Dernière mise à jour :
17/04/2011
Présentation
Ce détecteur sonore permet de mettre en route un système
électrique quelconque, ou plus simplement d'allumer une lampe,
lors de la présence d'un son d'amplitude suffisante.
Sa
sensibilité ajustable permet de s'adapter à une grande
variété d'applications, et sa relative simplicité
ne devrait normalement pas faire fuire le débutant. Il
nécessite une alimentation continue de 12 V, mais
peut fonctionner avec une tension comprise entre 9 V et 15 V. Le
schéma de base est prévu pour un fonctionnement avec un microphone
electret ou dynamique (schéma 002) et une adaptation est prévue
pour fonctionnement avec signal BF niveau ligne mono ou stéréo (schéma
002b).
Schéma 002
Le schéma repose sur l'emploi de deux circuits
intégrés
amplificateurs
opérationnels (AOP) intégrés dans un boitier
unique à 8 pattes, de type LM358. Le premier AOP constitue le
coeur
d'un premier étage qui assure une amplification suffisante du
signal sonore capté par un microphone. Le second AOP permet
de comparer le niveau de tension obtenu après redressement
mono-alternance et filtrage du signal précédement
amplifié,
avec une tension continue fixe qui représente le seuil de
détection.
Schéma du 08/08/2009
Etage préamplificateur
Cet étage, centré sur U1:A, permet d'amplifier dans une
grande proportion, le signal issus du microphone, afin de l'amener
à une valeur suffisement élevée pour pouvoir
travailler confortablement avec. Le gain de l'amplificateur est
déterminé par le rapport de valeur entre le
potentiomètre de gain RV1 et la résistance R3, et peut
varier entre 0 et 1000 environ dans le cas présent, ce qui
correspond grosso-modo à une plage de réglage de gain de
0 dB à 60 dB. Un signal possédant une amplitude de 5 mV
en sortie du microphone pourra donc être amené à
une valeur de quelques 5 V en sortie de l'amplificateur U1:A. Avec le
gain au maximum, la bande passante de l'amplificateur est fortement
diminuée et descend aux alentours de 1 KHz, mais cela n'est pas
critique dans le cas présent, nous ne faisons pas dans la Hifi.
Comme l'
alimentation
du
montage est de type simple et non symétrique, il est fait usage
d'une
masse
virtuelle
pour créer une référence de tension autour de
laquelle les signaux audio peuvent évoluer. Cette masse
virtuelle est créée par le pont diviseur constitué
par R1 et R2. Le microphone tire
son alimentation au travers d'une cellule de découplage
constituée de R5 et de C5, et de la résistance de
polarisation R6, dont la valeur pourra le cas échéant
être ajustée si elle ne convient pas à votre micro
électret (essayer entre 4K7 et 10K).
Redresseur
mono-alternance
Le redresseur mono-alternance est réalisé avec les diodes
D1 et D2. Le
condensateur
de
liaisonC4
est nécessaire du fait de l'utilisation d'une alimentation
simple avec masse virtuelle, qui provoque l'apparition d'une tension
continue en sortie de l'AOP U1:A, tension égale à la
moitié de la tension d'alimentation (+6V en sortie de l'AOP si
l'alim vaut +12V). Ces diodes D1 et D2 permettent de conserver
seulement l'alternance positive du signal audio amplifié, et le
condensateur C3 qui fait suite permet de conserver la valeur
crête des
signaux audio, afin d'obtenir une tension continue lissée au
lieu d'une suite d'alternances positives qui montent et qui descendent
rapidement et qui provoqueraient à coup sûr des
détections non franches (déclanchements
entrecoupés). Le principe de fonctionnement de ce redresseur
est identique à celui adopté dans les
alimentations
secteurs,
avec une ou plusieurs diodes pour le redressement, et avec un
condensateur de filtrage pour lisser la tension que l'on veut continue.
Une résistance est ajoutée en parallèle sur le
condensateur "réservoir" C3, il s'agit de R8. Cette
résistance permet au condensateur C3 de se décharger
quand plus aucun son n'est détecté. Sa valeur pourra
être abaissée si vous jugez que le temps de relachement du
circuit est trop long. La tension continue lissée
présente aux bornes de C3 est transmise au transistor Q1, qui
est monté en collecteur commun et constitue un suiveur de
tension à haute impédance d'entrée et faible
impédance de sortie. Je dois dire que ce transistor aurait
pû être évité pour simplifier un peu le
montage, mais il permet une plus grande souplesse dans le
choix de
la résistance R8 assurant la décharge du condensateur
C3. Si vous réalisez ce montage, je vous invite à
supprimer temporairement ce transistor et à relier directement
le point commun D1/D2/C3/R11 sur l'entrée non iverseuse de U1:B,
juste pour voir ce que cela donne.
Comparateur de seuil
Le comparateur de seuil peut être réalisé avec un
comparateur de tension du style LM311, ou avec un AOP monté en
comparateur. Le choix ici s'est porté sur la seconde solution.
Le potentiomètre RV2 permet de fixer le seuil de commutation
à une valeur qui correspond à la sensibilité
désirée. En plaçant le curseur plus près de
la masse, la tension servant de seuil de comparaison va être plus
basse, et le montage réagira donc avec un signal sonore plus
faible. Si le curseur du potentiomètre est au contraire plus du
côté du pôle plus de l'alimentation, la tension
servant de seuil de comparaison va être plus haute, et il faudra
un son très fort pour faire basculer la sortie du comparateur.
Le potentiomètre RV2 est monté en diviseur de tension
avec la résistance R10, cela permet de limiter la valeur de la
tension de seuil à 6V au lieu de 12V, pour un réglage
plus fin du seuil.
Sortie de puissance
La sortie du montage, qui va permettre de commander l'élement de
votre choix, se fait au travers d'un
relais.
Son modèle devra
être choisi en fonction de votre besoin en terme de puissance
(courant et tension) à commuter. Le modèle choisi ici est
un modèle assez classique constitué de deux inverseurs
côté contacts (modèle 2RT). Le relais est
commandé au travers du transistor Q2, ce transistor est
protégé contre les surtensions provoquées par la
bobine du relais au moment des commutations, par la diode D3,
montée en inverse. Si vous désirez
commander la mise en route d'un petit magnétophone, vous pourrez
peut-être suprimer le relais et utiliser les
connections Emetteur et Collecteur du transistor Q2 en guise
d'interrupteur (à voir compatibilité avec le
magnétophone).
Schéma 002b
L'adaptation proposé sur le schéma ci-après
permet de déclencher le système avec un signal BF de niveau ligne et
donc de plus grande amplitude électrique.
Le
signal BF stéréo arrive sur le jack J9/In et les deux signaux gauche
(L) et droite (R) sont sommés via les résistances R5 et R6 avant
d'arriver sur le condensateur C1. Comme le gain de l'étage d'entrée n'a
pas besoin d'être aussi élevé que celui nécessaire pour usage avec un
microphone, le potentiomètre RV1 est désormais de 100 kO au lieu de 1
MO. Il est aussi possible de conserver le potentiomètre de 1 MO et de
monter la valeur de R3 à 10 kO. Dans les deux cas, le gain maximal de
l'étage d'entrée s'établit à 100, soit +40 dB - ce qui est amplement
suffisant pour des signaux audio ligne standard. Si besoin d'utiliser
le système avec une source audio monophonique, deux solutions possibles
:
- soit remplacer le jack d'entrée stéréo par un jack d'entrée mono et supprimer une des deux résistances de sommation;
-
soit conserver le jack stéréo et les deux résistances de sommation, et
dans ce cas l'insertion d'un jack mono met le point L à la masse et les
deux résistances R5 et R6 fonctionnent comme un pont diviseur par deux,
avec atténuation du signal d'entrée de 6 dB.
Remarque
: quand je parle de jack d'entrée stéréo ou mono, cela ne
signifie pas que ce type de connecteur vous est imposé. Vous
pouvez fort bien utiliser des prises cinch (RCA) ou même pourquoi pas
des XLR câblées en asymétrique (points 1 et 3 reliés ensemble).
Disfonctionnement ?
Pas de commuation, même quand le gain est à fond ? La
première chose à faire est de brancher un
multimètre entre la masse et le point test TP1, et de mesurer la
tension en ce point quand le microphone détecte du son et quand
tout est silencieux. Vous devez mesurer une tension qui atteind
quelques volts quand vous grattez le microphone (gain à fond),
et la tension doit redescendre dès que le bruit s'arrête.
Si à ce stade tout fonctionne bien, c'est que le problème
vient de la seconde partie, et il convient alors de vérifier que
la tension mesurée précédement est bien transmise
sur l'entrée non inverseuse de U1:B, au travers de Q1.
Vérifier également que la tension présente sur
l'entrée inverseuse de U1:B varie bien entre 0 V et 6 V en
fonction de la position de l'axe du potentiomètre RV2. Pendant
ces tests, le potentiomètre RV2 doit être
positionné plutôt côté masse, pour une
sensibilité haute.
Circuit imprimé
Dessin réalisé pour la version prévue pour microphone, mais adaptation en volant assez facile à faire.
Typon du 08/08/2009
Typon
aux
formats
PDF, EPS et Bitmap 600 dpi
Prototype
Conforme au dessin de circuit imprimé vu ci-avant.
Tracé imparfait
La
troisième photo met en évidence un rapprochement trop serré entre
pastilles des potentiomètres et piste de masse située sur le pourtour
du CI. Les pastilles ont du être grattées un peu pour être sûr que ça
ne touchait pas. Attention, le CI proposé n'a pas été corrigé sur ce
point !
Importance position micro
Tout
comme cela avait été le cas avec mon premier détecteur sonore, le bruit
de commutation du relais peut être capté par le micro et entraîner une
boucle infinie de déclanchement. C'est le cas avec ce détecteur si le
micro est positionné directement sur le CI et que le relais est un
modèle loin d'être silencieux... conditions réunies pour mon
proto. L'idéal serait d'inhiber la partie détection dans la seconde qui
précède le décollement du relais. D'un point de vue technique ce ne
doit pas être bien compliqué à implémenter, mais je n'y ai pas encore
vraiment réfléchi.
Corrections et remarques
08/08/2009
- Mauvais câblage diodes D1 / D4 / C4, le schéma et le
typon ont été mis à jour. Merci à Daudet78
de m'avoir signalé cette erreur.