Dernière mise à jour :
24/07/2011
Présentation
Le montage présenté ici est un gradateur de
lumière automatique, qui permet de produire une
lumière d'ambiance de couleur aléatoire.
Un bloc gradateur (parmi trois)
Ne comportant aucun composant programmable, il est
basé sur l'utilisation de trois blocs "oscillateurs
triangulaires + convertisseur tension / courant",
chaque gradateur permettant de piloter une ou plusieurs LED rouges,
vertes ou bleues. J'ai décidé de réaliser ce
montage suite à plusieurs demandes concernant l'automatisation
de la variation de la luminosité des LED de mon
lampadaire
multicolore.
J'ai conçu deux montages de base, un premier capable de piloter une LED
ou deux, et un autre capable de piloter 4 ou 6 LED.
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Schéma 006 : pour pilotage 1 ou 2 LED
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Schéma 006b : pour pilotage 4 ou 6 LED
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Schéma 006bc2 : pour pilotage 20 LED (non testé par mes soins)
Chaque schéma
représente une seule voie (une couleur) sur les trois, et doit
donc
être construit en trois exemplaires pour une fonction complète RVB.
Schéma 006
Pour pilotage 1 ou 2 LED.
Les deux premiers AOP constituent l'oscillateur produisant un signal
périodique triangulaire, dont la période est relativement
longue (fréquence faible). Chaque cycle d'allumage / extinction
s'opère en effet sur une durée de plusieurs secondes. Le
deuxième AOP est monté en amplificateur, et sert en
même temps à centrer le signal périodique
triangulaire sur une valeur centrale de +V/2, grâce au pont
diviseur R9 / R10. Le dernier AOP enfin forme un convertisseur tension
/ courant, c'est lui qui transforme la tension du signal triangulaire
en courant variable dans la LED. Le second schéma est
basé sur la même structure, aussi autant décrire
tout de suite son fonctionnement.
Schéma 006b
Pour pilotage 1 ou 2 LED.
Sur ce deuxième schéma, deux
potentiomètres ont été ajoutés, il s'agit
de RV1 et de RV2. RV1 remplace le pont diviseur qui était
anciennement constitué par R9 et R10, et RV2 permet de jouer sur
le gain de l'amplificateur construit autour de U1:C. Ces
potentiomètres permettent de s'adapter facilement
à différents types de LED et d'AOP, en autorisant un
décalage et un "étirement" ajustables de la plage de
variation. En parlant d'AOP, notez que le second schéma utilise
un LM324, quadruple AOP dans un unique boitier 14 pattes. Ce circuit
permet de sortir un signal en sortie très proche de zéro
volt, ce qu'il est difficile d'avoir avec des AOP conventionnel type
LM741. Les
meilleurs
résultats visuels sont obtenus avec un signal électrique
qui descend
vraiment à 0 V et qui dans une moindre mesure monte à la
valeur de la
tension
d'alimentation. L'usage d'AOP de type
"rail to rail" est donc conseillé. Vous pouvez toujours essayer
de mettre d'autres types d'AOP, mais la tension min que vous risquez
d'obtenir empêchera peut-être l'extinction complète
de
la LED
quand le signal en dent de scie est à son minimum. L'ajout d'un
transistor en sortie de
U1:D autorise un courant maximum supérieur à celui qui
était autorisé dans le montage de base. La
résistance R6 détermine le courant maximum circulant dans
les LED, sa valeur pourra être comprise entre 100 ohms et 390
ohms pour un courant max de 20 mA dans chaque led (voir valeurs
préconisées sur le schéma).
Schéma 006bc2
Et pour piloter 20 LED, comment fait-on ? Thibaut est bien
curieux, c'est lui qui a posé en premier la question. Il me semble à vue de nez
qu'il suffit de câbler plus de LED sur l'émetteur du transistor Q1. Oui
mais... comment câbler les 20 LED ? Ma première réponse est le mode
parallèle-série, par exemple avec cinq branches de quatre LED chacune.
Mais attention, s'il est fait usage de LED haute luminosité dont la
tension nominale est de 3 V, le fait d'en mettre quatre en série
nécessite une tension d'alim générale bien supérieure à +12 V pour que
le système continue de fonctionner correctement (on devrait pousser la
tension d'alim à 15 V, si ce n'est 18 V). On peut bien sûr aussi
envisager un mode parallèle-série avec dix branches de deux LED
chacune, mais dans ce cas le courant consommé double et atteint la
coquette valeur de 200 mA si chaque branche laisse circuler un courant
de 20 mA (600 mA pour trois blocs gradateur). Il faut donc trouver un compromis entre tension nominale des
LED, tension d'alimentation du montage et courant total consommé. Le
schéma qui suit montre une possibilité parmi d'autres, elle se base sur
l'hypothèse que la tension d'alim qui est de 12 V ne peut pas être
augmentée.
Remarque : je n'ai pas testé ce montage, c'est juste une piste !Mon prototype (schéma 006b)
Réalisé sur plaque sans soudure et pour un seul bloc.
Cela fonctionne bien comme ça.
Prototype de Christophe M.
Voici quelques photos du gradateur 006b réalisé par Christophe, qui a passé avec succès l'étape de la mise en boite.
Commentaires
de Christophe :
" Le résultat global est très agréable. Du fait que le
circuit soit composé de 3 tempos de durées légèrement différentes, les
lumières ne se superposent jamais de la même façon au fil du temps qui
passe, ce qui donne un résultat non répétitif et très plaisant."Merci pour ce retour et ces photos !
Circuit imprimé
Un circuit imprimé a été réalisé
pour les deux versions. Quelque soit la version choisie, à
réaliser en trois exemplaires : un exemplaire pour chacune des
trois LED rouge, verte et bleue. Le premier typon correspond
au
montage de base (suffisant pour une LED ou deux), le second typon est
celui du deuxième montage avec transistor en sortie (pour plus
de deux LED) et ajustage précis de la plage de variation (rien
que pour cette particularité, je conseille celui-ci).
Premier typon : montage
de base (006)
Deuxième typon : montage
final
(006b)
Typons
aux
formats
PDF et Bitmap 600 dpi (inclus les deux versions 006 et 006b)
Premier schéma pensé, qui ne me satisfaisait pas
Au début, j'étais parti sur une reprise (extension) de
mon
gradateur
de lumière 005. J'avais gardé le principe de
modulation
de largeur d'impulsion utilisé dans ce dernier, et avais
simplement
ajouté un oscillateur TBF (Très Basse Fréquence)
à transistor UJT (transistor unijonction) pour chaque couleur,
produisant une
variation de tension très lente, et qui remplaçait la
tension de
commande externe ou le potentiomètre. Chacun des trois
oscillateurs TBF travaillait à un régime
différent, ce qui permettait d'obtenir des variations dont le
temps
était différent pour les trois couleurs primaires. La
luminosité des LED rouges ne bougeait ainsi pas au même
rythme que la luminosité des LED vertes et bleues. Le cycle de
variation, qui permettait de passer de la luminosité la plus
faible
à la luminosité la plus forte, durait quelques secondes.
Le
premier montage réalisé, dont le schéma suit,
fonctionnait mais ne m'a pas donné entière satisfaction.
Pas satisfait pourquoi ?
1 - Parce que le signal généré par l'UJT est de
type "dent de scie" et non "triangulaire" avec montée
progressive et descente brutale,
et l'effet rendu avec les LED est un peu bizarre : les changements de
couleurs sont lents et progressifs, sauf
à certains moments où l'on passe brutalement d'une
couleur à une autre (au moment où une couleur
était à son appogée et disparait d'un coup).
2 - L'oscillateur à AOP fournissait une onde
sinusoïdale et la
variation dans le début de la montée était plus
rapide; les LED s'allumaient trop vite avec une luminosité moyenne, elles
ne
restaient pas assez longtemp dans la zone "sombre".