Dernière mise à jour :
25/03/2012
Présentation
La description qui suit présente un lampadaire qui peut prendre la
couleur et
l'intensité lumineuse que l'on souhaite. Il est basé sur
trois ensembles de
LED
haute luminosité rouges, vertes,
bleues, qui selon le dosage de chacun permet d'obtenir la couleur
désirée. Le réglage de l'intensité
lumineuse de chaque groupe est assuré par un
générateur dont la fréquence est fixe mais dont le
rapport cyclique (rapport temporel entre niveau haut et niveau bas) est
variable, bien plus efficace qu'un réglage par variation de
courant dans les LED. Version plus simple à base de PIC décrite en page
Lampadaire multicolore 002.
Schéma
Trois étages identiques...
Le montage ne fait appel qu'à des composants classiques, dont le
fameux NE555 qui constitue le coeur du montage, à savoir
l'oscillateur. Il est donc réalisé en trois examplaires,
un pour les LED rouges, un autre pour les LED vertes et le dernier
pour les LED bleues. Le potentiomètre RV1 permet de faire
varier
le rapport cyclique, la fréquence de l'oscillateur restant
(relativement) fixe.
Le transistor 2N2222 peut être remplacé par n'importe quel
transistor NPN de petite ou moyenne puissance (2N1711, 2N3904, 2N2219,
etc). Inutile ici d'employer un 2N3055... à moins que vous ne
vouliez
porter le nombre de LED à quelques centaines! Plus
sérieusement, si, vous le pouvez, par exemple pour
commander
un
moteur de perceuse
miniature (du type de celles employées pour percer les
circuits
imprimés). Dans ce dernier cas, vous reliez directement la
perceuse
entre le collecteur du transistor et la borne positive de
l'alimentation.
Si vous observez une mauvaise rotation du moteur, abaissez la
fréquence
de l'oscillateur en augmentant la valeur du condensateur C1 (entre
100 nF
et 470 nF). J'ai finalement employé des LED de 5000 mcd chacune,
avec un angle de rayonnement faible (8 et 15 degrés).
Alimentation des NE555
L'alimentation des NE555 n'est pas mentionnée sur le
schéma, c'est une idiotie de ma part (j'ai utilisé un
symbole de NE555 où les broches d'alim sont invisibles). la
broche 1 de chaque NE555 va à la masse, et la broche 8 va au
+15V, avec la broche 4.
Résistances R1, R9 et R17 chauffantes...
Ces résistances peuvent bien chauffer si les niveaux de luminosité sont
faibles (courant max via le transistor de décharge incorporé au NE555 et dont le collecteur est en broche 7).
Merci à Xavier S. de me l'avoir signalé, j'avoue franchement que je ne
l'avais pas du tout constaté sur mon proto (une fois mis en boîte, je
ne suis pas allé voir plus loin). Deux solutions pour contrer ce
problème : utiliser des résistances 2 W capable de dissiper la
puissance max (environ 1,8 W quand le curseur du potentiomètre associé
est du côté de cette résistance), ou augmenter la valeur de cette
résistance à 560 ohms, dont la puissance dissipée ne sera alors plus
que de 0,4 W au max. Vous pouvez aussi passer à un autre schéma ;-)
Solutions plus simples sans composant programmable ?
Il existe plusieurs solutions pour générer un signal
rectangulaire dont le rapport cyclique peut être modifié.
Cela peut se faire aussi avec de simples transistors ou avec des portes
logiques, comme dans l'exemple suivant où l'on utilise un
trigger de schmidt d'un circuit CD4093 :
La difficulté est d'obtenir une large
plage de variation, et de pouvoir arriver à des rapports
très élevés (1% ou 99%). Si on n'y arrive pas, ni
l'extinction ni l'allumage ne peuvent être totals. J'ai
essayé le schéma précédent à CD4093 (voir page
Générateur
PWM 001),
et malgré une simulation encourageante (voir graphiques
ci-avant), j'ai été un peu déçu des
résultats. Mais rien ne vous empêche d'essayer, le circuit
est tellement simple ! Et en plus un schéma tout fait et un circuit imprimé sont proposés à la page
Lampadaire multicolore 001b.
Lampadaire multicolore 001bJ'ai aussi reçu des échantillons
de
LM4970,
qui
sont
des composants spécifiques et dédiés à
l'allumage modulé de LED, et dont le principe repose aussi sur
la modulation de largeur d'impulsion (PWM). Ce circuit comprend trois
générateurs integrés, dont le rapport cyclique
dépent d'une modulation audio appliquées sur
l'entrée de chacun. Le montage devrait être
étonement simple (si j'ai bien compris). Mais subsiste juste une
petite difficulté : les circuits que j'ai reçus sont des
CMS... avec pattes repliées sous le dessous. Il va me falloir
jouer du fil fin !
Réalisation
Sur mon premier prototype, la plage de variation du rapport cyclique ne
me convenait pas, je n'arrivais pas à obtenir une exctinction
complète des leds (ça allait pour des leds normales, mais
les leds hautes luminosité émettaient toujours un
résidu de lumière au réglage min). Pour permettre
une extinction complète des
leds, j'ai du modifier quelques composants du premier schéma
publié : R1 (anciennement de 2K2,
désormais de
120), R3 (anciennement de 270, désormais de 820) et R4
(anciennement de 1K5, désormais de 10K). J'ai abaissé la
valeur des
résistances de limitation de courant dans les leds,
désormais j'utilise des 30 ohms pour les leds bleues et vertes
et des 47 ohms pour les leds rouges (anciennement toutes à 100
ohms). Notez cependant que ces valeurs devront éventuellement
être réajustées si vous utilisez des leds dont la
chute de tension diffère. N'hésitez pas à vous
reporter à la page
Alimentation
d'une led
le cas échéant.
Fiabilité des LED
Drôle de paragraphe, allez-vous sans doute penser... Il
s'avère que sur quelques heures de fonctionnement seulement, 3
leds rouges (sur les 20) ont présenté un défaut de
fonctionnement un peu
particulier : éclairement très faible et augmentation de
la
résistance interne, conduisant à un illumination
réduite pour toutes les leds placées en série avec
elle. J'ai tout d'abord
pensé à une mauvaise série de leds, mais je me
suis
ensuite demandé si les leds rouges présentaient
réellement la même chute de tension que les leds vertes et
bleues, pour un courant de 20mA. Je me suis en effet basé sur la
chute de tension de 3,6V annoncée
par le revendeur, pour le calcul des résistances de limitation
de
courant. Comme il existe des leds rouges haute luminosité qui
présentent
une chute de tension de 2,0V, je n'exclue pas la possibilité
d'une
erreur à ce niveau. Toujours est-il que suite à ce
constat, j'ai augmenté la valeur des résistances de
limitation de
courant pour les leds rouges... Depuis, tout se comporte bien,
ça fait huit mois que ça n'a pas bougé d'un poil.
Mise en boîte
Contrairement à mon intention de départ, j'ai inclus
l'ensemble des composants (hormis l'alimentation secteur) dans une
"enveloppe" de lampe de bureau décorative trouvée dans un
magasin de bricolage, et non dans mon
lampadaire de salon. Le résultat est tout à fait conforme
à mes attentes, et le rendu bien meilleur que maquette en l'air,
puisque la lampe en question est doté d'un
revêtement diffuseur qui joue parfaitement son rôle
(espèce de papier très fin qui donne une impression de
grande fragilité et de cassant).
Les potentiomètres de réglage de niveau des couleurs
sont
situés sous le dessous, j'avoue qu'à l'usage ce n'est pas
très pratique, mais j'ai préféré cette
disposition qui permet de les voir moins... sauf quand le lampadaire
est placé en hauteur, ce qui est le cas du mien, bien entendu !
(clic pour agrandir)
Puissance lumineuse
Concernant la puissance lumineuse, les quatre dernières photos
(lampadaire vers le luth) ont un peu de mal à rendre la
réalité. J'ai désactivé le flash de mon APN
pour ces photos, mais le temps d'exposition reste long et du coup on
voit les objets plus éclairés qu'ils ne le sont vraiment.
La puissance lumineuse au plafond est assez forte car le lampadaire est
placé haut, et la puissance lumineuse sur les bords du
lampadaire est très diffuse, j'ai choisi le matériau
justement pour ça. Cette lampe ne nous sert jamais en tant
qu'éclairage principal - qui serait insuffisant, mais seulement
comme éclairage d'appoint, pour créer une petite ambiance
(en complément d'un diner aux bougies, c'est assez sympa, mais
il faut trouver la couleur qui va bien, perso j'aime assez le
bleu-vert). Je dois préciser que les leds utilisées ici
sont des modèles haute luminosité achetées il y a
maintenant plusieurs années, et que des leds actuelles sont
nettement plus lumineuses.
Alimentation
J'ai utilisé une alimentation secteur 15V / 500 mA, qui suffit
amplement. Chaque "branche" de LED comsommant au maximum 20 mA, la
consommation globale atteint environ 15 x 20 mA, soit 300 mA max. Vous
pouvez utiliser une alimentation basée sur un régulateur
classique du genre 7815, mais n'oubliez pas de doter le
régulateur d'un radiateur, car sous une telle consommation,
ça peut commencer à chauffer un peu (rien
d'inquiétant rassurez-vous, c'est normal, mais il faut y penser,
c'est tout).
Circuit imprimé
Le circuit imprimé ci-dessous comprend l'ensemble des trois
modules de commande de leds. Vous noterez que les trois
potentiomètres de réglages devront être
soudés sur chacun des emplacement des potentiomètres
ajustables RV1, RV2 et RV3. Celà vous permet de choisir le cas
échéant entre potentiomètres à demeure
(ajustables horizontaux) ou potentiomètres
déportés.
Typon de 2006
Autre typon, version du
07/01/2007
Le typon qui suit ne comporte plus de plan de masse, plus de piste
entre
pastilles des CI (mais j'ai du ajouter trois straps), et la taille des
pastilles et des pistes ont été agrandies pour faciliter
la réalisation du circuit avec des moyens amateurs.
Typon
aux
formats BMP 600 dpi et PDF (sources Proteus -
schéma et typon - incluses)
Variations automatiques
Vous
avez été un certain nombre à prendre contact avec
moi pour me demander
s'il y avait la possibilité de remplacer les réglages
manuels (par
potentiomètres) par un système automatique, de
façon à obtenir des
variations de couleur aléatoires. La réponse est oui, on
peut le faire,
et j'en discute à la page
Gradateur
de lumière 006.
Historique
25/03/2012- Précisions concernant les résistances R1, R9 et R17 qui peuvent chauffer un peu trop.
03/09/2008- Nouveau dessin de circuit imprimé.