1 à 3,6 V |
Ultra-violet
|
Diamant (C)
|
280 à 395 nm
|
3,1 à 3,8 V
|
Blanc
|
-
|
Mélange des trois
couleurs rouge, vert et bleu
|
3,4 à 3,8 V
|
Nota (
1) :
Certains
constructeur classent la plage de longueur d'onde 610-625 nm
dans le Rouge, alors que d'autres la classent dans le Orange.
Nota (
2) :
Certaines couleurs
sont classées avec deux plages de
tensions. Cela s'explique par le fait que les LED haute
luminosité nécessitent parfois une tension plus
élevée.
Spécificité des LED blanches
Du
fait que ces LED sont construites sur la base de plusieurs puces qui
émettent sur des longueurs d'onde différentes, il n'est plus de bon ton
de parler de longueur d'onde pour une LED blanche. Par contre, on
parlera volontier de "température de couleur équivalente", le terme "température de couleur" est bien connu des
professionnels de l'image vidéo et photo, qui indique si une lumière
est plutôt chaude (valeur basse) ou froide (valeur élevée). L'unité de
mesure n'est plus le nanomètre (nm) mais le Kelvin (K).
Pour
donner un exemple d'application, le photographe ou le vidéaste qui
souhaite effectuer un appoint lumineux avec un petit projecteur à LED
blanches cherchera un ensemble dont la température de couleur est
comprise entre 5000K et 6000K pour un effet lumière du jour (bien sûr
le rendu ne sera pas le même si on combine la vraie lumière du
soleil avec celle de l'appoint, et si on n'utilise que la source
artificielle). D'un point de vue commercial, on peut aussi trouver les
appellations suivantes :
- Cool white (froid) - température couleur entre 5600K et 6500K
(éclairage plutôt bleuté)
- Warm white (chaud) - température couleur voisine 3100K (éclairage
plutôt jaunâtre)
- Neutral white (neutre) - température couleur voisine 4100K
(éclairage blanc ou presque blanc)
LED clignotante
Il s'agit d'une LED classique, dont la puce émettrice de
lumière est associée à un petit oscillateur de
fréquence fixe (0,5 Hz par exemple), le tout dans le même
boitier.
Ce type de LED est courement employé dans
les systèmes d'alarme (vrai ou faux), dans les
systèmes d'avertissement de défaut, ou pour la
localisation d'un point particulier (repérage d'un interrupteur,
d'une sortie de secours). Elle peut servir de base à la
réalisation d'un oscillateur le plus simple qu'il est
donné de pouvoir réaliser. Il suffit en effet de se
servir de la tension présente à ses bornes pour
détecter les changements d'état (tension basse quand la LED
est allumée, tension haute quand elle est éteinte).
LED multicolore
Contrairement aux LED standards mono-couleur, les LED multicolores
comportent plusieurs puces qui émettent chacune de la lumière dans un spectre différent.
LED bicolore
Sont associées dans un même boîtier transparent, 2
puces émettant chacune une couleur précise : rouge
pour l'une, et vert pour l'autre. Les LED bicolores
peuvent posséder deux pattes (montage des deux leds en
"parallèle-retourné") ou trois pattes (montage des deux
leds en "série-inversé" avec
point milieu).
L'allumage simultané des deux puces vert et rouge
(résultat jaune-orange) est plus facile avec
la LED à trois pattes, sous une simple tension continue. Pour
la LED à
deux pattes, il y a obligation d'inverser la polarité de la
tension
appliquée, selon la puce que l'on veut activer. Une tension
alternative est donc requise pour allumer les deux puces en même
temps
(il est faux de dire en même temps, mais grâce à la
persistance
rétinienne, cet effet "continu" peut être obtenu avec un
signal alternatif de
fréquence suffisante, sans scintillement visible).
LED à plus de deux
couleurs
Sont associées dans un même boitier transparent, 3 ou
4
puces émettant chacune une couleur précise : rouge,
vert et bleu. Du fait d'un éclairement
généralement moindre de la puce bleue,
cette dernière se trouve souvent doublée : 2 puces bleues
pour une rouge et une verte. Mais on trouve aussi des LED qui
comportent deux puces vertes pour une rouge et une bleue (LEDENGIN
LZ4-00MC00 par exemple) ! Les deux puces doubles (bleues ou vertes)
étant
électriquement raccordées entre elles, la LED possède en tout
quatre pattes : une pour la puce rouge, une
pour la
ou les puces vertes, une pour la ou les puces bleues, et la quatrième
enfin
pour le
point commun.
Si l'on se contente d'activer en tout ou rien chacune des trois
couleurs, nous pouvons faire s'illuminer la LED avec 7
couleurs
différentes (8 combinaisons possibles, mais on ne compte pas
celle où tout est éteint). Pour obtenir plus de
variations possibles, plus de couleurs si vous
préférez, il faut rendre variable l'intensité
lumineuse de chaque couleur, de façon indépendante. Pour
celà, il faut utiliser un système de commande de LED
à
rapport
cyclique variable, c'est ce que j'ai fait par exemple avec
mon
lampadaire
multicolore.
LED à changement de couleur automatique
Ce
type de LED, qui équipe maintenant grand nombre de gadgets, intègre les
puces lumineuses rouge, verte et bleue, ainsi qu'un circuit
électronique qui les pilote de façon totalement autonome. Les
variations de lumière sont obtenues par des signaux de type
PWM (MLI, Modulation de Largeur d'Impulsion)
qui attaquent de façon indépendante les trois puces de couleur. En
faisant varier le rapport cyclique de ces trois signaux, on peut
obtenir toutes les couleurs qu'on veut (ou presque). Les signaux
générés sont généralement à fréquence basse et entrent bien souvent
dans le domaine audible, attention donc à leur usage en tant que
décoration dans des appareils audio...
LED haute luminosité
Ce type de LED, qui peut émettre dans l'ensemble des couleurs
vue précédement (les LED haute luminosité ne sont
pas forcement blanches) constituera sans doute dans un très
proche
avenir, une solution alternative interressante à
l'éclairage grand
public, voir à l'éclairage professionnel de forte
puissance (ça commence à venir, il suffit de regarder un
peu autour de soi quand on va dans certains petits spectacles ou dans
des salons).
Il est
à noter que vu la puissance lumineuse développée
par
ces LED (certaines atteignent ou dépassent 100000 mcd - 100
candela -
avec seulement quelques dizaines de mA), les
mêmes précautions que celle qui s'appliquent
pour les LASER sont de rigueur (ne pas diriger directement
ces LED vers les yeux). J'ai déjà
utilisé ce genre de LED pour la réalisation de lampes de
poche, d'un
lampadaire
multicolore, et d'un petit
projecteur
pour mon APN. On trouve désormais dans le commerce des
stroboscopes (pour les loisirs
comme
là
et pour l'industriel), des
lampes de chevet, des lampes d'éclairage ("ampoules" ou spots,
voir photos ci-avant),
des lampes portatives et frontales (pour le bricolage perso, pour la
spéléologie ou encore pour la captation vidéo ou photographie)
utilisant de tels composants.
Regardez aussi un peu comment sont fait les éclairages des feux
tricolores récents, des feux stop (arrières) de certaines
voitures, et des éclairages dans les trains, métros et
RER... Certaines rampes d'éclairage de scène (concerts,
théatres) ont aussi largement commencé leur conversion. Le prix
des LED
haute luminosité peut sembler assez élevé pour le
particulier, mais comparons ce qui est comparable...et comparons aussi
la durée de vie. Si vous faites un
petit tour de temps en temps sur eBay, vous aurez peut être la
chance de tomber sur des ventes de lots de telles LED à des
prix très intéressants (genre 2 ou 3 euros les 10 LED). Vous pouvez
aussi profiter des périodes de Noël, pendant laquelle on
trouve de plus en plus de guirlandes à LED. Certaines en
comportent plus de 100, et si vous regardez le prix de la guirlande
avec son transfo, ça ramène quelques fois la LED
à l'unité à un prix plutôt interressant (ce
ne sont pas toujours des LED à très haute
luminosité, à vous de voir et de comparer quand c'est
possible).
LEDs très haute luminosité et haute puissance (HB-LED,
HP-LED, COB)
HB-LED ou HBLED = High Brightness LED, LED haute luminosité
HP-LED ou HPLED = High Power LED, LED haute puissance
Si les LED haute luminosité sont déjà
remarquables par rapport aux LED ordinaires, que dire alors
des LED
très haute luminosité ou forte puissance ?
Ces dernières ne sont plus fabriquées avec les même
matériaux, et les conditions d'utilisation ne sont plus tout
à fait les mêmes. Nécessité d'une tension
plus élevée (ça commence à 4 V mais ça peut monter à plus de
15
V), d'un courant voisin ou supérieur à l'ampère (où
sont
passés
nos 20 petits
millampères ? ) et usage obligatoire d'un radiateur, comme pour
nos régulateurs de tension ou transistors qui chauffent
beaucoup... On trouve désormais sur le marché des régulateurs tout fait
pour alimenter des LED de puissance (alimentation à courant
constant,
attention à choisir le bon modèle), et même des LED tricolore
de
puissance (modèle Starled RVB 3W ou 9 W par exemple). En novembre 2010,
je lisais un article (revue Elektor) traitant d'un test sur
une LED 50
W
réclamant une alimentation à courant constant de 27 V / 1,7 A. A noter
que la tension requise est élevée car la "LED" en question est en fait
constituée de plusieurs branches constituées chacune de plusieurs LED
en série.
Par exemple le module LED Mega Zeni de 25 W (notez
l'appellation
"module à LED" et non "LED") est composé de 168 puces LED agencées en
14 branches de 12 LED et demande une tension de 37 V et un
courant
de 700 mA. Chez le même fabricant, le module LED 15 W est composé de 96
puces LED agencées 8 branches de 12 LED et demande une tension
de
37 V et un courant de 400 mA. Il faut reconnaître qu'il arrive
bien un moment où il devient difficile de proposer à un amateur de
faire lui-même une alimentation de cette puissance, et où l'achat d'un
bloc secteur tout fait est plus sécurisant. A l'heure où j'écris ces
lignes,
une LED 50 W coûte encore très cher (plus de 130 euros pièce) et il
serait dommage de la griller
au premier branchement sur une alim pas assez "stable"...
Plus de détails
sur la page
LED,
Watts, Lux, Lumen, Candela....
LED "secteur" 230 V
On
trouve également des LED qui se branchent directement sur le secteur
(115 / 230 V), par exemple les LED Samsung HV-AC (High Voltage
Alternative Current) SPHWHTHAD605-W0 (360 lumen, température couleur
2700K) et SPHWHTHAD603-R0 (470 lumen, température couleur 5000K). Et ce
type de LED coûte environ 8 euros en ce début d'année 2012.
Les
ampoules LED "secteur 230 V" comportent plusieurs LED et sont vendues
le
plus
souvent comme ampoule d'appoint ou de décoration, mais certains
revendeurs annoncent des modèles aptes à remplir un rôle d'éclairage
principal, désormais aussi bien en intérieur qu'en extérieur (genre
projecteur Cree 28 LED équivalent à un projecteur halogène de 700 W).
Les plus puissantes (quelques W à quelques dizaines de W) possèdent un
dissipateur
thermique, c'est assez nouveau pour une ampoule électrique... et
surtout ça renseigne sur le type de LED utilisées. Peu de ces
ampoules à LED peuvent réellement remplacer les lampes
actuelles,
même si on constate un évident rétrecissement du fossé entre les deux
mondes. Ou alors il faut vraiment mettre le prix ! Les ampoules à LED
sont censées avoir une durée de vie de l'ordre de 30000 ou 40000
heures, ce qui est très nettement supérieur à la durée de vie d'une
lampe à incandescence classique (entre 300 et 1000 h). Je trouve assez
amusant de lire des
publicités vantant une "lumière aussi naturelle que celle des ampoules
à incandescence". Une chose est sûre, la consommation électrique de
quelques watts pour une luminosité de 100 ou 230 lumen équivalent à une
"incandescence 40 W ou 60 W" attire forcement l'oeil. Les comparaisons
entre puissance, lumen et watts sont toujours tellement floues pour
l'utilisateur lambda qu'il est toujours aussi aisé de tromper le
consommateur. Oh, j'allais oublier... il existe aussi des tubes
à LED
alimentés en 230 V spécialement dédiés au remplacement direct des tubes
fluorescents.
Enfin
remplacement direct presque, parce qu'il faut tout de même supprimer le
starter et court-circuiter le ballast avant de procéder à l'échange du
tube...
LED COB
Depuis
2014/2015, on peut enfin s'offrir le luxe d'acquérir des LED COB (Chip
On Board), le prix de ces dernières à considérablement chuté.
Là
encore on a affaire à un assemblage de LED, mais plutôt que de
regrouper des LED classiques dans un boîtier en plastique, les fabricants
disposent les sources de lumière (chip) directement sur un circuit
(board) rond ou rectangulaire, le tout enveloppé dans une résine
avec un lentille optique qui permet d'obtenir un faisceau plus ou moins
directif. A ce jour, ce type de LED est celui que l'on
peut préférer pour un éclairage intérieur. Je dois reconnaître,
moi qui ne suis pas un spécialiste de la lumière, que les panneaux LED
COB que je me suis procurés sont étonnants, tant au niveau de la
puissance lumineuse que d'un point de vue homogénéité (répartition
de la lumière dans l'espace)! Exemple d'utilisation avec mon
métronome lumineux 008. Je ne sais pas où cela va s'arrêter, mais on trouve désormais des panneaux LED de... 1 kW (120 lm/W) !
Panneaux 400 W et 600 W, le panneau 1000 W comporte 10 "ampoules"Parasitage radio ?
Certaines
personnes se plaignent d'une réception difficile sur leur radio après
remplacement d'ampoules à incandescence par des ampoules à LED, et ce
même pour une réception sur la bande FM qui présente normalement
l'avantage d'être insensible aux parasites.
Suite... Difficulté pour percevoir certaines couleurs ?
Les
électroniciens s'en sont rendu compte. Avec certaines lampes à LED, il
devient difficile de distinguer certaines couleurs, et la lecture du
code couleur des résistances devient malaisée. Il ne manquait plus que
ça !
Projecteurs à LED pour la scène
Les projecteurs de scène à LED se généralisent, rien de surprenant.
On
trouve désormais des projecteurs à LED capables de rivaliser avec des
projecteurs standards, même pour des puissances confortables de
plusieurs dizaines de watts (MINI PAR LED 5 W équipé de 76 LED, PAR 56
LED 30 W équipé de 151 LED, LED BAR 200 équipé de 48 LED de 1 W, SLIM
LED équipé de 54 LED et produisant un flux de 4000 lumens, etc). On
n'en est pas encore à remplacer les projecteurs de 2 kW ou 3 kW, mais
qui sait, un jour peut-être...
LED émettrices infra-rouge
Les diodes IR (Infra-Rouge), qui émettent sur une longueur
d'onde invisible
à l'oeil humain, sont principalement utilisées dans les
télécommandes, les barrières de comptage de
personnes, dans certaines alarmes, pour certaines
transmissions
d'informations dans l'air, et dans la transmission d'informations par
fibre optique. Elles sont aussi utilisées sur les
caméscopes permettant de "voir" la nuit (fonction "Night Shot"
chez Sony, par exemple). La photo ci-dessous montre un exemple
de LED
IR avec un réceptacle prévu pour l'insertion directe
d'une fibre optique.
LED émettrices ultra-violet
Ces diodes sont utilisées dans la constitution de
détecteurs miniatures de faux billets, mais trouvent d'autres
applications telles
que détection de substances particulières
réagissant
aux UV (par fluorescence par exemple). De telles LED équipent
par exemple des stylos d'enfant qui contiennent une encre "magique",
qui permet d'écrire du texte que l'on ne voit que si on
l'éclaire avec des UV. Même principe que les tampons
à encre invisible utilisés dans certaines
discothèques ou clubs pour "marquer" les clients au moment de
leur entrée (contrôles plus simple sur les entrées
/ sorties, un tube UV situé à l'entrée permet de
voir les personnes entrant qui sont déjà tatouées).
Diodes LASER
LASER =
Light
Amplification
by
Stimulated
Emission of
Radiations
Pointeurs 1 mW rouge et
100 mW vert
Les diodes LASER sont des LED un peu particulières. Elles
n'ont rien de commun avec les LASER à CO2, à rubis ou
à
gaz, qui nécessitent des tensions d'alimentation
élevées ou des sources lumineuses intenses. Les diodes
LASER fonctionnent avec des tensions d'alimentation faibles et
permettent leur emploi dans des élements portables qui fonctionnent
sur pile
(porte-clés,
pointeur,
lecteurs code-barre). La qualité
de l'alimentation
requise pour ce type de diode est extrèmement critique, il
est vivement conseillé de préférer les
diodes LASER déjà équipées de leur
électronique de régulation.
Danger des LED bleues et blanches ?
En
octobre 2010 ont commencé à apparaître des articles sur le danger que
peuvent présenter les LED bleues et blanches pour la santé. Une
personne m'a écrit pour me le signaler et je suis allé me documenter.
Voir page
LED
bleue et blanche : Danger ?
Liens divers
http://www.national.com/appinfo/power/led.html